Lumen Spei
Date d'inscription : 01/09/2021 Localisation : France
| Sujet: Fête de l’Apparition de Notre-Dame de la Salette (19 Septembre 1846). Dim Sep 19 2021, 11:10 | |
| Fête de l’Apparition de Notre-Dame de la Salette (19 Septembre 1846).Dimanche 19 Septembre 2021 : Fête de l’Apparition de Notre-Dame de la Salette (19 Septembre 1846). L’Apparition de la Très Sainte Vierge Marie à La Salette est d’une très grande importance et son message nous concerne tous. Le Sanctuaire Notre Dame de la Salette est le deuxième lieu de pèlerinage de France, derrière l'indétrônable (mais grandiose) ville de Lourdes.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Le Samedi 19 Septembre 1846, vers trois heures de l'après-midi (juste avant les 1ères Vêpres de Notre-Dame des Sept-Douleurs qui étaient, à cette époque liturgique, au 3ème Dimanche de Septembre), l'Auguste Vierge Marie apparaissait en France dans le diocèse de Grenoble, sur la montagne de La Salette qui domine le village de La Salette-Fallavaux de plus de 2500 pieds. Comme témoins de Son Apparition, la Vierge Marie choisit deux petits bergers ignorants qui ne se connaissent que depuis la veille : Maximin Giraud âgé de onze ans et Mélanie Calvat âgée de quatorze ans.
A travers cette Apparition, notre Mère du Ciel est venue pleurer des larmes comme Co-Rédemptrice dans le but de fléchir la Colère de Dieu, de prier pour la conversion des pécheurs (et de la France apostate), et d'attendrir nos cœurs endurcis.
Impuissant devant l'endurcissement de Jérusalem, Son Divin Fils pleura sur elle et sur ses enfants (Luc 19, 41). Aujourd'hui, la Vierge Marie - qui porte sur Elle une lourde chaîne ainsi qu'un Crucifix lui-même lié à un marteau et à une tenaille - pleure aussi sur Son peuple et sur le monde, demandant que les femmes et hommes ingrats avouent leurs égarements et qu'ils réparent leurs torts. À cette condition seulement, le monde pourra encore obtenir la Miséricorde de Dieu... sans la réparation, de nombreux châtiments surviendront.Le 19 Septembre 1846, sur les pentes du mont Planeau à près de 1800 m, deux enfants bergers, Mélanie et Maximin, illettrés et pauvres jouent à faire un paradis avec les fleurs de la montagne.
Après avoir partagé un frugal repas vers midi ils s'endorment au soleil, puis recherchent leurs vaches éloignées et voient une grande clarté, une sorte de globe de feu tournoyer d'un éclat insoutenable.
Dans la lumière apparaît une femme assise sur une pierre dans le paradis des enfants, les coudes sur les genoux, les mains lui couvrant le visage. Elle pleure.
Elle ressemble, au dire de Maximin, à une pauvre mère que ses fils auraient battue. « Avancez, mes enfants, n'ayez point peur. Je suis ici pour vous conter une grande nouvelle. » Se levant elle ressemble à une servante (bonnet, fichu, tablier) qui serait reine.
Sa tête s'orne d'un diadème de rayons, sa robe est pailletée d'étoiles. Elle cache les mains dans ses manches, serrant contre elle le Crucifix vivant qu'elle porte sur la poitrine suspendue à une chaîne.
Aux extrémités de la traverse de la Croix sont visibles un marteau et des tenailles entrouvertes. Elle porte une guirlande de roses jouxtant une chaîne sur ses épaules. Elle pleure abondamment.
La Dame leur parle « Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils : il est si fort et si pesant que je ne puis le maintenir. Depuis le temps que je souffre pour vous autres... vous n'en faites pas de cas. »
Elle indique les deux choses qui appesantissent le bras de son Fils : le travail du Dimanche et les jurons grossiers des charretiers. Elle se plaint des gens qui manquent la messe...
Viendront des châtiments divins redoutables pour les paysans : pommes gâtées, semences mangées par les bêtes, blés en poussière, noix mauvaises, raisins pourris... famines... convulsions de petits enfants, qui se sont réalisés.
Pourtant la Dame promet la prospérité si les cœurs changent. « S'ils se convertissent, les pierres et les rochers se changeront en monceaux de blé et les pommes de terre se trouveront ensemencées par les terres. » « Se convertir, c'est déclouer Jésus de sur La Croix » dira le Curé d'Ars.
