Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
| Sujet: VISITE DE L'AU-DELÀ pour sainte Marie de Jésus crucifié Lun Aoû 17 2020, 21:07 | |
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VISITE DE L'AU-DELÀ pour sainte Marie de Jésus crucifié
«Les grâces extraordinaires se multipliaient et grandissaient dans la mesure de sa fidélité. Elles eut un premier ravissement qui dura deux heures ; on n'y attacha pas une grande importance. Quatre mois après, dans l'église des Grecs- unis, elle en eut un second, qui fit plus de bruit. S'étant présentée en extase à la Sainte table, elle s'écrie, au moment de la communion :
«Mon Père, vous me donnez un enfant !»
et elle tombe comme morte. Impossible de la faire revenir de cet état ; on la transporte chez ses maitres. Plusieurs médecins sont appelés ; ils emploient inutilement les plus violents remèdes pour la tirer de son sommeil, auxquels ils déclarent ne rien comprendre. Elle resta ainsi quatre jours ; son visage, plein de vie, montrait qu'elle n'était pas morte. Que se passa-t-il durant ce long espace ? Marie, obligée, plu tard, de tout dire par obéissance, va nous le raconter elle-même.
LE PARADIS
«Je fus transportée au ciel ; je vis la très Sainte Vierge entourée d'anges ; à ses côtés, se trouvaient aussi d'innombrables vierges. Je me voyais toute petite, réduite à rien ; et néanmoins, je sentais que toutes ces âmes me recevaient avec une grande joie dans leurs bras. Je me jetai aux pieds de la Sainte Vierge, en lui disant : «Bonne Mère, me garderez-vous ici pour toujours ?» «Il vous manque, me répondit-elle, bien des choses encore». Je ne saurais exprimer la gloire qui l'environnait. Une vierge lui dit :
«Bonne mère, ce ne sont pas les grandes choses que l'on fait sur la terre qui méritent le ciel, mais l'entière fidélité. J'y descendrais encore, pour accomplir chaque acte avec plus de perfection».
«Cette vierge m'apprit que Dieu l'avait chargée de montrer la gloire du ciel, ainsi que ce qui se passait su la terre, au purgatoire et dans l'enfer. Elle me fit voir Jésus-Christ, notre divin Sauveur, tout brûlant d'amour, et, bien près de lui, le collège des Apôtres. Elle me montra l'armée des martyrs, et les âmes qui sont passé, sur la terre, par de grandes tribulations. Celles-ci n'ont pas versé leur sang comme les martyrs, et cependant elles ont le même rang qu'eux, parce qu'elles ont bien porté la croix».
«Chacun a sa croix, me dit la Vierge, et, lorsque Dieu voit une âme accepter généreusement celle qu'il lui envoie, lui-même aide cette âme à la porter» «Elle me montra les bons, les saints prêtres, aussi éclatants que les vierges, et placés tout près de Notre Seigneur et des Apôtres. Elle disait : «Oh ! Comme Dieu aime les bons prêtres ! Quand il les voit zélés pour sa gloire, pour le salut des âmes, comme il est content ! Comme il les aime ! Un très petit nombre monte ici directement sans passer par les flammes du purgatoire» «Je vis les hommes qui avaient vécu chrétiennement : il sortait de leur bouche et de leurs mains une lumière, récompense de leurs aumônes et de leur application au travail. Les femmes fidèles aux devoirs de la vie chrétienne étaient inférieures aux vierges ; elles portaient sur leur poitrine comme des vases de fleurs magnifiques, et la lumière sortait de ces vases».
La vierge me dit, en me montant Marie : . «Vous aimez bien cette bonne et tendre Mère, n'est-ce pas ? Vous êtes témoin de la gloire qui l'environne, quoique vous ne la voyiez pas telle que vous la verriez, si vous étiez ici pour toujours. Dites moi, la gloire du ciel vaut-elle la peine que l'on fasse des efforts pour la mériter ? Et, je vous le répète, ce ne sont pas les grandes choses qui font mériter le ciel. L'âme ne doit pas dire : -Je voudrais souffrir ; je désirerais telle croix, telle privation, telle humiliation-, parce que la volonté propre gâte tout. Il vaut mieux avoir moins de privations, moins de souffrances, moins d'humiliations par la volonté de Dieu, qu'un très grand nombre par sa propre volonté. L'essentiel est d'accepter, avec amour et avec une entière conformité à sa volonté, tout ce qu'il plaira au Seigneur de nous envoyer. Il y a, dans l'enfer, des âmes qui demandaient à Dieu des Croix, des humiliations. Dieu les a exaucées, mais elles n'ont pas su profiter de ces grâces : l'orgueil les a perdues. Sans rien demander, acceptez avec reconnaissance tout ce que le Bon Dieu vous enverra». . «Que d'illusions encore, quand Dieu envoie la maladie ! Au lieu d'en profiter, on se dit : -Ah ! Si j'étais en santé, je ferais telle chose, telle oeuvre pour Dieu, pour mon âme- Si on demande la guérison, que ce soit toujours d'une manière conditionnelle : -Mon Dieu, si c'est votre volonté ; si l'intérêt de votre gloire l'exige ; si le bien de mon âme le demande-». . «Je désirerais, ajouta la Vierge, descendre avec vous dans ce bas monde pour souffrir, pour être plus conforme en toute chose à la volonté de Dieu, pour lui procurer une plus grande gloire, pour me rendre digne d'approcher de plus près cette beauté souveraine.»
