Gilles1
Date d'inscription : 12/08/2015 Age : 69 Localisation : Ville de Québec - P.Q. Canada
| Sujet: Paradis, enfer… Comment se représenter la « vie d’après » ? Mer Déc 09 2020, 14:09 | |
| 9 décembre 2020 Imaginez deux jumeaux dans le sein de leur mère qui se représentent la « vie d’après » leur naissance : c’est un peu notre cas quand nous imaginons le Paradis, l’enfer ou le purgatoire. Nous ne pouvons concevoir la vision de Dieu dans sa plénitude ou le refus de Dieu pour l’éternité qu’en corrigeant nos fausses représentations. La singularité du christianisme comme religion réside dans le paradoxe des paradoxes : Dieu fait homme, l’incarnation. Un Dieu qui grandit neuf mois dans le sein d’une femme, qui naît, qui vit, qui est mis à mort et enseveli dans un tombeau ! Sa résurrection donne naissance à une religion nouvelle, tout à fait étrange dans le monde méditerranéen, qui conserve les textes et des traditions du judaïsme, mais apporte des éléments nouveaux : l’ouverture aux non-Juifs et la conviction d’une présence, vivante, du Fils incarné et ressuscité. Croire en la résurrection des morts a été dès ses débuts un élément essentiel de la foi chrétienne. « Une conviction des chrétiens : la résurrection des morts ; cette croyance nous fait vivre » (Tertullien, res. 1, 1). Une nouvelle conception de l’homme et de son destin éternel
Le christianisme n’est pas un matérialisme, mais ce n’est pas non plus un idéalisme. C’est dans la difficile jonction, de l’élément matériel, le corps, la chair, et de l’élément spirituel, l’âme que se joue toute la conception chrétienne de l’homme, de sa vie dans le monde — et donc de sa mort. Puisque Dieu fait homme est mort, et puisque tous les hommes sont mortels, la résurrection de ce Dieu-Homme ne peut pas ne pas avoir d’incidence sur notre propre mort. Le Christ s’est lié à tous les hommes en offrant sa vie « pour la multitude » et nous sommes membres de son corps par notre baptême. Pour la question de ceux qui ne sont pas baptisés il faut maintenir deux certitudes : celle du baptême et de la confirmation qui sont ce que Dieu a décidé de nous donner pour participer à sa vie et celle de la tendresse et de la miséricorde de Dieu mort pour tous les hommes. - Citation :
- Dès la première génération, celle des apôtres et des saintes femmes, s’est affirmée la conviction que la mort n’est pas la fin de tout
Dès la première génération, celle des apôtres et des saintes femmes, s’est affirmée la conviction que la mort n’est pas la fin de tout — une conviction tardive dans le judaïsme, et qui n’était pas partagée par toutes les écoles ou sectes juives. Saint Paul insiste sur cette certitude : « Comment certains d’entre vous peuvent-ils dire qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? S’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Mais si le Christ n’est pas ressuscité, alors notre prédication est vide, vide aussi votre foi. […] Mais non, le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis » (1 Co 15, 12-14. 20 ). Il se passe quelque chose après la mort, que le christianisme a perçu comme une vie, différente, mais réelle, et qui, par définition, n’a pas de fin, est éternelle. Une fois la mort franchie, il est difficile d’imaginer une seconde mort — même si certains théologiens y ont pensé, afin d’anéantir les méchants !
Une réalité qui échappe aux sens
Il est difficile d’imaginer la vie éternelle ou d’en parler sur le mode descriptif.Le christianisme n’est pas simpliste — et la rigueur des textes et des enseignements qui en ont été tirés contraste avec la foisonnante imagination de nombreuses sectes, juives et chrétiennes, des premiers siècles ! Nous savons bien que le corps biologique se décompose — et nous croyons que quelque chose, que nous appelons l’âme — faute de mieux ! — demeure, une âme individuelle, singulière, celle de Jean, de Paul ou de Martine. À partir de là, tout discours, tout raisonnement ne peut guère être descriptif, car nous parlons de choses, de réalités, qui échappent aux sens et défient donc la description. Nous pouvons dire que « la vie éternelle est comme celle-ci, en infiniment mieux » ! On ne peut guère en dire davantage.Lire la suite : Paradis, enfer… Comment se représenter la « vie d’après » ? _________________ "Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)
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