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330 000 victimes d'abus sexuels dans l'Eglise, annonce le rapport Sauvé + KTO TV Vidéo
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Lumen Spei
Date d'inscription : 01/09/2021 Localisation : France
Sujet: 330 000 victimes d'abus sexuels dans l'Eglise, annonce le rapport Sauvé + KTO TV Vidéo Mar Oct 05 2021, 10:23
330 000 victimes d'abus sexuels dans l'Eglise, annonce le rapport Sauvé
La commission d'enquête indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (CIASE) présentait ce mardi 5 octobre ses conclusions et ses recommandations après trois années de travail. Son président Jean-Marc Sauvé a révélé un nombre de 330 000 victimes d'abus sexuels dans l'Eglise, dont 216 000 par des prêtres et religieux. Retrouvez les principaux chiffres, les recommandations et réactions.
La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE) rendait ce mardi 5 octobre à 9h les conclusions de son rapport sur les abus sexuels commis par des prêtres et des religieux sur des mineurs et des adultes vulnérables depuis les années 1950. La commission présidée par Jean-Marc Sauvé va dévoiler de nouvelles estimations sur le nombre de victimes et adresser une série de 45 recommandations pour lutter contre la pédophilie dans l'Eglise.
Cette commission indépendante, réclamée par l'Eglise de France le 8 février 2019, était composée d'une vingtaine de membres qui ont travaillé pendant près de 3 ans pour réaliser ce rapport de 426 pages et de plus de 2 000 pages d'annexes avec des témoignages de victimes.
« Ce nombre nous accable » : la réaction des évêques et religieux de France
Après l'annonce des chiffres, Mgr de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, a pris la parole pour quelques mots de réaction. "Ce nombre nous accable", a-t-il confié. " J’exprime ma honte, mon effroi, ainsi que ma détermination à agir avec elles pour que le refus de voir, d’entendre, la volonté de cacher ou de dissimuler, la réticence à les dénoncer publiquement disparaissent". S'adressant aux victimes présentes, il leur a assuré : "Mon désir en ce jour est de vous demander pardon à chacune et à chacun et à travers vous toutes les victimes." Il assure que "le travail de purification nécessaire doit être poursuivi sans relâche", énonçant la création d'un tribunal pénal canonique national. "Nous invitons les catholiques à lire ce rapport" qui " met gravement en cause l'Église catholique". Mgr de Moulins-Beaufort a aussi tenu à rappeler que le "choix du célibat est un choix d'amour", et que malgré cette terrible réalité des abus, la majorité des prêtres sont innocents de ces actes. "Nous implorons de Dieu sa grâce" et "nous voulons encore et toujours servir le Christ", a-t-il déclaré.
Sœur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), a également fait part d'un "infini chagrin,une honte charnelle, une indignation absolue […] Il faut se taire tout au-dedans de soi pour se recueillir devant chaque vie plongée dans les abîmes, devant les crimes massifs commis dans l’Église, mon Église. Devant ce peuple brisé par la violence de l’effraction." Elle a exprimé une "profonde gratitude" aux victimes et à la Commission Sauvé pour ces révélations, mesurant "l’épreuve inédite qu’aura représenté de s’enfoncer dans ces bas-fonds de l’humanité. »
Sanctions, indemnisations, levée du secret de la confession... les recommandations choc du rapport Sauvé
Jean-Marc Sauvé a résumé les principales recommandations parmi les 45 énoncées dans le rapport, en faisant aussi l'état des lieux de ce que l'Eglise avait déjà mis en place.
Recommandations concernant le passé :
-La commission appelle à "une reconnaissance de la responsabilité de l’institution, vis-à-vis des personnes victimes, vis-à-vis des fidèles et de la société." Pour "réparer le mal qui a été fait", cela implique "a minima pour les infractions prescrites, la reconaissance de la qualité de victimes des personnes par une institution indépendante mise en place par l'Eglise".
-Mais cela implique aussi une indemnisation indispensable des victimes, qui "ne doit pas être un don mais est un dû", "en dehors de toute faute identifiée".
Recommandations concernant le futur :
-Pour l'avenir, la Commission réclame premièrement, de "réformer le droit de l'Eglise, qui n’a pas contribué comme il aurait pu ou dû au traitement des violences sexuelles." Ainsi la Commission invite notamment à "ouvrir la procédure pénale canonique aux victimes ", et à définir et préciser les agressions sexuelles et les peines correspondantes ". Elle exhorte plus généralement à "associer les laïcs aux instances décisionnelles", à mettre en place des "dispositifs de contrôle interne" précisément d'"identification des risques", et à réaliser dans l'Eglise des "entretiens annuels" en laissant des "traces écrites". "Aujourd’hui, avec la transmission orale, les informations disparaissent quand un scandale se produit", a regretté Jean-Marc Sauvé.