«Rappelez-vous bien ces paroles que Notre Seigneur vous dit, et que ses disciples ne les oublient jamais : - Venez à moi, Venez à moi, vous tous qui vous êtes oubliés sur la terre pour votre Dieu : moi, je ne vous ai pas oubliés ; venez, entrez pour toujours dans la joie de votre Maître. «Je vis ensuite comme une procession formée par les prêtres, par les vierges, par les bonnes religieuses. Mêlés ensemble, ils marchaient tout brillants de gloire à côté du divin Sauveur : de chaque côté, se tenait une multitude d'anges. Une foule d'enfants innocents, semblables aux anges, de jeunes vierges, toutes les âmes pures suivaient la procession en chantant. En même temps, je vis les autres élus plongés dans le ravissement, dans l'adoration. Ici, les paroles me manquent pour dire ce que j'ai vu.. Sur un trône élevé, que ma faiblesse n'a pu qu'entrevoir à cause de l'éclat de la lumière qui m'éblouissait, j'ai vu beaucoup d'autres choses que je ne puis ni comprendre ni exprimer».
«Marie, me dit la vierge qui m'accompagnait, cette fête est toujours nouvelle, et elle durera éternellement. Vous y participerez un jour, mais pas encore : votre livre n'est pas achevé. Profitez bien de la vie ; elle n'est que d'un instant, tandis que celle-ci durera éternellement. Surtout dans les épreuves et dans les souffrances, ne perdez jamais confiance ; jetez- vous en aveugle dans les bras de Dieu, afin que vous soyez plus près de lui, au ciel».
LA TERRE
«La vierge me montra ensuite la terre comme dans un souterrain ; elle m'apparaissait .....dirai-je comme une pièce de cinq francs ou comme une pomme ? Je ne sais pas l'exprimer. Ce que je sais, c'est que l'univers tout entier était renfermé dans ce petit rond. Oh ! Que les hommes s'égarent ! S'ils songeaient qu'ils ne sont que des voyageurs sur cette terre, et que, à chaque instant, ils peuvent être cités au tribunal de Dieu !»
LE PURGATOIRE
«Il faut, me dit la vierge, que vous voyiez à présent le purgatoire. Nous y entrons. C'est un lieu tout couvert de verdure, très spacieux, plus long que large. Combien d'âmes qui s'y trouvent ! Elles sont rapprochées les unes des autres. Leurs peines diffèrent beaucoup. Les unes souffrent plus que si elles enduraient les plus cruels supplices. Les souffrances d'autres âmes ressemblent à celles d'une maladie sur la terre. On ne voit pas de feu à l'extérieur ; chaque âme porte son feu avec elle. Il n'y a pas de démons, ni rien au dehors qui jette l'alarme».
«La vierge me dit que la Mère de Dieu descendait tous les samedis au purgatoire avec une escorte d'anges, qu'elle faisait délivrer beaucoup d'âmes par ces esprits bienheureux, et que ces âmes délivrées, suivaient joyeuses cette douce Reine, comme de petits agneaux».
«J'ai vu dans le purgatoire un grand nombre de prêtres, d'évêques, de religieuse Celle-ci, me disait la vierge, est au purgatoire, et pour longtemps, parce qu'elle prenait sans permission du fruit au jardin, et qu'elle acceptait également sans permission de petites choses de ses élèves. Il y en avait d'autres qui étaient détenues pour n'avoir pas assez profité des immenses grâces de l'état religieux ; d'autres pour un défaut de confiance en Dieu».
L'ENFER
«Venez voir maintenant l'enfer, sans entrer» me dit la vierge. En le voyant, le purgatoire me parut être un paradis. Les âmes du purgatoire sont soumises à la volonté divine ; elles sont heureuses de se purifier par le feu, pour être dignes de la vision béatifique. Dans l'enfer, au contraire, on entend que cris épouvantables, imprécations, blasphèmes. Les démons paraissaient consternés à la vue de la vierge qui me conduisait ; car Satan est forcé de se tenir sans mouvement comme un vil esclave, en présence d'une âme toute à Dieu. Il en est de même, quand il voit une âme monter au ciel ; il entre dans des accès de rage : -Eh quoi ! Se dit-il à lui-même, tu étais un ange, et une créature humaine s'élève au-dessus de toi !-. «Je compris que le démon est semblable au vent. Quand le vent soufle, on ferme tout ; on bouche les trous, les fentes, pour se préserver. L'âme devrait prendre les mêmes précautions contre Satan ; elle devrait tout fermer chez elle, pour ne laisser aucun accès à cet esprit malin».
«Ce qui me frappa tout d'abord dans l'enfer, ce fut la vue des âmes qui s'étaient perdues par le vice impur. Elles étaient enveloppées de flammes qui prenaient la forme de l'idole qu'elles avaient aimées avec dérèglement sur la terre. Les avares étaient aussi couverts de flammes imitant la forme de l'or et de l'argent. Dans chaque damné, la flamme qui l'entourait se montrait sous la figure de l'objet, cause de sa damnation. J'ai vu dans l'enfer des âmes de toutes les classes, de tous les rangs».” «Je n'ai fait que balbutier, je le sens, en disant ce que j'ai dit». «Marie avait raison ; pour parler des réalités surnaturelles, il faudrait la langue du ciel». «Ce n'est pas Jésus qui condamnera le pécheur quand il paraitra devant lui, c'est l'âme elle-même.
Le soleil, la lune, les étoiles, l'air, tout ce qu'il a foulé se tournera contre lui ; et quand il verra Dieu, sa bonté, son amour, il ne pourra le supporter et il se précipitera lui-même dans l'abime.
Mais Dieu présente à l'âme fidèle, quand elle parait devant lui, son amour, sa bonté, sa miséricorde et elle en est toute confuse, et elle se perd comme une goutte d'eau dans le sein de Dieu».
SAINTE MARIE DE JÉSUS CRUCIFIE (1846/1878)
Source : https://www.facebook.com/claudesmith2016/
Stan _________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
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