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Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥
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Gilles1
Date d'inscription : 12/08/2015 Age : 68 Localisation : Ville de Québec - P.Q. Canada
Sujet: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Dim 2 Juin - 18:21
Les martyrs de l’Église primitive
Au cours de l’ère chrétienne, la prédication de l’évangile a rencontré une vive opposition de la part des autorités (les sadducéens, les principaux sacrificateurs, les scribes, les chefs du peuple, etc. Mais rien d’étonnant puisque le Seigneur Jésus-Christ avait prédit les difficultés qu’allaient devoir affronter ceux qui croiront en Lui (Jean 16 :1-4). L’inimitié qui avait éclatée contre le Rédempteur du monde allait se déchaîner aussi contre tous ceux qui croiraient en son nom.
Histoire
La persécution, l’humiliation, l’opprobre et la souffrance voilà ce dont ont été victimes les chrétiens, à cause de la foi en Jésus-Christ. Dépouillés de leurs biens, égorgés, vivants au milieu des souffrances, les chrétiens de la première heure soutinrent « un grand combat ». Ils endurèrent moqueries et fouets, furent emprisonnés, condamnés comme rebelles, comme ennemis de la religion, comme nuisibles à la société. Ils étaient rendus responsables des crimes les plus odieux et considérés comme étant la cause des grandes calamités, telles que les famines, les pestes et les tremblements de terre.
Un grand nombre d’entre eux furent livrés aux bêtes féroces ou brûlés vifs. Quelques-uns étaient crucifiés; d’autres étaient couverts de peaux de bêtes féroces puis jetés dans les arènes pour être déchiquetés par les fauves. Ces supplices constituaient souvent l’attraction principale des fêtes publiques où des foules immenses, qui jouissant du spectacle, saluaient l’agonie des chrétiens par des éclats de rire et des applaudissements. Ils étaient obligés de se cacher dans des endroits solitaires, en errant dans les déserts, les montagnes, les cavernes et les antres de la terre. Sous les collines des environs de Rome, de longues galeries avaient été creusées dans le roc. Ces persécutions, débutèrent sous le règne Néron, durèrent et s’intensifièrent pendant deux siècles et demi.
Lorsque les épreuves et la persécution fondirent sur l’Eglise, ceux qui étaient disposés à tout sacrifier pour la vérité voulurent être disciples du Christ. Les difficultés avec les chefs religieux commencent pour Pierre et Jean (Actes 4 et 5). Comparution devant le Sanhédrin, interdiction formelle de parler de Jésus-Christ. Plusieurs apôtres comparaissent également devant les tribunaux religieux. Ceux qui ont crucifié le Maître persécutent les disciples. Etienne le diacre quant à lui fut lapidé, non sans avoir fait une piqure de rappel sur la dureté des cœurs de ceux qui l’avaient arrêté (Actes 6 et 7). Chassés de Jérusalem, les chrétiens se dispersèrent et répandirent la Bonne Nouvelle dans la Judée, la Samarie, en Syrie et à Antioche. Mais les apôtres restèrent à Jérusalem. Jacques le frère de Jean est tué sous les ordres d’Hérode Agrippa 1er pour faire plaisir aux juifs.
La mort d’Étienne n’était qu’un signe avant-coureur. Saul de Tarse, témoin du supplice d’Etienne pris la relève. Il avait l’intention de détruire l’Eglise. Parcourant maisons, villes, il ne pense qu’à faire mourir les disciples de Jésus.
Ce jeune homme aux pieds duquel les témoins de la mort d’Etienne avaient déposé leurs vêtements, dans son zèle pour ravager l’Eglise fit une rencontre avec Christ lors d’une de ses expéditions (Actes 9 :1-6). Il changea d’attitude, mais la persécution n’était pas arrivée à terme. Il devint PAUL et fut également persécuté : emprisonné maintes fois, frôlant à plusieurs reprises la mort. Il sera finalement conduit à Rome où la tradition le fait mourir martyr.
Les plus cruelles de ces persécutions furent exercées sous Néron (64), Trajan (110), Marc-Aurèle (177), Septime-Sévère (202), Décius et Valérien (249 à 253), Dioclétien (303).
Il faut attendre la conversion au christianisme de l’Empereur Constantin, non par conviction personnelle ou par souci d’ordre spirituel mais par politique et intérêt pour observer ‘la fin’ des persécutions. En 313 il accorda par l’édit de Milan la liberté de conscience et restitua à l’Eglise et aux chrétiens les biens qui leur avaient été confisqués.
Jugé digne de souffrir pour la vérité
Un chrétien disait à un empereur païen: « Condamnez-nous, crucifiez-nous, torturez-nous, broyez-nous. Votre injustice est la preuve de notre innocence »
En dépit de ces souffrances, les chrétiens gardèrent la foi. Ils ne proféraient aucune plainte. Par des paroles de patience et d’espérance, ils s’encourageaient mutuellement. Les épreuves et les persécutions ne faisaient que les rapprocher de la récompense et de la vie éternelle. « Livrés aux tourments », ils se réjouissaient d’être jugés dignes de souffrir pour la vérité car leur récompense serait grande dans les cieux. Les serviteurs de Dieu pouvaient mourir, l’Evangile continuait à se répandre, et le nombre de disciples allait en augmentant. Ils pénétraient même dans les régions demeurées inaccessibles.
Quid de nos jours ?
Satan dans sa guerre contre Dieu a songé à une tactique nouvelle: séduire les chrétiens en attirant sur eux le déplaisir de Dieu par l’idolâtrie (amour de l’argent, amour du monde), du confort, du bien-être, de l’aisance. Plus question d’entendre parler de souffrance.
Mais gloire soit rendue à Dieu car le privilège des persécutions est toujours réservé à ceux qui sont à Christ et qui désirent de tout leur cœur marcher sur ses pas. Ce n’est certes plus l’arène aux lions, mais l’humiliation, le rejet, les moqueries, l’incompréhension, les menaces,… A ceux qui succombent pour leur foi, la couronne de justice leur est réservée.
Les premiers chrétiens constituaient une « communauté remarquable ». Leur conduite irréprochable et leur foi inébranlable constituaient une arme fatale qui troublait la vie des pécheurs. Pendant les persécutions, ils firent preuve de courage et d’abnégation. Leur héroïsme remuait les consciences et gagnait à la cause de l’Evangile de nouveaux disciples. Suivons leur exemple.
_________________ "Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)
Gilles1
Date d'inscription : 12/08/2015 Age : 68 Localisation : Ville de Québec - P.Q. Canada
Sujet: Re: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Dim 2 Juin - 18:23
Martyrs de l’Église primitive
Au temps de l'Empire romain, selon certains auteurs, des chrétiens furent exécutés par le feu selon une méthode particulière : le corps était entièrement enduit de poix et de résine à laquelle on mettait le feu. Selon leur hagiographie, certaines saintes ont réchappé au supplice du feu : Sainte Agnès fut condamnée à être brûlée sur la place publique comme sorcière. Mais le feu épargna la jeune fille. Finalement, Agnès fut égorgée.
