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 Sanctions, levée du secret de la confession, réforme de l'Eglise : les recommandations chocs du rapport Sauvé

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Lumen Spei

Lumen Spei


Date d'inscription : 01/09/2021
Localisation : France

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MessageSujet: Sanctions, levée du secret de la confession, réforme de l'Eglise : les recommandations chocs du rapport Sauvé   Sanctions, levée du secret de la confession, réforme de l'Eglise : les recommandations chocs du rapport Sauvé Icon_minitimeLun Oct 11 2021, 14:33

Sanctions, levée du secret de la confession, réforme de l'Eglise : les recommandations chocs du rapport Sauvé

D'après les conclusions rendues ce mardi 5 octobre par la commission d'enquête indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (CIASE), il y aurait eu 330 000 victimes depuis les années 1950. La commission a émis une série de recommandations fortes pour l'Eglise, notamment la levée du secret de la confession pour les cas d'abus sexuels.

Sanctions, levée du secret de la confession, réforme de l'Eglise : les recommandations chocs du rapport Sauvé Ciase
Thomas COEX / AFP / POOL


« Ces chiffres sont accablants, et ne peuvent en aucun cas rester sans suite. Ils appellent des réponses très fortes », a solennellement déclaré Jean-Marc Sauvé, le président de la Commission d'enquête indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (CIASE), en remettant ce mardi 5 octobre les sombres conclusions de son rapport aux conférences des évêques de France et des religieux de France.

L'enquête fait état de 330 000 victimes d'abus sexuels subis pendant leur minorité au sein de l'Eglise catholique depuis les années 1950. Parmi ces victimes, 216 000 auraient été agressées sexuellement par des prêtres, diacres, religieux ou religieuses. Le nombre de prêtres et de religieux abuseurs masculins est estimé entre 2 900 et 3 200 depuis 70 ans. Ces clercs agresseurs représenteraient ainsi 3% des 115 000 prêtres et religieux depuis 1950. Assombrissant encore le tableau, le nombre de victimes dans l'Eglise s'avère plus élevé que dans les autres « instances de socialisation » sondées, comme le sport, l'école publique ou les centres de camps de vacances, dans lesquelles les victimes sont chaque fois comprises entre 100 000 et 200 000.

 Indemnisation et reconnaissance de la responsabilité de l'Eglise

Pour mettre un terme définitif à ces cas d'abus dans l'Eglise, Jean-Marc Sauvé a présenté les principales recommandations parmi les 45 énoncées dans le rapport. Il a d'abord mis en garde : « Il faut se départir de l’idée que les violences sexuelles dans l’Eglise catholique ont été éradiquées, que le problème est derriere nous. » Si « la majorité des violences sexuelles, soit 56 %, ont eu lieu dans les années 1950 à 1969 » et qu'elles ont « diminué nettement ensuite dans années 1970-90 », elles se sont maintenues depuis 1990. « Nous sommes sur un plateau », a alerté l'ancien magistrat.

La Ciase a d'une part émis plusieurs recommandations concernant le passé, pour permettre aux victimes de se relever, et plusieurs recommandations futures pour prévenir les cas d'abus sexuels mais aussi éviter l'impunité des coupables et complices au sein de l'Eglise. « L’Eglise n’a pas su voir, n’a pas su entendre, n’a pas capter les signaux faibles. Elle n’a pas su prendre les mesures rigoureuses que ces agressions imposaient », a martelé Jean-Marc Sauvé, dénonçant  « une couverture et un silence systémique de l’Institution ». La CIASE demande aux autorités actuelles de l’Eglise de « reconnaître la responsabilité civile et sociale de l’Eglise indépendamment de toute faute personnelle de ses responsables », avec la mise en place notamment de dispositifs concrets de reconnaissance (célébrations publiques, liturgiques en mémoire des souffrances infligées, mémorial de victimes…).

La commission demande également que des enquêtes soient diligentées quelle que soit l’ancienneté des violences perpétrés et même si ces derniers sont prescrits. Cette justice restaurative est jugée préférable à un allongement des délais de prescription, plus complexe à obtenir. A cette reconnaissance des victimes s’ajoute une indemnisation des préjudices subis « en dehors même de toute faute identifiée de l’Eglise », a insisté Jean-Marc Sauvé, précisant que cette réparation financière devra être « individualisée » et ne pourrait être « ni intégrale ni forfaitaire ». Ce mécanisme d’indemnisation devra être confiée à un organisme indépendant et extérieur, stipule le rapport. Le fonds de dotation de la CEF chargé de cette indemnisation devra être abondé par les structures ecclésiales elles-mêmes ainsi que par les agresseurs encore en vie mais aucunement par l’appel aux dons des fidèles.