Elle interroge ensuite les enfants « Faites-vous bien votre Prière » et leur recommande de la faire soir et matin.
La Vierge Marie leur montre la chaîne qui, un jour, doit enchaîner Satan, c'est le collier de roses, le rosaire qui doit lier l'ennemi. À la Salette elle vient leur apprendre que seul le chapelet donnera la victoire.
Après leur avoir confié un secret à chacun des enfants, la Vierge Marie, ses pieds ne touchant plus terre leur dit et redit « Mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple. »
Le Sanctuaire Notre Dame de la Salette est situé aux confins du département de l’Isère, au dessus du village de Corps (entre La Mure et Gap) à 1787 m d’altitude.A la mi-septembre 1846, un paysan des Ablandins, Pierre Selme, a son berger malade. Il descend à Corps, chez son ami, le charron Giraud : " Prête-moi ton Maximin pour quelques jours..." " Mémin, berger? Il est bien trop étourdi pour ça ! ". Mais ils discutent et le 14 septembre, voici le jeune Maximin aux Ablandins, l'un des hameaux du village de La Salette. Le 17, il aperçoit Mélanie dans le village. Le 18, ils vont garder leurs troupeaux sur les terrains communaux, au mont " sous les Baissses " (Le Planeau).
L'après-midi, Maximin cherche à lier conversation. Mélanie n'y tient pas pourtant ils sont tous les deux du même village : Corps. Ils décident de venir demain au même endroit garder ensemble le troupeau.
Donc, le samedi 19 septembre 1846, de bon matin, les deux enfants gravissent les pentes du mont sous-les-Baisses, chacun poussant son troupeau de quatre vaches, avec en plus, pour Maximin, sa chèvre et son chien Loulou. Le soleil resplendit sur les alpages. Au milieu de la journée, l'Angélus sonne, tout en bas, au clocher de l'église du village. Alors les bergers mènent leurs vaches vers " la fontaine des bêtes ", une petite mare que forme le ruisseau dévalant le ravin de la Sézia.
Puis ils les mènent vers une prairie qu'on appelle le chômoir, sur les pentes du Mont Gargas. Il fait chaud, les bêtes se mettent à ruminer. Maximin et Mélanie remontent la combe jusqu'à la " fontaine des hommes ". Près de la source, ils prennent leur repas: du pain avec un morceau de tomme. Des petits bergers qui "gardent" plus bas les rejoignent, l'on fait causette. Après leur départ, Maximin et Mélanie franchissent le ruisseau et descendent de quelques pas vers deux bancs de pierres empilées, près de la cuvette sèche d'une source tarie: c'est la " petite fontaine ". Mélanie pose son petit sac par terre, et Maximin sa blouse et son goûter sur une pierre.
Contrairement à leurs habitudes, les deux enfants s'étendent sur l'herbe et s'endorment. Brusquement, Mélanie se réveille et secoue Maximin ! " Mémin, Mémin, viens vite, que nous allions voir nos vaches... Je ne sais pas où elles sont ! " Rapidement, ils montent la pente opposée au Gargas. Se retournant, ils aperçoivent tout l'alpage : leurs vaches sont là, ruminant tranquillement. Les deux bergers sont rassurés. Mélanie commence à redescendre. À mi-pente, elle s'immobilise et, d'étonnement, elle lâche son bâton : " Ménin, regarde voir, là, une clarté ! " Près de la petite source, sur l'un des bancs de pierre... un globe de feu. " C'est comme si le soleil était tombé là ". Pourtant le soleil continue de briller dans un ciel sans nuages. Maximin accourt en criant : " Où est-elle ? Où est-elle ? " [cette clarté] Mélanie tend le doigt vers le fond du ravin où ils ont dormi. Maximin s'arrête près d'elle, figé de crainte, et lui dit : " Garde ton bâton, va ! Moi, je garde le mien et je lui donne un bon coup s' il nous fait quelque chose ". La clarté bouge, remue, tournoie sur elle-même. Les mots manquent aux deux enfants pour signifier l'impression de vie que rayonne de ce globe de feu. Une femme y apparaît, assise, la tête dans les mains, les coudes sur les genoux, dans une attitude de profonde tristesse.
