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AU RISQUE DE L'HISTOIRE : Soeur Pascalina, une femme très influente auprès du pape Pie XII (Vidéo - 7 min - Extrait de l'Émission "Au risque de l'Histoire")
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Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: AU RISQUE DE L'HISTOIRE : Soeur Pascalina, une femme très influente auprès du pape Pie XII (Vidéo - 7 min - Extrait de l'Émission "Au risque de l'Histoire") Ven Avr 30 2021, 11:01
Citation :
Soeur Pascalina, une femme très influente auprès du pape Pie XII
Soeur Pascalina fut très liée à Pacelli et appréciée de lui ; il la fait venir en 1930 au Vatican, où elle habite jusqu'à sa mort en 1958. Elle serait entrée dans la Chapelle Sixtine durant le conclave de 1939 pour lui apporter des médicaments et aurait assisté au premier tour de scrutin, avec l'accord du Sacré-Collège! Au Vatican, elle reçoit ironiquement les sobriquets de « la papessa »2 (italien qui peut se rendre en français par « la papesse ») et « virgo potens » (latin signifiant « la puissante vierge ») parce qu'on la dit très influente auprès du Saint-Père. Son inflexibilité envers le Sacré Collège est décriée à plusieurs reprises par bien des cardinaux.
Après la mort de Pie XII en 1958, immédiatement mise à l'écart du Vatican, elle fonde une maison qui a pour vocation d'héberger les femmes âgées seules. Elle rédige ses mémoires qui permettent de mieux cerner la personnalité de Pie XII.
Elle s'éteint à Vienne (Autriche) le 13 novembre 1983. Elle est enterrée au cimetière teutonique de Rome.
Stan
_________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Re: AU RISQUE DE L'HISTOIRE : Soeur Pascalina, une femme très influente auprès du pape Pie XII (Vidéo - 7 min - Extrait de l'Émission "Au risque de l'Histoire") Sam Mai 01 2021, 21:06
Citation :
Personnellement, je suis partagé, à savoir s'il faut rigoler ou bien se désoler devant ce que raconte la citation ci-dessous, au sujet de l'influence sidérante de soeur Pascalina dans la vie du pape Pie XII, et au sujet de cette scène au cours de laquelle cette religieuse osa gifler le cardinal Tisserant dont le langage n'avait rien d'ecclésiastique. Ça me semble une scène surréaliste que même le cinéma n'aurait jamais pu imaginer. Est-ce que ce ne sont pas là des querelles de sacristie ?... et des scènes indignes de personnes en quête de sainteté ?
Le « général allemand »
Soeur Pascalina auprès de Pie XII qui vient de mourir
Selon tous les témoignages, sœur Pascalina dirigera la maison papale d’une main de fer. Les trois autres nonnes qui composent la domesticité du pape sont terrorisées devant elle. On la décrit « emportée, despotique et au franc-parler effrayant ». Elle collectionne les surnoms, rarement bienveillants : elle est la « papesse », ou le « général allemand ». Mais ce qui lui vaut le plus de critiques, c’est sa façon incroyablement effrontée – ou inconsciente – de s’entremettre entre les cardinaux de la Curie et son insigne patron. Ainsi, le cardinal Tisserant, qui n’a pas l’habitude de prendre des gants pourparler au pape, horripile la religieuse. Les allures de Tisserant, pieds sur le bureau, cigare au bec et bordées de gros mots, l’insupportent : même devant le Saint-Père, il traite Hitler de « fils de pute » ! Le 25 juillet 1943, Tisserant se précipite dans l’appartement du pape – celui-ci est à genoux, récitant le rosaire –et hurle, ivre de joie, en sueur :— Bonne nouvelle, Votre Sainteté ! Le roi a mis en taule ce bâtard de Mussolini ! C’est en trop pour Pascalina qui se lève et... le gifle à toute volée ! Tisserant est sidéré. Le pape est atterré. Tisserant quitte la pièce en rugissant :— Voilà ce qui arrive quand on introduit une femme dans un monde d’hommes ! Tisserant et elle deviennent ennemis pour la vie. Le pape, gêné, dit un jour à la religieuse :— Mère Pascalina, il vous faut apprendre à avoir plus de respect pour la couleur pourpre ! La fin d’une époque
Le 24 juillet 1958, Pie XII et sa gouvernante ont quitté le Vatican pour s’installer à Castel Gandolfo. Le pape, âgé de 82 ans, est malade. Il ne reviendra jamais à Rome. Ses dernières semaines sont pénibles. Pascalina veille, plus que jamais, sur son bien-être, en compagnie de deux autres sœurs allemandes : Maria Carmela, la cuisinière, et Ewaldis, l’habilleuse. Elle ordonne au majordome,Mario Stoppa, de réduire les audiences. Elle apporte au malade le gramophone grâce auquel il peut écouter un peu de musique classique. Elle alerte le médecin lorsqu’il a des vertiges ou qu’il perd connaissance. Elle sait que la fin est proche. Le 6 octobre, une fois encore, le pape apparaît sur son balcon pour bénir les pèlerins. En rentrant dans l’appartement, il s’affaisse sur un fauteuil et lui confie dans un souffle :— Maintenant je n’en puis plus ! Pie XII s’éteint le 9 octobre, à 3 heures du matin. Autour de son lit de mort où sanglote sa sœur Elisabetta, s’agitent aussi ses neveux Carlo, Marcantonio et Giulio, ainsi qu’une demi-douzaine de cardinaux et de prélats. Pascalina est là,bien sûr. Elle se tient droite, sans pleurer. Tout le monde la regarde du coin de l’œil. Chacun sait qu’à la minute même où Pie XII est mort, elle a perdu tout son pouvoir, son statut et jusqu’à son existence. Elle a fait dresser et allumer de hauts cierges aux quatre coins du lit, elle a ordonné à la garde noble de se tenir des deux côtés du corps, au garde-à-vous, épées dégainées...Ce sera sa dernière action. Le cardinal Tisserant, doyen du Sacré Collège, prend brutalement les choses en main. Quand elle fait mine de se baisser pour retirer l’« anneau du pêcheur » de la main du pape défunt, Tisserant s’interpose avec rudesse. Il s’agenouille, retire lui-même la bague et entonne le De profundis. Elle ne peut rien faire quand le docteur Galeazzi-Lisi, qui la craignait encore la veille, procède à un embaumement peu conventionnel, qui tournera d’ailleurs à la catastrophe.
Au départ du cortège pour Rome, Pascalina ne trouve aucune place dans un véhicule officiel et doit s’entasser dans la voiture, déjà bondée, des domestiques. Elle arrive exténuée au Vatican, à la nuit tombante. Impossible de fendre la foule qui entoure le cercueil exposé dans Saint- Pierre. Elle tente de téléphoner au cardinal Spellmann, son seul ami, malheureusement il est dans l’avion qui le mène à Rome. Le lendemain, elle se précipite chez lui, mais l’Américain se défausse : il a perdu, lui aussi, l’influence que lui conférait sa complicité avec le pape. Pascalina quitte la pièce. Elle n’a jamais été si seule.*
Dans l’après-midi du 13 octobre 1958, après les obsèques de Pie XII, sœur Pascalina se rend donc à la convocation du cardinal Tisserant, qui la reçoit dans son immense et magnifique bureau : — Ma sœur, vous vous rendez bien compte que vous n’êtes plus nécessaire, ni désirable, au palais...— Je quitterai donc le palais... Elle reste digne et froide, malgré sa fatigue, son chagrin et son angoisse :— Je demande à Votre Eminence de me laisser quelques jours pour m’organiser. Je demande aussi à prendre quelques effets du Saint-Père, ceux auxquels je tiens le plus... — Ma sœur, vous partirez avant ce soir : c’est le souhait du collège des cardinaux. Vous voulez prendre quelque chose qui fût personnel au Saint-Père ? Emportez donc, je vous prie, ses oiseaux... Pascalina est blême. Elle se lève, esquisse une génuflexion et sort sans un mot. A 19 heures, ce soir-là, une religieuse quitte le Vatican par la porte Sainte-Anne. Elle vient de toucher sa paie du mois : l’équivalent d’une centaine d’euros. Un taxi l’attend, qui l’emporte vers le Séminaire pontifical nord-américain, où Spellmann lui a ménagé un repli. Elle emporte deux valises et deux cages à oiseaux. Sœur Pascalina Lehnert mourra en 1983, à près de 90 ans.
_________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
AU RISQUE DE L'HISTOIRE : Soeur Pascalina, une femme très influente auprès du pape Pie XII (Vidéo - 7 min - Extrait de l'Émission "Au risque de l'Histoire")