Mardi 28 septembre 2010, 20h04Un glissement de terrain, mardi à l'aube dans le sud-est du Mexique, s'annonce comme une des pires catastrophes dans les annales du pays avec un bilan provisoire de jusqu'à 300 maisons ensevelies, 7 morts, 100 disparus et des craintes pour un millier d'habitants.
A la mi-journée, un premier bilan provisoire a fait état de "7 morts et 100 disparus" à Santa Maria Tlahuitoltepec, localité de 10.000 habitants située à 2.400 m d'altitude dans une zone montagneuse, selon le gouverneur de l'Etat de Oaxaca, Ulises Ruiz, qui citait les autorités locales.
Il avait été plus alarmiste en début de matinée à la télévision, affirmant alors qu'on craignait pour la vie "de 500 à 600 personnes, on parle même de jusqu'à 1.000".
Ce nouveau drame survient alors que des inondations, le passage de l'ouragan Karl puis celui de la tempête tropicale Matthew ont déjà fait une cinquantaine de morts, des centaines de milliers de sinistrés et des milliards de dollars de dégâts depuis un mois dans le sud-est du pays.
"Un pan de colline s'est effondré sur une largeur de 200 mètres sur 100 à 300 habitations", a expliqué M. Ruiz.
Un fonctionnaire municipal de Santa Maria Tlahuitoltepec, Donato Vargas, a indiqué à l'AFP que l'on recherchait environ 400 personnes dans le quartier d'El Calvario (le calvaire) où le glissement de terrain s'est produit vers 03H00 du matin (08H00 GMT).
"Nous craignons que les personnes disparues ne soient ensevelies à l'intérieur de leurs maisons, car nous les avons déjà cherchées dans les environs", a-t-il déclaré par téléphone satellitaire.
Les équipes de secours n'avaient pas encore atteint en fin de matinée le site du glissement de terrain, dans une zone montagneuse détrempée par les pluies torrentielles qui se sont abattues ces dernières semaines sur cette partie du pays.
"Nous n'avons pas pu arriver sur place. Des militaires de l'armée de terre, des secouristes et du personnel de santé sont en route", a confirmé le gouverneur.
Mais Santa Maria est inaccessible par la route depuis Oaxaca, la capitale régionale, à 130 km de là, a constaté un journaliste de l'AFP: la chaussée est coupée à mi-chemin par un autre glissement de terrain.
L'armée et la police tentaient mardi matin de dégager le passage pour les secours. L'accès était également interdit aux hélicoptères, en raison des pluies et d'un fort brouillard, ont expliqué les autorités à Oaxaca.
Le Mexique vit la saison des pluies la plus violente jamais enregistrée dans son histoire, selon le président Felipe Calderon, et ses voisins en Amérique centrale déplorent également près de 400 morts et des milliards de dollars de dégâts depuis mai.
Beaucoup de victimes ont péri dans des glissements de terrain similaires à celui de Santa Maria Tlahuitoltepec.
Des coulées de boue ont ainsi coûté la vie à 65 personnes début septembre au Guatemala, et, plus au sud, une autre a fait 20 à 30 disparus lundi soir en Colombie.
Ces pluies intenses et la multiplication des tempêtes et ouragans dans la région peuvent être liées à l'épisode climatique de type "Nina", qui sévit dans l'océan Pacifique depuis début juillet et devrait se "renforcer" et durer au moins jusqu'au début 2011, selon les météorologistes.
La Niña, caractérisée par des températures anormalement basses des eaux de surface dans le secteur central et oriental du Pacifique, entraîne habituellement de fortes fluctuations du climat: plus de cyclones dans l'Atlantique et des moussons plus fortes qu'à l'ordinaire en Asie du sud.
Source :
http://www.linternaute.com/actualite/depeche/afp/17/711957/mexique_un_glissement_de_terrain_fait_craindre_jusqu_a_un_millier_de_morts.shtml?utm_source=benchmail&utm_medium=ML356&utm_campaign=E10180964&f_u=5277550 
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