Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
| Sujet: COVID: deux millions d'enfants ont perdu un parent depuis le début de la pandémie Sam Juil 24 2021, 14:48 | |
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COVID: deux millions d'enfants ont perdu un parent depuis le début de la pandémie
Quelque deux millions d'enfants à travers le monde ont perdu au moins un parent ou un grand-parent qui en avait soin depuis le début de la pandémie de COVID-19, constate une nouvelle étude publiée par le prestigieux journal médical The Lancet.
Les chercheurs britanniques et américains calculent qu'un enfant sur cent au Pérou, quatre enfants sur mille en Afrique du Sud et un enfant sur mille aux États-Unis ont perdu un parent depuis le début de la crise sanitaire.
Ils précisent qu'environ 1,5 million d'enfants ont perdu un parent à travers le monde, et que deux millions ont perdu un parent, un grand-parent ou un autre proche qui vivait avec eux et veillait sur eux.
Les auteurs tirent leurs conclusions de données provenant de 21 pays qui, ensemble, représentent près de 80 % de tous les décès mondiaux attribuables à la COVID. Ils préviennent toutefois que leur bilan sous-estime probablement grandement l'ampleur réelle de la situation.
Si on ajoute deux millions de décès au bilan de la COVID en 2021, ajoutent-ils, 600 000 enfants de plus deviendront orphelins et un million d'enfants supplémentaires perdront un parent, un grand-parent ou un proche.
Risques énormes
Les enfants qui ont perdu un parent, voire les deux parents, sont confrontés à une multitude de risques, souligne l'étude. La perte du père les rendra ainsi plus vulnérables à la violence sexuelle, possiblement en raison de l'insécurité économique dans laquelle le ménage aura été plongé.
Les données colligées lors d'épidémies précédentes, peut-on lire dans The Lancet, montrent qu'une réponse inefficace au décès d'un parent ou d'un soignant, même si un autre parent ou soignant survit, peut avoir des répercussions psychosociales, neurocognitives, socioéconomiques et biomédicales délétères pour les enfants.
Les enfants et les adolescents endeuillés d'un parent ou d'un soignant présentent un risque plus élevé du trouble du stress post-traumatique, de dépression et de tentatives de suicide.
Ils sont plus à risque de violence domestique, sexuelle, émotionnelle ou physique; de voir leur famille se désintégrer; et d'être ensuite confiés à une institution.
La première chose à faire pour aider les jeunes endeuillés, a dit Mme Masson, est de ne pas les fuir du regard, de ne pas les prendre en pitié et d'être présents pour eux.
Au lieu de demander à un jeune comment il va, on lui demandera ce dont il a besoin ou comment il se sent aujourd'hui. Les adultes souhaitent plus que tout trouver les bons mots et les belles phrases pour extirper la douleur du corps de l'enfant, ce qui n'est pas possible.
On doit simplement accepter que le jeune a le droit de souffrir et de l'exprimer, dit-elle.
«Plus on est avec le jeune, plus on arrête de se mettre de la pression sur les épaules, plus c'est gagnant et plus les jeunes sont reconnaissants, c'est certain», a conclu Mme Masson.
Jean-Benoit Legault, La Presse Canadienne
Source : https://www.msn.com/fr-ca/actualites/monde/covid-deux-millions-denfants-ont-perdu-un-parent-depuis-le-d%c3%a9but-de-la-pand%c3%a9mie/ar-AAMw44S?ocid=winp-sf
Stan _________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
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