VERS LA NOUVELLE JÉRUSALEM
Bienvenue !
VERS LA NOUVELLE JÉRUSALEM

Forum Catholique Romain sous la protection de Saint Michel Archange !

La reproduction du contenu de ce site est permise, à la condition d'en citer la provenance, y incluant l'adresse de notre site, https://nouvellejerusalem.forumactif.com/

Merci !
VERS LA NOUVELLE JÉRUSALEM
Bienvenue !
VERS LA NOUVELLE JÉRUSALEM

Forum Catholique Romain sous la protection de Saint Michel Archange !

La reproduction du contenu de ce site est permise, à la condition d'en citer la provenance, y incluant l'adresse de notre site, https://nouvellejerusalem.forumactif.com/

Merci !
VERS LA NOUVELLE JÉRUSALEM

Forum Catholique sous la protection de Saint-Michel
 
AccueilAccueil  PortailPortail  GalerieGalerie  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  Cliquez ICI pour participer aux échanges du ForumCliquez ICI pour participer aux échanges du Forum  ForumForum  
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

 

 Pourquoi le clonage humain est une abomination : Interview du Père Patrick N. par le Docteur Labaki

Aller en bas 
AuteurMessage
Lily-Anne
membre
Lily-Anne


Date d'inscription : 01/09/2010
Localisation : France - Provence

Pourquoi le clonage humain est une abomination : Interview du Père Patrick N. par le Docteur Labaki  Empty
MessageSujet: Pourquoi le clonage humain est une abomination : Interview du Père Patrick N. par le Docteur Labaki    Pourquoi le clonage humain est une abomination : Interview du Père Patrick N. par le Docteur Labaki  Icon_minitimeMar Mar 19 2019, 12:16

Le clonage de l’homme


Interview du Père Patrick N. par le Docteur Labaki 

transmise par Radio Espérance, juin 2009


Chers amis auditeurs de Radio Espérance, nous avons rencontré, au cours de ces Fêtes du Sacré-Cœur à Paray le monial, le Père Patrick qui va nous parler d’un groupe de travail spécial mais très Intéressant auquel il participe.
Mon Père, que faites-vous en dehors de votre vie de prêtre ?

Père Patrick
Je suis donné comme tous les prêtres à la prière, à l’union à Dieu, à l’amour de Dieu, à cette union vivante avec le Seigneur, avec le Père, et je participe, comme tous les chrétiens voudraient le faire du reste, mais à temps plein, si je puis dire, nuit et jour, à cette union avec la puissance créatrice de Dieu pour que la lumière de la grâce puisse se répandre partout.
Je suis moine, depuis trente-trois ans, et nous, les moines, nous ne faisons pas grand-chose, nous ne sommes utiles à rien, nous ne servons à rien, nous ne faisons pas beaucoup de travail, nous n’avons pas un salaire à la fin du mois, nous ne faisons pas de plus-value. Dans nos mains, au fond, nous avons décidé qu’il n’y ait rien, nous faisons avec l’Esprit de pauvreté, nous sommes pauvres, nous n’avons plus rien dans les mains, mais grâce à cela, nous avons Dieu dans nos mains. Du coup, nous allons travailler avec Dieu, et ce qui va nous préoccuper dans tout ce qui se passe dans le monde, c’est cette Présence réelle, vivante, lumineuse de Dieu. C’est peut-être pour cela que vous me posez la question : qu’est-ce que vous faîtes d’autre ?

Docteur Labaki
Qu’est-ce que vous faites d’autre ? Vous avez évoqué un groupe de travail.


Père Patrick
Oui, sur le plan du travail, c’est un travail spirituel, métaphysique et divin. Vous m’interrogez plus spécifiquement parce que nous avons constitué un groupe de travail, depuis une dizaine d’années, sur la question du clonage de l’homme. Ce groupe s’appelle Vigilance Clonage International, il est sous l’égide de l’Institut de Nazareth qui a été fondé par le Pape Pie XII et qui sert de feed-back et feedforward entre l’Eglise de Rome et la chrétienté de base, de France en particulier. Nous avons constitué durant l’Année Sainte, un peu à la demande du Saint-Père, un groupe de travail sur la question très pénible, très difficile, très ardue, très aiguisée aussi, enfin très paniquant il faut le dire, du clonage humain. Notre groupe de travail était composé essentiellement de médecins, de personnes qui s’intéressaient aux questions de la médecine, de la vie, d’ingénieurs en génie biologique, de philosophes, et moi-même étais le théologien du groupe. Nous avons travaillé avec certains dicastères
à Rome en particulier, et nous avons fait un travail essentiellement de vigilance, d’observation, découvrant immédiatement d’ailleurs qu’il y avait une désinformation radicale, dès le départ, sur cette question du clonage humain, et que pratiquement aucun média, même les chrétiens, n’avait l’air de suivre ce qui se passait. C’est un peu comme cela que nous avons commencé à travailler.

Docteur Labaki
Pour commencer, pourriez-vous nous définir, de façon simple pour les auditeurs, ce qu’est le clonage ?


Père Patrick
Le clonage de l’homme. Le clonage de l’animal existe depuis longtemps : déjà à l’époque d’Hitler, on savait faire du clonage de souris. Depuis 1940, on a fait de gros progrès, et donc on s’investit dans la production d’un être humain par méthode de clonage.
Comment est-ce qu’on fait du clonage ? Le clonage consiste à prendre un œuf, dit ovule, vivant féminin, à retirer de cet œuf tout le patrimoine génétique de la maman, à empêcher qu’il y ait un patrimoine paternel qui rentre, et à déposer dedans un génome, c’est-à-dire le moteur génétique d’un être humain qui existe déjà et dont on va fabriquer une copie humaine. Il s’agit donc de la création artificielle d’un jumeau : au lieu que ce soit un jumeau naturel, ce sera un jumeau artificiel. On va donc s’introduire dans le sanctuaire de la vie où commence l’être humain, pour créer un être humain cloné.


