Lumen Spei
Date d'inscription : 01/09/2021 Localisation : France
| Sujet: *Véronique, la foi d’une chercheuse de Dieu* et *Sainte Véronique ou l'amour du Christ dévoilé* Mar Oct 19 2021, 12:52 | |
| Véronique, la foi d’une chercheuse de DieuSainte Véronique essuyant le visage du Christ lors du chemin de Croix. - Adobe photos À l’aide de son voile de lin, une femme éponge le visage du Christ trempé de larmes, de sueur et de sang. Or, ce liquide vital imprime les traits du divin Condamné à mort sur le tissu qui, plus tard, prendra le nom de vera icon, la « vraie image » en latin. Par extension, cette expression désignera la propriétaire de ce linge à la destinée singulière : Véronique.
Cette scène, qu’aucun des Évangiles ne relève, demeure attachée à la Tradition qui en a fait le contenu de la sixième station du Chemin de croix. « Suis-je une légende ? Ai-je vraiment existé ? », fait dire à Véronique, son héroïne, le Père Jean-Paul Cazes (1). « Peu importe ce qu’on croit de moi. Je sais, moi, que le visage torturé de mon Seigneur s’est imprimé en moi de façon définitive, comme il devrait s’imprimer dans tous les cœurs sincères. »
Certaines sources identifient Véronique à celle qui toucha la frange du vêtement du Seigneur (Lc 8, 43). D’après celles-ci, une femme qui se sait malade touche le vêtement du Christ dans l’espoir de guérir, avant d’obtenir finalement la guérison. Puis, elle reçoit une relique d’une profondeur vertigineuse si on la replace dans son histoire personnelle : le sang dont le Christ imprégna son voile rappelle celui qu’elle perdit pendant douze ans (Mc 5, 25). Tout ce temps, en vertu de la loi de Moïse, aucun homme ne s’était approché d’elle sous peine d’exclusion (Lv 20, 28). « Faut-il ainsi qu’Il perde [son sang] pour que nous gardions le nôtre ? » (2).
Ainsi, de vulgaires morceaux de tissu – la frange d’un vêtement, un voile – matérialisent respectivement un acte de foi et un motif de contemplation. Il s’agit là, peut-être, de signes manifestant que le Crucifié nous invite à déployer l’un et l’autre dans ce que nos existences ont de plus concret.Guilhem DargniesSainte Véronique ou l'amour du Christ dévoiléFêtée le 04 février, Sainte Véronique est la sainte patronne des photographes et des cinéastes. Retour sur son histoire émouvante qui incarne l'aspiration fervente de tout croyant à voir le visage de Dieu. Sainte Véronique, Tableau de Lorenzo Costa, 1508, Musée du Louvre - Adobe stock « Ils prirent donc Jésus. Et, portant lui-même sa croix, il sortit vers le lieu-dit du Golgotha » (Jean 19, 16-17). Et là, dans les rues de Jérusalem, sur la route du Calvaire, au milieu d’une foule plus ou moins hostile, parmi les curieux agglutinés et les soldats escortant le condamné, une femme bravant peut-être sa peur se fraye un chemin jusqu’au Christ. Poussée par la compassion, elle essuie, avec le voile qui couvre sa tête, la sueur, les crachats et le sang de son visage.
Véronique ou l'icône véritable
Aucun verset du Nouveau Testament ne rapporte cet épisode, ou ne parle de cette sainte femme. Mais, selon la tradition, sur son étoffe, les traits de Jésus ont laissé miraculeusement leur empreinte, un reflet fidèle, une « icône véritable », une « authentique image », « vera icon » en latin, qui est devenu « veronica », puis confondant ce mot avec un nom, Véronique.
Véronique incarne cette aspiration de tous les croyants à voir le visage de Dieu. « C’est ta face, Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face » (Psaume 27, 8-9).
Dans la tradition latine, la 11e station du chemin de croix évoque cette scène : « Le voile sur lequel reste imprimé le visage du Christ devient un message pour nous, médita Jean-Paul II voilà plus de vingt ans, le Vendredi saint 2000. Il dit en un sens : voilà comment toute action bonne, tout geste de véritable amour envers le prochain, renforce en celui qui l’accomplit la ressemblance avec le Rédempteur du monde ». Cette dévotion dite du "Chemin de la Croix" renvoie au souvenir de cette femme qui aurait contré la foule pleine d'hostilité pour essuyer le visage du Christ pendant sa Passion, recueillant ainsi sur son voile la Sainte Face.
Véronique ou l'amour qui fait voir Dieu
Retenons ces propos marquants du cardinal Joseph Ratzinger, le Vendredi saint 2005 : « Véronique est l’image de la femme éprise de bonté qui, dans le désarroi et l’obscurité des cœurs, garde le courage de la bonté, et ne permet pas que son cœur s’obscurcisse. Au début, Véronique voit seulement un visage maltraité et marqué par la souffrance. Mais l’acte d’amour imprime dans son cœur la véritable image de Jésus : sur son visage humain, couvert de sang et de blessures, elle voit le visage de Dieu et de sa bonté, qui nous accompagne aussi dans la souffrance la plus profonde. C’est seulement avec le cœur que nous pouvons voir Jésus. Seul l’amour nous rend capables de voir et nous rend purs. Seul l’amour nous fait reconnaître Dieu, qui est l’amour même ».Marie-Christine Lafon _________________ Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Jésus te dit : Moi Je t'aime, et toi tu m'aimes ?
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