A – Voici en premier lieu les paroles de la Vierge Marie aux enfants, telles qu’elles furent publiées et reçues par l’Eglise ; elles constituent le message public :
« Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle.
Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si fort et si pesant que je ne puis plus le maintenir. Depuis le temps que je souffre pour vous autres ! Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse. Pour vous autres, vous n’en faites pas cas ! Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j’ai prise pour vous autres.
Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l’accorder. C’est ça qui appesantit tant le bras de mon Fils.
Et aussi, ceux qui mènent les charrettes ne savent pas jurer sans mettre le nom de mon Fils au milieu. Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils.
Si la récolte se gâte, ce n’est rien qu’à cause de vous autres. Je vous l’avais fait voir l’an dernier par les pommes de terre, vous n’en avez pas fait cas. C’est au contraire : quand vous en trouviez des pommes de terre gâtées, vous juriez, vous mettiez le nom de mon Fils au milieu. Elles vont continuer, et cette année, pour la Noël, il n’y en aura plus. »
Jusqu’ici la Belle Dame a parlé en français. Elle prévient une question de Mélanie et termine son discours en patois :
« Vous ne comprenez pas, mes enfants ! Je vais vous le dire autrement. Si la recolta se gasta… Si vous avez du blé, il ne faut pas le semer. Tout ce que vous sèmerez, les bêtes le mangeront et ce qui viendra tombera tout en poussière quand on le battra. Il viendra une grande famine. Avant que la famine vienne, les petits enfants au-dessous de 7 ans prendront un tremblement et mourront entre les mains des personnes qui les tiendront. Les autres feront pénitence par la famine. Les noix deviendront vides, les raisins pourriront. »
A ce moment de l’apparition Mélanie voit que la Belle Dame dit quelques mots à Maximin, mais elle n’entend pas. Puis c’est au tour de Maximin de voir qu’elle dit quelque chose à Mélanie mais qu’il ne peut pas entendre non plus. Ce sont les fameux « secrets » que la Vierge confie aux enfants : ils les mettront ensuite par écrit à l’intention du Souverain Pontife Pie IX, et on trouvera les textes ci-dessous. Après les secrets, la Très Sainte Vierge poursuit le « message public » que les enfants entendent tous deux:
« S’ils se convertissent, les pierres et les rochers deviendront des monceaux de blé et les pommes de terre seront ensemencées par les terres.
Faites-vous bien votre prière, mes enfants ?
- Pas guère, Madame.
- Ah ! Mes enfants, il faut bien la faire, soir et matin, ne diriez-vous qu’un Pater et un Ave Maria quand vous ne pourrez pas mieux faire. Et quand vous pourrez mieux faire, il faut en dire davantage. L’été, il ne va que quelques femmes un peu âgées à la Messe. Les autres travaillent le dimanche tout l’été, et l’hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la Messe que pour se moquer de la religion. Le Carême, ils vont à la boucherie, comme les chiens. - N’avez-vous jamais vu du blé gâté, mes enfants ?
- Non Madame !
- Mais vous, Maximin, mon enfant, vous devez bien en avoir vu une fois, au Coin, avec votre père. Le maître du champ dit à votre père de venir voir son blé gâté. Vous y êtes allés. Votre père prit deux ou trois épis dans sa main, les froissa et ils tombèrent tous en poussière. En vous en retournant, quand vous n’étiez plus qu’à une demi-heure de Corps, votre père vous donna un morceau de pain en vous disant : « Tiens, mon petit, mange encore du pain cette année, car je ne sais pas qui va en manger l’an qui vient si le blé continue comme ça ».
- Ah ! Oui, Madame. Je m’en rappelle à présent. Je ne m’en rappelais pas tout à l’heure.
Eh bien, mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple ! Allons, mes enfants, faites-le bien passer à tout mon peuple ! »B – Voici maintenant le texte du secret de Mélanie, tel qu’il a été publié par Mélanie elle-même, avec l’imprimatur de Mgr Zola Évêque de Lecce, en 1879. Il est resté pendant longtemps le seul texte du secret dont on ait connaissance : le texte rédigé à l’intention du Bienheureux Pie IX, écrit en 1851, n’a en effet été retrouvé et publié qu’en 2000, comme nous le verrons plus loin.