Docteur Labaki
Quels risques cela soulève-t-il ?


Père Patrick
Le clonage humain est dans une perspective légale, universelle, puisqu’il y a maintenant soixante à soixante-dix pays qui s’engagent dans la production d’êtres humains nouveaux à partir de la technique du clonage.
L’O.N.U., le 8 mars 2005, a déclaré officiellement, dans l’unanimité des peuples et des représentations des nations, que le clonage est l’interdit métaphysique absolu, mais que tout le monde peut le faire. Cette chose montre que nous sommes entrés depuis le 8 mars 2005, dans une ère nouvelle sur le bouleversement ontologique que cela peut représenter.
Il y a énormément d’inconvénients. Ces inconvénients, c’est la question que vous posez, sont de divers ordres : il y a des inconvénients bien sûr sur le plan biologique, sur le plan des risques épidémiques, sur le plan de la brisure des champs morphogénétiques de toute l’humanité, et aussi des risques d’ordre médical, d’ordre biologique, c’est pourquoi l’on essaie de creuser sur cette question à travers de grands mouvements de discussion que l’on appelle la bioéthique ou les comités de Bioéthique. Mais tout ces inconvénients ne sont rien, absolument rien, à côté de l’inconvénient principal qui est que l’on agresse non pas les lois de la nature humaine, ni les lois de la nature tout court, mais que l’on vient agresser en faisant le clonage, dans le sanctuaire qui Lui est réservé à Lui seul, Dieu Lui-même, dans le seul lieu et au seul instant où Il apparaît pour créer, et donc c’est une abomination contre le Créateur dans l’instant même où Il apparaît dans notre monde, d’après la Sainte Ecriture, mais aussi d’après la philosophie païenne d’Aristote, par exemple, la philosophie courante. Ce n’est donc pas seulement une agression contre les lois profondes et essentielles de la vie, c’est aussi, surtout, un grand coup donné, une brisure de ce qui se passe dans les sources transcendantales de la vie que nous appelons Dieu, et donc c’est ce que l’on appelle, dans la Sainte Ecriture, d’un terme précis. 


Docteur Labaki
Vous avez parlé des comités de bioéthique. Dans le passé, c’est l’Eglise qui fixait les règles du jeu, la morale universelle de la société. Avant d’aborder bien sûr la position de l’Eglise officielle, est-ce que l’Eglise, finalement, n’est pas passée au second plan, n’est plus qu’un acteur parmi les décideurs sur un sujet aussi crucial ?

Père Patrick
Vous faites bien de poser la question. Il y a des comités de bioéthiques républicains, laïcs, sur base de laïcité, c’est-à-dire d’absence de considérations religieuses, lesquels invitent les représentants de religions. Par exemple en France un comité de bioéthique a été créé par Monsieur Jospin. Monsieur Jospin a signé le 25 ou 26 décembre 1999 cette décision qu’il a prise de rendre possible le clonage humain, et il a constitué en même temps un comité de bioéthique national. A l’heure où il a signé est né un vent extraordinaire du côté de l’Australie et Nouméa, ce vent est parti au Pôle Nord, il a rencontré une dépression qui a amplifié le mouvement, il est reparti vers le Pôle Sud, puis il est parti sur la France et il a déraciné soixante dix millions d’arbres, ce qui est la seule fois que cela s’est produit dans toute l’histoire de la terre de la Gaule. C’est pour dire que quand on commence à décider d’agresser le Créateur Lui-même, il y a des signes providentiels étonnants qui se produisent. En France, l’université de bioéthique principale a été fondée par Monsieur Mattei, qui a été le ministre de la santé qui a présidé à la loi française qui autorise le clonage reproductif thérapeutique scientifique et import-export. Cet homme qui est d’ailleurs catholique pratiquant, mais qui n’a pas l’air de comprendre que c’est une abomination contre Dieu, a fondé l’université, a formé des jeunes pour faire de la bioéthique. C’est le propre auteur de l’abomination qui crée des comités de bioéthique. Pour faire quoi ? Tout simplement pour orienter la réflexion sur les questions scientifiques, épistémologiques, pour que ce soit une éthique de la science et que ce ne soit pas une éthique de l’homme dans sa conscience, ni encore moins une éthique biblique, évidemment. L’aspect biblique, ou l’aspect chrétien, ou l’aspect judéo-chrétien est exclu. Par contre, nous faisons de la bioéthique dans l’Eglise catholique, il y a pour cela une Académie Pontificale.

Docteur Labaki
Quelle est la position de l’Eglise ? La position officielle ? Vous avez dit que l’on en parle dans la Bible, dans les Ecritures Saintes. Expliquez-vous.


Père Patrick
Première question : la position de l’Eglise. L’Eglise a pour la première fois, et c’est pour cela que vous m’interrogez aujourd’hui, dans un document officiel du Magistère, condamné le clonage de l’homme seulement en décembre dernier, le 12 décembre, 12.12 à 12 heures. C’est un document qui avait été fait par le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, signé par lui, le 6 juin à 18 heures (666) et le Pape a dit non, ce document ne doit pas sortir le 6 juin à 6 heures, il sortira le 12. 12 à 12 h.

Docteur Labaki
Le nombre de la bête ?