Sainte Olive subit le même sort : elle fut condamnée à mourir sur le bûcher. Toutefois, les flammes refusant de la toucher, ses bourreaux se résolurent finalement à la décapiter. Sainte Eugénie aurait subi le même martyr en 257 : l'épreuve du bûcher ayant échoué, on lui trancha la tête.
A Rome, pendant la persécution de Marc-Aurèle Antonin, sept frères, fils de sainte Félicité, furent mis à l’épreuve par le préfet Publius, qui eut recours à la flatterie, puis à d’effrayantes menaces pour les amener à renoncer au Christ, et à vénérer les faux dieux ; mais les Martyrs persévérèrent dans la profession de la vraie foi, grâce à leur propre courage et aux exhortations de leur mère, et subirent la mort de différentes façons. On déchira Janvier à coups de fouets garnis de plomb ; Félix et Philippe succombèrent à la bastonnade ; Silvain fut précipité d’un lieu très élevé ; Alexandre, Vital et Martial eurent la tête tranchée. Quatre mois après, leur mère obtint la même palme du martyre. Pour eux, ils rendirent leur âme au Seigneur le six des ides de juillet.
Les deux sœurs, Rufine et Seconde, vierges romaines furent arrêtées sous le règne de Valérien et de Gallien. Le préfet Junius ne pouvant leur faire abandonner leur résolution ni par les promesses ni par la crainte des châtiments, donna l’ordre que Rufine, la première, fût bat tue de verges ; pendant qu’on la frappait, Seconde interpella ainsi le juge : « Pourquoi réserver tout l’honneur à ma sœur, et à moi l’ignominie ? Commande que nous soyons frappées en même temps, puisque nous confessons également la divinité du Christ. » Irrité de ces paroles, le juge [leur fit subir divers tourments] ; Enfin on leur trancha la tête en dehors de la Ville, au dixième mille sur la voie Aurélia. Leurs corps ensevelis par la matrone Plautilla dans l’une de ses terres, furent transférés plus tard dans la Ville, et déposés dans la basilique Constantinienne, près le baptistère.
Sermon de saint Augustin, Évêque. Sermo 110 de diversis :
Mes frères, un grand spectacle a été offert aux yeux de notre foi. Notre oreille a entendu et notre âme a contemplé une mère qui, par des sentiments bien opposés aux vœux ordinaires de la nature, souhaite voir ses fils mourir avant elle. Tous les hommes veulent, en quittant ce monde, précéder leurs enfants, et non les suivre. Mais elle, elle a formé le souhait de mourir la dernière. C’est qu’elle ne perdait pas ses fils, elle ne faisait que les envoyer en avant, considérant, non point quelle vie finissait, mais quelle vie commençait pour eux. Car ils cessaient de vivre ici-bas, où ils devaient mourir un jour ou l’autre, et ils commençaient de vivre pour ne jamais cesser de vivre. Pour elle, c’est peu d’assister à leur mort : nous l’avons admirée les exhortant à mourir ; plus féconde en vertus qu’en enfants, en les voyant au combat, elle-même combattait avec eux tous ; en les voyant remporter la victoire, elle-même en eux tous était victorieuse.
_________________ "Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)
Gilles1
Date d'inscription : 12/08/2015 Age : 68 Localisation : Ville de Québec - P.Q. Canada
Sujet: Re: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Dim 2 Juin - 18:24
Que sont le martyre et les martyrs ?
Le mot martyre désigne la mort violente infligée en raison de la foi.
Le mot martyr qualifie la personne à qui cela est infligé.
En grec, le mot martyr signifie "témoin" de Dieu, plus spécialement jusqu’au sang.
Les martyrs apparaissent dès les tous premiers temps de l’Église. Le premier d’entre eux fut Étienne le diacre, peu de temps après l’Ascension du Seigneur.
Une dizaine d’années plus tard Jacques de Zébédée, dit le majeur est le premier des apôtres à subir la mort, en 41-44, au cours des persécutions initiées par Hérode-Agrippa 1er[1]. Ce roi, qui était le frère d'Hérodiade et le compagnon de Caligula l'empereur fou, mourut dévoré de vers[2].
Jacques d’Alphée, dit le mineur, premier évêque de Jérusalem, fut lapidé en 62 sur l'ordre d'Ananias II, grand-prêtre en exercice, avec plusieurs de ses compagnons. Selon Flavius Josèphe, il fut précipité du haut de la terrasse du Temple dans la vallée du Cédron où un foulon l'acheva à coup de bâton.
Ce dernier martyre en Judée précède de peu ceux qui vont commencer à Rome et se poursuivre au long de dix persécutions d’ampleur.
Néron, en 66-68, Domitien, en 93, Trajan, en 107, Marc-Aurèle, en 164, Septime-Sévère, en 199-204, Maximin, en 235, Dèce, en 250, Valérien, en 257- 258, Aurélien, en 273-275, Dioclétien et Maximien, en 303-311.
Les persécutions sous Dioclétien et Maximien, en 303, furent les plus longues et les plus violentes de toutes. On l'appela l'ère des Martyrs. Dioclétien poussé par Galère, son gendre, publia quatre édits pendant son règne : - par le premier, il ordonna de démolir les églises, de brûler les livres saints et de priver les chrétiens de leurs droits civils ; - par le second, il prononça l'emprisonnement des chefs de l'Église ; - par le troisième, il ordonna d'employer les tortures contre les prêtres qui refuseraient de sacrifier aux idoles ; - par le quatrième, il étendit à tous les chrétiens l'obligation de sacrifier.
Cependant au terme de ces persécutions sanglantes, le 30 avril 311, Galère publia l'édit de Sardique, accordant aux chrétiens le droit d'exercer librement leur religion.
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Gilles1
Date d'inscription : 12/08/2015 Age : 68 Localisation : Ville de Québec - P.Q. Canada
Sujet: Re: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Dim 2 Juin - 18:25
Femmes crucifiées
Depuis quand et pourquoi a-t-on arrêté de crucifier les gens ?
...Sous l'empire romain et plus par humanité que par piété chrétienne.
Le sado-masochiste Robert Garrison sera cloué sur une croix en bois le dimanche de Pâques 31 mars à Los Angeles pour honorer le sacrifice de Jésus Christ. Une initiative jugée blasphématoire par de nombreux Chrétiens. Est-ce pour cela que la crucifixion a disparu du monde chrétien?
Peut-être. Cela se serait passé en l'an 312 de notre ère, à la bataille du pont de Milvian, quand l'empereur romain Constantin a une vision: une croix de lumière dans le ciel accompagnée de ces mots «Par ce signe tu vaincras». Cette vision non seulement amène Constantin à se convertir au christianisme mais lui donne une conscience particulière des souffrances et de la mort du Christ. Selon une explication courante, Constantin aurait interdit la crucifixion peu de temps après la révélation.
