Lumen Spei
Date d'inscription : 01/09/2021 Localisation : France
| Sujet: Les reliques de Marie Madeleine de port en port pour annoncer le Christ Mer Sep 08 2021, 13:00 | |
| Les reliques de Marie Madeleine de port en port pour annoncer le ChristDepuis le 22 août, les reliques de la sainte voguent de Toulon à Marseille. La flottille missionnaire, composée de neuf voiliers sous la conduite des Frères Dominicains, achève son périple ce dimanche.Sur le bateau "New Blood" lors de la régate des Voiles de Marie Madeleine durant l'étape entre le port du Brusc et celui de Sanary sur mer. - Anthony MICALLEF/HAYTHAM-REA pour FC Et si Marie Madeleine revenait en Provence à la voile ? Du côté du petit port du Brusc, par exemple, ou sur une plage bondée de touristes à Bandol ? La toute première fois, selon la Légende dorée, Marie Madeleine serait parvenue par voie maritime jusqu’à Marseille, chassée de Palestine par les persécutions. Cette histoire fantastique vient de recommencer, du 22 au 29 août, grâce au zèle de quelques Frères Dominicains qui ont reçu la garde de ses reliques. La pécheresse délivrée de sept démons par Jésus Lui-même a donc remis le pied plus exactement son tibia sur un voilier. Objectif : lui faire revivre son périple apostolique sur les eaux argentées.
Sur la mer, neuf voiliers, dont un vaisseau amiral au nom prédestiné : L’Esperanza. Ce dernier a l’insigne honneur de transporter le précieux reliquaire. Sur le pont, sept Frères prêcheurs et une cinquantaine de jeunes missionnaires, répartis en équipages sous la gouverne de skippers expérimentés. Pour la plupart des jeunes, c’est le baptême du feu ou, plus exactement, des embruns. Car la météo de la fin du mois d’août peut se révéler capricieuse pour les marins. La flottille qui doit partir de Toulon jusqu’au port du Brusc a le vent de face. Trente-cinq nœuds. « Je savais que cette étape serait dure... », confesse Amélie, une jeune étudiante en orthophonie. Après tout, le premier périple de Marie Madeleine fut relativement agité, à en croire la tradition provençale. Cela tombe bien, les missionnaires ne sont pas venus pour bronzer.Les reliques de Marie Madeleine sont transportées durant la régate des Voiles de Marie Madeleine, ici sur l'île des Embiez. Anthony MICALLEF/HAYTHAM-REA pour FC. Et si Marie Madeleine revenait en Provence à la voile ? Du côté du petit port du Brusc, par exemple, ou sur une plage bondée de touristes à Bandol ? La toute première fois, selon la Légende dorée, Marie Madeleine serait parvenue par voie maritime jusqu’à Marseille, chassée de Palestine par les persécutions. Cette histoire fantastique vient de recommencer, du 22 au 29 août, grâce au zèle de quelques Frères Dominicains qui ont reçu la garde de ses reliques. La pécheresse délivrée de sept démons par Jésus Lui-même a donc remis le pied plus exactement son tibia sur un voilier. Objectif : lui faire revivre son périple apostolique sur les eaux argentées.
Sur la mer, neuf voiliers, dont un vaisseau amiral au nom prédestiné : L’Esperanza. Ce dernier a l’insigne honneur de transporter le précieux reliquaire. Sur le pont, sept Frères prêcheurs et une cinquantaine de jeunes missionnaires, répartis en équipages sous la gouverne de skippers expérimentés. Pour la plupart des jeunes, c’est le baptême du feu ou, plus exactement, des embruns. Car la météo de la fin du mois d’août peut se révéler capricieuse pour les marins. La flottille qui doit partir de Toulon jusqu’au port du Brusc a le vent de face. Trente-cinq nœuds. « Je savais que cette étape serait dure... », confesse Amélie, une jeune étudiante en orthophonie. Après tout, le premier périple de Marie Madeleine fut relativement agité, à en croire la tradition provençale. Cela tombe bien, les missionnaires ne sont pas venus pour bronzer.
Mal de mer et ciré
« On s’est levé vers 5 h du matin, poursuit Amélie. Au départ, tout est magnifique avec le lever du soleil sur la mer. » Cinq voiliers uniquement tentent la traversée ; les autres préfèrent rester à quai. Petite rade, grande rade, cap Sicié : la difficulté augmente avec la force du mistral. L’Esperanza est contraint de tirer des bords pour remonter le vent. L’élégant voilier de treize mètres ressemble de plus en plus à un ivrogne chahuté par les flots comme dans le Psaume 106. « Après l’office des laudes, on a affronté des creux qui sont devenus... des montagnes ! » Les novices ont le mal de mer... Ils doivent enfiler le ciré et s’accrocher à la ligne de vie pour ne pas passer par-dessus bord. Les Voiles de Marie Madeleine soufflent. Assez fort, apparemment. L’autre partie de la flottille, au mouillage sur l’île sauvage des Embiez, guette l’arrivée des reliques. Elles surgissent enfin des écumes blanches qui encensent L’Esperanza avec quatre heures de retard. Première leçon : avoir le cœur bien accroché.
Trapu, la peau tannée, l’habit blanc froissé par les mille travaux de la logistique, le Frère Marie-Ollivier a un petit air de Charles de Foucauld avec sa barbe en bataille. « Pour les Dominicains, Marie Madeleine est une figure qui compte beaucoup », confie avec émotion ce religieux qui a lancé les Voiles de Marie Madeleine en 2017. « Marie Madeleine, c’est la voie royale de l’Évangile : tous les pauvres sont conviés au festin et ils sont choisis par Dieu pour annoncer le royaume de Dieu. » Tous, vraiment ? Jade, par exemple, est venue en stop avec Delphine. Elles vivent ensemble à Nantes, dans une colocation Lazare. « J’ai été élevée dans une famille anticléricale. Je n’ai pas la foi, mais je veux devenir quelqu’un de bien... Les valeurs chrétiennes la bienveillance ou l’amour , ça m’attire ! »
« Marie Madeleine était la préférée de Jésus »
Cette grande brune élancée a reçu la mission de confectionner des crêpes au Nutella à chaque escale. Un poste stratégique où s’agglutinent beaucoup de curieux en attendant, peut-être, de vénérer les reliques. « Je savais à quoi je m’attendais en venant à une mission », ajoute Jade avec un air décontracté. « Je ne regrette pas... Vous savez, j’ai passé une année à la rue à la suite d’une séparation amoureuse... Heureusement que j’ai rencontré des chrétiens dans ma vie ! » Delphine navigue sur le New Blood avec Jade. Cette jeune infirmière, en poste à Nantes, renchérit : « Marie Madeleine n’a pas «tout bien fait» dans sa vie ! Je ne suis pas parfaite non plus, loin de là ! Mais Marie Madeleine était la préférée de Jésus ! Moi aussi, j’ai un rôle à tenir malgré mes faiblesses. Moi aussi, je dois évangéliser ! »Delphine et Jade participent à la régate des Voiles de Marie Madeleine, ici sur l'île des Embiez. Photo Anthony MICALLEF/HAYTHAM-REA pour FC Chaque après-midi, après la navigation, la mission débute aux abords du sanctuaire qui accueille les reliques. Elle dure jusque dans la nuit, comme à Sanary-sur-Mer. À l’intérieur, chants polyphoniques, adoration et confessions ; à l’extérieur, des binômes envoyés dans les rues populeuses à la rencontre des estivants. Leur message tient en un mot : miséricorde. « Marie Madeleine a expérimenté cette miséricorde de Jésus pour elle, insiste Frère Marie-Ollivier. Cela a bouleversé sa vie et elle s’est mise à suivre le Christ en devenant disciple. Son expérience initiale, c’est sa pauvreté. L’abîme de sa misère a suscité l’abîme de la miséricorde de Dieu. Tout le reste de sa vie consistera en une prédication de la miséricorde. Dieu nous sauve dans nos misères ! Il ne choisit pas comme disciples ceux qui en sont dignes mais ceux qui partent les mains vides. »
Les reliques agissent comme une sorte d’aimant
De fait, les reliques de Marie Madeleine agissent comme une sorte d’aimant. Elles attirent même des personnes qui évoluent à des années-lumière de l’Église catholique, mais également des paroissiens de longue date. Originaire de Six-Fours-les-Plages, Delphine Jacqueline est fidèle aux Voiles de Marie Madeleine depuis le début. Depuis ce jour où, poussée intérieurement par ces mystérieuses reliques exposées à la cathédrale de Toulon, elle a décidé de se confesser à nouveau. Dans son mouvement, elle a entraîné sa fille Emma qui, âgée de 14 ans maintenant, participe chaque soir à la chorale.
C’est vrai que les reliques de Marie Madeleine semblent exhaler une grâce toute féminine. À Sanary-sur-Mer, cette grâce rayonne depuis la petite église Saint-Nazaire. Sur le parvis, on aperçoit Sœur Mathilde, une jeune religieuse revêtue d’un éclatant habit bleu et blanc. Elle exhorte les apprentis missionnaires en agitant les bras alors que le soleil rasant dépose une lumière d’or sur la mer. Cette veillée d’armes est déjà une veillée glorieuse. « Marie Madeleine a touché le péché dans sa plus grande profondeur, confie la religieuse. Elle a pu devenir la première des apôtres parce qu’elle a entièrement reçu la miséricorde. Marie Madeleine rassure les apôtres par sa foi extraordinaire et les entraîne par son audace ! »
L’audace, les Frères Dominicains n’en manquent pas. Alors que le Frère Marie-Ollivier accroche un grand calicot des Voiles de Marie Madeleine aux grilles de l’église de Sanary-sur-Mer, une jeune femme le regarde faire. Pétrifiée. Cette infirmière de 39 ans, originaire de Saint-Étienne, vient de poster sa lettre de démission il y a un quart d’heure. Elle se dit torturée en conscience par toutes les contraintes liées à la crise sanitaire. « Avant d’apercevoir le Frère, j’étais triste et complètement dépouillée. J’ai vu un signe de Dieu en voyant le nom de Marie Madeleine. » Coïncidence troublante, Céline descend de la Sainte-Baume où elle n’a pas pu vénérer les reliques à cause du grand incendie, qui a réduit en cendres plus de 7 000 hectares de forêt dans le Var. Pour la consoler, Marie Madeleine est venue à elle. Elle confesse, les larmes aux yeux : « Je suis hypersensible au caractère sacré du féminin. Mais ce féminin est tellement blessé de nos jours... Et c’est si difficile de vivre en couple. Pour l’instant, je n’ai pas réussi. Mais ce qui transcende tout pour moi, c’est l’amour qui brûle dans le cœur de Marie Madeleine. » Céline a raison : les ténèbres ne peuvent éteindre cet amour. Il brille tellement plus fort que le phare de la baie de Sanary-sur-Mer.Samuel Pruvot FAMILLE CHRETIENNE _________________ Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !
Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !
Jésus te dit : Moi Je t'aime, et toi tu m'aimes ?
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