Père Patrick
Surtout pas le chiffre de la pyramide, mais le chiffre des apôtres dans toutes les dimensions de l’homme. C’est extraordinaire et amusant en même temps que le Pape ait décidé que ce document sorte pour condamner le clonage. Le clonage humain est condamné. Il est condamné de manière très subtile. Par exemple les textes qui montrent qu’il s’agit d’une agression et de l’agression terminale de l’humanité contre le Créateur ne sont pas cités dans le dernier document. Ce n’est déjà pas mal qu’on commence à oser parler du clonage au niveau universel, au monde. Le paragraphe juste avant concerne les manipulations génétiques et indique qu’il s’agit d’une agression contre le Créateur, et tout de suite après ça débouche sur le clonage : le clonage n’est pas une chose possible. Après, on explique pourquoi il s’agit d’une abomination selon les lois ontologiques de la nature. Mais le texte ne dit pas encore, parce que c’est réservé au Saint-Père, le Saint-Père se le réserve dans une Encyclique, un texte du Magistère beaucoup plus puissant, que le clonage est la transgression suprême, la transgression ultime, la transgression finale. Cette expression que je suis en train d’employer est une expression biblique et je vous la donne parce que l’Eglise n’est pas seulement Rome, c’est aussi les différents Patriarcats. Par exemple en France, quand la loi du 6 août 2004 est sortie, elle a condamné le principe du clonage humain, c’est évident. Parce que 95% des Français sont archi-angoissés et ne veulent pas entendre parler d’un clonage humain dans la loi, et comme nous sommes dans un pays démocratique, on a fait une loi pour dire que le clonage humain est un crime contre l’espèce humaine, mais en même temps les articles l’autorisent [reproductif}, l’autorisent [thérapeutique], l’autorisent [scientifique-recherche]. C’est une espèce de sacrilège dévastateur camouflé. L’Archevêque Primat des Gaules, le Cardinal Barbarin, a dit ce jour-là dans un communiqué : « Il s’agit là de la Transgression sans précédent, de la Transgression suprême ».
Voilà la position de l’Eglise, qui va de plus en plus se manifester ; et j’espère, justement, que grâce aux images des media, de plus en plus, cette transgression entrera dans nos coeurs, par exemple lorsque nous allons va vivre de l’Eucharistie : …. pour demander pardon ! Pourquoi ? J’en viens maintenant à la Bible.


Docteur Labaki
Oui, venons-en à la Bible.


Père Patrick

Tout est dans la Sainte Ecriture. Dans la Sainte Ecriture, il y a la notion de péché, il y a la notion de mal, il y a aussi une troisième notion : le Saint-Père Jean-Paul II, et le Pape Benoît XVI le reprend, citait la culture de mort, qui est une espèce de péché collectif ; et plus encore que cela, il y a la transgression. Voilà ce que nous dit le théologien. Dans la Sainte Ecriture, il n’y a que trois transgressions. Une transgression est plus qu’un péché : elle concerne une décision unanime, libre, pour tous les temps jusqu’à la fin du monde, de toute l’humanité contre Dieu.

- Première transgression : péché originel, sous l’influence de Satan qui dit à l’humanité : « Oui, c’est l’interdit, mais faites-le quand même ». Ça, c’est contre l’Esprit de Dieu. 

- Deuxième transgression : toute l’humanité représentée par Rome et par le Sanhédrin pour la question religieuse, agresse, abomine le Fils de Dieu dans le Messie.

- Troisième transgression, contre le Père : c’est la transgression suprême. Cela fait des milliers d’années qu’on se demande quand aurait lieu cette transgression. Quand on pose la question à Jésus, dans l’Evangile de saint Marc, dans l’Evangile de saint Matthieu par exemple : « Quand aura lieu cette transgression, quand aura lieu la fin ? », Jésus dit : « Lisez le prophète Daniel lorsqu’il parle de l’abomination de la désolation ». Il va donc falloir que je vous explique quel est ce passage du prophète Daniel qui explique noir sur blanc ce que c’est que ce Shikoutsim Meshomem, en hébreu, qu’on traduit par Transgression dévastatrice contre Dieu, Abomination de la désolation, ou Sacrilège dévastateur, selon les traductions.


Docteur Labaki
Père Patrick, vous parlez de la position du prophète Daniel au sujet du clonage. N’est-ce pas un peu surprenant que ce thème soit déjà évoqué il y a des siècles ?


