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 Le voyage apostolique du pape François en Hongrie et Slovaquie du 12 au 15 septembre 2021

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Lumen Spei

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MessageSujet: Le voyage apostolique du pape François en Hongrie et Slovaquie du 12 au 15 septembre 2021   Le voyage apostolique du pape François en Hongrie et Slovaquie du 12 au 15 septembre 2021 Icon_minitimeMer Sep 15 2021, 12:48

Rencontre du pape François avec le président hongrois, le Premier ministre et le vice-Premier

Le voyage apostolique du pape François en Hongrie et Slovaquie du 12 au 15 septembre 2021 0-9-110
Janos Ader, Viktor Orban, Zsolt Semjén, 12 Sept. 2021,
Budapest - Vatican Media

SEPTEMBRE 12, 2021 10:00 ANITA BOURDIN

Le pape François a rencontré le président hongrois Janos Ader, le Premier ministre Viktor Orban, et le vice-Premier ministre, Zsolt Semjén, ce dimanche matin, 12 septembre 2021, au Palais des Beaux Arts de Budapest (Hongrie).

Le pape était accompagné du cardinal Secrétaire d’Etat Pietro Parolin, de Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire aux relations avec les Etats, et d’un moine comme interprète.

Le Vatican souligne que parmi les thèmes à l’ordre du jour ont été le « rôle de l’Eglise », « l’engagement pour la sauvegarde de l’environnement » et la « défense et la promotion de la famille ».

Le Vatican souligne que cette rencontre s’est déroulée dans un « climat cordial » et s’est achevée à 9h 25, après environ 40 minutes, soit un peu plus que le temps prévu.


Le voyage apostolique du pape François en Hongrie et Slovaquie du 12 au 15 septembre 2021 0-7-210
Rencontre avec le président Janos Ader, 12 sept. 2021,
Budapest - Vatican Media

« J’ai demandé au Pape François de ne pas laisser la Hongrie chrétienne périr », confie M. Orban sur sa page Facebook.

Le pape avait déjà rencontré M. Ader, venu au Vatican le 20 septembre 2013 et le 14 février 2020, et M. Orban, présent à deux rencontres européennes au Vatican.

Le vice-Premier ministre, Zsolt Semjén, membre du parti chrétien démocrate, est diplômé en théologie et en sciences religieuses.

Pas de mention des sujets qui « fâchent » comme l’immigration ou l’homosexualité dans le communiqué officiel, qui souligne cependant que cette liste des sujets abordés mentionnés n’est pas exhaustive.


Le voyage apostolique du pape François en Hongrie et Slovaquie du 12 au 15 septembre 2021 0-1310
M. Viktor Orban - Vatican Media

Enfin, notons que le pape ne fait pas un voyage en Hongrie, mais il a tenu à clôturer lui-même le 52e Congrès eucharistique international de Budapest, repoussé d’un an en raison de la pandémie, sans se contenter d’envoyer un légat.

Il avait agi ainsi, par exemple, comme le font les papes, pour la JMJ de Rio de Janeiro en 2013, sans visiter le Brésil, pour le voyage aux institutions européennes de Strasbourg, mais sans visiter la France en 2015, et pour la canonisation des pastoureaux de Fatima, mais sans visiter le Portugal en 2017, distinguant ainsi les événements ponctuels de portée internationale et les visites nationales.

Le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni a souligné à ce propos que c’est la venue du pape pour le Congrès de Budapest a « ouvert la porte » ensuite au projet de pèlerinage en Slovaquie.

Le pape a entamé ainsi ses rencontres de ce voyage de quatre jours (12-15 septembre) : il devait ensuite rencontrer des représentants d’autres confessions chrétiennes et la communauté juive, avant de présider la messe de clôture du Congrès eucharistique.

Le pape devait ensuite repartir à l’aéroport pour la capitale de la Slovaquie, Bratislava.




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MessageSujet: Re: Le voyage apostolique du pape François en Hongrie et Slovaquie du 12 au 15 septembre 2021   Le voyage apostolique du pape François en Hongrie et Slovaquie du 12 au 15 septembre 2021 Icon_minitimeMer Sep 15 2021, 13:09

Eteindre « la mèche de l’antisémitisme »: rencontre avec des représentants de la communauté juive
Le pape cite longuement le poète juif hongrois Miklos Radnoti


Le voyage apostolique du pape François en Hongrie et Slovaquie du 12 au 15 septembre 2021 Cq5dam10

SEPTEMBRE 12, 2021 10:45 ANITA BOURDIN


C’est dans le contexte très particulier de l’histoire de la communauté juive de Hongrie, exterminée à 80% par la barbarie nazie pendant la Shoah, que le pape François a lancé un avertissement contre l’antisémitisme, ce dimanche 12 septembre 2021 à Budapest. Le pape a aussi présenté ses voeux pour les fêtes d’automne Rosh HaShana et Yom Kippour qui tombe cette semaine.

Le pape a en effet rencontré des représentants d’autres confessions chrétiennes et de la communauté juive de Hongrie aux Musée des Beaux Arts de Budapest, entre sa rencontre avec les autorités du pays et la messe de conclusion du Congrès eucharistique international.

Le pape a spécialement remercié le rabbin Radnóti, rabbin principal de Mazsihisz, qui l’a accueilli : « Je vous vois comme des frères dans la foi d’Abraham notre père, et merci à vous [rabbin Zoltán Radnóti], pour ces paroles si profondes qui m’ont touché le cœur. J’apprécie beaucoup l’engagement dont vous avez fait preuve afin d’abattre les murs de séparation du passé. Juifs et chrétiens, vous désirez voir dans l’autre non plus un étranger, mais un ami ; non plus un adversaire, mais un frère. C’est le changement de regard béni par Dieu, la conversion qui ouvre de nouveaux départs, la purification qui renouvelle la vie. Les fêtes solennelles de Rosh Hashanah et du Yom Kippour, qui tombent justement en cette période-ci, et pour lesquelles je vous présente mes meilleurs vœux, sont des occasions de grâce pour renouveler l’adhésion à ces invitations spirituelles. Le Dieu de nos pères ouvre toujours de nouvelles voies : de même qu’il a transformé le désert en une voie vers la Terre Promise, de même il désire nous conduire des déserts arides de la haine et de l’indifférence vers la patrie tant désirée de la communion. »

Le pape a évoqué des « projets de paix »: « Ce n’est pas un hasard si, dans l’Ecriture, ceux qui sont appelés à suivre de manière spéciale le Seigneur doivent toujours sortir, marcher, rejoindre des terres inexplorées et des espaces inédits. Pensons à Abraham qui a laissé maison, parenté et patrie. Celui qui suit Dieu est appelé à quitter. Il nous est demandé de laisser les incompréhensions du passé, les prétentions d’avoir raison et de donner tort aux autres, pour nous mettre en chemin vers sa promesse de paix, car Dieu a toujours des projets de paix, jamais de malheur. (cf. Jr 29, 11). »

Plus encore, après les tragédies passées, le pape a invité à la « fraternité » : « Je voudrais reprendre avec vous l’image évocatrice du Pont des Chaînes, qui relie les deux parties de cette ville : il ne fusionne pas celles-ci mais les maintient unies. C’est ainsi que doivent être les liens entre nous. Chaque fois qu’il y a eu la tentation d’absorber l’autre, on n’a pas construit mais on a détruit. De même lorsqu’on a voulu le mettre dans un ghetto, au lieu de l’intégrer. Que de fois c’est arrivé dans l’histoire ! Nous devons veiller, nous devons prier pour que ça ne se reproduise plus. Et nous engager à promouvoir ensemble une éducation à la fraternité » .

Une fraternité qui puisse éteindre « les relents de la haine qui veulent la détruire ». Le pape a fustigé l’antisémitisme, invité à en éteindre la moindre étincelle: « Je pense à la menace de l’antisémitisme qui circule encore en Europe et ailleurs. C’est une mèche qui doit être éteinte. Mais le meilleur moyen de la désamorcer c’est de travailler ensemble de manière positive, c’est de promouvoir la fraternité. Le Pont nous instruit encore : il est soutenu par de grandes chaînes, formées de nombreux anneaux. Nous sommes ces anneaux et chaque anneau est fondamental : c’est pourquoi nous ne pouvons plus vivre dans la suspicion et dans l’ignorance, distants et discordants. »[

Le pape a évoqué la lumière répandue par le poète juif hongrois Miklós Radnóti (Miklós Glatter) assassiné le 9 novembre 1944, et dans une poche, on a retrouvé l’un de ses derniers poèmes :  « Je pense aussi avec émotion à de nombreuses figures d’amis de Dieu qui ont irradié sa lumière dans les nuits du monde. Je cite, entre autres, un grand poète de ce pays, Miklós Radnóti, dont la carrière brillante a été brisée par la haine aveugle de ceux qui, seulement parce qu’il était d’origine juive, lui ont d’abord interdit d’enseigner et l’ont ensuite enlevé à sa famille. »

Le pape a souligné comment il est resté poète même dans l’abomination du camp : « [i]Enfermé dans un camp de concentration, l’abîme le plus obscure et dépravé de l’humanité, il a continué à écrire des poésies jusqu’à sa mort. Son Carnet de Bord est l’unique recueil poétique qui a survécu à la Shoah : il témoigne de la force de croire à la chaleur de l’amour dans le froid du lager et d’illuminer l’obscurité de la haine avec la lumière de la foi. L’auteur, étouffé par les chaînes qui lui oppressaient l’âme, a trouvé dans une liberté supérieure le courage d’écrire : « Captif, de tout espoir j’ai appris la mesure » (Carnet de Bor, Lettre à sa femme). Et il a posé une question qui résonne encore pour nous aujourd’hui : « Et toi comment vis-tu ? Trouve-t-elle écho, ta voix, dans cette époque ? » (Carnet de Bor, Première Eglogue). Nos voix, chers frères, ne peuvent que se faire l’écho de cette Parole que le Ciel nous a donnée, écho d’espérance et de paix. Et même si nous ne sommes pas écoutés, ou si nous sommes incompris, ne démentons jamais par les faits la Révélation dont nous sommes témoins.»

Commentant une de ses poésies, le pape François a invité à cultiver les « racines » et la mémoire : « A la fin, dans la solitude désolée du camp de concentration, alors qu’il se rendait compte que sa s’en allait, Radnóti a écrit : « Moi-même je suis racine à présent… J’étais une fleur, je suis devenu racine » (Carnet de Bor, Racine). Nous sommes appelés, nous aussi, à devenir des racines. Nous cherchons souvent les fruits, les résultats, l’affirmation. Mais celui qui fait fructifier sa Parole en terre, avec la même douceur que la pluie qui fait germer le champ (cf. Is 55, 10), nous rappelle que nos chemins de foi sont semences : des semences qui se transforment en racines souterraines, des racines qui alimentent la mémoire et font germer l’avenir. »




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MessageSujet: Re: Le voyage apostolique du pape François en Hongrie et Slovaquie du 12 au 15 septembre 2021   Le voyage apostolique du pape François en Hongrie et Slovaquie du 12 au 15 septembre 2021 Icon_minitimeMer Sep 15 2021, 13:32

« Prier ensemble et œuvrer ensemble dans la charité » :
recommandations du pape aux chrétiens de Hongrie

Rencontre des chrétiens de Hongrie et de la communauté juive (traduction officielle)


Le voyage apostolique du pape François en Hongrie et Slovaquie du 12 au 15 septembre 2021 Cq5dam11
L'évêque Calviniste Steinbach, Président Du COE
De Hongrie - Vatican Media

SEPTEMBRE 12, 2021 10:45 ANITA BOURDIN


« Enracinés dans l’écoute du Très-Haut et des autres, nous aiderons nos contemporains à s’accueillir et à s’aimer »: le pape François invitent les chrétiens de Hongrie de toutes les confessions à être « marcher ensemble » pour un avenir de paix.

Le pape a en effet rencontré ensemble des représentants d’autres confessions chrétiennes et de la communauté juive de Hongrie aux Musée des Beaux Arts de Budapest, entre sa rencontre avec les autorités du pays et la messe de conclusion du Congrès eucharistique international, ce dimanche 12 septembre 2021.

Il a été accueilli par l’évêque calviniste Steinbach, président du Conseil œcuménique des Églises de Hongrie.

« C’est seulement lorsque nous serons des racines de paix et des germes d’unité que nous serons crédibles aux yeux du monde qui nous regarde, avec la nostalgie que fleurisse l’espérance », a insisté le pape François qui venait de citer le poète juif hongrois Milos Radnoti.

Mentionnant l’engagement de l’abbaye bénédictine hongroise de Pannonhalma, le pape a vivement invité les chrétiens de Hongrie à prier ensemble et a exercer ensemble la charité: « Je me rends par la pensée dans l’Abbaye de Pannonhalma, centre spirituel vivant de ce pays où vous vous êtes retrouvés, il y a trois mois, pour réfléchir et prier ensemble. Prier ensemble, les uns pour les autres, et œuvrer ensemble dans la charité, les uns avec les autres, pour ce monde que Dieu aime tant (cf. Jn 3, 16): voilà la voie la plus concrète vers la pleine unité. »

Il a invité aussi à éteindre toute étincelle d’antisémitisme.

Voici la traduction officielle de l’allocution du pape François, prononcée en italien.



Discours du pape François


Chers frères !

Je suis heureux de vous rencontrer. Vos paroles, pour lesquels je vous remercie, ainsi que votre présence l’un à côté de l’autre, expriment un grand désir d’unité. Elles disent un cheminement, parfois en montée, pénible par le passé, mais que vous affrontez avec courage et bonne volonté, en vous soutenant mutuellement sous le regard du Très-Haut qui bénit les frères vivant ensemble (cf. Ps 133, 1).

Je vous vois comme des frères dans la foi au Christ, et je bénis le parcours de communion que vous poursuivez. Les paroles du frère calviniste [évêque József Steinbach, Président du Conseil Œcuménique des Eglises de Hongrie] m’ont touché, merci. Je me rends par la pensée dans l’Abbaye de Pannonhalma, centre spirituel vivant de ce pays où vous vous êtes retrouvés, il y a trois mois, pour réfléchir et prier ensemble. Prier ensemble, les uns pour les autres, et œuvrer ensemble dans la charité, les uns avec les autres, pour ce monde que Dieu aime tant (cf. Jn 3, 16): voilà la voie la plus concrète vers la pleine unité.

Je vous vois comme des frères dans la foi d’Abraham notre père, et merci à vous [rabbin Zoltán Radnóti], pour ces paroles si profondes qui m’ont touché le cœur. J’apprécie beaucoup l’engagement dont vous avez fait preuve afin d’abattre les murs de séparation du passé. Juifs et chrétiens, vous désirez voir dans l’autre non plus un étranger, mais un ami; non plus un adversaire, mais un frère. C’est le changement de regard béni par Dieu, la conversion qui ouvre de nouveaux départs, la purification qui renouvelle la vie. Les fêtes solennelles de Rosh Hashanah et du Yom Kippour, qui tombent justement en cette période-ci, et pour lesquelles je vous présente mes meilleurs vœux, sont des occasions de grâce pour renouveler l’adhésion à ces invitations spirituelles. Le Dieu de nos pères ouvre toujours de nouvelles voies: de même qu’il a transformé le désert en une voie vers la Terre Promise, de même il désire nous conduire des déserts arides de la haine et de l’indifférence vers la patrie tant désirée de la communion.

Ce n’est pas un hasard si, dans l’Ecriture, ceux qui sont appelés à suivre de manière spéciale le Seigneur doivent toujours sortir, marcher, rejoindre des terres inexplorées et des espaces inédits. Pensons à Abraham qui a laissé maison, parenté et patrie. Celui qui suit Dieu est appelé à quitter. Il nous est demandé de laisser les incompréhensions du passé, les prétentions d’avoir raison et de donner tort aux autres, pour nous mettre en chemin vers sa promesse de paix, car Dieu a toujours des projets de paix, jamais de malheur. (cf. Jr 29, 11).

Je voudrais reprendre avec vous l’image évocatrice du Pont des Chaînes, qui relie les deux parties de cette ville: il ne fusionne pas celles-ci mais les maintient unies. C’est ainsi que doivent être les liens entre nous. Chaque fois qu’il y a eu la tentation d’absorber l’autre, on n’a pas construit mais on a détruit. De même lorsqu’on a voulu le mettre dans un ghetto, au lieu de l’intégrer. Que de fois c’est arrivé dans l’histoire! Nous devons veiller, nous devons prier pour que ça ne se reproduise plus. Et nous engager à promouvoir ensemble une éducation à la fraternité, afin que les relents de la haine qui veulent la détruire ne prévalent pas. Je pense à la menace de l’antisémitisme qui circule encore en Europe et ailleurs. C’est une mèche qui doit être éteinte. Mais le meilleur moyen de la désamorcer c’est de travailler ensemble de manière positive, c’est de promouvoir la fraternité. Le Pont nous instruit encore: il est soutenu par de grandes chaînes, formées de nombreux anneaux. Nous sommes ces anneaux et chaque anneau est fondamental: c’est pourquoi nous ne pouvons plus vivre dans la suspicion et dans l’ignorance, distants et discordants.

Un pont met ensemble deux parties. Dans ce sens, il fait appel au concept, fondamental dans l’Ecriture, d’alliance. Le Dieu de l’alliance nous demande de ne pas céder aux logiques d’isolement et d’intérêts partisans. Il ne veut pas d’alliances avec l’un au détriment des autres, mais des personnes et des communautés qui soient des ponts de communion avec tout le monde. Dans ce pays, vous qui représentez les religions majoritaires, vous avez le devoir de favoriser les conditions pour que la liberté religieuse soit respectée et promue par tous. Et vous avez un rôle exemplaire envers chacun: que personne ne puisse dire que des paroles qui divisent sortent de la bouche d’hommes de Dieu, mais seulement des messages d’ouverture et de paix. Dans un monde déchiré par de nombreux conflits, c’est le meilleur témoignage que doivent offrir ceux qui ont reçu la grâce de connaître le Dieu de l’alliance et de la paix.

Le Pont des Chaînes, outre le fait d’être le plus célèbre, est aussi le plus ancien de cette ville. Plusieurs générations l’ont traversé. Il nous invite ainsi à faire mémoire du passé. Nous y trouverons souffrances et obscurités, incompréhensions et persécutions mais, en allant aux racines, nous découvrirons un plus grand patrimoine spirituel commun. C’est là le trésor qui nous permet de construire ensemble un avenir différent. Je pense aussi avec émotion à de nombreuses figures d’amis de Dieu qui ont irradié sa lumière dans les nuits du monde. Je cite, entre autres, un grand poète de ce pays, Miklós Radnóti, dont la carrière brillante a été brisée par la haine aveugle de ceux qui, seulement parce qu’il était d’origine juive, lui ont d’abord interdit d’enseigner et l’ont ensuite enlevé à sa famille.

Enfermé dans un camp de concentration, l’abîme le plus obscure et dépravé de l’humanité, il a continué à écrire des poésies jusqu’à sa mort. Son Carnet de Bor est l’unique recueil poétique qui a survécu à la Shoah: il témoigne de la force de croire à la chaleur de l’amour dans le froid du lager et d’illuminer l’obscurité de la haine avec la lumière de la foi. L’auteur, étouffé par les chaînes qui lui oppressaient l’âme, a trouvé dans une liberté supérieure le courage d’écrire: « Captif, de tout espoir j’ai appris la mesure » (Carnet de Bor, Lettre à sa femme). Et il a posé une question qui résonne encore pour nous aujourd’hui: « Et toi comment vis-tu ? Trouve-t-elle écho, ta voix, dans cette époque ? » (Carnet de Bord, Première Eglogue). Nos voix, chers frères, ne peuvent que se faire l’écho de cette Parole que le Ciel nous a donnée, écho d’espérance et de paix. Et même si nous ne sommes pas écoutés, ou si nous sommes incompris, ne démentons jamais par les faits la Révélation dont nous sommes témoins.

A la fin, dans la solitude désolée du camp de concentration, alors qu’il se rendait compte que sa s’en allait, Radnóti a écrit : « Moi-même je suis racine à présent… J’étais une fleur, je suis devenu racine » (Carnet de Bord, Racine). Nous sommes appelés, nous aussi, à devenir des racines. Nous cherchons souvent les fruits, les résultats, l’affirmation. Mais celui qui fait fructifier sa Parole en terre, avec la même douceur que la pluie qui fait germer le champ (cf. Is 55, 10), nous rappelle que nos chemins de foi sont semences: des semences qui se transforment en racines souterraines, des racines qui alimentent la mémoire et font germer l’avenir. C’est ce que nous demande le Dieu de nos pères, car – comme l’écrivait un autre poète – « Dieu attend ailleurs, il attend tapi au fond de toute chose. En bas. Enfoui profondément. Là où sont les racines » (R.M. Rilke, Wladmir, le peintre des nuages). On rejoint la hauteur seulement si l’on est enraciné en profondeur. Enracinés dans l’écoute du Très-Haut et des autres, nous aiderons nos contemporains à s’accueillir et à s’aimer. C’est seulement lorsque nous serons des racines de paix et des germes d’unité que nous serons crédibles aux yeux du monde qui nous regarde, avec la nostalgie que fleurisse l’espérance. Merci et bon cheminement ensemble, merci! Désolé si j’ai parlé assis, mais je n’ai pas 15 ans. Merci.





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Congrès eucharistique : passer de « l’admiration stérile » à
« l’imitation concrète » de Jésus-Christ

Homélie du pape François (traduction officielle)

SEPTEMBRE 12, 2021 12:18ANNE KURIAN-MONTABONE




Budapest : l'ouverture du Congrès Eucharistique International


Passer de « l’admiration stérile » à « l’imitation concrète du Christ » : c’est l’exhortation du pape François lors de la clôture du Congrès eucharistique international qu’il a présidée ce 12 septembre 2021 à Budapest.

Le pape a entamé son 34e voyage international ce matin, en se rendant pour quelques heures en Hongrie. Après avoir rencontré le président, les évêques, ainsi que des représentants des chrétiens et des juifs du pays, il a célébré une messe sur la Place des Héros, au centre-ville.

Attendu sur la place et dans les rues adjacentes par une foule de 100.000 personnes où se mélangeaient familles, consacrés de diverses branches religieuses, forces de l’ordre, le pape est arrivé en papamobile aux alentours de 11h, sous le soleil. La matinée avait été scandée par des chants traditionnels et des chants de louange animés depuis le podium géant où il a célébré la messe.

« Nous voudrions un messie puissant au lieu d’un serviteur crucifié » car « la croix n’est jamais à la mode », a souligné le pape François dans son homélie, mais l’Eucharistie « se trouve devant nous pour nous rappeler qui est Dieu » : « Amour crucifié et donné. »

Au fil de sa méditation, il a évoqué la « lutte intérieure » entre le “penser selon Dieu” et le “penser selon les hommes” : « D’un côté, il y a la logique de Dieu, qui est celle de l’amour humble. La voie de Dieu rejette toute imposition, toute ostentation et triomphalisme, elle est toujours tendue vers le bien d’autrui, jusqu’au sacrifice de soi. D’un autre côté, il y a le “penser selon les hommes” : c’est la logique du monde, attachée à l’honneur et aux privilèges, tournée vers le prestige et le succès. »

Le pape a aussi recommandé de consacrer « du temps à l’adoration » : « Laissons Jésus, Pain vivant, guérir nos fermetures et nous ouvrir au partage, nous guérir des rigidités et du repliement sur nous-mêmes ; qu’il nous libère de la servitude paralysante de la défense de notre image, qu’il nous inspire à le suivre là où il veut nous conduire. »

Et d’insister : « Ne nous contentons pas de peu ; ne nous résignons pas à une foi qui vit de rites et de répétitions. Ouvrons-nous à la nouveauté scandaleuse de Dieu crucifié et ressuscité, Pain rompu pour donner la vie au monde. Nous serons dans la joie ; et nous porterons la joie. »


Homélie du pape François

A Césarée de Philippe, Jésus demande à ses disciples « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » (Mc 8, 29). Cette question met au pied du mur les disciples et marque un tournant dans leur cheminement à la suite du Maître. Ils connaissaient bien Jésus, ils n’étaient plus des débutants : ils étaient familiers avec lui, ils avaient été témoins de nombreux miracles, ils étaient frappés par son enseignement, ils le suivaient partout où il allait. Pourtant, ils ne pensaient pas encore comme lui. Il manquait le passage décisif, celui de l’admiration pour Jésus à l’imitation de Jésus. Aujourd’hui encore, en fixant le regard sur chacun de nous, le Seigneur nous interpelle personnellement : “Mais moi, qui suis-je vraiment pour toi ?” Pour toi qui suis-je ? C’est une question qui, adressée à chacun de nous, n’exige pas seulement une réponse exacte, de catéchisme, mais une réponse personnelle, de vie.

De cette réponse naît le renouvellement de la condition de disciple qui se produit à travers trois passages qu’ont vécu les disciples et que nous pouvons, nous aussi, accomplir : l’annonce de Jésus, le discernement avec Jésus, le cheminement à la suite de Jésus.

1. L’annonce de Jésus. A ce “Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ?”, Pierre a répondu en tant que représentant de tout le groupe : « Tu es le Christ ». Pierre dit tout en peu de mots, la réponse est juste, mais curieusement, après cette reconnaissance, Jésus ordonne « vivement de ne parler de lui à personne » (v. 30). Pourquoi une interdiction aussi drastique ? Pour une raison précise : dire que Jésus est le Christ, le Messie, est exact mais incomplet. Il y a toujours le risque d’annoncer une fausse messianité, selon les hommes et non selon Dieu. C’est pourquoi Jésus commence, à partir de ce moment, à révéler son identité pascale, celle que nous trouvons dans l’Eucharistie. Il explique que sa mission culminera, bien sûr, dans la gloire de la résurrection, mais en passant par l’humiliation de la croix. Elle se déroulera selon la sagesse de Dieu, « qui – dit Saint Paul – n’est pas la sagesse de ce monde, ni la sagesse de ceux qui dirigent ce monde » (1 Cor 2, 6). Jésus impose le silence sur son identité messianique, mais pas sur la croix qui l’attend. Au contraire – note l’évangéliste –, Jésus commence à enseigner « ouvertement » (Mc 8, 32) qu’il faut que « le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite » (v. 31).

Face à cette annonce de Jésus, annonce bouleversante, nous pouvons être nous aussi stupéfaits. Nous aussi, nous voudrions un messie puissant au lieu d’un serviteur crucifié. L’Eucharistie se trouve devant nous pour nous rappeler qui est Dieu. Il ne le fait pas par des mots, mais concrètement, en nous montrant Dieu comme Pain rompu, comme Amour crucifié et donné. Nous pouvons ajouter beaucoup de cérémonies, mais le Seigneur est là, dans la simplicité d’un Pain qui se laisse rompre, distribuer et manger. Pour nous sauver, il se fait serviteur ; pour nous donner la vie, il meurt. Cela nous fait du bien de nous laisser bouleverser par l’annonce de Jésus. Et ici s’ouvre le deuxième passage.

2. Le discernement avec Jésus. Face à l’annonce du Seigneur, la réaction de Pierre est typiquement humaine : lorsque la croix se profile, avec la perspective de la souffrance, l’homme se rebelle. Et après avoir confessé la messianité de Jésus, Pierre se scandalise des paroles du Maître en tentant de le dissuader d’avancer sur sa voie. La croix n’est jamais à la mode : aujourd’hui comme dans le passé. Mais elle guérit au dedans. C’est devant le Crucifié que nous faisons l’expérience d’une lutte intérieure bénéfique, l’âpre conflit entre le “penser selon Dieu” et le “penser selon les hommes”. D’un côté, il y a la logique de Dieu, qui est celle de l’amour humble. La voie de Dieu rejette toute imposition, toute ostentation et triomphalisme, elle est toujours tendue vers le bien d’autrui, jusqu’au sacrifice de soi. D’un autre côté, il y a le “penser selon les hommes” : c’est la logique du monde, attachée à l’honneur et aux privilèges, tournée vers le prestige et le succès. C’est l’importance et la force qui comptent ici, ce qui attire l’attention du plus grand nombre et sait se faire valoir devant les autres.

Aveuglé par cette perspective, Pierre prend Jésus à part et se met à lui faire des reproches (cf. v. 32). Il peut nous arriver aussi de mettre le Seigneur “à l’écart”, de le mettre dans un angle du cœur, en continuant à nous considérer religieux et biens, et à avancer sur notre chemin sans nous laisser conquérir par la logique de Jésus. Mais il nous accompagne dans cette lutte intérieure, car il désire que nous choisissions sa part, comme les Apôtres. Il y a la part de Dieu et il y a la part du monde. La différence n’est pas entre qui est religieux et qui ne l’est pas. La différence cruciale est entre le vrai Dieu et le dieu de notre moi. Combien celui qui règne en silence sur la croix est loin du faux dieu que nous voudrions voir régner par la force et réduire nos ennemis au silence ! Combien le Christ qui se propose seulement avec amour est différent des messies puissants et vainqueurs adulés par le monde ! Jésus nous secoue, il ne se contente pas de déclarations de foi, il nous demande de purifier notre religiosité devant sa croix, devant l’Eucharistie. Cela nous fait du bien de rester en adoration devant l’Eucharistie pour contempler la fragilité de Dieu. Consacrons du temps à l’adoration. Laissons Jésus, Pain vivant, guérir nos fermetures et nous ouvrir au partage, nous guérir des rigidités et du repliement sur nous-mêmes ; qu’il nous libère de la servitude paralysante de la défense de notre image, qu’il nous inspire à le suivre là où il veut nous conduire. Nous voici ainsi parvenus au troisième passage.

3. Le cheminement à la suite de Jésus. « Passe derrière moi, Satan » (v. 33). Ainsi, par un ordre pressant et fort, Jésus ramène Pierre à lui. Mais le Seigneur, quand il commande une chose, en réalité, est là, prêt à la donner. Et Pierre accueille la grâce de faire “un pas en arrière”. Le cheminement chrétien n’est pas une poursuite du succès, mais il commence par un certain recul, par un décentrement libérateur, par le fait de se retirer du centre de la vie. Alors Pierre reconnaît que le centre n’est pas son Jésus, mais le vrai Jésus. Il tombera encore, mais de pardon en pardon, il reconnaîtra toujours mieux le visage de Dieu. Et il passera de l’admiration stérile du Christ à l’imitation concrète du Christ.

Que veut dire marcher à la suite de Jésus ? C’est aller de l’avant dans la vie avec la même confiance, celle d’être des fils aimés de Dieu. C’est parcourir la même voie que le Maître qui est venu pour servir et non pour être servi (cf. Mc 10, 45). C’est marcher chaque jour à la rencontre du frère. C’est là que nous pousse l’Eucharistie : nous sentir un seul Corps, nous rompre pour les autres. Chers frères et sœurs, faisons en sorte que la rencontre avec Jésus dans l’Eucharistie nous transforme, comme elle a transformé les grands et courageux Saints que vous honorez. Je pense à saint Etienne et sainte Élisabeth. Comme eux, ne nous contentons pas de peu ; ne nous résignons pas à une foi qui vit de rites et de répétitions. Ouvrons-nous à la nouveauté scandaleuse de Dieu crucifié et ressuscité, Pain rompu pour donner la vie au monde. Nous serons dans la joie ; et nous porterons la joie.

Ce Congrès Eucharistique International est le point d’arrivée d’un parcours, mais qu’il soit surtout un point de départ. Parce que le cheminement à la suite de Jésus invite à regarder de l’avant, à accueillir le tournant de la grâce, à faire revivre chaque jour en nous cette question que, comme à Césarée de Philippe, le Seigneur nous adresse : Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ?




Messe de clôture du 52ème Congrès eucharistique international à Budapest


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Rencontre avec les communautés juives: « Votre histoire est notre histoire » (texte complet)
Traduction officielle de l’allocution du pape François


Le voyage apostolique du pape François en Hongrie et Slovaquie du 12 au 15 septembre 2021 Cq5dam12
Rencontre Avec Les Communautés Juives De Slovaquie - Vatican Media

SEPTEMBRE 13, 2021 18:29 ANITA BOURDIN


« Chers frères et sœurs, votre histoire est notre histoire, vos souffrances sont nos souffrances. Pour certains parmi vous, ce Mémorial de la Shoah est l’unique lieu où vous pouvez honorer la mémoire de vos proches. Moi aussi, je m’unis à vous »: le pape François a prononcé des paroles très fortes lors de sa rencontre avec les communautés juives de Slovaquie, ce lundi 13 septembre 2021, à Bratislava, sur la place sur la Place Rybné námestie qui porte la cicatrice de la destruction de la synagogue.

Alors qu’il venait d’entendre le témoignage d’un survivant et d’une religieuse ursuline, soeur Samuela, évoquant les « Justes » qui ont sauvé des juifs pendant la persécution nazie, le pape a voulu faire sienne cette mémoire de la Shoah: « Sur le Mémorial est inscrit en hébreu “Zachor” : “Souviens-toi ! La mémoire ne peut et ne doit pas céder la place à l’oubli, parce qu’il ne pourra pas y avoir une aube de fraternité durable sans que l’on ait d’abord partagé et dissipé les obscurités de la nuit. »

« Ici, ensemble, nous affirmons devant Dieu la volonté de persévérer sur le chemin du rapprochement et de l’amitié », a déclaré le pape François.

Le pape a une nouvelle fois dénoncé l’utilisation du Nom de Dieu pour accomplir l’indicible et l’on pouvait comprendre l’actualité de ce message : « Ici, devant l’histoire du peuple juif, marquée par cet affront tragique et indescriptible, nous avons honte de l’admettre : combien de fois le nom ineffable du Très-Haut a été utilisé pour commettre des actes indicibles d’inhumanité ! Combien d’oppresseurs n’ont-ils pas déclaré : “Dieu est avec nous” ; mais c’était eux qui n’étaient pas avec Dieu. »

Le pape a remercié la communauté juive pour le dialogue ininterrompu. Il a invité à construire encore davantage la fraternité et la paix: « Ici, sur cette terre slovaque, terre de rencontre entre l’Est et l’Ouest, entre le Nord et le Sud, que la famille des fils d’Israël continue à cultiver cette vocation, l’appel à être signe de bénédiction pour toutes les familles de la terre. La bénédiction du Très-Haut se déverse sur nous lorsqu’il voit une famille de frères qui se respectent, s’aiment et collaborent. Que le Tout-Puissant vous bénisse, afin qu’au milieu de nombreuses discordes qui polluent notre monde vous puissiez toujours être, ensemble, des témoins de paix. Shalom ! »

Après la prière en souvenir des morts dans les camps – comme Auschwitz, Treblinka, Majdanek, Sobibor… – le pape a salué la délégation et les deux témoins, puis il est remonté en voiture sous les applaudissements pour se rendre à la nonciature où il devait recevoir successivement le président du Parlement slovaque et le Premier ministre.

Voici la traduction officielle de ce discours prononcé au coeur de l’Europe et que l’on peut d’ores et déjà qualifier d’historique.



Discours du pape François

Chers frères et sœurs, bonsoir!

Je vous remercie pour vos paroles de bienvenue et pour les témoignages que vous nous avez donnés. Je suis ici en pèlerin pour toucher ce lieu et en être touché. La place où nous nous trouvons est très significative pour votre communauté. Elle maintient vivant le souvenir d’un riche passé : pendant des siècles elle a fait partie du quartier juif. Le célèbre rabbin Chatam Sofer a travaillé ici. Il y avait là une synagogue, juste à côté de la Cathédrale du Couronnement. L’architecture, comme cela a été dit, signifiait la cohabitation pacifique des deux communautés, symbole rare et d’une grande portée évocatrice, signe merveilleux d’unité au nom du Dieu de nos pères. Comme beaucoup d’entre eux, je ressens ici moi aussi le besoin d’ “enlever mes sandales”, parce que je me trouve dans un lieu béni par la fraternité des hommes au nom du Très-Haut.

Par la suite, cependant, le nom de Dieu a été déshonoré : dans la folie de la haine, durant la seconde guerre mondiale, plus de cent mille juifs slovaques ont été tués. Et puis, lorsqu’on a voulu effacer les traces de la communauté, la synagogue a été détruite. Il est écrit : « Tu n’invoqueras pas en vain le nom du Seigneur ton Dieu » (Ex 20, 7). Le nom divin, c’est-à-dire sa réalité personnelle, est prononcé en vain lorsqu’on viole la dignité unique et irremplaçable de l’homme, parce que le pire blasphème que l’on puisse lui faire est de l’utiliser pour ses intérêts, au lieu de respecter et d’aimer les autres. Ici, devant l’histoire du peuple juif, marquée par cet affront tragique et indescriptible, nous avons honte de l’admettre : combien de fois le nom ineffable du Très-Haut a été utilisé pour commettre des actes indicibles d’inhumanité ! Combien d’oppresseurs n’ont-ils pas déclaré : “Dieu est avec nous” ; mais c’était eux qui n’étaient pas avec Dieu.

Chers frères et sœurs, votre histoire est notre histoire, vos souffrances sont nos souffrances. Pour certains parmi vous, ce Mémorial de la Shoah est l’unique lieu où vous pouvez honorer la mémoire de vos proches. Moi aussi, je m’unis à vous. Sur le Mémorial est inscrit en hébreu “Zachor” : “Souviens-toi !”. La mémoire ne peut et ne doit pas céder la place à l’oubli, parce qu’il ne pourra pas y avoir une aube de fraternité durable sans que l’on ait d’abord partagé et dissipé les obscurités de la nuit. La question du prophète résonne aussi pour nous : « Veilleur, où en est la nuit ? » (Is 21, 11). Voici venu pour nous le temps où on ne peut plus obscurcir l’image de Dieu qui resplendit dans l’homme. Aidons-nous en cela. Car, aujourd’hui encore, les vaines et fausses idoles, qui déshonorent le nom du Très-Haut, ne manquent pas. Ce sont celles du pouvoir et de l’argent qui prévalent sur la dignité de l’homme, de l’indifférence qui détourne le regard, des manipulations qui instrumentalisent la religion en en faisant une question de suprématie ou en la réduisant à l’insignifiance. Ce sont encore l’oubli du passé, l’ignorance qui justifie tout, la colère et la haine. Soyons unis – je le répète – dans la condamnation de toute violence, de toute forme d’antisémitisme, et dans notre engagement pour que l’image de Dieu, dans chaque créature humaine, ne soit pas profanée.

Mais cette place, chers frères et sœurs, est aussi un lieu où brille la lumière de l’espérance. Ici, chaque année, vous venez allumer la première lumière sur le candélabre de la Hanoukia (candélabre à 9 branches pour la fête de Hanouka, fête des lumières, ndlr). Ainsi, dans l’obscurité, apparaît le message que ce ne sont pas la destruction et la mort qui ont le dernier mot, mais le renouveau et la vie. Et si la synagogue de ce lieu a été démolie, la communauté est encore présente. Elle est vivante et ouverte au dialogue. Ici, nos histoires se rencontrent de nouveau. Ici, ensemble, nous affirmons devant Dieu la volonté de persévérer sur le chemin du rapprochement et de l’amitié.

A ce propos, je conserve vivant en moi le souvenir de la rencontre à Rome, en 2017, entre les Représentants des communautés juives et chrétiennes. Je suis heureux que, par la suite, une Commission pour le dialogue avec l’Eglise catholique ait été instituée et que vous ayez publié ensemble d’importants documents. Il est bon de partager et de communiquer ce qui unit. Et il est bon de poursuivre, dans la vérité et avec sincérité, le parcours fraternel de purification de la mémoire pour guérir les blessures passées, et dans le souvenir du bien reçu et offert. Selon le Talmud, qui détruit un seul homme détruit le monde entier, et qui sauve un seul homme sauve le monde entier. Chacun compte, et ce que vous faites par votre précieux partage compte beaucoup. Je vous remercie pour les portes que vous avez ouvertes de part et d’autre.

Le monde a besoin de portes ouvertes. Ce sont des signes de bénédiction pour l’humanité. Au père Abraham Dieu dit : « En toi seront bénies toutes les familles de la terre » (Gn 12, 3). C’est un refrain qui rythme les vies des pères (cf. Gn 18, 18 ; 22, 18 ; 26, 4). A Jacob, c’est-à-dire Israël, Dieu dit : « Tes descendants seront nombreux comme la poussière du sol, vous vous répandrez à l’Orient et à l’Occident, au Nord et au Midi ; en toi et en ta descendance seront bénies toutes les familles de la terre » (Gn 28, 14). Ici, sur cette terre slovaque, terre de rencontre entre l’Est et l’Ouest, entre le Nord et le Sud, que la famille des fils d’Israël continue à cultiver cette vocation, l’appel à être signe de bénédiction pour toutes les familles de la terre. La bénédiction du Très-Haut se déverse sur nous lorsqu’il voit une famille de frères qui se respectent, s’aiment et collaborent. Que le Tout-Puissant vous bénisse, afin qu’au milieu de nombreuses discordes qui polluent notre monde vous puissiez toujours être, ensemble, des témoins de paix. Shalom !




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Slovaquie : près de 40.000 personnes à la liturgie gréco-catholique à Presov

Le voyage apostolique du pape François en Hongrie et Slovaquie du 12 au 15 septembre 2021 Cq5dam13
Messe À Presov, Slovaquie - Vatican Media


SEPTEMBRE 14, 2021 11:13 ANNE KURIAN-MONTABONE


“Là justement, où l’on pense que Dieu ne peut pas être, Dieu y est”, a affirmé le pape François en célébrant une messe en rite byzantin à Presov, en Slovaquie, ce 14 septembre 2021, fête de la Croix glorieuse. Il a invité les chrétiens à être “des héros de la vie quotidienne”, qui ont “la croix dans le coeur, et pas seulement au cou”.

Au troisième jour de son 34e voyage apostolique, le pape a rejoint l’Est du pays, Kosice et Presov, à 300 kilomètres de la capitale Bratislava. Il est arrivé sur l’esplanade du palais des sports “Mestská športová hala” aux alentours de 10h, acclamé au passage de sa papamobile par près de 40.000 participants selon les autorités locales, dont 900 volontaires en tee-shirt jaune.

Le pape a ensuite célébré la Divine liturgie en rite byzantin de saint Jean Chrysostome, entouré du métropolite de Presov, Mgr Ján Babjak, de l’évêque byzantin de Kosice Mgr Cyril Vasil et d’évêques de rite orientaux. Parmi les concélébrants : le cardinal Stanislas Dziwisz, ancien secrétaire de Jean-Paul II.

La messe orientale, avec les concélébrants aux vêtements liturgiques rouge et or, s’est déroulée selon la liturgie gréco-romaine catholique, scandée par un choeur mixte omniprésent, le son des clochettes et les volutes de l’encens. Sur le podium orné d’icônes, le pape présidait lui-même en latin cette célébration aux mouvements liturgiques très contemplatifs.

Dieu “a choisi pour cela la voie la plus difficile : la croix”, a souligné le pape dans son homélie : “Parce qu’il ne doit se trouver personne sur terre qui soit désespéré au point de ne pouvoir le rencontrer, là même, dans l’angoisse, dans l’obscurité, dans l’abandon, dans le scandale de sa misère et de ses erreurs.”

Le pape a mis en garde contre la “grande tentation” de “ne pas accepter que Dieu nous sauve en permettant au mal du monde de se déchaîner sur lui. Ne pas accepter, si ce n’est en paroles, un Dieu faible et crucifié, et rêver d’un dieu fort et triomphant”.

Outre la contemplation de la croix, le pape a appelé au témoignage, notamment celui du martyre : “Combien de personnes généreuses ont souffert et sont mortes ici, en Slovaquie, à cause du nom de Jésus !” s’est-il exclamé à quelque kilomètres de la ville de Kosice, où moururent trois prêtres martyrs, tués par des soldats calvinistes en 1619 et canonisés par Jean-Paul II en 1995.

Le pape a encouragé aussi le témoignage des “héros de la vie quotidienne” qui refuse la mondanité et la médiocrité, la ruse et la puissance, ou encore le “christianisme triomphaliste”, mais qui poursuit “une seule stratégie, celle du Maître : l’amour humble”.

Et aujourd’hui, a conclu le pape François, “le Seigneur, du silence vibrant de la croix, te demande aussi : ‘Veux-tu être mon témoin ?’”.

Après cet événement, le pape est attendu à Kosice pour le déjeuner, une rencontre avec les roms et enfin avec les jeunes.






Homélie du pape François


« Nous – déclare saint Paul –, nous proclamons un Messie crucifié […], puissance de Dieu et sagesse de Dieu ». D’un autre côté, l’Apôtre ne cache pas que la croix, aux yeux de la sagesse humaine, représente tout autre chose: elle est « scandale » et « folie » (1 Cor 1, 23-14). La croix était un instrument de mort, et pourtant d’elle est venue la vie. Elle était ce que personne ne voulait regarder, et pourtant elle nous a révélé la beauté de l’amour de Dieu. C’est pourquoi le Peuple saint de Dieu la vénère, et la Liturgie la célèbre en la fête d’aujourd’hui. L’Evangile de saint Jean nous prend par la main et nous aide à entrer dans ce mystère. L’évangéliste, en effet, se tient précisément là, sous la croix. Il contemple Jésus, déjà mort, pendu au bois, et il écrit : « Celui qui a vu rend témoignage » (Jn 19, 35). Saint Jean voit et témoigne.

Avant tout il y a le voir. Mais qu’est-ce que Jean a vu sous la croix ? Certainement ce que les autres ont vu : Jésus, innocent et bon, mourant brutalement entre deux malfaiteurs : l’une des nombreuses injustices, l’un des nombreux sacrifices sanglants qui ne changent pas l’histoire, l’énième preuve que le cours des événements dans le monde ne change pas. Les bons sont mis à l’écart, et les méchants gagnent et prospèrent. Aux yeux du monde, la croix est un échec. Et nous risquons de nous arrêter, nous aussi, à ce premier regard superficiel qui consiste à ne pas accepter la logique de la croix ; à ne pas accepter que Dieu nous sauve en permettant au mal du monde de se déchaîner sur lui. Ne pas accepter, si ce n’est en paroles, un Dieu faible et crucifié, et rêver d’un dieu fort et triomphant. C’est une grande tentation.

Combien de fois n’aspirons-nous pas à un christianisme de vainqueurs, à un christianisme triomphaliste qui ait de l’ampleur et de l’importance, qui reçoive gloire et honneur. Mais un christianisme sans la croix est mondain et devient stérile. Saint Jean, en revanche, a vu dans la croix l’œuvre de Dieu. Il a reconnu dans le Christ crucifié la gloire de Dieu. Il a vu malgré les apparences qu’il n’est pas un perdant, mais qu’il est Dieu s’offrant volontairement pour chaque homme. Pourquoi a-t-il fait cela ? Il aurait pu épargner sa vie, il aurait pu se tenir loin de notre plus misérable et cruelle histoire. En revanche, il a voulu y entrer, se plonger en elle. Il a choisi pour cela la voie la plus difficile : la croix. Parce qu’il ne doit se trouver personne sur terre qui soit désespéré au point de ne pouvoir le rencontrer, là même, dans l’angoisse, dans l’obscurité, dans l’abandon, dans le scandale de sa misère et de ses erreurs. Là justement, où l’on pense que Dieu ne peut pas être, Dieu y est. Pour sauver quiconque est désespéré, il a voulu endurer le désespoir. Pour faire sienne notre plus amère détresse, il a crié sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27, 46 ; Ps 22, 1). Un cri qui sauve. Il sauve parce que Dieu a fait sien notre abandon même. Et maintenant, avec lui, nous ne sommes plus seuls, jamais.

Comment pouvons-nous apprendre à voir la gloire dans la croix ? Certains saints ont enseigné que la croix est comme un livre qu’il faut ouvrir et lire pour connaître. Il ne suffit pas d’acheter un livre, d’y jeter un coup d’œil et de le mettre bien exposé à la maison. Il en va de même pour la croix : elle est peinte ou sculptée dans chaque coin de nos églises. On ne compte plus les crucifix : au cou, à la maison, dans la voiture, dans la poche. Mais cela ne sert à rien si nous ne nous arrêtons pas pour regarder le Crucifié et si nous ne lui ouvrons pas notre cœur, si nous ne nous laissons pas surprendre par ses plaies ouvertes pour nous, si notre cœur ne se gonfle pas d’émotion et si nous ne pleurons pas devant le Dieu blessé d’amour pour nous. Si nous ne faisons pas ainsi, la croix reste un livre non lu, dont on connaît bien le titre et l’auteur, mais qui n’affecte pas la vie. Ne réduisons pas la croix à un objet de dévotion, encore moins à un symbole politique, à un signe d’importance religieuse et sociale.

De la contemplation du Crucifié découle le second pas : témoigner. Si l’on plonge le regard en Jésus, son visage commence à se refléter sur le nôtre : ses traits deviennent les nôtres, l’amour du Christ nous conquiert et nous transforme. Je pense aux martyrs qui ont témoigné dans cette nation de l’amour du Christ en des temps très difficiles, quand tout conseillait de se taire, de se mettre à l’abri, de ne pas professer la foi. Mais ils ne pouvaient pas ne pas témoigner. Combien de personnes généreuses ont souffert et sont mortes ici, en Slovaquie, à cause du nom de Jésus ! Un témoignage accomplit par amour de celui qu’ils avaient longuement contemplé. Au point de lui ressembler, même dans la mort.

Mais je pense aussi à notre époque où les occasions de témoigner ne manquent pas. Ici, grâce à Dieu, personne ne persécute les chrétiens comme dans de trop nombreuses parties du monde. Mais le témoignage peut être affecté par la mondanité et la médiocrité. La croix exige au contraire un témoignage limpide. Parce que la croix ne veut pas être un drapeau à élever, mais la source pure d’une nouvelle façon de vivre. Laquelle ? Celle de l’Évangile, celle des Béatitudes. Le témoin qui a la croix dans le coeur, et pas seulement au cou, ne voit personne comme un ennemi, mais il voit tout le monde comme un frère et une sœur pour lesquels Jésus a donné sa vie. Le témoin de la croix ne se souvient pas des torts du passé et ne se lamente pas du présent. Le témoin de la croix n’utilise pas les voies de la ruse et de la puissance mondaine : il ne veut pas s’imposer, lui-même et les siens, mais donner sa vie pour les autres. Il ne recherche pas ses propres avantages pour ensuite se présenter en dévot : ce serait une religion de la duplicité, non pas le témoignage du Dieu crucifié. Le témoin de la croix poursuit une seule stratégie, celle du Maître : l’amour humble. Il n’attend pas des triomphes ici-bas, parce qu’il sait que l’amour du Christ est fécond au quotidien et fait toutes choses nouvelles de l’intérieur, comme la semence tombée en terre, qui meurt et produit du fruit.

Chers frères et sœurs, vous avez vu des témoins. Vous gardez le souvenir cher des personnes qui vous ont allaités et fait grandir dans la foi. Des personnes humbles, simples, qui ont donné la vie en aimant jusqu’au bout. Ce sont eux nos héros, les héros du quotidien, et ce sont leurs vies qui doivent changer l’histoire. Les témoins génèrent d’autres témoins parce qu’ils sont des donneurs de vie. C’est ainsi que se propage la foi : non par la puissance du monde, mais par la sagesse de la croix ; non par les structures, mais par le témoignage. Et aujourd’hui, le Seigneur, du silence vibrant de la croix, te demande aussi : “Veux-tu être mon témoin ?”

Au Calvaire, la Sainte Mère de Dieu était avec Jean. Personne comme elle n’a vu ouvert le livre de la croix et en a témoigné à travers l’amour humble. Par son intercession, demandons la grâce de convertir le regard du cœur vers le Crucifié. Alors notre foi pourra fleurir en plénitude, alors les fruits de notre témoignage muriront.




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Slovaquie : le pape prie avec les évêques Notre Dame des Sept Douleurs
« Regarde-nous avec tendresse et accueille-nous dans tes bras »


Le voyage apostolique du pape François en Hongrie et Slovaquie du 12 au 15 septembre 2021 Cq5dam14
Prière Auprès De Notre Dame Des Douleurs, Sastin, Slovaquie - Vatican Media


SEPTEMBRE 15, 2021 09:38 MARINA DROUJININA


Le pape François a prié avec les évêques de la Slovaquie dans la basilique Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, au sanctuaire de Šaštín, à quelque 70 kilomètres de la capitale Bratislava, ce mercredi matin 15 septembre 2021, le dernier jour de son 34e voyage apostolique, indique Vatican News.

C’est un sanctuaire où, chaque 15 septembre, les Slovaques se rassemblent pour un pèlerinage national en la fête de la patronne du pays, la Vierge des Sept Douleurs.

Avec les évêques slovaques, le pape a adressé une prière à Marie :


« Notre Dame des Sept Douleurs, nous sommes réunis ici devant toi comme des frères, reconnaissants envers le Seigneur pour son amour miséricordieux. Et tu es ici avec nous, comme avec les apôtres au Cénacle.

Mère de l’Église et Consolatrice des affligés, avec confiance, nous nous adressons à toi, dans les joies et les peines de notre ministère. Regarde-nous avec tendresse et accueille-nous dans tes bras.

Reine des apôtres et refuge des pécheurs, toi qui connais nos limites humaines, les échecs spirituels, la souffrance de la solitude et de l’abandon: guérit nos blessures par ta douceur. »


Après avoir récité le Notre Père, ils ont conclu par cette prière :

« Ô Dieu, qui accordes à ton Église d’imiter la bienheureuse Vierge Marie dans la contemplation de la passion du Christ, donne-nous, par son intercession, de nous conformer toujours plus à ton Fils unique et de parvenir à la plénitude de sa grâce. Lui qui vit et règne dans les siècles des siècles. »



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A l’école de Marie, une foi qui “soulage la douleur du monde” (homélie complète)
Messe au sanctuaire de Notre Dame des Douleurs de Sastin


Le voyage apostolique du pape François en Hongrie et Slovaquie du 12 au 15 septembre 2021 Pape-h10
Notre Dame Des Douleurs De Sastin (Slovaquie) - Capture Zenit / Vatican Media

SEPTEMBRE 15, 2021 10:35 ANNE KURIAN-MONTABONE


Une foi qui, “avec le style de Dieu, humblement et sans clameurs, soulage la douleur du monde et irrigue de salut les sillons de l’histoire” et soit « riche de compassion »: c’est l’invitation du pape François au peuple slovaque, quelques heures avant de quitter le pays, ce 15 septembre 2021. Il a insisté sur “l’impatience avec laquelle Dieu veut atteindre tous les hommes pour les sauver par son amour”.

A la conclusion de son 34e voyage apostolique – Hongrie et Slovaquie – le pape s’est rendu au sanctuaire marial de Sastin, l’un des plus importants du pays, dédié à Notre Dame des Sept Douleurs, à quelque 70 kilomètres de la capitale Bratislava.

Le sanctuaire est né au XVIe siècle, depuis qu’on installa dans une chapelle de campagne une statue de la Vierge Marie en bois de poirier de la région, la représentant avec le Christ mort dans ses bras. Voulu par une noble qui demandait l’intercession de Marie pour son époux violent, devenu rapidement un lieu de prières et de guérisons, le sanctuaire fut confié aux pères paulins et s’agrandit au fil des siècles. Pie XI proclama Notre Dame des Douleurs patronne de la Slovaquie en 1927. Mère Teresa est venue y prier en 1987, et Jean-Paul II en 1995.

Sur l’immense esplanade champêtre du sanctuaire, quelque 60.000 personnes – selon les autorités locales – ont convergé, certains arrivés à 4h du matin, d’autres ayant dormi dans leur voiture. Arrivé un peu après 9h30, le pape a fait un long bain de foule en papamobile, puis s’est recueilli dans le sanctuaire.

Dans son homélie depuis le podium géant, au pied duquel un carré était réservé aux personnes handicapées, le pape a médité sur la figure de la Vierge Marie, qui “n’est pas restée immobile à se contempler elle-même entre les quatre murs de sa maison” mais “a senti l’exigence d’ouvrir la porte et de sortir”. Marie ne reste pas dans “la sécurité d’une religiosité paisible”, a-t-il ajouté.

Au terme de quatre jours de visite dans le pays – Bratislava, Kosice, Presov – le pape a salué la foi du peuple slovaque : “une foi qui se met en marche, toujours animée par une dévotion simple et sincère, toujours en pèlerinage à la recherche du Seigneur. Et, en marchant, vous surmontez la tentation d’une foi statique qui se contente de quelques rites ou de vieilles traditions”.

« N’oublions pas ceci, a exhorté le pape : on ne peut pas réduire la foi au sucre qui adoucit la vie… Devant Jésus, on ne peut rester tiède et “jouer sur les deux tableaux”. L’accueillir signifie accepter qu’il dévoile mes contradictions, mes idoles, les suggestions du mal ; et qu’il devienne pour moi la résurrection, celui qui toujours me relève, qui me prend par la main et me fait recommencer. »

Tout comme la Vierge des Douleurs « ne s’enfuit pas » de la croix, « n’utilise pas d’artifices humains ni d’anesthésiants spirituels pour échapper à la souffrance », ainsi le pape a encouragé les chrétiens de Slovaquie à « rester sous la croix », à être des “signes de contradiction” dans le monde et à défendre la vie « là où règnent des logiques de mort ».

C’était le dernier grand rendez-vous du pape, avant son retour à Rome prévu dans l’après-midi.





Homélie du pape François

Dans le Temple de Jérusalem, les bras de Marie se tendent vers ceux du vieux Siméon qui peut accueillir Jésus et le reconnaître comme le Messie envoyé pour le salut d’Israël. Dans cette scène, nous contemplons Marie : elle est la Mère qui nous donne son Fils Jésus. C’est pourquoi nous l’aimons et la vénérons. Et dans ce Sanctuaire national de Šaštin, le peuple slovaque accourt avec foi et dévotion parce qu’il sait que c’est elle qui nous donne Jésus. Dans le “logo” de ce Voyage Apostolique, on voit une route dessinée à l’intérieur d’un cœur surmonté de la Croix : Marie est la route qui nous introduit dans le Cœur du Christ qui a donné sa vie par amour pour nous.

A la lumière de l’Evangile que nous avons écouté, nous pouvons regarder Marie comme un modèle de foi. Et nous reconnaissons trois caractéristiques de la foi : la route, la prophétie, et la compassion.

Avant tout, la foi de Marie est une foi qui se met en route. La jeune fille de Nazareth, à peine reçue l’annonce de l’Ange, « se mit en route vers la région montagneuse » (Lc 1, 39), pour aller visiter et aider Elisabeth, sa cousine. Elle n’a pas considéré comme un privilège le fait d’avoir été appelée à devenir la Mère du Sauveur. Elle n’a pas perdu la joie simple de son humilité par le fait d’avoir reçu la visite de l’Ange. Elle n’est pas restée immobile à se contempler elle-même entre les quatre murs de sa maison. Au contraire, elle a vécu ce don reçu comme une mission à accomplir ; elle a senti l’exigence d’ouvrir la porte et de sortir de la maison ; elle a donné vie et corps à l’impatience avec laquelle Dieu veut atteindre tous les hommes pour les sauver par son amour. C’est pourquoi Marie se met en route : au confort des habitudes, elle préfère les incertitudes du voyage, à la tranquillité de la maison, la fatigue de la route, à la sécurité d’une religiosité paisible le risque d’une foi qui se met en jeu en se faisant don d’amour pour l’autre.

L’Evangile d’aujourd’hui nous fait aussi voir Marie en route : vers Jérusalem où, avec son époux Joseph, elle présente Jésus dans le Temple. Et toute sa vie sera une marche à la suite de son Fils, comme première disciple, jusqu’au Calvaire, au pied de la Croix. Marie marche toujours.

La Vierge est ainsi un modèle de la foi de ce peuple slovaque : une foi qui se met en marche, toujours animée par une dévotion simple et sincère, toujours en pèlerinage à la recherche du Seigneur. Et, en marchant, vous surmontez la tentation d’une foi statique qui se contente de quelques rites ou de vieilles traditions. Au contraire, vous sortez de vous-mêmes, vous portez dans vos sacs les joies et peines, et vous faites de la vie un pèlerinage d’amour vers Dieu et vers les frères. Merci pour ce témoignage ! Et s’il vous plaît, restez toujours en marche ! Ne vous arrêtez pas ! Et je voudrais encore ajouter une chose. J’ai dit : « ne vous arrêtez pas », mais quand l’Eglise s’arrête, elle tombe malade, quand les évêques s’arrêtent, ils rendent malade l’Eglise ; quand les prêtres s’arrêtent, ils rendent malade le peuple de Dieu.

La foi de Marie est une foi prophétique. Par sa vie, la jeune fille de Nazareth est une prophétie de l’œuvre de Dieu dans l’histoire, de son action miséricordieuse qui renverse les logiques du monde en élevant les humbles et en abaissant les superbes (cf. Lc 1, 52). Elle, représentante de tous les “pauvres de Jahweh” qui crient vers Dieu et attendent la venue du Messie, Marie est la Fille de Sion annoncée par les prophètes d’Israël (cf. So 3, 14-18). La Vierge concevra le Dieu avec nous, l’Emmanuel (cf. Is 7, 14). En tant que Vierge Immaculée, Marie est l’icône de notre vocation : comme elle, nous sommes appelés à être saints et immaculés dans l’amour (cf. Ep 1, 4), en devenant image du Christ.

La prophétie d’Israël culmine en Marie parce qu’elle porte dans ses entrailles la Parole de Dieu faite chair, Jésus qui réalise pleinement et définitivement le dessein de Dieu. Siméon dit à la Mère le concernant : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction » (Lc 2, 34).

N’oublions pas ceci : on ne peut pas réduire la foi au sucre qui adoucit la vie.  On ne le peut pas. Jésus est un signe de contradiction. Il est venu apporter la lumière là où il y a les ténèbres, en faisant sortir les ténèbres à découvert et les contraignant à se rendre. C’est pourquoi les ténèbres luttent toujours contre lui. Celui qui accueille le Christ et s’ouvre à lui ressuscite ; celui qui le refuse s’enferme dans l’obscurité et se détruit lui-même. Jésus a dit à ses disciples qu’il n’était pas venu apporter la paix, mais un glaive (cf. Mt 10,34) : en effet, sa Parole, comme un glaive à deux tranchants, entre dans notre vie et sépare la lumière des ténèbres en nous demandant de choisir. Il nous dit : « Choisis ». Devant Jésus, on ne peut rester tiède et “jouer sur les deux tableaux”. Non ce n’est pas possible. L’accueillir signifie accepter qu’il dévoile mes contradictions, mes idoles, les suggestions du mal ; et qu’il devienne pour moi la résurrection, celui qui toujours me relève, qui me prend par la main et me fait recommencer. Il me relève toujours.

C’est vraiment de ces prophètes qu’a besoin la Slovaquie encore aujourd’hui. Vous évêques : prophètes qui marchez sur cette voie. Il ne s’agit pas d’être hostiles au monde, mais d’être des “signes de contradiction” dans le monde. Des chrétiens qui sachent montrer, par leur vie, la beauté de l’Evangile ; qui soient des tisseurs de dialogue là où les positions se durcissent ; qui fassent resplendir la vie fraternelle là où, souvent dans la société, on se divise et on est hostile ; des chrétiens qui répandent le bon parfum de l’accueil et de la solidarité, là où prévalent souvent les égoïsmes personnels, les égoïsmes collectifs ; qui protègent et préservent la vie là où règnent des logiques de mort.

Marie, Mère du chemin, se met en route; Marie, Mère de la prophétie ; enfin, Marie est la Mère de la compassion. Sa foi est compatissante. Celle qui s’est définie “la servante du Seigneur” (cf. Lc 1, 38) et qui, avec une sollicitude maternelle, s’est préoccupée de ne pas faire manquer de vin aux noces de Cana (cf. Jn 2, 1-12), a partagé avec son Fils la mission du salut jusqu’au pied de la Croix. A ce moment-là, dans la douleur déchirante vécue au Calvaire, elle a compris la prophétie de Siméon : « Et toi, ton âme sera traversée d’un glaive » (Lc 2, 35). La souffrance du Fils mourant qui prenait sur lui les péchés et les souffrances de l’humanité l’a transpercée elle aussi. Jésus déchiré dans sa chair, Homme des douleurs défiguré par le mal (cf. Is 53, 3) ; Marie, déchirée dans son âme, Mère compatissante qui recueille nos larmes et nous console en même temps, en nous montrant dans le Christ la victoire définitive.

Et la Vierge des Douleurs, sous la croix, reste simplement. Elle est sous la croix. Elle ne s’enfuit pas, ne tente pas de se sauver elle-même, elle n’utilise pas d’artifices humains ni d’anesthésiants spirituels pour échapper à la souffrance. C’est l’épreuve de la compassion : rester sous la croix. Rester le visage baigné de larmes, mais avec la foi de celle qui sait qu’en son Fils, Dieu transforme la douleur et triomphe de la mort.

Et nous aussi, en regardant la Vierge, Mère des Douleurs, nous nous ouvrons à une foi qui se fait compassion, qui devient partage de la vie avec ceux qui sont blessés, avec ceux qui souffrent et ceux qui sont obligés de porter de lourdes croix sur leurs épaules. Une foi qui ne demeure pas abstraite, mais qui nous fait entrer dans la chair et nous rend solidaire avec ceux qui sont dans le besoin. Cette foi, avec le style de Dieu, humblement et sans clameurs, allège la douleur du monde et irrigue de salut les sillons de l’histoire.

Chers frères et sœurs, que le Seigneur vous garde toujours dans l’émerveillement, vous conserve la gratitude pour le don de la foi ! Et que la Vierge Marie très sainte vous obtienne la grâce que votre foi demeure toujours en marche, qu’elle ait le souffle de la prophétie et qu’elle soit une foi riche de compassion.



Le voyage apostolique du pape François en Hongrie et Slovaquie du 12 au 15 septembre 2021 Rose_d10
Roses d'or offert à Notre Dame de Sastin
par le pape François



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