Voici la suite :
ANNEXE I
Yoga : peut-on séparer la théorie de la pratique?
par John Ankerberg et John Weldon
Le principe de base de la théorie du yoga réside dans l’unité fondamentale de toute existence: Dieu, l’homme et la création tout entière, forment en définitive, une unique réalité divine. Un éditorial paru dans le « Journal du yoga » décrète ce principe de base :
Nous avons tous conscience que yoga signifie “union” et que la pratique du yoga unifie le corps, le souffle et l’esprit, les centres d’énergie inférieur et supérieur et en fin de compte, l’identité avec Dieu (ou entité Supérieure). Mais de manière plus générale, le yoga dirige notre attention sur l’unité ou la singularité qui sous-tend notre expérience fragmentée et notre monde également fragmenté. Les amis, la famille, la guérilla au Liban, la migration des baleines vers le nord : tout cela participe de la même nature divine essentielle (594:4).
C’est la raison pour laquelle le yoga et la philosophie orientale sont dépendants l’un de l’autre. En somme, on ne peut embrasser l’un sans l’autre. David Fetcho, chercheur spécialisé dans le domaine du yoga déclare:
La pratique physique du yoga, selon la définition classique qu’on en fait, est intrinsèquement liée et ne peut fonctionner sans la métaphysique des religions d’Orient. D’un point de vue yogi, comme d’un point de vue chrétien, l’Occidental qui essaie de mettre ces principes en pratique, se met en danger faute d’ignorer cela. (725:2).
Gopi Krishna est l’une des figures contemporaines les plus en vue du yoga kundalini. Dans un article intitulé « Le vrai but du yoga”, il déclare: « Le but du yoga, est donc d’atteindre l’état d’unité avec Dieu, avec le Brahman et les êtres spirituels… » (592:14) .
Les sommités en matière de yoga que sont Feuerstein et Miller commentent les postures (asana) du yoga ainsi que ses techniques respiratoires, disant qu’elles sont beaucoup plus que de simples exercices physiques :
Nous voyons de nouveau que le contrôle de l’énergie vitale (prana) à travers la respiration, de même que par la posture (asana), n’est pas un simple exercice physique, mais s’accompagne d’un phénomène psychomental. En d’autres termes, toutes les techniques menées par l’asana et le pranayama, comme par exemple, les mudras et les bandhas (postures physiques ou gestes corporels symboliques utilisant le pranayama et la concentration dans des buts spirituels ou physiques) du Hathayoga, sont des exercices psychosomatiques. Malheureusement, ce point, est mal compris par les Occidentaux… (593:27-28)
En fait, la pratique du yoga vise à mettre en oeuvre les théories occultes du yoga. Et comme on l’a déjà dit, la théorie du yoga enseigne que toute chose est intrinsèquement de nature divine – et non seulement divine, mais, en définitive, égale à tout le reste – tout sans exception: Dieu, le diable, les athlètes, le virus du Sida, etc…
La théorie du yoga enseigne également que tout, dans son apparence externe, n’est qu’illusion (maya). Par exemple l’homme n’est divin que dans son esprit intérieur. Sa nature extérieure (son corps, sa personnalité) ne sont en fin de compte qu’une illusion qui le sépare de la conscience qu’il devrait avoir de sa réalité divine intérieure. Ainsi, un autre but du yoga doit être de démanteler peu à peu la personnalité externe – la part d’illusion en l’homme – de sorte que cette soi-disant divinité impersonnelle puisse progressivement « émerger » de l’intérieur de sa conscience divine cachée (...)
Voilà pourquoi les gens qui pratiquent le yoga pour des raisons uniquement physiques ou mentales sont au bout du compte, victimes d’un jeu de confiance. On leur promet une meilleure santé : ils sont loin de se douter que le but ultime du yoga est de les détruire en tant qu’individus. Comment le disent Feuerstein et Miller, le yoga aboutit à un « démantèlement progressif de la personnalité humaine qui s’achève par une destruction totale. A chaque étape (anga), ce que nous appelons « homme » est démoli un peu plus ».(593:8) .
Dans "Le Yoga comme Méthode de Libération," Moti Lal Pandit fait remarquer que (de même que dans le Bouddhisme) "le but de yoga est de se libérer de la condition humaine. Pour parvenir à cette libération, une variété de méthodes psychologiques, physiques, mentales, et mystiques ont été mises au point. Toutes ces méthodes sont anti-sociales (et même parfois, anti-humaines) en ce sens que le yoga prescrit un mode vie qui déclare en substance : cette vie mortelle ne vaut pas la peine d’être vécue." (595:41).