Père Patrick

Deux mille cinq cents trente ans. Et déjà le Ciel, à travers la médiation de l’Archange Gabriel, le glorieux Ange de la Face, s’est détaché de la Face de Dieu deux fois dans l’histoire du monde, et jusqu’à la fin du monde ce ne sera que deux fois. La fois que nous connaissons est quand il s’est déplacé pour l’Incarnation de Notre Seigneur Jésus Christ. Là, l’Ange Gabriel se déplace. Et il se déplace aussi pour expliquer ce que la Bible nomme Shikoutsim Meshomem en hébreu, c'est-à-dire la fameuse Transgression finale, terminale, que les Pères de l’Eglise vont appeler Transgression suprême, transgression ultime, la fameuse transgression contre la Paternité vivante de Dieu.
Vous trouverez donc ce passage dans le chapitre 9, versets 26 et 27, du prophète Daniel. Il y a une multitude de traductions. Ce texte doit être traduit à partir de l’hébreu. En prenant l’hébreu d’une part, et en prenant d’autre part la traduction canonique de l’Eglise des apôtres, et notamment, bien sûr celle de saint Jérôme, qui est très proche de l’interprétation rabbinique, on en arrive à dire ceci : Le prophète Daniel dit : « Ecoutez ! Quant à parler du jour du Seigneur et de la fin, je ne veux pas en parler. Seigneur, Vous avez dit par des tas de prophètes que l’agneau sera avec le lion, le scorpion, le petit nourrisson avec le serpent, tout ira bien. Que de prophètes Vous avez fait parler, et en fait il ne se passe rien. Donc moi je ne veux pas, sauf si Vous me dites quand. » Daniel fait un jeûne de vingt et un jours, il ne mange rien, et après son jeûne (je vais très vite) l’Ange Gabriel apparaît, un pied sur l’Euphrate, un pied sur la terre, une apparition tellement glorieuse que Daniel qui est pourtant habitué aux apparitions tombe dans un quasi coma. Un fils d’homme s’approche de lui, il s’agit bien sûr du Messie, lui pose la main sur les lèvres et lui donne un peu de force pour écouter.
L’Ange Gabriel lui dit, verset 25, l’année exacte de la naissance de Jésus : « Lorsque la parole sera prononcée par le pontife suprême : « Reconstruisez les murs de Jérusalem », comptez soixante-deux semaines d’années » : 438 ans après la parole de Cyrus qui effectivement quelques dizaines d’années après, l’a dit (vous le trouvez dans le Livre de Néhémie et dans le Livre d’Esdras), vous tombez en moins cinq avant Jésus Christ, c’est-à-dire l’année exacte de la naissance de Jésus. 
Voilà pourquoi, quand les rois mages sont arrivés chez Hérode, ils lui ont dit : « Bien sûr c’est l’année…. Et même, le lieu, c’est Bethlehem ». Tout le monde savait l’année exacte de la naissance du Messie à cause de cette apparition de l’Ange Gabriel au prophète Daniel.
Mais comme la question du prophète Daniel était : « Quand est-ce qu’aura lieu la fin ? » et non pas le début, puisque l’arrivée du Messie est le début, l’Ange Gabriel lui précise : « Avec Lui, le Messie, Jésus, ce ne sera pas la fin. Le jour du Seigneur ne sera pas avec Lui. Ce ne sera pas avec Lui. Il sera supprimé. Et après, il y aura une immense dévastation par un roi guide de l’empire romain, le temple sera détruit. » Le prophète Daniel entendant cela dit : « Comme ça ? Même avec le Christ, le Messie, la dévastation sera pire encore ? Mais alors, où est le jour du Seigneur de paix, de victoire de Dieu ? » 
Alors il y a un moment de silence. Les rabbins, quand ils commentent ce passage, disent : « C’est une question de période, et les périodes sont de deux mille ans » et ajoutent : « Il faudra attendre le Shikoutsim Meshomem, l’Abomination de la Désolation, en correspondance avec la naissance de Jésus, la Transgression suprême, deux mille ans après, en fonction de la destruction du Messie, la crucifixion, de la destruction, la disparition de l’Hostie vivante et du Sacrifice parfait (traduction de Saint Jérôme), et les Pères de l’Eglise ont dit : « Le règne absolu et terminal de l’Anti-Christ sur toute la terre », et enfin, après cela, correspondant à la destruction du temple de Jérusalem et à la dispersion d’Israël, le Jour du Seigneur.
Donc l’Ange Gabriel fait dater le commencement de la Parousie à l’Abomination de la désolation, et nous pouvons dire que cette Abomination de la désolation s’est réalisée le 8 mars 2005.
Permettez que je vous communique un point de traduction qui précise pourquoi il s’agit du clonage.


Docteur Labaki :
Voilà, c’est ça, parce qu’on pourrait dire que cela désigne bien d’autres choses !


Père Patrick : 
Oui, par exemple cela pourrait désigner l’arme nucléaire, la bombe atomique à Hiroshima, on pourrait dire que l’abomination désigne le fait de dire la messe de manière véritablement immonde dan les sanctuaires chrétiens, etc.… Or, voici, et c’est cela qui est extraordinaire : nous sommes aujourd’hui capables, grâce à la sémantique [puisque nous sommes dans le pays des Phéniciens, la Phénicie étant à la base de l’écriture, depuis six mille ans], nous sommes capables de savoir que Moïse, lorsqu’il s’exprimait en langage sémitique, parlait une langue monosyllabique. Le pluri syllabisme est venu après le passage sur Israël, sur la terre promise.
Aujourd’hui, il y a un Centre d’études qui date de soixante ans, où des scientifiques travaillent là-dessus : le Centre d’Etudes Scientifiques et Historiques à partir de l’Ecriture. Ils prennent un texte de la Bible en hébreu, ils le phonétisent, et ils en donnent la traduction à partir du langage courant.


Docteur Labaki : 
C’est un centre catholique ?


