| | La prudence, oui, l’omission, non ! (Osons vivre la vie !) | |
| | Auteur | Message |
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Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
| Sujet: La prudence, oui, l’omission, non ! (Osons vivre la vie !) Jeu Juin 04 2020, 13:02 | |
| - Citation :
La prudence, oui, l’omission, non ! (Osons vivre la vie !)
La prudence comme toute autre attitude est susceptible d’excès. Être trop prudent devient paralysant. On n’ose plus. On ne prend plus de risque. On ne sait plus faire de choix. On s’enferme dans un cocon sécurisant, qui, finalement ne nous protégera pas des risques majeurs. Le slogan qui courrait pendant le confinement : « Je suis prudent, je reste chez moi ! » s’il était compréhensible dans ce contexte particulier, devient épouvantable si on l’applique comme une règle de vie. Je pourrais rester chez moi toute ma vie, sans voir personne, je finirais tout de même par être rattrapé par la maladie (ne serait-ce que sur le plan psychique !), je finirais tout de même par mourir d’accident, en tombant dans mon appartement par exemple, ou brûlé dans l’incendie de mon immeuble, ou victime d’un arrêt cardiaque.
La difficulté n’est pas d’avoir été confiné pendant des semaines, mais d’être invité par la société à nous confiner nous-même en permanence. En favorisant, même en exaltant l’individualisme, la société nous pousse à nous confiner. A n’avoir confiance en personne. A voir en l’autre un concurrent, voire un ennemi. A régler notre existence en fonction de nos désirs, nos projets, nos idéologies, sans aucun égard pour les autres. A nous construire des murailles qui nous protègent, mais en même temps nous enferment. Presque la moitié de l’humanité confinée, (2,6 Milliards de personnes sur 7,6 Milliards au 30 mars dernier) nous a révélé une image terrible de la situation réelle et profonde de l’homme aujourd’hui. Une image symbolique, mais qui renvoie, comme tout symbole, à une vérité.
Passé le confinement, il faut sortir de chez soi, pour que la vie reprenne. Il est urgent de nous déconfiner, non seulement du confinement du corona, mais du confinement existentiel imposé par le monde moderne. Coincé dans son confinement, l’homme court à sa perte. Car il détruit sa propre humanité : son rapport bienveillant à l’autre, sa compassion, les élans de solidarité, d’entraide, de partage. En un mot : l’amour de l’autre.
Là où la société veut nous cloîtrer dans des boîtes hermétiques, il nous faut ouvrir portes et fenêtres.
Après tout, suis-je plus important que l’autre ? Ma vie a-t-elle plus de prix que la sienne ?
L’autre est-il un anonyme qui me ressemble, ou un autre moi-même ? Un humain, ou un frère ?
La prudence a ses limites. L’amour, lui, n’en n’a pas. On connait la phrase attribuée à St Augustin : « la limite de l’amour est d’aimer sans limite ! »
Une vie sans risque est une vie dont l’amour est banni.
Source : https://beatitudes.org/osons-la-vie-osons-lamour/?fbclid=IwAR09cceaMg-YHZr6cjHDfana3NuTtukAAFZpP30npAUmNUHgEfuxW851fWY
Stan _________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
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