Pour autant, il existe des doutes sur cette histoire. Les plus importants tiennent au fait qu'il existe des témoignages sur le fait que des crucifixions officielles ont continué dans l'empire romain tout au long du règne de Constantin. Julius Firmicus Maternus, par exemple, affirme que la crucifixion était encore un chatiment légal deux décennies après la soi-disant décision de Constantin de l'interdire. Le plus ancien document incontestable déclarant l'interdiction de la crucifixion est le Code de Théodose, publié plus d'un siècle après la mort de Constantin.
Agoniser pendant des jours
Et puis si Constantin a bien mis fin à la crucifixion, il n'est pas évident qu'il l'ait fait par hommage à la façon dont le Christ a été exécuté. Aurelius Victor, le premier historien qui a affirmé que Constantin a banni la crucifixion, explique que l'empereur était plus motivé par un sentiment d'humanité que par la piété.
La crucifixion est une façon particulièrement atroce de mourir, bien pire que le laisse à penser le Nouveau Testament. Même si le Christ est mort en quelques heures, de nombreuses victimes de la crucifixion agonisaient pendant des jours. Même à l'époque, cela était considéré comme un chatiment particulièrement cruel, réservé essentiellement à ceux qui contestaient l'autorité de l'Etat comme les insurgés et les soldats rebelles (Joel Marcus de l'Université Duke décrit la crucifixion comme une «exaltation parodique» qui donne aux rebelles la gloire qu'ils cherchent mais sous une forme grotesque).
Selon certaines sources, Constantin a remplacé la crucifixion par la pendaison, une méthode d'éxécution moins douloureuse. La suppression de la crucifixion par Constantin si elle a existé était en tout cas un élément parmi un ensemble de réformes ce qui laisse à penser qu'il était motivé par un sentiment de pitié. Marqué au fer les visages a été, par exemple, également interdit à la même période. Une réforme qui n'a rien à voir avec l'exécution du Christ.
Une fascination tardive de la chrétienté pour la croix
Que Constantin ait ou non mis fin à la crucifixion romaine, il a en tout clairement initié la fascination de la chrétienté pour la croix et la crucifixion. Avant le règne de Constantin, les images de crucifixion étaient essentiellement utilisées par des païens pour se moquer des Chrétiens. Les Alaxamenos graffito du troisième siècle montrent un croyant se tenant à côté d'un homme à la tête d'âne sur un crucifix. L'inscription se lit «Alamenos prie Dieu». Ce n'est pas avant le cinquième siècle que les Chrétiens ont adopté massivement la crucifixion comme leur propre symbole et que les croyants ont commencé à chercher des morceaux de la croix du Christ.
La crucifixion appartient aujourd'hui à l'histoire un peu partout dans le monde mais existe encore dans quelques pays. L'Arabie Saoudite semble être le leader dans ce domaine et crucifie encore parfois des violeurs et d'autres grands criminels. Le royaume vient juste il y a quelques jours de crucifier un homme. Le Yémen aussi a crucifié des criminels au cours des dernières années.
Dans le Moyen-Orient moderne, les condamnés sont en général décapités et tués avant d'être publiquement exposés sur une croix ou un poteau (l'exécution avant la crucifixion publique était aussi souvent pratiquée dans le monde ancien). Des paysans russes ont crucifié des femmes considérées comme des sorcières durant la famine de 1921. Des élus américains suggèrent aussi parfois en plaisantant de réintroduire la crucifixion. Revenant ironiquement sur l'idée d'exaltation, un élu de Floride avait proposé en 1999 de crucifier un homme qui se trouvait dans le couloir de la mort et se prenait pour Jésus Christ.
Brian Palmer
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Gilles1
Date d'inscription : 12/08/2015 Age : 68 Localisation : Ville de Québec - P.Q. Canada
Sujet: Re: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Dim 2 Juin - 18:27
Comment les premiers chrétiens ont sauvé des milliers de nouveaux-nés et changer la culture antique
« Ainsi à mesure que le nombre de chrétiens augmenter, voyait-on diminuer celui des enfants voués à la mort ou à un esclavage souvent pire que la mort. »
L‘adoption par le Sénat de New-York du projet de loi permettant l’avortement jusqu’à la naissance continue de remuer les consciences. Et si les chrétiens peuvent en conclure que la fin des temps est proche et que les choses vont aller de mal en pis, il est intéressant de questionner l’histoire et de voir quelle a été l’attitude des premiers chrétiens face à une situation similaire.
Pendant l’Antiquité, il était une pratique enracinée dans la culture : l’exposition. Exposer un bébé, c’était faire le choix de l’abandon pour des raisons économiques ou émotionnelles. Si vous étiez une famille pauvre et que vous n’étiez pas en mesure d’élever ce nouveau-né, vous l’exposiez. Si vous étiez riche, mais que vous ne désiriez pas de fille, vous l’exposiez. Si votre enfant naissait avec un handicap, vous l’exposiez. Il vous suffisait de déposer votre bébé dans un lieu public et de l’abandonner.
Les récits de l’époque parlent alors de bébés recueillis « dans des fosses à ordures », retrouvés le matin affamés ou « dévorés par les chiens errants ». Blandine Cuny-Le Callet évoque cette exposition dans Rome et ses monstres : naissance d’une conception philosophique et rhétorique.
Citation :
« Mais les bébés ainsi abandonnés sont la plupart du temps voués à une mort certaine ou – destin peut-être encore pire que la mort – recueillis par des ‘protecteurs’ qui les élèvent pour les vendre comme esclaves ou les prostituer, qui parfois les mutilent pour en faire des ‘mendiants professionnels’ dont l’aspect apitoiera les passants. »
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Gilles1
Date d'inscription : 12/08/2015 Age : 68 Localisation : Ville de Québec - P.Q. Canada
Sujet: Re: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Dim 2 Juin - 18:27
Dimanche 2 Juin
Saints Blandine et Pothin
et leurs 46 compagnons, martyrs à Lyon(✟177)
« La violence de la persécution a été telle, la fureur des païens contre les saints et les souffrances endurées par les bienheureux martyrs ont été si véhémentes que nous ne saurions les décrire complètement. » Ainsi commence la lettre que les Églises de Lyon et de Vienne adressèrent aux Églises d’Asie Mineure au lendemain de la persécution déclenchée par l’empereur Marc-Aurèle.
Nombre de chrétiens de Lyon et de Vienne sont mis en prison. Parmi eux, l’évêque de Lyon saint Pothin, le jeune Vettius qui voulait prendre la défense de ses frères, le diacre de Vienne, Sanctus, le nouveau baptisé Maturus, la petite esclave Blandine et le tout jeune Ponticus. On les livre à la haine de la population, on les torture pour les forcer à renier leur foi. Quelques-uns abjurent; la plupart confessent leur foi au milieu des supplices. Beaucoup succombent dans la prison. Les survivants sont jetés aux fauves. C’est alors que – coup de théâtre – ceux qui avaient abjuré sont comme enfantés à nouveau à la foi par la mort de leurs frères. Ils rejettent leur abjuration, confessent à nouveau leur foi et partagent le martyre des premiers.
Le martyre de Blandine frappa tous ceux qui le virent. « Après les fouets, les bêtes, le gril, elle fut mise dans un filet et livrée à un taureau. Plusieurs fois projetée en l’air par l’animal, elle n’avait plus le sentiment de ce qui se passait tant elle était prise par son espérance et son entretien avec le Christ… Les corps des martyrs furent exposés aux injures de l’air pendant plusieurs jours. Ensuite on les brûla. Les cendres furent balayées jusqu’au Rhône. »
La lettre qui relate ces événements fut peut-être rédigée par saint Irénée, successeur de saint Pothin.
_________________ "Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)
Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Re: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Dim 2 Juin - 22:06
Gilles1 a écrit:
Dimanche 2 Juin
Saints Blandine et Pothin
et leurs 46 compagnons, martyrs à Lyon(✟177)
« La violence de la persécution a été telle, la fureur des païens contre les saints et les souffrances endurées par les bienheureux martyrs ont été si véhémentes que nous ne saurions les décrire complètement. » Ainsi commence la lettre que les Églises de Lyon et de Vienne adressèrent aux Églises d’Asie Mineure au lendemain de la persécution déclenchée par l’empereur Marc-Aurèle.
Citation :
" PAR AMOUR DE JÉSUS CHRIST " ( Je ne trouve pas facile à regarder cette "dure vidéo" qui nous parle du martyre des premiers chrétiens; et qui me fait me demander si j'aurais eu le courage de leur fidélité au Christ jusqu'à l'extrême prix de consentir à donner aussi ma vie par amour de Jésus.)
«En raison des difficultés inhérentes à un accouchement au huitième mois, Félicité souffrait beaucoup et gémissait. Alors, un des geôliers lui dit : « Si déjà tu gémis ainsi maintenant, que feras-tu une fois livrée aux fauves, que tu as bravés en refusant de sacrifier ? » Félicité lui répondit : « Maintenant c’est moi qui souffre ce que je souffre. Mais, là-bas, un autre sera en moi qui souffrira en moi, parce que c’est pour lui que je souffrirai. » Félicité mit au monde une fille, qu’une chrétienne adopta comme son enfant.»
_________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
Gilles1
Date d'inscription : 12/08/2015 Age : 68 Localisation : Ville de Québec - P.Q. Canada
Sujet: Re: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Lun 3 Juin - 15:57
Bonjour cher Stan et bon début de semaine !
Merci pour le partage de cette vidéo qui m'a beaucoup ému.
J'ai eu la même réaction que vous quand j'ai regardé celle-ci... Serais-je capable et aurais-je le courage de me rendre au martyre comme ces chrétiens du 1er siècle ?
Vivrons-nous les mêmes persécutions sous le règne de l'antichrist ? Qui sait ?
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Gilles1
Date d'inscription : 12/08/2015 Age : 68 Localisation : Ville de Québec - P.Q. Canada
Sujet: Re: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Ven 7 Juin - 19:58
PERSÉCUTION DES CHRÉTIENS dans l'Empire romain
Causes des persécutions : Dès le Ier siècle, la religion chrétienne fut portée dans presque toutes les parties du monde connu des anciens. Partout elle eut à surmonter de grands obstacles et de nombreuses contradictions. La vérité a toujours été méconnue et persécutée, parce qu'elle ne peut subsister avec l'erreur et le vice, et que les passions se redressent furieuses contre ce qui tend à les réprimer.
Les persécutions étaient ordinairement provoquées par les empereurs romains ou par la haine particulière des magistrats, quelquefois aussi pour le soulèvement des peuples.
Pendant les trois premiers siècles, on compte dix grandes persécutions générales contre les chrétiens : elles furent ordonnées par les empereurs romains, maîtres de la plus grande partie du monde.
Persécutions sous Néron (en 74)
L'église avait déjà beaucoup souffert de la part des Juifs et des païens, mais ces persécutions n'étaient pas générales. L'empereur Néron fut le premier qui employa le pouvoir souverain contre les chrétiens.
Ce prince cruel, irrité de ce que plusieurs personnes de son palais avaient abandonné le culte des idoles, publia un édit pour défendre d'embrasser la religion chrétienne : ce fut à l'occasion de l'incendie qui dévora presque toute la ville de Rome.
Néron avait fait mettre le feu à la ville pour le seul plaisir de la voir brûler, et pour la rebâtir ensuite avec plus de magnificence. Il rejeta ce crime sur les chrétiens, et leur fit souffrir les plus cruelles tortures. Quelques-uns furent enveloppés de peaux de bêtes sauvages, et exposés à des chiens pour en être dévorés. D'autres, revêtus de tuniques enduites de résine et de soufre, étaient attachés à des poteaux et servaient durant la nuit à éclairer les jeux du cirque.
Mort de saint Pierre et saint Paul (en 67)
Ce fut pendant la persécution de Néron que saint Pierre et saint Paul terminèrent leur vie par le martyre. Ces saints apôtres, gardés neuf mois dans la prison Mamertine, y convertirent deux de leurs gardes et quarante sept prisonniers.
Les fidèles de Rome ménagèrent à saint Pierre le moyen de s'évader. L'apôtre céda à leurs instances, mais lorsqu'il fut arrivé à la porte de la ville, Jésus-Christ lui apparut, et lui dit qu'il allait à Rome pour y être crucifié de nouveau. Saint Pierre comprit que c'était dans la personne de son vicaire que Jésus-Christ devait être crucifié une seconde fois.
Il retourna à la prison, et les 29 juin de l'an 67, il fut condamné à subir le supplice de la croix sur le mont Janicule. Il demanda à être attaché la tête en bas, se jugeant indigne de mourir de la même manière que son divin Maître.
Saint Paul, qui était citoyen romain, eut la tête tranchée dans un endroit nommé les Eaux Salviennes, où l'on a bâti depuis l'église de Saint-Paul-hors-les-Murs.
Persécutions sous Domitien (en 93)
Les chrétiens un moment tranquille sous les règnes de Vespasien et de Titus, furent de nouveau persécutés par Domitien. Parmi la multitude de personnes de tout âge et de toute condition que cet empereur fit mourir, on compte ses plus proches parents : tels que Flavius Clemens, Domitilla, Flavia, etc ...
C'est sous Domitien que le pape saint Anaclet souffrit à Rome ; l'apôtre saint André, en Achaïe ; que saint Jean, l'évangéliste, jeté dans une chaudière d'huile bouillante, en sortit sain et sauf, et fut ensuite exilé dans l'île de Pathmos.
Persécutions sous Trajan, Adrien et Antonin (en 106)
Trajan, dont l'histoire loue d'ailleurs la sagesse et la clémence, ne rendit pas de nouveaux édits contre les chrétiens, mais il voulut que les lois sanguinaires déjà portées par ses prédécesseurs fussent exécutées dans les différentes parties de l'empire. Sous son règne, on compte parmi les victimes de la persécution saint Siméon, évêque de Jérusalem ; saint Ignace, évêque d'Antioche ; le pape saint Clément et une multitude d'autres.