Père Patrick
Oui. Il s’agit du C.E.S.H.E. … Et le C.E.S.H.E. a bien sûr pris ce passage, qui est un passage clé de toute l’histoire du monde et de sa relation avec Dieu, et il l’a traduit. Et voici la traduction : au lieu de dire : « Il y aura l’abomination de la désolation, le Sacrifice et l’Hostie vivante seront supprimés, puis ce sera le jour du Seigneur », au lieu que nous ayons ces versets que vous avez en français, en arabe ou en anglais, vous avez évidemment quatre fois plus de mots, puisque c’est monosyllabique [par exemple l’expression hébraïque pluri syllabique ‘Shi-qou-ts-im-mesh-om-mem’ se décompose en sept monosyllabes], donc l’explication est plus grande. La traduction de ce que dit l’Ange Gabriel en langage sémitique parlé monosyllabique est : « Voici que les hommes poursuivront par orgueil scientifique et voudront se rebeller contre Dieu en rentrant dans le sanctuaire du corps originel de l’homme, en utilisant des particules (cela peut se traduire par cellules aussi) vivantes féminines d’innocence, en utilisant des cellules très très froides (nous disons, nous, cellules congelées) pour établir, au lieu de la procréation avec Dieu, des copies humaines. Et comment pourront-ils faire, puisqu’ils ne sont pas Dieu, pour créer une âme ? » [1]
Nous avons là, par l’Ange Gabriel au prophète Daniel, la description technique, il y a deux mille cinq cents trente ans, du clonage humain. Pourquoi est-ce que c’est la Transgression suprême ? Je vous donne un exemple : si tous les prêtres du monde célébraient la messe avec le Corps du Christ pour le briser aux puissances des ténèbres sataniques, est-ce que ce serait la Transgression suprême ?
Réponse : non, parce qu’on n’atteindrait pas à travers ça Dieu directement, il y aurait encore le voile du sacrement. Tandis qu’ici - c’est ce que l’Ange Gabriel explique au prophète Daniel - nous sommes dans le sanctuaire de la vie où Dieu apparaît : dans cet instant-là (ce milliardième de seconde), dans ce lieu là, Il apparaît … Et le Pape Pie XII de glorieuse mémoire avait dit que quand Dieu apparaît dans ce sanctuaire pour créer, Il apparaît sans aucune médiation - sans aucun intermédiaire : quand on rentre là, on rentre dans le coeur de la Présence créatrice de Dieu sans aucun voile.
Voilà pourquoi il s’agit du Sacrilège suprême. Et donc les conséquences seront bien sûr, le déferlement, comme a dit Jésus, de la dévastation la plus grave que la création ait jamais connue depuis le début jusqu’à la fin du monde.


Docteur Labaki
Père Patrick, nous pourrions évoquer à ce sujet cette phrase de la littérature française : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ! » .Nous vous souhaitons beaucoup de courage dans votre croisade… contre le clonage…


Père Patrick
C’est la croisade de tous les chrétiens !!! Et j’ajoute ceci : l’exigence que cela implique, c’est que tous les chrétiens désormais doivent demander pardon à Dieu le Père parce que nous ne savons plus ce que nous faisons. Il faut qu’il y ait des chrétiens qui demandent pardon. En communion avec les successeurs des Apôtres…

Radio Espérance
Vous nous avez bien expliqué, mon Père, quelle était cette grave agression contre Dieu que ce clonage humain constitue. Mais est-ce qu’il y aurait actuellement… ? Vous nous avez parlé d’une intervention du Pape Benoît XVI le dimanche de la Trinité. Qu’a-t-il dit ? Que se passe-t-il avec ces dix ans de retard que nous avons ? Y aurait-il quelque chose de nouveau, sur le plan ecclésiastique, concernant le clonage humain ?

