Russie, Chine, Iran : les liaisons dangereuses.

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Vidéo publiée le 4 mars 2023

C dans l'air

Alors que la guerre se poursuit en Ukraine plus d’un an après le début de l’invasion russe
et qu’aucune perspective d’issue à ce conflit ne se dessine, les yeux sont de plus en plus tournés vers la mer
de Chine, épicentre actuellement des tensions entre Pékin et Washington.

Les États-Unis, le Japon, l’Inde et l’Australie, pays membres du "Quad", ont exprimé ce vendredi leur inquiétude
concernant la militarisation des eaux de la mer de Chine méridionale. Alliance stratégique informelle initiée en 2007,
il a été relancée dix ans plus tard pour contrer l’influence militaire et économique croissante de l’empire du Milieu
dans cette zone stratégique, route clé du commerce mondial.

Pékin, qui revendique sa souveraineté sur la quasi-totalité de cette mer, voit d’un mauvais œil le Quad, perçu comme
un outil des États-Unis pour y endiguer son influence. Les incursions et les accrochages se multiplient. Le contrôle
chinois de cette mer lui permettrait d’étendre sa zone maritime. Mais les Philippines, la Malaisie, Brunei, l’Indonésie,
Singapour et le Vietnam, contestent la revendication de souveraineté de Pékin. Des bases militaires américaines se
situent, elles, au Japon, en Corée du Sud mais également sur l’île de Guam ou aux Philippines, où les Américains vont
ouvrir quatre nouvelles bases militaires.

Depuis un an, les Etats-Unis renforcent en effet leurs systèmes d’alliances avec les pays de la région, déploient des
troupes dans les zones stratégiques, passent des accords de coopération et multiplient les exercices militaires conjoints.
Ainsi vient de débuter dans la région l’édition annuelle "Cobra Gold", un des plus importants exercices militaires d'Asie,
réunissant des milliers de soldats venus des États-Unis, de Thaïlande et d'autres pays asiatiques (Singapour, Indonésie,
Malaisie, Corée du Sud, et Japon).

La montée des tensions entre les deux premières puissances mondiales inquiète. Dans le même temps, la menace nucléaire
est brandie régulièrement par la Russie et le programme nucléaire iranien se rapproche du seuil de la bombe d’après l'Agence internationale de l'énergie atomique. Selon son directeur, qui se rend en Iran ce vendredi, des particules d'uranium enrichi à
83,7 %, soit juste en deçà des 90 % nécessaires pour produire une bombe, ont été détectées dans le pays. Et si l’on en croit
les déclarations du département américain à la Défense, Téhéran n’a jamais été si proche du but. Par ailleurs, le régime est mis
en cause par les Américains pour ses liens avec la Russie, notamment ses livraisons de drones et de munitions dans la guerre
en Ukraine. La république islamique affiche aussi dès qu’elle le peut sa proximité avec la Chine, elle-même en plein
rapprochement avec Moscou. Hier au G20, la Russie et la Chine ont notamment accusé les Occidentaux d’avoir
recours au "chantage" et aux "menaces" pour imposer leurs vues.

Dans ce contexte de reconstitution des alliances autour du conflit russo-ukrainien, et de transformation de la carte géopolitique, Emmanuel Macron effectue une tournée en Afrique centrale. Après le Gabon, il est attendu ce vendredi en Angola. Cette
ancienne colonie portugaise, riche en pétrole, correspond à l'ambition du chef de l'Etat de rompre avec la Françafrique
en diversifiant les partenariats en dehors du pré-carré historique français. Dans nos anciennes colonies, les revers
politiques et diplomatiques s'accumulent, sur fond d’une progression du sentiment anti-français, alimenté
par des campagnes de désinformation du groupe russe Wagner.

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† Couvre-nous, Seigneur, de Ton Précieux Sang !

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