L'empereur Adrien, successeur de Trajan, ne publia pas non plus d'édit de persécution contre les chrétiens, cependant son règne vit un grand nombre de martyrs, parmi lesquels saint Marius, officier ; saint Eustache, son épouse et leurs enfants ; saint Gétule, tribun militaire, sainte Symphorose son épouse et leurs sept enfants ; le pape saint Sixte, etc ...
Sous Antonin, successeur d'Adrien, le saint vieillard Polycarpe fut mis à mort pour la foi.
Persécutions sous Marc-Aurèle (en 166)
L'empereur Marc-Aurèle, prévenu par les calomnies dont on chargeait les chrétiens, renouvela les édits de persécutions. Les premières violences s'exercèrent à Smyrne.
Les martyrs les plus célèbres furent : à Rome, saint Justin et ses compagnons, sainte Cécile ; à Lyon, le vieillard saint Pothin, évêque de cette ville, sainte Blandine ; à Autun, saint Symphorien.
Persécutions sous Septime-Sévère (en 202)
L'empereur Septime-Sévère parut d'abord favorable aux chrétiens, mais la neuvième année de son règne il publia contre eux de sanglants édits, qui furent exécutés avec rigueur.
Cette persécution commença en Egypte d'où elle s'étendit à Carthage et jusque dans les Gaules. Saint Irénée et une multitude d'autres martyrs souffrirent à Lyon ; le pape saint Victor, à Rome ; les jeunes femmes Félicité et Perpétue, à Carthage, etc ...
Persécutions sous Maximin le Thrace (en 235)
Les persécutions s'exercèrent principalement sur les prêtres et sur les évêques, parce qu'on craignait de dépeupler les provinces en sacrifiant tous les fidèles. Les églises et tous les édifices consacrés au culte du vrai Dieu furent abattus ou livrés aux flammes. Le pape saint Pontien mourut exilé, et saint Antère son successeur mourut en prison. Ces persécutions durèrent trois ans.
Persécutions sous Décius (en 249)
Dès le commencement de son règne, l'empereur Décius publia, contre les chrétiens, un édit sanglant qui fut exécuté avec une extrême rigueur. Beaucoup de fidèles, pour se soustraire à la persécution, s'enfuirent dans les déserts. De ce nombre fut saint Paul, premier ermite.
Parmi les nombreux martyrs de ces persécutions, on cite le pape saint Fabien ; saint Alexandre, évêque de Jérusalem ; saint Pione, évêque de Smyrne ; en Sicile, sainte Agathe, jeune vierge de Catane ; à Mélitène, saint Polyeucte, etc ....
Persécutions sous Valérien (en 257)
Valérien publia des édits qui procurèrent la gloire du martyre à un grand nombre de chrétiens, dont les principaux sont les papes saint Etienne et saint Sixte II, le diacre saint Laurent ; saint Cyprien, évêque de Carthage ; le jeune Cyrille, de Césarée en Cappadoce, etc ...
Persécutions sous Aurélien (en 275)
L'empereur Aurélien, longtemps favorable aux chrétiens, changea de conduite à la fin de sa vie et publia contre eux des édits qui heureusement n'étaient pas encore parvenus aux provinces éloignées, lorsque l'empereur mourut.
Sous Aurélien, on place le martyre du pape saint Félix.
Persécutions sous Dioclétien et Maximien (en 303)
Après une paix de trente années, surgit de nouvelles persécutions. Elle furent les plus longues et les plus violentes de toutes. On l'appela l'ère des Martyrs.
Dioclétien excité par Galérius, son gendre, publia quatre édits pendant son règne : par le premier, il ordonna de démolir les églises, de brûler les livres saints et de priver les chrétiens de leurs droits civils ; le second édit prononça l'emprisonnement des chefs de l'Eglise ; le troisième ordonna d'employer les tortures contre les prêtres qui refuseraient de sacrifier aux idoles ; enfin un quatrième édit fit couler des flots de sang, en étendant à tous les chrétiens l'obligation de sacrifier.
Parmi les martyrs de ces persécutions, on cite : à Rome, sainte Agnès et saint Sébastien ; en Helvétie, les soldats de la légion thébéenne et saint Maurice, leur chef ; dans le Vermandois, saint Quentin ; à Marseille, l'évêque saint Victor ; à Beauvais, l'évêque saint Lucien ; à Nantes, les deux jeunes frères Donatien et Rogatien ; à Saragosse, le diacre saint Vincent.
Cependant après cette dernière lutte le paganisme s'avoua vaincu. Galérius, dans l'édit de 311, accorda aux chrétiens le droit d'exercer librement leur religion.
Conversion de l'empereur Constantin (en 312)
Malgré trois siècles de persécutions, la religion chrétienne avait vu augmenter sans cesse le nombre de ses enfants. Lorsque Dieu eut montré que l'établissement de l'Eglise était son ouvrage, et que toutes les puissances de la terre et de l'enfer ne pouvaient rien contre elle, il y appela les empereurs.
La conversion de Constantin fut décidée par un miracle, l'an 312. La couronne impériale lui était disputée par le tyran Maxence, qui s'était rendu maître de l'Italie et de l'Afrique. Constantin s'approcha de Rome pour le combattre ; et déjà disposé en faveur des chrétiens, il conjurait leur Dieu de se faire connaître à lui.
Une après-midi que Constantin marchait à la tête de ses troupes, il aperçut dans les airs, une croix lumineuse, avec cette inscription : In hoc signo vinces (Par ce signe tu vaincras). Toute l'armée vit le prodige. Encouragé par cette vision, Constantin attaqua Maxence, près du pont Milvius, aux portes de Rome. Son ennemi prit la fuite et se noya dans le Tibre (en 312). Rome ouvrit aussitôt ses portes au vainqueur.
L'empereur voulut que sa statue le représentât avec une croix à la main. Une inscription fut gravée sur le monument, et rappela qu'il devait sa victoire à ce signe du salut. Constantin s'appliqua à remédier aux maux qu'avaient faits à la religion les princes qui l'avaient précédé. Par l'édit de Milan (en 313), il proclama la liberté du culte de Jésus-Christ, et ordonna la restitution des églises et des biens enlevés aux Chrétiens.
Persécutions sous Julien l'Apostat (en 361-363)
Cependant l'Eglise eut encore à souffrir dans l'empire romain une dernière persécution sous Julien. Ce prince, neveu de Constantin, associé à l'empire en 355, abjura le christianisme et se déclara contre les chrétiens. Il les persécuta non à force ouverte, mais par des moyens perfides. Ce malheureux Apostat périt à trente-deux ans dans une guerre contre les Perses.
Conversion des Barbares (au Vème siècle)
Au Vème siècle, l'empire romain devint la proie des Barbares, et l'Eglise eut beaucoup à souffrir de leurs moeurs rudes et sauvages. Cependant les évêques et les moines missionnaires amenèrent peu à peu ces peuples à la civilisation chrétienne. C'est ainsi que les Francs, les Visigoths, les Lombards, les Anglo-Saxons furent conquis à l'Evangile.
_________________ "Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)
Gilles1
Date d'inscription : 12/08/2015 Age : 68 Localisation : Ville de Québec - P.Q. Canada
Sujet: Re: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Lun 10 Juin - 21:41
Martyrs de l’Église primitive
Au temps de l'Empire romain, selon certains auteurs, des chrétiens furent exécutés par le feu selon une méthode particulière : le corps était entièrement enduit de poix et de résine à laquelle on mettait le feu. Selon leur hagiographie, certaines saintes ont réchappé au supplice du feu : Sainte Agnès fut condamnée à être brûlée sur la place publique comme sorcière. Mais le feu épargna la jeune fille. Finalement, Agnès fut égorgée.
Sainte Olive subit le même sort : elle fut condamnée à mourir sur le bûcher. Toutefois, les flammes refusant de la toucher, ses bourreaux se résolurent finalement à la décapiter. Sainte Eugénie aurait subi le même martyr en 257 : l'épreuve du bûcher ayant échoué, on lui trancha la tête.
A Rome, pendant la persécution de Marc-Aurèle Antonin, sept frères, fils de sainte Félicité, furent mis à l’épreuve par le préfet Publius, qui eut recours à la flatterie, puis à d’effrayantes menaces pour les amener à renoncer au Christ, et à vénérer les faux dieux ; mais les Martyrs persévérèrent dans la profession de la vraie foi, grâce à leur propre courage et aux exhortations de leur mère, et subirent la mort de différentes façons. On déchira Janvier à coups de fouets garnis de plomb ; Félix et Philippe succombèrent à la bastonnade ; Silvain fut précipité d’un lieu très élevé ; Alexandre, Vital et Martial eurent la tête tranchée. Quatre mois après, leur mère obtint la même palme du martyre. Pour eux, ils rendirent leur âme au Seigneur le six des ides de juillet.
Les deux sœurs, Rufine et Seconde, vierges romaines furent arrêtées sous le règne de Valérien et de Gallien. Le préfet Junius ne pouvant leur faire abandonner leur résolution ni par les promesses ni par la crainte des châtiments, donna l’ordre que Rufine, la première, fût bat tue de verges ; pendant qu’on la frappait, Seconde interpella ainsi le juge : « Pourquoi réserver tout l’honneur à ma sœur, et à moi l’ignominie ? Commande que nous soyons frappées en même temps, puisque nous confessons également la divinité du Christ. » Irrité de ces paroles, le juge [leur fit subir divers tourments] ; Enfin on leur trancha la tête en dehors de la Ville, au dixième mille sur la voie Aurélia. Leurs corps ensevelis par la matrone Plautilla dans l’une de ses terres, furent transférés plus tard dans la Ville, et déposés dans la basilique Constantinienne, près le baptistère.
Sermon de saint Augustin, Évêque. Sermo 110 de diversis :
Mes frères, un grand spectacle a été offert aux yeux de notre foi. Notre oreille a entendu et notre âme a contemplé une mère qui, par des sentiments bien opposés aux vœux ordinaires de la nature, souhaite voir ses fils mourir avant elle. Tous les hommes veulent, en quittant ce monde, précéder leurs enfants, et non les suivre. Mais elle, elle a formé le souhait de mourir la dernière. C’est qu’elle ne perdait pas ses fils, elle ne faisait que les envoyer en avant, considérant, non point quelle vie finissait, mais quelle vie commençait pour eux. Car ils cessaient de vivre ici-bas, où ils devaient mourir un jour ou l’autre, et ils commençaient de vivre pour ne jamais cesser de vivre. Pour elle, c’est peu d’assister à leur mort : nous l’avons admirée les exhortant à mourir ; plus féconde en vertus qu’en enfants, en les voyant au combat, elle-même combattait avec eux tous ; en les voyant remporter la victoire, elle-même en eux tous était victorieuse.
_________________ "Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)
Gilles1
Date d'inscription : 12/08/2015 Age : 68 Localisation : Ville de Québec - P.Q. Canada
Sujet: Re: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Mar 11 Juin - 20:36
Martyr chrétien livré aux fauves (mosaïque de El-Jem, Tunisie actuelle)
De l'an 63 à nos jours Martyrs d'hier et d'aujourd'hui
Le mot martyr vient du grec martur qui signifie « témoin ». Les Églises chrétiennes désignent de cette façon les croyants qui témoignent de leurs convictions et proclament leur foi en Dieu, au risque d'être persécutés, torturés et mis à mort.
Les premiers martyrs remontent à l'époque romaine mais c'est au... XXe siècle que les Églises ont recensé le plus grand nombre de martyrs. Le siècle des génocides fut aussi le siècle des martyrs, la raison étant que les grandes idéologies totalitaires de ce siècle étaient fondées sur la haine des croyances en une autorité divine qui transcende l'être humain (et ses chefs).
Premiers martyrs
Le premier martyr de l'Histoire chrétienne est Étienne, lapidé à Jérusalem en l'an 47 de notre ère, quelques années après la crucifixion de Jésus-Christ.
Mais les premières persécutions de masse interviennent en l'an 64 à Rome, sous le règne de l'empereur Néron, lorsque les chrétiens sont, à tort, accusés d'avoir incendié la ville. Beaucoup d'autres suivront, pour la plupart localisées et entrecoupées de longues accalmies.
L'empereur Trajan, qui règne de 98 à 117, précise la position ordinaire des autorités romaines: les chrétiens ne seront poursuivis et persécutés que s'ils troublent l'ordre public. La première persécution importante a lieu sous le règne de Marc Aurèle, en 177.
La « grande persécution »
La principale vague de persécutions survient sous les règnes de Dèce en 250, de Valérien en 257 et surtout de Dioclétien, entre 299 et 305. Ces empereurs énergiques, issus de l'armée et originaires d'Illyrie, voient dans le christianisme un facteur de corruption de l'État et le traquent avec une détermination croissante.
La « grande persécution » commence en 299 avec l'exclusion de l'armée des soldats baptisés, ces derniers refusant en effet de verser le sang ! Elle atteint son paroxysme avec un édit qui prescrit au début de 304 un sacrifice général dans tout l'Empire, sous peine de mort ou de condamnation aux travaux forcés dans les mines.
De la première persécution, sous Néron, aux dernières, sous Dioclétien, on évalue de 4 000 à quelques dizaines de milliers le nombre de chrétiens qui, dans l'empire romain, ont « témoigné » au sacrifice de leur vie (*).
Le 8 novembre 392, un édit de Théodose 1er le Grand entraîne un revirement complet en faisant de la religion chrétienne non plus seulement la religion officielle de l'Empire mais la seule religion autorisée. Dans les mois qui suivent, les rôles s'inversent et l'on assiste en certains endroits, comme à Alexandrie, en Égypte, à des massacres de païens par des foules chrétiennes déchaînées.
Le XXe siècle, un siècle de fer et de sang
Notons que le nombre de martyrs au temps des Romains n'a rien à voir avec les centaines de milliers de chrétiens morts au XXe siècle pour n'avoir pas voulu renier leur conscience sous le nazisme et le communisme ou encore sous les dictatures d'Amérique latine. En URSS (Russie) par exemple, 200 000 membres du clergé orthodoxe ont été éliminés, dont la moitié à la fin des années 1930.