-La Commission s'est aussi penchée sur un point très sensible : le secret de la confession. Elle invite à le lever dans les cas d'abus, puisqu' "il ne peut pas etre opposé à l’oblicgation de dénoncer les atteintes graves sur des mineurs et personnes vulnérables, conformément au droit de la République". "Nous mesurons la sensibilité de cette recommandation, et en conscience et responsabilité nous la faisons", a déclaré Jean-Marc Sauvé.
-Troisièmement, la commission invite l'Eglise à "adapter sa formation et veiller avec une particulière attention au discernement vocationnel." Il faut notamment tenir un "cadre de référence" concernant les "enseignements donnés", mais aussi l' "accompagnement psychologique des candidats au sacerdoce", mais aussi "ouvrir le profil des enseignants".
-La dernière recommandation concerne la théologie et l'ecclésiologie elles-mêmes, pour éviter les "devoiements, dénaturations et perversions dont la théologie et l'ecclesiologie ont pu faire l'objet dans le contexte des abus". En effet, nombre d'abuseurs ont utilisé auprès de leurs victimes des arguments théologiques pour justifier leurs actes. Jean-Marc Sauvé a mis en garde contre une "hyperbolisation de l’autorité du pretre", contre le dévoiement de l' "accompagnemtent spirituel ou le principe d’obéissance [qui] doivent préserver la conscience de chacun", et le dévoiement du "sacrement de pénitence, qui a servi de cadre à certains cas de violences sexuelles." Le président de la Ciase a enfin pointé du doigt le "devoiement de la théologie des charsimes", et une "manière dont les écritures ont été déformées et traverties." Visant enfin la "morale sexuelle" de l'Eglise catholique, il a précisé qu'une " conception excessivement taboue de la sexualité est susceptible de créer des points aveugeles graves voire très graves."
"La courbe des abus a cessé de décroître", alerte Jean-Marc Sauvé
Le président de la CIASE a dressé un bilan préoccupant de l'évolution des cas d'abus depuis les années 1950. " Il y a eu certes une importante décroissance en valeur absolue, mais la courbe de ces violences a cessé de décroitre", a-t-il alerté. "La majorité des violences sexuelles, soit 56 %, ont eu lieu dans les années 1950 à 1969. Elles ont diminué nettement ensuite dans années 1970-90 et se sont maintenues depuis 1990." Ainsi, "nous sommes sur un plateau", a signalé le président de la Ciase. S'il y a bien eu une baisse des abus, elle doit être aussi "mise en relation avec baisse des effectifs pretres et religieux et de la fréquentation des eglises catholiquesau fil des décennies", a-t-il insisté. "Il faut se départir de l’idée que les violences sexuelles dans l’Eglise catholique ont été éradiquées, que le problème est derriere nous. Même si, il faut le reconnaistre, dans les 30 dernières années, il y a eu plus d’abus entre 1990 et 2000 qu'entre les années 2000 et aujourd'hui."
216 000 victimes d'abus par des prêtres et religieux en France Comme l'Eglise s'y attendait, les chiffres sont accablants.
-D'après l'enquête de l'Inserm pour la Commission en complément de son appel à témoignages, "dans la population francaise, il est estimé à 216 000 le nombre de personnes vivantes aujourd'hui, sexuellement agressées par des clercs ou religieux depuis les années 1950. L'appel à témoignages de la Commission n'a touché qu'1% des personnes concernées ", a fait remarquer Jean-Marc Sauvé. "Si on ajoute à ce nombre les victimes des laïcs en mission d’église, par exemple dans l’enseignement religieux, les aumôneries ou les mouvements de jeunesse, le nombre de victimes passe de 216 000 à 330 000. Plus de 34 % des abus dans l’Eglise sont ainsi le fait de laïcs." a encore souligné Jean-Marc Sauvé. "Par leur ampleur, ces nombres sont bien plus que préoccupants, ils sont accamblants et ne peuvent en aucun cas rester sans suite. Ils appellent des réponses fortes".
-Il y aurait au total entre 2 900 et 3 200 prêtres et religieux masculins responsables d'abus sexuels sur mineurs depuis les années 1950, ce qui représenterait près de 3 % des prêtres et religieux sur cette période. "Ce n'est qu'un nombre plancher", a insisté Jean-Marc Sauvé, sans donner le détail du nombre d'abuseurs parmi les laïcs en mission d'Eglise. Ainsi, ces agressions commises par des clercs ou religieux en France représenteraient 4% des violences sexuelles en France, et le taux grimperait à 6% en comptant les abus commis par les laïcs en mission d'Eglise.
-Si le nombre de victimes dans l'Eglise est inférieur à celui des cercles familiaux et amicaux, il est "significativement supérieur" à celui de toutes les autres instances de socialisation comme le sport, l'école publique ou les centres de camps de vacances, où les victimes sont chaque fois comprises entre 100 000 et 200 000. (L'école publique compterait 141 000 victimes). Le taux de prévalence (c'est à dire la proportion de victimes par rapport à l'ensemble des personnes qui ont fréquenté l'instance) est également moins élevée dans l'Eglise que dans les cercles amicaux et familiaux, mais plus élevé que dans le sport, l'école publique ou les centres de camps de vacances : 0,82 % des personnes qui ont fréquenté l'Eglise auraient été victimes d'abus sexuels.
-"Les abus des clercs [visent] massivement les garcons, 80 % des victimes, avec une très forte concentration entre 10 et 13 ans. La part des filles est de 20 %, et plus repartie sur diverses tranches d'âge. Dans le reste de la société, 75 % des abus touchent des filles, et 80 % pour les violences à l’intérieur des familles". Le fait que les victimes soient principalement des garçons pourrait s'expliquer par un "effet d'opportunité" du fait qu les prêtres soient "davantage au contact des garcons", mais ce n'est snas doute pas la seule cause, insiste Jean-Marc Sauvé.
-La nature des abus sexuels commis dans l'Eglise serait généralement "moins grave" que dans le reste de la société, mais très légèrement : les viols représenteraient 32 % des agressions sexuelles dans l'Eglise contre 38 % "dans d'autres milieux". Par ailleurs, les "violence sexuelles commises par des clercs et religieux sont moins ponctuelles et plus durables que les actes commis par d’autres personnes." Jean-Marc Sauvé a également insisté sur la gravité de leurs conséquences. "60 % des hommes et des femmes ayant subi des violences sexuelles pendant l'enfance, connaissent des perturbations fortes ou très fortes dans leur vie sexuelle. Les perturbations sont aussi réelles dans leur vie familiale, professionnelle ou sociale."
La présentation des chiffres par Jean-Marc Sauvé
Prenant la parole, le président de la Commission Jean-Marc Sauvé a insisté sur la contribution des victimes à l'élaboration de ce rapport de "485 pages et 2 000 pages d’annexe." "Nous avons entendu placer les victimes au centre et au cœur de notre démarche. Nous avons écouté les personnes vuctimes non pas en tant qu’experts mais comme des etres humaisn capables de s s’expooser et d’assumer la part blessée et douloureuse". Et d'ajouter que " la souffrance, isolement, et souvent al honte et la cuplabilité" des victimes ont été "la matrice de notre travail. C’est leur parole qui sert de fil conducteur au raporte de la commission."
Témoignage de François Devaux, victime
« Je crois que nous vivons en ce moment précis un tournant de notre histoire », lance François Devaux, victime et fondateur de La Parole libérée. C’est avec des mots durs qu’il introduit la remise du rapport, dénonçant une « trahison » et une « terrible mécanique systémique » de l’Eglise qui « dysfonctionne ». Il appelle à une réforme d’une grande ampleur, d’une grande profondeur. « Il faut refonder le système dans une proportion considérable. Cela prend au moins la forme d’un Vatican III ». « Vous devez payer pour tous ces crimes », a-t-il répété à l’assemblée, devant les représentants de l’épiscopat.
Déroulé de la remise du rapport Sauvé
La remise de presse du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (CIASE) se déroule ce mardi 5 octobre à 9h, avenue de Ségur à Paris. Elle débute par une série de témoignages de victimes, qui seront suivis par une présentation des conclusions du rapport par le président de la commission, Jean-Marc Sauvé. Le rapport sera ensuite officiellement remis à Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF) et sœur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de Franxce (CoRREF).
La Rédaction de Famille Chrétienne
_________________ Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
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330 000 victimes d'abus sexuels dans l'Eglise, annonce le rapport Sauvé + KTO TV Vidéo