Le texte qui suit ici a fait l’objet de vives contestations de la part des Évêques de Grenoble et des Religieux qui desservent le Sanctuaire de La Salette. Dans l’état actuel des choses, il semble raisonnable de penser que cette « version longue », de 1879, est véritablement conforme aux paroles de Notre-Dame.
En 1851, Mélanie ne voulait pas mettre le secret par écrit parce que la Sainte Vierge ne lui avait pas permis de le publier avant 1858, mais elle subit à ce moment-là de très fortes pressions de la part de l’évêque de Grenoble qui lui en fit une obligation très grave – et agita des menaces – pour qu’il soit porté au Pape : il est probable que ce qu’elle écrivit alors, et dont on trouvera le texte plus loin en « C« , tout en étant substantiellement conforme aux révélations de Notre-Dame n’était qu’un résumé de ses paroles.
« Mélanie, ce que je vais vous dire maintenant ne sera pas toujours secret, vous pourrez le publier en 1858.
Les Prêtres, ministres de mon Fils, les Prêtres, par leur mauvaise vie, par leurs irrévérences et leur impiété à célébrer les Saints Mystères, par l’amour de l’argent, l’amour de l’honneur et des plaisirs, les Prêtres sont devenus des cloaques d’impureté. Oui, les Prêtres demandent vengeance, et la vengeance est suspendue sur leurs têtes.
Malheur aux Prêtres et aux personnes Consacrées à Dieu, lesquelles, par leurs infidélités et leur mauvaise vie, crucifient de nouveau mon Fils ! Les péchés des personnes consacrées à Dieu crient vers le Ciel et appellent vengeance, et voilà que la vengeance est à leur porte, car il ne se trouve plus personne pour implorer Miséricorde et Pardon pour le peuple ; il n’y a plus d’âmes généreuses, il n’y a plus personne digne d’offrir la Victime sans tache à l’Eternel en faveur du Monde. Dieu va frapper d’une manière sans exemple.
Malheur aux habitants de la Terre ! Dieu va épuiser sa colère, et personne ne pourra se soustraire à tant de maux réunis. Les chefs, les conducteurs du peuple de Dieu ont négligé la Prière et la Pénitence, et le Démon a obscurci leurs intelligences ; ils sont devenus ces étoiles errantes que le vieux Diable traînera avec sa queue pour les faire périr. Dieu permettra au vieux serpent de mettre des divisions parmi les régnants, dans toutes les sociétés et dans toutes les familles ; on souffrira des peines physiques et morales : Dieu abandonnera les hommes à eux-mêmes et enverra des châtiments qui se succéderont pendant plus de trente-cinq ans. La société est à la veille des fléaux les plus terribles et des plus grands événements ; on doit s’attendre à être gouverné par une verge de fer et à boire le calice de la colère divine.
Que le Vicaire de mon Fils, le Souverain Pontife Pie IX, ne sorte plus de Rome après l’année 1859 ; mais qu’il soit ferme et généreux, qu’il combatte avec les armes de la foi et de l’amour ; je serai avec lui. Qu’il se méfie de Napoléon ; son cœur est double, et quand il voudra être à la fois pape et empereur, bientôt Dieu se retirera de lui : il est cet aigle qui, voulant toujours s’élever, tombera sur l’épée dont il voulait se servir pour obliger les peuples à se faire élever.
L’Italie sera punie de son ambition en voulant secouer le joug du Seigneur des Seigneurs ; aussi elle sera livrée à la guerre, le sang coulera de tous les côtés ; les églises seront fermées ou profanées. Les Prêtres, les Religieux seront chassés ; on les fera mourir, et mourir d’une mort cruelle. Plusieurs abandonneront la Foi, et le nombre des Prêtres et des Religieux qui se sépareront de la vraie religion, sera grand ; parmi ces personnes, il se trouvera même des Évêques.
Que le Pape se tienne en garde contre les faiseurs de miracle, car le temps est venu où les prodiges les plus étonnants auront lieu sur la Terre et dans les airs. En l’année 1864, Lucifer avec un grand nombre de démons seront détachés de l’Enfer : ils aboliront la Foi peu à peu et même dans les personnes Consacrées à Dieu ; ils les aveugleront d’une telle manière, qu’à moins d’une grâce particulière, ces personnes prendront l’esprit de ces mauvais anges ; plusieurs maisons Religieuses perdront entièrement la Foi et perdront beaucoup d’âmes.
Les mauvais livres abonderont sur la Terre et les Esprits des Ténèbres répandront partout un relâchement universel pour tout ce qui regarde le service de Dieu ; ils auront un très grand pouvoir sur la nature ; il y aura des Églises pour servir ces Esprits. Des personnes seront transportées d’un lieu à un autre par ces Esprits mauvais, et même des Prêtres, parce qu’ils ne seront pas conduits par le bon esprit de l’Évangile, qui est un esprit d’Humilité, de Charité et de zèle pour la Gloire de Dieu.
On fera ressusciter des morts et des justes (c’est-à-dire que ces morts prendront la figure des âmes justes qui avaient vécu sur la Terre afin de mieux séduire les hommes ; ces soi-disant morts ressuscités, qui ne seront autre chose que le Démon sous ces figures, prêcheront un autre Évangile contraire à celui du vrai Jésus-Christ, niant l’existence du Ciel, soit encore, les âmes des damnés. Toutes ces âmes paraîtront comme unies à leurs corps).
Il y aura en tous lieux des prodiges extraordinaires, parce que la vraie Foi s’est éteinte et que la fausse lumière éclaire le Monde.
Malheur aux Princes de l’Église qui ne seront occupés qu’à entasser richesses sur richesses, qu’à sauvegarder leur autorité et à dominer avec orgueil ! Le Vicaire de mon Fils aura beaucoup à souffrir, parce que pour un temps, l’Église sera livrée à de grandes persécutions : ce sera le temps des Ténèbres ; l’Église aura une crise affreuse.
La sainte Foi de Dieu étant oubliée, chaque individu voudra se guider par lui-même et être supérieur à ses semblables. On abolira les pouvoirs civils et ecclésiastiques, tout ordre et toute justice seront foulés aux pieds ; on ne verra qu’homicide, haine, jalousie, mensonge et discorde, sans amour pour la patrie ni pour la famille. Le Saint Père souffrira beaucoup. Je serai avec lui jusqu’à la fin pour recevoir son sacrifice.
Les méchants attenteront plusieurs fois à sa vie sans pouvoir nuire à ses jours ; mais ni lui, ni son successeur… ne verra le triomphe de l’Église de Dieu. Dans l’année 1865, on verra l’abomination dans les lieux saints ; dans les Couvents, les fleurs de l’Église seront putréfiées et le Démon se rendra comme le roi des cœurs.
Que ceux qui sont à la tête des Communautés Religieuses se tiennent en garde pour les personnes qu’ils doivent recevoir, parce que le Démon usera de toute sa malice pour introduire dans les Ordres Religieux des personnes adonnées au péché, car les désordres et l’amour des plaisirs charnels seront répandus par toute la Terre.(Événements prochains). La France, l’Italie, l’Espagne et l’Angleterre seront en guerre ; le sang coulera dans les rues ; le Français se battra avec le Français, l’Italien avec l’Italien ; ensuite il y aura une guerre générale qui sera épouvantable. Pour un temps, Dieu ne se souviendra plus de la France, ni de l’Italie parce que l’Évangile de Jésus-Christ n’est plus connu. Les méchants déploieront toute leur malice ; on se tuera, on se massacrera mutuellement jusque dans les maisons. Au premier coup de son épée foudroyante, les montagnes et la nature entière trembleront d’épouvante, parce que les désordres et les crimes des hommes percent la voûte des Cieux.
Paris sera brûlée et Marseille engloutie ; plusieurs grandes villes seront ébranlées et englouties par des tremblements de terre ; on croira que tout est perdu ; on ne verra qu’homicide, on n’entendra que bruits d’armes et que blasphèmes. Les justes souffriront beaucoup ; leurs Prières, leur Pénitence et leurs larmes monteront jusqu’au Ciel, et tout le peuple de Dieu demandera Pardon et Miséricorde, et demandera mon aide et mon intercession. Alors, Jésus-Christ, par un acte de sa Justice et de sa grande Miséricorde pour les justes, commandera à ses anges que tous ses ennemis soient mis à mort.
Tout à coup, les persécuteurs de l’Église de Jésus-Christ et tous les hommes adonnés au péché périront, et la Terre deviendra comme un désert. Alors se fera la Paix, la réconciliation de Dieu avec les hommes ; Jésus-Christ sera servi, adoré et glorifié ; la charité fleurira partout. Les nouveaux rois seront le bras droit de la Sainte Église, qui sera forte, humble, pieuse, pauvre, zélée et imitatrice des vertus de Jésus-Christ.
L’Évangile sera prêché partout, et les hommes feront de grands progrès dans la Foi, parce qu’il y aura unité parmi les ouvriers de Jésus-Christ et que les hommes vivront dans la crainte de Dieu. Cette paix parmi les hommes ne sera pas longue : vingt-cinq ans d’abondantes récoltes leur feront oublier que les péchés des hommes sont cause de toutes les peines qui arrivent sur la Terre.
(Evénements lointains). Un avant-coureur de l’Antéchrist, avec ses troupes de plusieurs nations combattra contre le vrai Christ, le seul Sauveur du Monde ; il répandra beaucoup de sang et voudra anéantir le culte de Dieu pour se faire regarder comme un dieu. La Terre sera frappée de toutes sortes de plaies (outre la peste et la famine qui seront générales) ; il y aura des guerres jusqu’à la dernière guerre qui sera alors faite par les dix rois de l’Antéchrist, lesquels rois auront tous un même dessein et seront les seuls qui gouverneront le Monde.
Avant que ceci arrive, il y aura une espèce de fausse paix dans le Monde ; on ne pensera qu’à se divertir ; les méchants se livreront à toutes sortes de péchés ; mais les enfants de la Sainte Église, les enfants de la Foi, mes vrais imitateurs, croîtront dans l’Amour de Dieu et dans les vertus qui me sont les plus chères. Heureuses les âmes humbles, conduites par L’Esprit-Saint ! Je combattrai avec elles jusqu’à ce qu’elles arrivent à la plénitude de l’âge. La nature demande vengeance pour les hommes et elle frémit d’épouvante dans l’attente de ce qui doit arriver à la Terre souillée de crimes.
Tremblez, Terre, et vous qui faites profession de servir Jésus-Christ, et qui au-dedans vous adorez vous-mêmes ; tremblez, car Dieu va vous livrer à son ennemi parce que les lieux saints sont dans la corruption : beaucoup de Couvents ne sont plus les maisons de Dieu, mais les pâturages d’Asmodée et des siens.
Ce sera pendant ce temps que naîtra l’Antéchrist, d’une Religieuse Hébraïque, d’une fausse vierge qui aura communication avec le vieux serpent, le maître de l’impureté ; son père sera Évêque. En naissant, il vomira des blasphèmes, il aura des dents ; en un mot ce sera le Diable incarné ; il poussera des cris effrayants, il fera des prodiges, il ne se nourrira que d’impuretés. Il aura des frères qui, quoiqu’ils ne soient pas comme lui des démons incarnés, seront des enfants de mal ; à douze ans, ils se feront remarquer par leurs vaillantes victoires qu’ils remporteront ; bientôt, ils seront chacun à la tête des armées, assistés par des légions de l’Enfer.
Les saisons seront changées, la terre ne produira que de mauvais fruits, les astres perdront leurs mouvements réguliers, la lune ne reflétera qu’une faible lumière rougeâtre ; l’eau et le feu donneront au globe de la Terre des mouvements convulsifs et d’horribles tremblements de terre qui feront engloutir des montagnes, des villes…
Rome perdra sa Foi et deviendra le siège de l’Antéchrist. Les démons de l’air avec l’Antéchrist feront de grands prodiges sur la terre et dans les airs et les hommes se pervertiront de plus en plus.
Dieu aura soin de ses fidèles serviteurs et des hommes de bonne volonté ; l’Évangile sera prêché partout ; tous les peuples et toutes les nations auront connaissance de la vérité ! J’adresse un pressant appel à la Terre ; j’appelle les vrais disciples de Dieu vivant et régnant dans les Cieux ; j’appelle les vrais imitateurs du Christ fait homme, le seul et vrai Sauveur des hommes ; j’appelle mes enfants, mes vrais dévots, ceux qui se sont donnés à moi pour que je les conduise à mon divin Fils, ceux que je porte pour ainsi dire dans mes bras, ceux qui ont vécu de mon Esprit. Il est temps qu’ils sortent et viennent éclairer la Terre. Allez et montrez-vous comme mes enfants chéris ; je suis avec vous et en vous, pourvu que votre foi soit la lumière qui vous éclaire dans ces jours de malheur. Que votre zèle vous rende comme des affamés pour la gloire et l’honneur de Jésus-Christ. Combattez, enfants de lumière, vous, petit nombre qui y voyez, car voici le temps des temps, la fin des fins.
L’Église sera éclipsée, le Monde sera dans la consternation. Mais voilà Énoch et Élie remplis de l’Esprit de Dieu ; ils prêcheront avec la force de Dieu et les hommes de bonne volonté croiront en Dieu et beaucoup d’âmes seront consolées ; ils feront de grands progrès par la vertu du Saint-Esprit et condamneront les erreurs diaboliques de l’Antéchrist.
Malheur aux habitants de la Terre ! Il y aura des guerres sanglantes et des famines, des pestes et des maladies contagieuses ; il y aura des pluies d’une grêle effroyable d’animaux ; des tonnerres qui ébranleront des villes ; des tremblements de terre qui engloutiront des pays ; on entendra des voix dans les airs ; les hommes se battront la tête contre les murailles ; ils appelleront la mort, et, d’un autre côté, la mort sera leur supplice : le sang coulera de tous côtés.
Qui pourra vaincre, si Dieu ne diminue le temps de l’épreuve ?
Par le sang, les larmes et les Prières des Justes, Dieu se laissera fléchir ; Énoch et Élie seront mis à mort ; Rome, païenne, disparaîtra ; le feu du Ciel tombera et consumera trois villes ; tout l’univers sera frappé de terreur, et beaucoup se laisseront séduire parce qu’ils n’ont pas adoré le vrai Christ vivant parmi eux.
Il est temps : le soleil s’obscurcit, la foi seule vivra. Voici le temps : l’abîme s’ouvre.
Voici le roi des rois des Ténèbres, voici la Bête avec ses sujets se disant le Sauveur du Monde. Il s’élèvera avec orgueil dans les airs pour aller jusqu’au Ciel. Il sera étouffé par le souffle de Saint Michel Archange. Il tombera, et la Terre qui depuis trois jours sera en de continuelles évolutions, ouvrira son sein plein de feu ; il sera plongé pour jamais avec tous les siens dans les gouffres éternels de l’Enfer. Alors, l’eau et le feu purifieront la Terre et consumeront toutes les œuvres de l’orgueil de l’homme… et tout sera renouvelé. Dieu sera servi et glorifié. »Le 19 septembre 1851, Mgr. Philibert de Bruillard, évêque de Grenoble, publie enfin son "mandement doctrinal". En voici le passage essentiel: "Nous jugeons que l'apparition de la Sainte Vierge à deux bergers, le 19 septembre 1846, sur une montagne de la chaîne des Alpes, située dans la paroisse de La Salette, de l'archiprêtré de Corps, porte en elle-même tous les caractères de la vérité, et que les fidèles sont fondés à la croire indubitable et certaine".
Le retentissement de ce mandement est considérable. De nombreux évêques le font tire dans les paroisses de leurs diocèses. La presses s'en empare pour le meilleur ou pour le pire. Traduit en plusieurs langues, il paraît notamment dans l'Osservatore Romano du 4 juin 1852.
Les lettres de félicitations affluent à l'évêché de Grenoble.L'expérience et le sens pastoral de Philibert de Bruillard ne s'arrêtent pas là. Le 1er. mai 1852, il publie un nouveau mandement annonçant la construction d'un sanctuaire sur la montagne de La Salette et la création d'un corps de missionnaires diocésains qu'il nomme " les Missionnaires de Notre Dame de La Salette ". Mais il ajoute: " La Sainte Vierge a apparu à La Salette pour l'univers entier, qui peut en douter? " L'avenir allait confirmer et dépasser ces attentes. Le relais étant assuré, on peut dire que Maximin et Mélanie ont rempli leur mission. Le 19 septembre 1855, Mgr. Ginoulhiac, nouvel évêque de Grenoble, résumait ainsi la situation : " La mission des bergers est finie, celle de l'Église commence ".
Innombrables sont aujourd'hui les hommes et les femmes de tous pays qui ont trouvé dans le message de La Salette le chemin de La conversion, l'approfondissement de leur foi, le dynamisme pour la vie quotidienne, les raisons de leur engagement avec le Christ au service de Dieu et des hommes. _________________ Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Jésus te dit : Moi Je t'aime, et toi tu m'aimes ?
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