« Au terme du IIe millénaire, l'Église est redevenue une Église de martyrs », a pu affirmer le pape Jean-Paul II sans risque d'être contredit (*).
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Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Re: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Dim 16 Juin - 21:29
Citation :
Un chant à la gloire des martyrs
Il faut prendre le temps d'écouter ce chant qui pose des questions tout à la fois douloureuses et glorieuses.
Dieu qui a consacré par le sang des martyrs les magnifiques débuts de l'Eglise de Rome, fais que leur courage dans le combat nous obtienne une force inébranlable et la joie de la victoire. Au lendemain de la solennité des Apôtres Pierre et Paul, on fait mémoire des chrétiens de Rome, que l'empereur Néron fit périr d'une manière atroce dans le cirque du Vatican, après les avoir rendu responsables de l'incendie de la ville en juillet 64. Au dire de Tacite, ils étaient "une multitude immense". On pense que Saint Pierre fut du nombre des victimes.
Stan
_________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
Gilles1
Date d'inscription : 12/08/2015 Age : 68 Localisation : Ville de Québec - P.Q. Canada
Sujet: Re: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Ven 2 Aoû - 21:49
Vie de sainte Juliette de Césarée Martyre en Cappadoce(303)
Une veuve dépouillée par son homme d’affaires Juliette (ou Julitte ou Julie) est une veuve chrétienne de Césarée (Asie Mineure), assez âgée, que son « homme d’affaires » ou un notable de la ville a dépossédée de la presque totalité de ses biens. Vers 303, un procès commence, à l’initiative de Juliette que l’intendant indélicat veut achever de dépouiller ; plusieurs témoins sont entendus. Leurs dépositions confirment les déclarations de Juliette qui est sur le point de gagner son procès. C’est alors que l’homme d’affaires s’avance devant les juges et accuse la vieille femme d’être chrétienne, ce qui, aux termes d’un édit pris la même année, lui interdit d’aller en justice pour obtenir la réparation d’un dommage.
Le martyre sur le bûcher
Le président du tribunal fait aussitôt apporter un autel et de l’encens. Il demande à Juliette de sacrifier aux dieux. La chrétienne refuse. Après avoir, à plusieurs reprises, réaffirmé sa foi en Jésus-Christ, Juliette est condamnée à être brûlée vive. Sur le chemin du bûcher, elle réconforte plusieurs de ses amies elles aussi promises à la mort. Les flammes la font périr sans pour autant consumer son corps. Selon une autre version de cette légende, Juliette et ses cinq compagnes (Claudia, Euphrasie, Matrona, Phanie et Técuse) sont vierges et condamnées à êtres noyées dans un lac ; saint Théodore repêche les six corps pour les convertir, avant d’être décapité.
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Gilles1
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Sujet: Re: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Sam 10 Aoû - 16:53
SAMEDI 10 AOÛT
Saint Laurent de Rome
Diacre et martyr à Rome (✟ 258)
La « passio » de saint Laurent, rédigée au moins un siècle après sa mort, n’est pas crédible. Le récit prétend que Laurent, diacre du pape saint Sixte II, fut mis à mort trois jours après le martyre de ce dernier et qu’il fut brûlé à petit feu sur un gril, ce qu’on ne souhaite à personne. La plupart des auteurs modernes estiment qu’il fut décapité, comme Sixte. Quoiqu’on pense de la valeur des « acta », il n’en reste pas moins que Laurent a toujours été vénéré, en Orient comme en Occident, comme le plus célèbre des nombreux martyrs romains (voir la liste chronologique, autour des années 258-259…). Les écrits des saints Ambroise, Léon le Grand, Augustin et Prudence témoignent de ce culte.
Son nom est cité dans la première prière eucharistique. Il est représenté comme diacre, tenant un gril ou couché dessus.
Diacre de l’Église de Rome, auprès du pape saint Sixte II, il a pour fonction d’être le gardien des biens de l’Église. Lorsque l’empereur Valérien prend un édit de persécution interdisant le culte chrétien, même dans les cimetières, il est arrêté en même temps que le pape et les autres diacres. Ils sont immédiatement mis à mort, mais lui est épargné dans l’espoir qu’il va livrer les trésors de l’Église. Voyant le pape marcher à la mort, Laurent pleure. Est-il donc indigne de donner sa vie pour le Christ? Saint Sixte le rassure, il ne tardera pas à le suivre. Sommé de livrer les trésors, il rassemble les pauvres, les infirmes, les boiteux, les aveugles. « Voilà les trésors de l’Église. » Il est condamné à être brûlé vif sur le gril. Il a encore le sens de l’humour et un courage extraordinaire : « C’est bien grillé de ce côté, tu peux retourner, » dira-t-il au bourreau. Il fut l’un des martyrs les plus célèbres de la chrétienté. Au Moyen Âge, avec saint Pierre et saint Paul, il était le patron de la Ville éternelle où 34 églises s’élevaient en son honneur. 84 communes françaises portent son nom.
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Gilles1
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Sujet: Re: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Mar 13 Aoû - 16:27
MARDI 13 AOÛT
Saint Hippolyte de Rome
Martyr (✞235)
Le plus important théologien du IIIe siècle dans l’Église romaine et le premier antipape (217-235).
S’opposant à saint Calixte Ier, il est exilé en Sicile puis se réconcilie avec l’Église avant d’être martyrisé, persécuté par l’empereur Maximin.
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Gilles1
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Sujet: Re: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Mar 1 Juin - 19:23
Mardi 01 juin
Saint Justin - Philosophe et martyr (✟165)
Il naquit à Naplouse, ville de Palestine bâtie sur l’ancien site de Sichem. Ses parents étaient des païens très aisés qui lui firent faire des études très poussées. Il est alors à la recherche de la sagesse. Il en parle dans ses ‘dialogues avec Tryphon’ où il nous raconte sa longue quête. Il se confie à un maître stoïcien, mais celui-ci ne lui parle pas de Dieu.
Il le quitte pour un disciple d’Aristote qui ne s’intéresse qu’à ses honoraires. Les platoniciens lui offrent une doctrine solide et exaltante. Saint Justin pensait avoir trouvé ce qu’il cherchait. Mais sa rencontre avec un chrétien le fait aller plus loin: la vérité tant recherchée, seul le Christ peut la lui donner. A trente ans, devenu chrétien, il ne renie pas sa quête philosophique. Elle est, à ses yeux, une préparation de la révélation chrétienne, chaque doctrine contenant une parcelle de la vérité totale qui se trouve dans le Christ. Il commence alors une carrière d’enseignant, fonde des écoles de philosophie à Ephèse puis à Rome. C’est alors que l’empereur Marc-Aurèle commence sa grande persécution. Saint Justin refuse de sacrifier aux dieux et il est décapité.
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Gilles1
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Sujet: Re: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Mer 2 Juin - 16:47
2 juin
Saints Blandine et Pothin et leurs 46 compagnons, martyrs à Lyon (✟ 177)
« La violence de la persécution a été telle, la fureur des païens contre les saints et les souffrances endurées par les bienheureux martyrs ont été si véhémentes que nous ne saurions les décrire complètement. » Ainsi commence la lettre que les Églises de Lyon et de Vienne adressèrent aux Églises d’Asie Mineure au lendemain de la persécution déclenchée par l’empereur Marc-Aurèle. Nombre de chrétiens de Lyon et de Vienne sont mis en prison. Parmi eux, l’évêque de Lyon saint Pothin, le jeune Vettius qui voulait prendre la défense de ses frères, le diacre de Vienne, Sanctus, le nouveau baptisé Maturus, la petite esclave Blandine et le tout jeune Ponticus. On les livre à la haine de la population, on les torture pour les forcer à renier leur foi. Quelques-uns abjurent; la plupart confessent leur foi au milieu des supplices. Beaucoup succombent dans la prison. Les survivants sont jetés aux fauves. C’est alors que – coup de théâtre – ceux qui avaient abjuré sont comme enfantés à nouveau à la foi par la mort de leurs frères. Ils rejettent leur abjuration, confessent à nouveau leur foi et partagent le martyre des premiers. Le martyre de Blandine frappa tous ceux qui le virent. « Après les fouets, les bêtes, le gril, elle fut mise dans un filet et livrée à un taureau. Plusieurs fois projetée en l’air par l’animal, elle n’avait plus le sentiment de ce qui se passait tant elle était prise par son espérance et son entretien avec le Christ… Les corps des martyrs furent exposés aux injures de l’air pendant plusieurs jours. Ensuite on les brûla. Les cendres furent balayées jusqu’au Rhône. » La lettre qui relate ces événements fut peut-être rédigée par saint Irénée, successeur de saint Pothin.
Disciple de Polycarpe, Pothin arrive de Smyrne en Asie Mineure vers 140. Il est le premier évêque de Lyon. En 177 il fut amené au tribunal, roué de coups et jeté en prison, où il mourut rapidement.
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Gilles1
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Sujet: Re: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Mer 2 Juin - 17:05
2 juin
Saints Blandine et Pothin et leurs 46 compagnons, martyrs à Lyon (✟ 177)
« La violence de la persécution a été telle, la fureur des païens contre les saints et les souffrances endurées par les bienheureux martyrs ont été si véhémentes que nous ne saurions les décrire complètement. » Ainsi commence la lettre que les Églises de Lyon et de Vienne adressèrent aux Églises d’Asie Mineure au lendemain de la persécution déclenchée par l’empereur Marc-Aurèle. Nombre de chrétiens de Lyon et de Vienne sont mis en prison. Parmi eux, l’évêque de Lyon saint Pothin, le jeune Vettius qui voulait prendre la défense de ses frères, le diacre de Vienne, Sanctus, le nouveau baptisé Maturus, la petite esclave Blandine et le tout jeune Ponticus. On les livre à la haine de la population, on les torture pour les forcer à renier leur foi. Quelques-uns abjurent; la plupart confessent leur foi au milieu des supplices. Beaucoup succombent dans la prison. Les survivants sont jetés aux fauves. C’est alors que – coup de théâtre – ceux qui avaient abjuré sont comme enfantés à nouveau à la foi par la mort de leurs frères. Ils rejettent leur abjuration, confessent à nouveau leur foi et partagent le martyre des premiers. Le martyre de Blandine frappa tous ceux qui le virent. « Après les fouets, les bêtes, le gril, elle fut mise dans un filet et livrée à un taureau. Plusieurs fois projetée en l’air par l’animal, elle n’avait plus le sentiment de ce qui se passait tant elle était prise par son espérance et son entretien avec le Christ… Les corps des martyrs furent exposés aux injures de l’air pendant plusieurs jours. Ensuite on les brûla. Les cendres furent balayées jusqu’au Rhône. » La lettre qui relate ces événements fut peut-être rédigée par saint Irénée, successeur de saint Pothin.
Disciple de Polycarpe, Pothin arrive de Smyrne en Asie Mineure vers 140. Il est le premier évêque de Lyon. En 177 il fut amené au tribunal, roué de coups et jeté en prison, où il mourut rapidement.
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Sujet: Re: Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥ Dim 22 Aoû - 17:10
Saint Symphorien Martyr - Fête le 22 août
Symphorien, né à Autun, appartenait à l’une des familles de cette ville les plus illustres par ses ancêtres, par ses richesses et par ses fonctions. Il resta pur au milieu des dangers de la jeunesse ; avec le rayonnement de la vertu, son beau front reflétait la noblesse et l’intelligence ; il était déjà l’ornement de la cité.
Un jour que le peuple, en grande partie païen, célébrait la fête de la déesse Cybèle, Symphorien témoigna hautement son mépris pour ces démonstrations ridicules et refusa de joindre ses hommages à ceux de la foule. Il n’en fallait pas davantage pour être saisi et traîné devant les tribunaux :
« Déclare ton nom et ta condition, lui dit le juge. – Je m’appelle Symphorien, et je suis chrétien. – Pourquoi n’as-tu pas voulu adorer la déesse ? – Je n’adore que le Dieu vivant; quant à votre déesse, donnez-moi un marteau, et je la briserai en mille pièces. – Si tu ne veux pas obéir à l’édit des empereurs, tu paieras ta révolte de ton sang. – Dieu punit les méchants, mais Il récompense les justes en proportion de leurs mérites ; je n’ai donc point lieu de craindre tes supplices ; plus je souffrirai, plus ma couronne sera belle. »
Après une sanglante flagellation, le jeune martyr fut jeté dans un noir cachot ; quelques jours après, non seulement on ne le trouva pas amolli, mais il se montra plus ferme encore. Comme le juge l’exhortait à sacrifier aux idoles :
« Ne perdez pas votre temps en discours vains et frivoles » lui dit Symphorien.
Le juge insistant, pour le flatter, sur les honneurs qui l’attendaient : « Les biens des chrétiens, dit-il, leurs honneurs, ne sont pas de ce monde; le monde passe comme une ombre ; Dieu seul donne le vrai bonheur.
– Obéis, dit le juge furieux, ou je te condamne à mort ! – Je crains Dieu seul ; vous avez pouvoir sur mon corps, mais vous ne pouvez rien sur mon âme. – Symphorien, vous êtes condamné à périr par le glaive ! »
C’est alors qu’eut lieu une scène sublime. La mère du jeune martyr avait assisté à sa glorieuse confession de foi; elle voulait assister à son couronnement et suivit le cortège jusqu’aux murailles de la cité, près du lieu où devait s’accomplir le sacrifice. Là, du haut des remparts, cette femme, digne émule de la mère des Macchabées, fit entendre à son fils cette exhortation touchante :
« Courage, mon fils, courage, la mort nous conduit à la vie. Regardez en haut, mon enfant, regardez Celui qui règne au Ciel ! »
Fortifié par ces paroles, le jeune chrétien livra sans hésiter sa tête au fer du bourreau.
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Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