Le yoga est, après tout, une pratique religieuse cherchant à atteindre l’ ”union” avec une réalité impersonnelle et ultime, telle que dans le Brahman ou le Nirvana. Si la réalité ultime est impersonnelle, de quelle valeur est notre propre personnalité ? Pour qu’une personne puisse réaliser cette véritable « union » avec le Brahman, sa « fausse » identité doit être détruite et remplacée par la conscience de sa vraie nature divine. Là réside le but spécifique du yoga (...) Si nous examinons la théorie du yoga en détail, il est plus facile de comprendre pourquoi la pratique du yoga poursuit de tels buts occultes.
L’un des textes de référence concernant la théorie du yoga d’un point de vue hindou, est celui écrit par Pantajali sur le Yoga raja, texte intitulé Yoga Sutras (596). Dans ce texte, il met en avant les huit « membres » traditionnels, autrement dit, les huit parties du yoga. Ils sont définis dans le contexte d’une vision du monde hindoue traditionnelle (réincarnation, karma et moksha, ou libération) et ont pour but d’étayer et de renforcer les croyances hindoues. Chaque « membre » a un objectif spirituel et ensemble, ils forment une unité. Ces huit membres sont :
Yama (contrôle de soi, privation, dévotions aux dieux [par exemple. Krishna] ou à l’entité impersonnelle suprème [ex: Brahman]
Niyama (devoirs religieux, interdictions, rites)
Asana (postures appropriées pour la pratique du yoga; elles représentent la première étape de l’isolation de la conscience et sont des éléments essentiels et vitaux pour "transcender la condition humaine" 601:54)
Pranayama (contrôle et maîtrise de la respiration et de la soi-disant énergie vitale interne au corps humain [prana] pour améliorer la santé ainsi que la conscience spirituelle [occulte] et l’évolution personnelle)
Prayahara (contrôle sensoriel ou privation, par exemple, pour détacher ses sens de l’attachement aux objets extérieurs)
Dharana (concentration plus profonde, ou contrôle mental)
Dhyana (de la contemplation profonde à la méditation occulte)
Samadhi (pénétrer dans la lumière occulte ou "devenir Dieu [Brahman] " ex : "union" de l’individu avec Dieu).
Puisque ces huit étapes dépendent les unes des autres, les étapes des “postures” et de la « respiration » ne peuvent être séparées du reste. Ainsi, l’interdépendance des huit étapes explique pourquoi les exercices physiques du yoga sont destinés à préparer le corps aux changements spirituels (occultes) qui sont censés aider la personne à atteindre l’état de divinité.
Le concept de prana ("breath") est une clé pour tout le processus. Le pranayama fait référence à la connaissance et au contrôle du prana, ou énergie mystique, pas uniquement au contrôle de la respiration physique (979:592). Selon la croyance, le prana est l’énergie divine universelle qui réside derrière le monde matériel (akasa). On dit que le prana a cinq formes, dont toute énergie ne serait que la manifestation. Swami Nikhilananada le décrit dans son ouvrage: Vivekananda - Les Yogas et autres formes, en tant que « pouvoir agissant, omniprésent et infini de l’univers » (979:592). Quand on possède un contrôle parfait du prana, on devient Dieu. On peut avoir accès à « la connaissance infinie, le savoir infini dans le temps présent ».
Quel pouvoir sur terre pourrait lui résister ? Il serait capable de déplacer le soleil et les étoiles, de contrôler chaque élément de l’univers, des atomes jusqu’aux planètes les plus grosses. Tel est le but et la fin même du pranayama. Lorsque le yogi atteindra la perfection, rien dans la nature n’échappera à son contrôle. S’il ordonne aux dieux ou encore, à l’âme des morts de revenir, ils viendront en toute obéissance. Il tiendra en esclavage toutes les forces de la nature. Celui qui est parvenu à la maîtrise du prana, contrôle son propre esprit et tous les esprits, ainsi que tous les corps existants. (979:592-93)
Le but du pranayama est également de faire émerger le pouvoir renfermé dans le muladhara chakra appelé la kundalini:
Puis, l’ensemble de la nature changera et la porte de la connaissance (psychique) s’ouvrira. Vous n’aurez plus besoin d’aller chercher votre savoir dans les livres: votre propre esprit sera devenu votre livre, contenant une connaissance infinie. (979:605)
Selon Vivekananda, toute manifestation occulte s’accomplit à travers le contrôle yogique du prana :
Nous voyons dans tous les pays des sectes qui essaient de parvenir au contrôle du prana. On y trouve des guérisseurs, des mystiques, des scientifiques chrétiens, des personnes qui pratiquent l’hypnose, et ainsi de suite. Examinons ces différentes sectes: nous y trouvons, comme fondement essentiel, le contrôle du prana, que ce soit d’une manière consciente ou pas.
Si nous mélangeons toutes ces théories, c’est bien cela qui en résulte. Toutes ces sectes manipulent une seule et même force. Nous voyons par conséquent que le pranayama comprend toute vérité, même dans le domaine de la spiritualité. De même, vous comprendrez que toute secte ou groupe de personnes qui essaie de découvrir les choses occultes, mystérieuses ou cachées, pratique en réalité une certaine forme de yoga pour contrôler leur prana. Vous verrez que partout où l’on trouve une manifestation de puissance hors du commun, il s’agit de la manipulation du prana. (979:593,599)
Autrement dit, Dieu et toute énergie occulte, ne forme qu’une seule unité. Par définition, celui qui pratique la respiration yogique (pranayama) essaie de manipuler l’énergie ("divine") occulte. [...]
Ces informations se trouvent dans le chapitre intitulé “Yoga” dans l’Encyclopédie des Croyances du Nouvel Age”, de John Ankerberg et John Weldon (Harvest House Publishers, Eugene, Oregon. 1996. pp 600-602). L’ouvrage couvre un grand domaine de thèmes et comprend un index très complet et bien documenté pour permettre de plus amples recherches.
Remarque de l’auteur :
En fournissant au lecteur des connaissances de base essentielles, nous désirions poursuivre trois buts. Le premier, pouvoir critiquer en s’appuyant sur des documents, l’impact collectif de la “nouvelle spiritualité” de notre culture. Le second, apporter des éléments sur la nature foncièrement spiritiste et le potentiel de ces pratiques et enseignements. Enfin, nous voulions décrire et évaluer la validité ou l’invalidité globale de ces thèmes en partant de différentes perspectives : scientifique, éthique, médicale et biblique.
- Références -
La bibliographie est numérotée comme dans l’ouvrage. Le premier nombre correspond à la référence, le second au numéro de page.
593:4. Editorial, Yoga Journal, May/June 1984. Back
725:2. Dave Fetcho, "Yoga," Berkeley, CA: Spiritual Counterfeits Project, 1978. Back
592:14. Gopi Krishna, "The True Aim of Yoga," Psychic, January-February, 1973. Back
593:27-28. George Feuerstein, Jeanine Miller, Yoga and Beyond: Essays in Indian Philosophy, New York: ScSchocken1972. Back
593:8. George Feuerstein, Jeanine Miller, Yoga and Beyond: Essays in Indian Philosophy, New York:Schockenn, 1972. Back
595:41. Moti Lal Pandit, "Yoga as Methods of Liberation," Update: A Quarterly Journal on New Religious Movements, Aarhus, Denmark: The Dialogue Center, vol. 9, no. 4, December 1985. Back
596. Rammurti S. Mishra, Yoga Sutras: The Textbook of Yoga Psychology, Garden City, NY: Anchor Books, 1973. Back
979:592. Swami Nikhilananda, Vinvekananda, the Yogas and Other Works, New York: Ramakrishna and Vinekananda Centre, 1953. Back
979:592. Swami Nikhilananda, Vinvekananda, the Yogas and Other Works, New York: Ramakrishna and Vinekananda Centre, 1953. Back
979:592. Swami Nikhilananda, Vinvekananda, the Yogas and Other Works, New York: Ramakrishna and Vinekananda Centre, 1953. Back
979:605. Swami Nikhilananda, Vinvekananda, the Yogas and Other Works, New York: Ramakrishna and Vinekananda Centre, 1953. Back
979:593,599. Swami Nikhilananda, Vinvekananda, the Yogas and Other Works, New York: Ramakrishna and Vinekananda Centre, 1953. Back
ANNEXE II
Un ancien maître yogi avertit des implications spirituelles
Jim Brown - Journal Chrétien, France. 2 février, 2007
Un ancien professeur de yoga devenu chrétien évangélique fait part de son inquiétude concernant la popularité grandissante du yoga dans les programmes scolaires. Selon lui, le fait d’ajouter un cursus d’influence hindoue dans les écoles publiques n’est pas seulement un danger – cela constitue une violation d’une clause présente dans la constitution.
On rapporte que plus d’une centaine d’écoles publiques et privées à travers les U.S.A. enseignent le yoga aux jeunes, en utilisant un cours laïc développé par une Californienne du nom de Tara Guber. Le programme qu’elle a mis au point pour les scolaires utilise des termes tels que “la respiration du petit lapin” (pour désigner le halètement yogique) et « cinq minutes de silence » (pour la méditation). Le programme a beau paraître innocent, il est rejeté par un ancien maître yogi : selon lui, l’idée de Guber, et d’autres qui vont dans le même sens, n’est pas bonne.
Mike Shreve, ancien professeur de yoga et de méditation, est intervenu dans quatre universités différentes, avant d’être « sauvé » des religions orientales et de fonder un ministère chrétien : The True Light Project (Le projet de la Vraie lumière). Il perçoit un danger réel dans le fait d’introduire un tel enseignement yogique dans le cursus des écoles américaines.
« En premier lieu, il me semble que c’est là une violation de l’engagement pris par ce pays pour séparer l’église et l’état » dit Shreve. Ensuite, il fait remarquer la chose suivante: « Je suis surpris de voir que tant d’écoles se sont mises à introduire ces cours dans leur cursus, apparemment sans que cela soit remis en cause par ceux qui comprennent les racines religieuses du yoga. »
« Le yoga a des racines hindoues et garde les influences religieuses de ce système. Les professeurs de langue hindoue sont les premiers à reconnaître que l’on ne peut séparer le yoga de ses fondements religieux. Il peut ne s’agir que d’une panoplie d’exercices physiques, mais pour ceux à qui l’on n’enseigne pas la différence, ou ceux qui ne sont pas exposés aux racines spirituelles du yoga, ce peut être un premier pas – dans la mauvaise direction – qui les entraînera vers les aspects de la méditation yogique et des fausses religions impliquées dans la pratique du yoga.
Avant d’être à la tête du programme The True Light Project, Shreve fut autrefois étudiant d’un gourou indien et responsable d’un ashram (Ndt: centre) pour le yoga, entouré d’un grand nombre de personnes qui avaient consacré leur vie à l’étude et à la pratique du yoga. Selon lui, le but de la pratique du yoga dans son ensemble et dans chacun de ses aspects, est d’amener la personne à un état de conscience modifiée.
Shreve insiste sur le fait que les cours de yoga n’ont rien à faire à l’école, pour des raisons à la fois légales et spirituelles. Il se dit inquiet devant la prolifération du yoga au sein des écoles publiques et privées, où les enfants sont initiés à des religions orientales sous couvert de cursus laïcs.
ANNEXE III
YOGA : Peut-on séparer exercices et philosophie?
par Johanna Michaelsen
Tiré de l’ouvrage "Like Lambs to the Slaughter" (pp. 93-95)
"Dans les pays occidentaux, on observe une erreur courante concernant le hatha-yoga, une des dix formes de yoga censées mener à la réalisation personnelle. Les gens pensent qu’il s’agit simplement d’un exercice neutre, d’une alternative douce et efficace pour ceux qui ne supportent pas le jogging ou la gymnastique suédoise…
"[Cependant], le hatha-yoga est l’un des “six systèmes reconnus de l’hindousime orthodoxe” et est, dans ses fondements, à la fois religieux et mystique. C’est aussi l’une des formes de yoga les plus difficiles et potentiellement les plus dangereuses (d’un point de vue spirituel). "Le terme hatha est un dérivé du verbe hath, qui signifie « opprimer »... Ce que la pratique du hatha-yoga est censée faire, c’est de supprimer le flot d’énergie psychique qui passe par ces canaux ["passages symboliques ou psychiques, de part et d’autre de la colonne vertébrale"], en forçant le « pouvoir du serpent » ou kundalini, à jaillir à travers le canal psychique central de la colonne vertébrale (sushumna) pour remonter par les chakras, qui sont les soit-disant centres psychiques de la personnalité et du pouvoir. Les occidentaux se trompent lorsqu’ils pensent que l’on peut pratiquer le hatha-yoga en le séparant des croyances philosophiques et religieuses qui le sous-tendent. Il s’agit là d’une croyance complètement fausse...
«On ne peut séparer l’exercice de la philosophie…Les mouvements eux-mêmes deviennent une sorte de méditation. » Que vous le vouliez ou non, la pratique continue et répétée de ces exercices, finira par vous influencer et vous entraîner vers des perspectives mystiques orientales. C’est bien là son but !...Il n’y a, par définition, aucune pratique « neutre » du yoga.
APÉNDICE IV
Un yoga innocent ?
par le Dr. John Ankerberg et le Dr. John Weldon
Lorsque les occidentaux se servent des techniques du yoga pour améliorer leur santé, ils devraient garder à l’esprit qu’ils peuvent aussi induire des changements subtils en eux, qui auront des conséquences graves sur un plan spirituel. Quel que soit le courant ou la tradition religieuse dont il est issu, le yoga, dans sa pratique, tend à modifier la conscience de la personne de manière occulte.
Le yoga peut produire une transformation occulte très grave, même lorsqu’il est pratiqué innocemment. « On peut induire des changements de personnalité par le Hatha Yoga en modifiant le corps, de sorte que cela modifie l’esprit »." 1 Attardons-nous sur le cas de Christina Grof, qui avant d’être une adepte du yoga, était une femme au foyer ordinaire, avec des projets ordinaires pour sa vie. Elle s’est mise au yoga sans le moindre soupçon du monde, y trouvant une pratique qui puisse la soulager durant sa grossesse. Ne dit-on pas un peu partout que « durant la grossesse, les exercices de yoga sont très bénéfiques et vous gardent souple et détendue » ? 2
Christina Grof trouva bien plus que cela. Elle se trouva transformée en une « femme au foyer traditionnelle, vivant dans une grande ville » en leader du New Age, par le biais du hatha yoga. La seule chose qu’elle eut à faire, fut de « s’inscrire dans un cours de hatha yoga pour faire des exercices » et la progression logique se mit en place » :
Pendant la naissance de mon premier enfant, que j’avais préparée à l’aide de la méthode respiratoire Lamaze (qui ressemble beaucoup au pranayama yogique), cette force spirituelle très puissante s’est déversée en moi. Bien entendu, je ne comprenais pas de quoi il s’agissait et on me donna de la morphine pour l’arrêter dès que le bébé fut né..... La même chose se produisit au moment de la naissance de mon second. Ceci me conduisit à multiplier les expériences. Je me suis alors jetée à fond dans le yoga, sans comprendre qu’il s’agissait d’un outil spirituel. Ma rencontre avec Swami Muktananda fut vraiment déterminante et déclencha tout le reste. Il servit de catalyseur pour éveiller ce à quoi j’avais résisté auparavant, c'est-à-dire, la kundalini (la force vitale universelle). 3
C’est ainsi qu’une série d’exercices de yoga pratiqués en toute innocence l’a conduite à de nombreuses expériences psychiques qui, cumulées les unes aux autres, ont changé sa vie de manière radicale. Elle est devenue disciple du gourou indien Muktananda puis, comme nous l’avons déjà dit, leader dans le mouvement du New Age, et chargée d’une mission bien spéciale : venir en aide aux personnes qui se trouvaient dans une situation « d’urgence spirituelle » suite à leurs pratiques, pour qu’ils puissent « interpréter convenablement » et parvenir à intégrer avec succès ces expériences « divines » dans leur vie. 4
Au départ cependant, au moment où les symptômes classiques de la kundalini ont fait surface dans sa vie, le diagnostic n’était pas bon. Grof se trouvait elle-même en pleine urgence spirituelle et était de plus en plus convaincue qu’elle était en train de devenir folle. "J’étais persuadée que j’allais droit vers une vie de psychopathologie. J’avais peur de perdre la tête." 5 Toutefois, l’éclairage et les conseils de la philosophie occulte, lui permirent de remettre les choses à leur « vraie » place. Elle mit un terme à son mariage, « chose qui était destinée à se produire, de toute façon ». Ainsi que le célèbre mythologiste (maintenant décédé) Joseph Campbell l’aida à le reconnaître « Le schizophrène se noie dans les eaux-mêmes où le mystique nage avec délice ». Il lui conseilla aussi de prendre du LSD et d’aller voir Stan Grof , le spécialiste des états de conscience, pour que celui-ci puisse la guider.
On connaît la suite de l’histoire. Le couple a fini par se marier et coordonne aujourd’hui pas moins de 50 antennes d’information du SEN (Réseau d’urgence spirituelle) dans différentes régions du monde. 6 Ils publient également une grande quantité d’ouvrages dans le domaine de la métaphysique occulte. La manière dont ils interprètent les phénomènes pathologiques induits par les pratiques occultes— en tant que transformation spirituelle positive (une forme de « renaissance » spirituelle)— ne constitue pas seulement une aide pour étayer et légitimer le domaine occulte, mais en plus, elle inhibe le discernement de manière très efficace par rapport aux éléments concernés.
Par exemple, dans le cas du yoga kundalini, les symptômes de maladie mentale et de possession diabolique sont tout simplement redéfinis comme des manifestations émergentes de conscience “supérieure” ou divine.
Ainsi, nous ne devons pas remettre en question le processus de la kundalini ni le craindre, mais nous devons nous y soumettre et lui faire entière confiance, car il fait partie de cette sagesse axée sur la transformation et l’évolution, issue de la nuit des temps et qui est bien plus sage que nous-mêmes. L’un des chapitres dans un ouvrage récemment publié par Stan and Christina Grof, L’urgence spirituelle, révèle une approche de base de la pédagogie SEN. Le chapitre s’intitule : « Quand la folie devient bénédiction ».7
Ainsi donc, une lente (mais réelle) transformation occulte induite par le yoga a catapulté Christina Grof en plein dans le monde de l’occultisme. Au bout de plusieurs années, son flirt innocent avec le yoga a transformé sa vie entière et de fil en aiguille, elle s’est retrouvée leader dans le New Age, exerçant son influence sur des centaines de milliers de personnes.
Attardons-nous à présent sur un autre exemple révélant les conséquences potentielles d’une pratique innocente du yoga. Alors que Christina Grof s’est servie du yoga comme une aide pendant sa grossesse, Carole, amie d’un des auteurs de cet article John Weldon, s’est servie du yoga pour raisons de santé. Nous avons publié son histoire dans l’ouvrage intitulé : L’arrivée des ténèbres : face à la tromperie de l’occultisme.8
La première fois que nous avons rencontré Carole c’était pour échanger des informations sur le célèbre gourou et yogi indien Swami Rama. Les informations suivantes proviennent du témoignage de Carole.
Carole était gravement malade et les médecins n’arrivaient pas à élucider les causes de sa maladie. En allant consulter un nutritionniste recommandé par une amie, elle tomba sur des documents qui se trouvaient chez lui concernant l’Himalayan Institute, dont le médecin était membre. L’institut avait été fondé par l’indien Swami Rama, l’un des gourous les mieux étudiés par la science, à commencer par le célèbre spiritiste et spécialiste du biofeedback, le Dr. Elmer Green. Carole décida de s’inscrire à une formation, où elle commença par des cours de hatha yoga. Finalement, elle termina son initiation et reçut son mantra, (mot de pouvoir occulte) de la part de Swami Rama. Au moment où il lui imposa les mains sur la tête, le transfert typique « d’énergie occulte » commença (aussi appelé shaktipat diksha). Carole était au septième ciel:
Un courant d’énergie électrique m’envahit et se mit à parcourir mon corps...On aurait dit qu’un sort m’avait recouvert. C’était un bien-être tellement intense qu’il me semblait avoir été touchée par Dieu. La puissance qui était sortie de ses mains, et le simple fait de me trouver en sa présence, m’attiraient à lui de manière irrésistible.
La nuit suivante, après qu’elle ait reçu son mantra, Carole fut visitée par un esprit qui prétendait être l’esprit de Swami Rama en personne. Bien que nul ne lui ait jamais parlé du monde des esprits dans son église (ils ne croyaient pas en de telles choses), Carole se dit que cela devait être le moyen d’entrer en contact direct avec Dieu. Elle ressentait une énergie et une force très puissante, tandis que des pensées entraient en elle, comme si elles étaient aimantées.
Des courants électriques vibraient dans mon corps et se déplaçaient dans mes mains. Le courant me secouait les mains et j’étais saisie par de violentes pensées qui me mettaient dans un état de transe. "Médite, médite. Je veux te parler." C’était un miracle! Je communiquais avec l’esprit du monde. J’avais trouvé Dieu. Assise dans l’obscurité de ma chambre, je me suis mise à répéter mon mantra. Une présence semblait remplir la pièce. Je commençai à avoir des visions dans lesquelles j’étais unie et en pleine communion avec l’univers, et alors que ces pensées qui m’attiraient étaient en train de se retirer, j’entendis une voix, qui s’identifia comme étant celle de Swami Rama, disant qu’il communiquait avec moi à travers le niveau astral.
Au bout d’une semaine durant laquelle je méditai de longues heures chaque jour, en communication permanente avec cet esprit, une puissance vint sur moi et me donna la force d’adopter les postures du yoga. Elles m’étaient devenues d’une simplicité incroyable, la puissance me donnait une capacité de respiration jusque là inconnue...même pour exécuter des positions qui me faisaient très mal auparavant.
Cependant, après deux semaines de méditation yoga, Carole s’engouffra dans un véritable cauchemar de terreur. Les voix qui prétendaient être angéliques étaient devenues menaçantes ou même démoniaques. Elle était agressée violemment, que ce soit de manière physique ou spirituelle. Durant ses méditations, alors qu’elle était violemment secouée, elle sentait que cette même énergie qu’elle avait reçue lors de son initiation, et qu’elle ressentait maintenant comme un flux qui personnel, essayait de lui retirer sa propre vie. Comme elle le dit elle-même, c’était comme si cette force voulait « m’arracher la vie contenue dans ma coquille corporelle ».
Elle sentait une haine implacable d’une force extraordinaire, dirigée contre elle, et qui émanait de cette « énergie », comme si un monstre venu d’ailleurs essayait de lui arracher son âme, lui infligeant une douleur insupportable, déchirant ses entrailles et les profondeurs de son être.
Cette suffocation intermittente et ce tourment semblaient interminables ; ses peurs grandissaient au moment où elle se rendit compte que personne ne pouvait lui venir en aide. Mais ce n’était que le début d’une longue série…
Il semblait que rien ne pouvait mettre un terme à ces attaques. Les esprits demeuraient sourds à ses supplications pour qu’ils la laissent en paix. Son mari était impuissant. Son père voulait qu’elle consulte un psychiatre, d’autres aussi doutaient de sa santé mentale. En désespoir de cause, sa mère consulta des médiums d’une église locale de la branche Ecole de l’Unité de la Chrétienté. Ils lui imposèrent les mains, en commandant à « la divinité qui l’habitait » de la libérer, mais en vain.
A ce moment-là, un médecin renommé, le Dr. C. Norman Shealy, entra en scène. Neuro-chirurgien bien connu, ancien professeur à Harvard, ancien président de l’association américaine de médecine holistique et auteur de l’ouvrage: La médecine occulte peut vous sauver, le Dr. Shealy travaille aussi avec des médiums, et des voyants tels que Caroline Myss. Devant l’impuissance du Dr. Shealy, Carole fut recommandée au Dr. Robert Leichtman, M.D., voyant, co-auteur de plusieurs dizaines d’ouvrages reçus par révélation des esprits.
Leichtman reconnut que la situation de Carole n’était pas rare parmi les adeptes des gourous orientaux. Il lui dit même que certains étaient morts d’avoir subis de telles attaques…Mais lui non plus, ne put lui venir en aide. Ses conseils, tels que de se visualiser dans la « blanche lumière du Christ » pour être protégée, furent inutiles. A ce moment-là, Carole était presque à l’article de la mort.
Je devais endurer la torture, incapable que j’étais de me libérer. Mon entourage me croyait folle. Personne ne me croyait, personne ne pouvait me libérer. Le désespoir dans lequel je me trouvais était insupportable. Personne ne me croyait, à par les médiums...et ils n’y pouvaient rien.
J’étais sans défense face à ces attaques incessantes...des centaines de présences emplissaient ma chambre, elle-même remplie d’un air glacial et lourd. Mon corps était noyé de transpiration tandis que mon être tout entier luttait contre elles.
Après avoir passé plusieurs semaines chez mes parents, nous avons décidé que je pourrais peut-être essayer de rentrer chez moi. