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Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Le Prodige eucharistique de Lourdes, en 1999. Mar Oct 05 2010, 09:50
Le prodige eucharistique de Lourdes, en 1999
Qu'a donc voulu nous faire comprendre notre Dieu par ce signe?
Interprétation par JB. RINAUDO, Maître de Conférence à la Faculté de Montpellier
"Mon interprétation du signe eucharistique qui s’est produit lors de la Messe télévisée du Dimanche 7 novembre 1999 à Lourdes à l’occasion de l’Assemblée Plénière des Évêques de France.
Au moment de l’épiclèse (invocation à l’Esprit Saint sur les offrandes), il se produisit quelque chose d’extraordinaire: lorsque les concélébrants prononcent les paroles: “en répandant sur elles ton Esprit”, on voit l’une des deux grandes hosties de concélébration frémir et se soulever de 2 cm au-dessus de l’autre. Le phénomène dure tout au long de la prière eucharistique et on peut l’observer au cours de 7 séquences filmées en direct. “Le jour du Seigneur” m’a certifié que le phénomène s’était réellement passé, et que leurs techniciens n’avaient aucune explication à lui donner. le cardinal Billé, Archevêque de Lyon, l’a lui-même constaté et a recommandé aux Évêques, à l’époque, de garder le silence.Le signe se produit au moment où les concélébrants disent “ton Esprit”. Or, c’est la réforme liturgique de Vatican II qui a remis en valeur l’épiclèse et la Concélébration. L’Esprit-Saint est désormais nommément désigné dans le texte.L’épiclèse s’adresse au Père, et 1999 est précisément l’année du Père.
Pour ma part, je verrais dans ce signe un don de Dieu le Père, à l’Église qui est en France, par l’Esprit. C’est, en effet, en France que le problème intégriste est né, et là où il a eu le plus de développement et présenté le plus de difficultés (Mgr. Lefebvre).Des intégristes de bonne volonté, voyant ce signe, sont amenés à y voir une invitation du Seigneur à entrer pleinement et avec joie dans cette réforme liturgique voulue par le Concile inspiré par l’Esprit, et à ne pas se crisper sur l’ancienne liturgie.
Mais une autre signification m’est venue à l’esprit. C’est à propos du problème théologique du moment où s’opère la transsubstantiation (consécration), c’est-à-dire le moment où le pain et le vin sont changés au Corps et au sang de Jésus-Christ. Deux propositions parallèles se sont montrées constantes à travers les siècles. L’une remontant à St Jean Chrysostome et à Sévère d’Antioche (IV° siècle), pour laquelle c’est le sacerdoce du Christ, par le ministère du prêtre, qui opère la consécration par les paroles mêmes de Jésus lors de la dernière Cène. l’Église de rite latin a adopté cette proposition théologique.L’autre qui remonte à St Jean Damascène (VIII° siècle) estime que c’est par la vertu du Saint Esprit que s’opère le mystère de l’autel, comme s’est opéré jadis le mystère de l’incarnation. Un texte de St Jean Damascène dit ceci: “ Tu demandes comment le pain devient Corps du Christ, et le vin Sang du Christ ? Moi je te dis: le Saint Esprit fait irruption et accomplit cela qui surpasse toute parole et toute pensée”.
Or, c’est précisément ce que l’on voit sur la vidéo (1): au moment où les concélébrants disent: "ton Esprit", l’hostie du dessus frémit et se soulève. Le cardinal Louis-Marie Billé avait été président de la Conférence des évêques de France de novembre 1996 à novembre 2001.Cette deuxième proposition a la faveur des Églises orientales et notamment de l’Église Orthodoxe. Ne serait-ce pas là un élément que le Seigneur nous donne et qui pourrait faciliter l’Union tant désirée ?
Prions pour que cette Unité se fasse et celle de tous les chrétiens « afin que le monde croie » (Jean, 17, 21).
Père Jean-Baptiste Rinaudo, scj.JEAN BAPTISTE RINAUDO, PRÊTRE, DOCTEUR ES SCIENCES, PHYSICIEN, MAÎTRE DE CONFÉRENCE A LA FACULTÉ DE MONTPELLIER.
(...) «Au-delà du signe lui même, le Ciel a voulu signifier à son Peuple quelque chose de particulier (5) qu'il appartient maintenant sans tarder à nos théologiens et hommes d'Eglise de discerner(6), et ce, dans un contexte de désaffection religieuse inédit.»
(5) Sa Béatitude Cyril Mar Baselice, Archevêque de Trivandrhum (Inde) écrivit ceci à propos d'un prodige survenu dans son diocèse en 2001," Si Notre Seigneur nous parle en nous donnant ce signe, c’est qu’il attend notre réponse. »
(6) Les prodiges eucharistiques ne sont pas des dogmes, ils ne s'imposent pas. Ils se proposent à l'amour. A chacun de discerner librement, en lien avec l'Eglise, si ce signe l'interpelle .