La fin du secret de la confession pour les cas d'abus sexuels

Pour l'avenir, la Commission avance quatre grands axes. Premièrement, de « réformer le droit de l'Eglise, qui n’a pas contribué comme il aurait pu ou dû au traitement des violences sexelles. » Ainsi la Commission invite notamment à « ouvrir la procédure pénale canonique aux victimes », et à  « définir et préciser les agressions sexuelles et les peines correspondantes ». La Ciase demande une impartialité totale de la justice ecclésiale, notamment en mettant fin aux multiples casquettes des évêques dans les affaires d’agression sexuelle.  « L’évêque ne peut pas être juge et partie, estime la théologienne et canoniste suisse Astrid Kaptijn, membre de la Commission. Pour éviter cette position risquée, nous proposons la création d’un tribunal ecclésiastique pénal, constitué de personnes spécialisées et chargé de s’occuper de toutes les matières pénales. » La Commission exhorte plus généralement l'Eglise à « associer les laïcs aux instances décisionnelles », à mettre en place des « dispositifs de contrôle interne » précisément d'« identification des risques », et à réaliser  des « entretiens annuels » en laissant des « traces écrites ». « Aujourd’hui, avec la transmission orale, les informations disparaissent quand un scandale se produit », a regretté Jean-Marc Sauvé.

Point extrêmement sensible, la CIASE demande, deuxièmement, la levée du secret de la confession dans le cas où des faits d’agression sexuelle sur mineur seraient révélés au cours de ce sacrement. « Nous demandons à ce que l’article 434-3 du code pénal, qui oblige toute personne qui entend des faits d’agressions sexuelles sur un enfant à les porter à la connaissance de la justice, s’applique, annonce le théologien Joël Molinario. Le secret de la confession est une bonne chose, puisqu’il a été instauré pour protéger le pénitent et favoriser l’aveu, mais il existe des cas tragiques où les enfants racontent à leur confesseur ce qu’ils ont subi, ou des agresseurs disent ce qu’ils ont fait. Le confesseur ne devrait rien dire alors que la loi l’y oblige ?!  On met le confesseur devant une injonction paradoxale : soit je respecte la discipline de l’Eglise, soit je respecte le commandement du Christ qui demande de protéger les plus petits. Quand un enfant est en danger, l’Eglise doit ajuster sa discipline sur le secret de la confession ».

Surveiller le discernement des vocations et l'interprétation de la théologie

Troisièmement, la commission invite l'Eglise à « adapter sa formation et veiller avec une particulière attention au discernement vocationnel.» Il faut notamment tenir un « cadre de référence » concernant les « enseignements donnés », mais aussi l' « accompagnement psychologique des candidats au sacerdoce », mais aussi « ouvrir le profil des enseignants ».

La dernière recommandation concerne la théologie et l'ecclésiologie elles-mêmes. « Nous proposons de porter la plus grande attention aux dévoiements, dénaturations et perversions dont la théologie et l’ecclésiologie ont pu faire l'objet dans le contexte des abus », a déclaré l'ancien magistrat. En effet, nombre d'abuseurs ont utilisé auprès de leurs victimes des arguments théologiques pour justifier leurs actes. Jean-Marc Sauvé met en garde contre une « hyperbolisation de l’autorité du prêtre, la sacralisation excessive, l'identification du prêtre au Christ dans toutes ses activités et même en dehors de la célébration de l'Eucharistie ». « Notre préconisation, comme les évêques de France l’ont déjà proposé, est de passer ''au crible'' certaines expressions bibliques ou éléments de doctrine souvent détournées par les agresseurs, pour être sûrs qu’elles disent ce qu’elles doivent dire », ajoute Joël Molinario.

La Ciase juge par ailleurs inacceptable que la doctrine et le catéchisme de l'Eglise catholique mettent les crimes d'agression sexuelle dans la même catégorie que le péché d'adultère, sous prétexte qu'ils concernent tous deux la sexualité. « Les violences sexuelles sont des œuvres de mort, qui ne portent pas seulement atteinte au 6e commandement [tu ne commettras pas d'adultère] mais aussi au 5e commandement [tu ne tueras point] », a martelé Jean-Marc Sauvé. « Nous ne sommes pas une commission doctrinale, précise Joël Molinario. Nous n’allons pas réécrire le catéchisme de l’Eglise catholique. Mais notre mission est de montrer à l’Eglise des défaillances et de lui demander d’agir. C’est une sorte de procédure d’alerte. L’écriture du catéchisme de l’Eglise catholique ne dépend pas de la CEF, mais les évêques peuvent à leur tour alerter Rome. »

Le président de la Ciase pointe enfin du doigt le « dévoiement de la théologie des charismes qui a pu conduire à positions de surplomb et d’assujettissement », et une « manière dont les écritures ont été déformées et travesties. » Il visait également la « morale sexuelle » de l'Eglise catholique, déclarant qu'une « conception excessivement taboue de la sexualité est susceptible de créer des points aveugles graves voire très graves. »




Camille Lecuit et Antoine Pasquier
https://www.famillechretienne.fr/37128/article/sanctions-levee-du-secret-de-la-confession-reforme-de-leglise-les


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