Père Patrick
Oui, il y a eu un document que Rome a sorti pour condamner le clonage pour la première fois à l’occasion du vingtième anniversaire de Donum Vitae, c’est ce à quoi nous venons de faire allusion. Et lorsque nous sommes, nous, en ce moment en train de parler, nous nous situons après le dimanche de la Très Sainte Trinité, nous sommes tout baignés par la lumière de l’Amour du Christ et du Père et du Saint Esprit dans la Charité universelle de Dieu et des hommes en une seule flambée d’Amour, et notre petit groupe de travail sur la transgression suprême est dans un état de joie extrême. 
Pourquoi ? 
Parce que le Pape Benoît XVI a fait un sermon pour le dimanche de la Très Sainte Trinité, et vous faites allusion à ce sermon : il a parlé de la Très Sainte Trinité, trois Personnes, une seule nature, une seule vie, et d’un seul coup, au milieu de son discours, apparaît comme, si l’on peut dire, des cheveux sur la soupe, mais c’est la manière extraordinaire du Pape Benoît XVI, son intelligence tout à fait remarquable, pour dire de manière extrêmement simple, aussi important que le mystère de la Très
Sainte Trinité, la Présence créatrice de Dieu dès le départ. Il dit d’un seul coup que la Très Sainte Trinité imprime son image et sa ressemblance vivantes dans l’être humain lorsqu’Elle le crée, il dit (j’essaie de citer de mémoire) que l’analogie biologique (et la biologie n’a pourtant rien à voir avec la Très Sainte Trinité), l’analogie biologique sur le génome nous donne la preuve de cette animation vivante de l’image de la Très Sainte Trinité dans l’être humain créé par Dieu. Ce qui est important, c’est que c’est la première fois que le Pape Benoît XVI parle du génome comme étant animé et vivifié de manière vivante et réelle par l’image vivante de la Très Sainte Trinité, ce qui veut dire dans son langage que l’âme spirituelle est créée au moment de la création du génome. C’est le génome qui porte précisément cette espèce d’extraordinaire trinité sponsale du père et de la mère qui disparaissent dans l’unité sponsale ontologique des deux, ces trois disparaissant pour la création en un du génome, et c’est pour cela que c’est l’image de la Très Sainte Trinité : trois en un, un en trois. 
Et quand il dit cette phrase, il reprend une autre phrase qui a été une véritable révolution copernicienne de la pensée dans l’Eglise chrétienne sur la question de l’origine de l’homme, et qui date du 24 février 1998. C’était son prédécesseur, Karol Wojtila, de très glorieuse mémoire, qui a dit ce jour-là, dans un discours à l’Académie Pontificale pour la Vie, que c’est au moment où le patrimoine génétique de l’homme et de la femme se conjoignent que se constitue un génome. Et ce génome (la phrase précédente disait que l’âme spirituelle était créée par Dieu) est revêtu, enveloppé, d’une dignité anthropologique ontologique qui trouve son fondement dans l’âme spirituelle créée par Dieu qui imprègne et vivifie, anime ce génome. Ce jour-là, le Pape Jean-Paul II a indiqué l’instant, le milliardième de seconde exact où Dieu apparaît du dedans de sa Présence créatrice dans le temps de l’humanité pour créer, et il a indiqué où est le fameux Sanctuaire du Père, de la Paternité de Dieu. Il a indiqué pour la première fois la clé de la lecture exégétique, si je puis dire, par le Magistère de l’Eglise, de la fameuse prophétie de l’Ange Gabriel sur le Temple, le Saint des Saints réservé à Dieu seul dans l’univers, où Il apparaît pour créer, bénir et donner la vie.
De ce point de vue-là, cet écho chez le Pape Benoît XVI est une véritable joie, parce qu’elle s’inscrit dans un contexte très difficile sur la question du clonage. Pourquoi cela a-t-il été si difficile, si je puis dire, de comprendre ce qui se passe en dessous du clonage ? Pourquoi est-ce que dans tous les cercles de bioéthique chrétiens, pourquoi est-ce que les théologiens, pourquoi est-ce que même les métaphysiciens, dès qu’il s’agit du clonage, ne peuvent pas en parler, n’y arrivent pas ? Et même s’ils
entendent parler de cette dimension métaphysique du bouleversement ontologique définitif qu’opère le clonage, pourquoi y a-t-il cette espèce d’angoisse, cette inhibition, cette incapacité ni d’en parler, ni de le comprendre, ni d’y penser ?
C’est parce que cela provoque en nous des angoisses tellement profondes, qui sont presque en deçà de notre propre création, que nous sommes presque paralysés. C’est la première raison. La seconde raison est qu’il y a aussi un problème d’ordre théologique. C’est l’histoire de l’Eglise.
Notre groupe de travail de Vigilance Clonage a réalisé un sondage à la sortie des églises pour interroger le sensus fidei des fidèles. Vous savez que le Concile Vatican II a dit que l’infaillibilité peut se lire dans l’explicitation du sensus fidei, le sens de la foi des fidèles. Si par exemple tous les fidèles disent : « Ça, c’est vrai », alors c’est infaillible. Nous avons un jour eu l’idée d’interroger environ cinq mille fidèles à la sortie des églises dans toute la France [3], et près de 90% des fidèles disaient : « Je sais, je crois, je suis sûr que Dieu crée l’âme spirituelle dès le départ » : animation immédiate. Mais si nous interrogions, à la même époque, les théologiens, les philosophes, les jésuites, les dominicains, les frères de saint Jean, les franciscains, et même les dicastères romains ( la question du clonage , absente de Donum Vitae, ne les avait pas suffisamment interpelés [2] ) , la proportion était inverse : ceux-ci proclamaient et enseignaient, et beaucoup enseignent encore aujourd’hui, que l’animation, c’est-à-dire l’Acte créateur de Dieu de l’âme spirituelle, ne peut se faire que quand le corps est formé, c’est-à-dire quatorze à vingt jours après la fécondation. Nous avions donc une lutte profonde, souterraine… C’est un sujet tellement inouï, et nous n’arrivions pas à faire venir à la surface quelque chose de définitif. Nous n’avons toujours pas, dans l’Eglise, proclamé quelque chose de définitif puisque les phrases, les sentences que je vous indique des Papes Jean-Paul II et Benoît XVI ne sont que des déclarations, elles n’engagent pas le magistère infaillible de l’Eglise, elles ne sont pas revêtues de l’autorité du Magistère, donc les théologiens continuent à dire : « Mais non, l’animation est tardive.. ».
C’est à cause de cela qu’il y a comme une espèce de silence, de paralysie qui fait que nous n’avançons pas, et elle tient beaucoup plus à ce que sainte Catherine de Sienne dirait : nous sommes tellement dans cette odeur de néant qui a précédé notre existence que, quand la question du clonage vient, entre ces deux moments du néant et de la Présence lumineuse créatrice de Dieu dans notre existence, nous sommes dans une métaphysique d’angoisse, mais d’angoisse qui nous prend cette fois ci substantiellement. Le fond du problème est là.
Si nous ne prenons pas cela en main dans notre vie spirituelle : « Mais oui, je veux prendre en main mon corps originel, l’Acte créateur de Dieu sur moi, j’en ai une mémoire vivante et lumineuse en moi, c’est ce qui me donne ma liberté pour le temps et pour l’éternité » - je suis en train de citer saint Augustin -, à ce moment-là, si je n’arrive pas à faire cela, alors il ne me reste plus que cette angoisse, il ne me reste plus que cette inhibition, et cette inhibition va se centupler : c’est ce que l’Ange Gabriel
appelle le Meshom, c’est-à-dire le renversement intérieur de notre vie spirituelle qui, tellement paralysée, va aller vers une direction de dévastation. Voilà l’enjeu, sur le plan concret, des conséquences du Shikoutsim Meshomem sur notre vie spirituelle.
Le pape dit : « Allez, c’est le génome !». Oui, en avant ! Cela veut dire : reprenons en main notre corps originel, reprenons en main la Paternité de Dieu dans notre corps vivant, reprenons en main la liberté du don, reprenons en main la prière pour rejoindre le Père dans notre corps actuel, dans notre âme, dans notre esprit, reprenons-le, et replongeons-nous dans l’Acte créateur de Dieu, demandons pardon au Père pour ce que l’humanité est en train de faire contre Lui. A ce moment-là nous
renversons et nous allons au-delà du Meshom, de la transgression suprême, comme il a fallu qu’Adam et Eve aillent au-delà du péché originel dans l’espérance du Sauveur.

Radio Espérance
Merci mon Père. Nous espérons, et nous prions pour que ce qu’a dit notre Saint-Père le dimanche de la Trinité puisse avoir peut-être une suite plus développée, engageant son infaillibilité.

Père Patrick
Oui, il faut prier pour cela, c’est sûr. Il faut d’abord, surtout, se réjouir grandement, parce que le Pape Benoît XVI est théologien, et donc, que ce soit un Pape théologien, après que c’ait été un Pape philosophe, qui dise cela, c’est un très grand évènement, qui nous pousse, nous, à ne plus avoir aucun doute sur le fait que le clonage est une transgression suprême. Elle exige des chrétiens, à chaque messe, à chaque fois qu’ils vont voir Jésus déchiré sur l’autel dans son Sacrifice immaculé, divin et parfait, à chaque fois il faut qu’ils s’investissent dans cette Union hypostatique déchirée, offerte et victimale, pour qu’Il puisse dire pardon avec nous au Père. Il n’y a que Lui qui peut demander pardon au Père : « Pardon, ils ne savent pas ce qu’ils font ». Nous ne pouvons pas demander pardon, c’est impossible. Seul Dieu peut demander pardon à Dieu sur une agression directe contre Dieu. Même les chrétiens ne peuvent pas le faire. Ils ne peuvent le faire qu’en se joignant au Verbe de Dieu dans la TransVerbération victimale de la messe, dans la communion, ils peuvent laisser le Verbe de Dieu demander pardon au Père. Il faut qu’ils apprennent à demander pardon, à se repentir, de manière à obtenir de Dieu la réponse de grâce qui y correspond, parce que là où il y a péché, la grâce surabonde, là où il y a la transgression, à ce moment-là ce sont les torrents de la Gloire de Dieu qui vont surabonder.

Radio Espérance
Merci mon Père, au nom de tous les auditeurs. Prions, offrons nos communions à cette intention.

Père Patrick
C’est ce que l’on appelle le repentir mondial. Des messes de repentir mondial, des pèlerinages de repentir mondial, des Jéricho de repentir mondial dans le monde entier commencent à surgir ça et là, à cause de ça. Si vous avez une famille, faites célébrer une messe de repentir mondial pour que tous les membres de votre famille puissent aller au-delà de la désolation métaphysique induite par le shikoutsim meshomem.

Radio Espérance
Merci beaucoup mon Père. Merci encore d’être venu là nous expliquer.

Père Patrick
C’est moi qui vous remercie. Soyez béni et soyez en paix.

Radio Espérance
Merci de votre bénédiction aussi mon Père.

[1] Texte exact de la traduction du texte hébreu oralisé en monosyllabique par le CESHE : «26. A l’époque de la fin, la science s'imposera et l'emportera sur le spirituel. En commençant par la méthode d’avortement, touchant à la vie, ils atteindront l'âme [au moment où elle est] créée par Dieu. Le démon mènera le monde vers la corruption et la mort. 27. Le démon rassemblera des individus grâce à son intelligence maligne et son esprit infidèle. À cette époque, l'homme de science créera des fœtus avec des semences et des cellules congelées inanimées auxquelles il donnera vie ; mais, comment pourra-t-i1 créer une âme ? Son savoir théorique ne pourra rivaliser avec l'Amour et la Science de Dieu. Avant la fin des temps, le malin, 1'usurpateur de Dieu, travaillera à faire naître charnellement par suite de mutations scientifiques de semences et cellules fabriquées occupant le lieu de la féminité [ovule mère] et 
de l’innocence [ovule fécondé] pour la pire des abominations : négation du principe de la conception-procréation désirée par Dieu,
fabrication de copies à partir de particules congelées »

[2] remarque du responsable de l’Institut Nazareth en France au propos de l’interview concernant le sondage du Sensus Fidei. 
Pour les données du sondage, une simple correction à 75% mettrait le contenu du document de l’interview de Radio Espérance en accord avec la vérité des chiffres extraits selon les critères rigoureux établis par l'Eglise pour retenir une expression valide du sensus fidei. Conduit par l'Institut Nazareth sous le contrôle de la Maison Pontificale, il y avait 2 sources de recueil: le sondage au sortir des messes paroissiales et internet. Parmi les répondeurs "pratiquants", ceux qui professaient leur foi en l'animation immédiate se répartissent en: 89,6% sur le net, et 67% en paroisse. Si 75% donnaient une réponse expresse et très précise ( 97% si pour ceux dont la réponse était plutôt en faveur de l’animation immédiate, bien qu’exprimée moins expressément et précisément) c'est bien l'immense et écrasante majorité qui écartaient le sentiment d'une création tardive de l'âme dans le processus embryonnaire, la marge de ces hésitations montrant le nombre de ceux qui ne savaient trop comment exprimer cette conviction négative"
Le différentiel « net- paroisse » tient au fait que les carnets d'adresses de diffusion sur la toile peuvent tordre les résultats, dans un sens comme dans l'autre. Ici, on peut dire que c'était dans le sens le plus favorable, mais précisément, nous avons fait interrompre l'accès internet à la grille de sondage sur site suite à la remarque d'un ami statisticien qui a alerté contre le risque d'un effet inverse très violent qui pouvait être provoqué par des éléments hostiles qui auraient pu faire littéralement inonder le site de réponses parfaitement orientées : pour ce motif, la voie internet ne peut pas convenir à l'établissement fiable du sensus fidei de manière scientifiquement et spirituellement satisfaisante.

[3] la parenthèse dans le texte de l’interview est rajoutée, en supprimant les noms de personnes. 
Concernant le point de vue des dicastères, régulièrement instruits de l’évolution de la loi en France depuis 2001, il convient de ne pas faire l'amalgame des dicastères romains avec les philosophes de différents ordres ou instituts tenant de l'animation tardive. Le théologien de la Maison Pontificale a, à maintes fois, rappelé que si théologiquement il n'y avait pas d'obstacle majeur à la Foi de l’Eglise en l’animation immédiate, la philosophie buttait encore sur des questions qui paraissaient insolubles en l'état, malgré l’affirmation de sa foi personnelle et celle de philosophes catholiques en l'animation immédiate, ils se trouvaient acculés à croire au mystère sans pouvoir le démontrer
A partir de l’affirmation qu’un Mystère de Foi est, au sens de l'Eglise, une Vérité démonstrative (ce qui est vrai en théologie dogmatique),l'origine du courant prônant l’animation tardive s’appuie sur le fait qu’il ne serait pas possible de faire la démonstration de l’animation immédiate, laquelle ne saurait jamais appartenir à la Sagesse enseignante de l'Eglise. Pour autant des démonstrations philosophiques, métaphysiques et théologiques ont été avancées en faveur de l’animation immédiate que ce courant récuse, réduisant cette vérité de foi traditionnelle à être la seule dans l’Eglise qui oblige à être agnostique. Pour autant, en effet, l'animation immédiate reste et a toujours été une vérité de foi traditionnelle au sens de l'Eglise. De plus se restreindre au principe de vérité seulement démonstrative ne serait pas une position justifiée pour les tenants de l’animation tardive si l’on se réfère, par exemple, à l’énonciation du dogme de l’Assomption en 1950, face aux courants modernistes qui prévalaient (Pie XII ayant alors fait appel au sensum fidei sur cette vérité de la foi traditionnelle dans l’Eglise depuis 20 siècles avant de promulguer le dogme de l’Assomption). 
De ce fait, croyant en l'avancée de la pensée pour l'édification de l'intelligence de la Foi, l’Eglise est patiente vis à vis des philosophes qui se situaient en dehors de cette foi traditionnelle de l'Eglise depuis les Pères. De fait, la philosophie peut apporter une démonstration éclatante de l'animation immédiate, sans tronquer la force de sa réflexion ce qui ne servirait que l'adversaire de La Vérité... En toute rigueur, il est toujours juste d'affirmer que l'âme humaine ne peut habiter qu'un corps humain Ainsi Saint Thomas d’Aquin dit clairement que ce corps est vraiment humain (donc animé) dès lors qu’est connue la différenciation sexuelle : en son temps, cela était clair 40 à 80 jours après la conception, aujourd’hui, la science sait qu’elle est présente dès l’apparition du génome. Par ailleurs, il est passionnant de constater en biologie les développements et preuves scientifiques de l'unicité de l'homme et de sa puissance de relation dès le stade de la première cellule initiale, plus prégnantes que la seule apparence morphologique à laquelle les anciens étaient limités dans leur capacité d'investigation fine. C'est seulement aujourd'hui que notre regard, supporté par l'évolution des sciences, peut reconnaître les traits de l'homme individualisé dès le premier instant de la constitution du génome de la première cellule, comme l'a si admirablement exprimé JP II en 1998.(…) Ainsi avons-nous aussi eu la joie de retrouver dans la déclaration de Benoît XVI sur l'animation le mot à mot d'une note laissée au Père Cottier 10 ans plus tôt aux vêpres du dernier 1er samedi de l’Avent désormais consacré à la Vie, dans laquelle le génome de par sa capacité de relation permettait de le considérer pleinement comme une personne humaine. (source Institut Nazareth et Père Patrick)

_________________
Pourquoi le clonage humain est une abomination : Interview du Père Patrick N. par le Docteur Labaki  Jc_6_b10
Revenir en haut Aller en bas
Lily-Anne
membre
Lily-Anne


Date d'inscription : 01/09/2010
Localisation : France - Provence

Pourquoi le clonage humain est une abomination : Interview du Père Patrick N. par le Docteur Labaki  Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi le clonage humain est une abomination : Interview du Père Patrick N. par le Docteur Labaki    Pourquoi le clonage humain est une abomination : Interview du Père Patrick N. par le Docteur Labaki  Icon_minitimeMar Mar 19 2019, 12:17

Cela fait réfléchir, n'est-ce pas  s\'interroger

L-A

_________________
Pourquoi le clonage humain est une abomination : Interview du Père Patrick N. par le Docteur Labaki  Jc_6_b10
Revenir en haut Aller en bas
 
Pourquoi le clonage humain est une abomination : Interview du Père Patrick N. par le Docteur Labaki
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Signe des Temps, clonage humain, abomination de la désolation, declaration publique de Alexandra Caude Henrion à Lyon scientifique française
» la naissance de deux macaques par clonage relance le débat sur le clonage humain: liens vers article et sondage
» A voir absolument - P. Patrick - Corps originel et clonage
» Enseignement du P. Patrick sur l'abomination de la désolation : le MESHOM
» Expériences de mort imminente : le nouveau livre du docteur Patrick Theillier (Vidéo)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
VERS LA NOUVELLE JÉRUSALEM  :: Les Signes des temps-
Sauter vers: