Céline. Admin
Date d'inscription : 29/08/2010 Localisation : Canada
| Sujet: La Trinité, coeur du message de Fatima Mer Juin 22 2011, 12:14 | |
| La Trinité, coeur du message de Fatima
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Nous avons vu le mois dernier la symbolique des signes trinitaires, qui nous introduit au mystère de la gloire de Dieu. Il nous faut voir à présent la nature, le pourquoi et le comment de cette glorification, telle que nous l’apprend la méditation approfondie du message de Fatima. Cette pénétration dans un mystère si grandiose n’est possible que par Marie, par le privilège et l’intermédiaire de son Cœur Immaculé, selon la volonté même de la Trinité et la loi des médiations. Plus qu’à Lourdes, à Fatima la Dame du Rosaire a pour mission de nous révéler essentiellement la Trinité et de nous associer à sa glorification en marche, rejoignant ainsi l’Ecriture qu’il ne faut jamais lâcher. La gloire de Dieu «Vous verrez la gloire de l’Eternel» (Ex. 16. 7) [b]— Il règne d’abord une gloire trinitaire antécédente à la Création, celle du Dieu éternel qui n’a besoin de personne pour exister, pour durer, pour être glorifié. Par suite, la Très Sainte Trinité est non seulement le coeur de l’éternité, mais, depuis la création, coeur du cosmos et du temps. Rien n’est plus nécessaire et important que ce mystère insondable, mystère que Marie, cependant, a charge de nous révéler, car nous sommes dans les «derniers temps», comme le dit G. de Montfort, en vue de la parousie qui établira définitivement la gloire divine. Toute l’Ecriture tend vers sa réalisation, depuis les origines («Les cieux racontent la gloire de Dieu») jusqu’à la fin du monde «Quand Jésus reviendra dans sa gloire.., il s’assiéra sur son trône de gloire»). Les deux Testaments regorgent de citations où il est question de cette gloire, qui est comme la justification de l’infinité et de l’amour de Dieu. Hélas, le péché des créatures, Lucifer puis Adam, a terni la gloire du Père, créateur, blessé dans son amour. Son Fils accepte de réparer en s’incarnant, par l’opération du Saint-Esprit, Amour échangé du Père et du Fils. Car les trois Personnes ne faisant qu’un, tout ce qui touche l’une touche les deux autres. A travers les épisodes majeurs des dix Commandements («Tu adoreras Dieu seul...») et de la Rédemption (de la gloire du Thabor à celle de la résurrection), la restauration de la gloire du Père — sur ce plan — est en marche. — Il y a donc une gloire qu’à la suite du Christ, l’homme doit rendre au Père, avec l’aide de l’Esprit-Saint. Ceci dans le mystère de l’Alliance et du Salut. L’humanité doit réparer le mal, contribuer à son rachat et se sanctifier dans le cours de l’histoire, car le péché continuera ses ravages jusqu’à la fin des temps. Pour y parvenir, vu sa fragilité, Dieu lui donne, au côté du nouvel Adam, une aide extraordinaire, Marie, la nouvelle Eve. C’est elle qui vient à Fatima, nous faire en grand la catéchèse de la Trinité.
Marie au coeur de la glorification «A Toi la grandeur et la gloire!» (1 Chr. 29,11)
Dans sa prescience providentielle, la Trinité a voulu par amour pour le monde lui donner la Mère de tendresse, le Témoin de Sa miséricorde, un gage du Salut: la Femme promise à la Genèse pour la perte de Satan. Si l’homme a été créé par le Conseil divin, a fortiori la très Sainte Mère de Dieu. Elle a été choisie dans les splendeurs éternelles de la Trinité, et comblée de grâces par les 3 Personnes en vue de les glorifier, avec un lien direct: un amour parfait, spiritualisé et incarné en son Coeur Immaculé. En Fille du Père, elle l’aime dans la gratitude, la docilité, l’humilité, l’accueil de Sa volonté; En Mère, elle inaugure sa vocation à la maternité, en donnant chair au Fils du Père, se vouant près de lui éminemment à la Rédemption; En Epouse ou Sanctuaire de l’Esprit-Saint, après avoir reçu de Lui son immaculéité éblouissante, elle renvoie son image intacte de l’Amour incréé, amour fidèle et d’une extraordinaire fécondité. Humainement, l’amour de Marie suffit à glorifier la Trinité à cause de sa réponse absolue, car son Coeur est le nouveau Jardin de délices où la Trinité se complaît, la lumière trinitaire y resplendissant parfaitement. Ce Jardin, lieu de la plus grande glorification divine, a fait dire à Jésus que c’est en raison de cette glorification parfaite de Marie envers Dieu, qu’il a maintenu la race humaine malgré l’horreur et l’extension du péché universel (à M. Valtorta). Sur terre, elle a glorifié Dieu dès sa naissance, en raison du privilège de son Immaculée conception, puis durant toute sa vie, entièrement greffée sur Lui, de sa consécration au Temple à son Assomption. Particulièrement par la docilité et la foi totales à la Parole du Père, par l’Incarnation de Jésus et son aide unique au Salut, par son ouverture plénière à l’Esprit, notamment à la Pentecôte. Au ciel, elle le glorifie en poursuivant sa mission maternelle, en assistant l’Eglise et chaque homme (à Fatima, elle parle de leurs difficultés, de la souffrance des papes; elle déplore les guerres; elle promet le ciel aux âmes droites, compatit aux souffrances du Purgatoire, gémit sur l’enfer, qu’elle montre aux voyants). Elle continue plus que jamais à glorifier le Père en remettant de l’ordre dans le monde (elle envoie ses anges au secours de l’humanité en feu et favorise la paix [descendue la donner à la Cova da Iria]; dès ici-bas, elle protège les petits et les faibles, tels les bergers d’Aljustrel dans le danger; défend la vie et la beauté de la création en leur insufflant les sentiments de respect et d’admiration. Elle continue à glorifier son Fils en le donnant plus que jamais au monde par l’Eucharistie (qu’apporte l’Ange et pour laquelle Marie demande une chapelle). Elle continue à glorifier l’Esprit en pourchassant l’erreur, tels l’athéisme, le marxisme, en répandant la lumière de la Vérité contre l’Esprit des ténèbres, le Menteur et l’Homicide. Des mamans d’Aljustrel au Curé, de l’Ange à Marie, Fatima est une catéchèse exemplaire pour l’humanité. Notre-Dame régénère donc le monde en fonction des rapports qu’elle a avec chaque Personne trinitaire, justifiant encore une fois la parole mariale aux Trois-Fontaines à Rome: «Je suis Celle qui suis dans la Trinité divine.» Le 12 avril 1979, durant un cénacle dans ce sanctuaire, 5 000 témoins ont vu dans le ciel se renouveler le miracle du soleil, pendant une demi-heure; or, le Mouvement Sacerdotal Marial est une actualisation du message de Fatima. Venue dans un temps pour un temps, Marie se présente à Fatima non seulement comme la Femme du Protévangile, mais comme la Femme de l’Apocalypse, telle que l’a vue saint Jean à Patmos et dont il a relaté la vision dans son chapitre XII. Elle se montre tour à tour en Mater dolorosa, fuyant au «désert», protégeant son enfant (le Christ, indéfiniment crucifié), mordue au «talon» (ses enfants persécutés); mais aussi en victorieuse, finalement, grâce à la réponse du «petit reste» qu’elle a formé dans la souffrance du désert actuel; alors, elle en sort et devient la reine glorieuse («Mon Coeur Immaculé triomphera»), comme Esther, couronnée des 12 étoiles représentant l’histoire d’Israël et celle de l’Eglise [avec pour symbole, le miracle du soleil], venue pour terrasser l’Antagoniste, comme Judith (elle a les puissances mauvaises sous ses pieds), et préparer le triomphe de la Trinité à partir de l’ardeur de son Coeur Immaculé. Comment cela? En formant les enfants que Jésus lui a donnés à la Croix.
La gloire de Dieu: l’homme «vivant»
Fatima est un hymne puissant et un hommage appuyé envers la Très Sainte Trinité.— L’amour miséricordieux et infini de Dieu a voulu nous associer à sa gloire. C’est le plan initial du premier Jardin (disparu), repris, amplifié et magnifié par la Rédemption: «Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé». Car, glorifier Dieu, finalement, c’est «vivre» (Le pécheur est dans «l’ombre de la mort»). Et vivre, c’est l’aimer («...et tu L’aimeras plus que tout») et faire sa volonté («La gloire de Dieu est que vous portiez beaucoup de fruit»). Qui mieux que Jésus a satisfait son Père? qui mieux que la Vierge a glorifié son Fils? Qui doit glorifier la Trinité et Marie si ce ne sont leurs enfants? C’est pourquoi saint Irénée s’écrie: «Gloria Dei est homo vivens!»). Pour coopérer à cette gloire (nous n’en sommes pas capables par nous-mêmes), au delà du Christ-Sauveur, l’homme, affaibli par le mal, a reçu non seulement l’aide («Mon Coeur sera ton refuge»), mais le modèle — en sa complète humanité, mais sans tache en son être spirituel — de la Sainte Vierge, dès lors au «carrefour» non seulement des trois Personnes, mais de la Trinité et de l’humanité: position incluant les rôles correspondants. Là éclate sa médiation universelle. — A Fatima, Marie nous dit comment glorifier la Trinité, avec elle et en elle. A la Cova da Iria, la Trinité a chargé Marie de révéler plus explicitement son mystère, pour mieux nous y associer. Elle avait commencé notamment à Lourdes en enseignant à Bernadette le Signe de la Croix et le chapelet centrés sur le Père, le Fils, le Saint-Esprit. La «Colombe apparue au creux du rocher» symbolise la petite Fille du Père; la jeune Fille immaculée, par son Epoux mystique, rappelle l’Esprit-Saint, qui se manifeste aussi par deux coups de vent et l’eau du Gave. Jésus est celui qu’elle vient donner en son Eucharistie, par la chapelle sollicitée. La Trinité est bien présente. Fatima entre résolument dans le mystère. Pour glorifier la Trinité, la Vierge offre plusieurs moyens décisifs: – D’abord la consécration à son Coeur Immaculé, qui nous permet d’être illuminés de sa grâce, et, par le Jardin de son Coeur, d’entrer dans la familiarité et les merveilles de la Trinité. En cette fin de siècle, le Pape Jean Paul II nous en a montré la voie par sa consécration à Notre-Dame pleinement vécue. – Par l’Ange, elle demande aux hommes pour le Père les hommages et devoirs qui lui sont dus: adoration, et par rapport au péché: réparation et consolation («Réparez et consolez votre Dieu!»). Elle recommande la charité envers tous ses enfants, qui commence par le souci du salut des âmes. Imitons les pastoureaux saisis de compassion pour les pécheurs, et d’effroi pour les damnés (telle Jacinthe qui voulait se mettre en travers de l’enfer), sans oublier la charité concrète (telle la bonté de François). – Elle nous oriente vers son Fils pour vivre de son Eucharistie («Prenez et buvez le Corps et le Sang de Jésus-Christ horriblement outragé...»). – Elle nous incite à nous sanctifier, en l’imitant Elle-même, en nous laissant guider par la puissance de l’Esprit-Saint et les sacrements de l’Eglise. Elle nous invite, dans l’Esprit, à une vie de prière, d’humilité, d’obéissance et de renoncement: tout ce dont les trois bergers ont montré héroïquement l’exemple. Plus qu’à Lourdes, elle privilégie le Rosaire, prière éminemment trinitaire, capable, par son intercession puissante sur la Trinité, de faire reculer les puissances du mal... — Ainsi, l’entrée dans le Coeur de Marie nous incorpore à elle, et par Elle à la Trinité, dont Notre-Dame est la «Trésorière». Dès ici-bas, nous devenons «tout en tous». Et en glorifiant la Trinité, nous glorifions notre Mère, parcours obligé vers Elle. Le triomphe promis et attendu du Coeur Immaculé de Marie sera une étape-clé de cette glorification. Alors, ne tardons pas à oeuvrer avec confiance en ce sens. Marie est avec nous. Que le désir du ciel (François) soit pour chacun, celui de retrouver, en la Parousie, la «Jérusalem céleste» où nous attend, après les épreuves, notre récompense: l’indivisible Trinité glorifiée par Marie et tous ses enfants. B. Balayn[/b] _________________ Quand ils diront : « Paix et sécurité ! », alors une destruction subite sera sur eux...1 Thessaloniciens 5:3
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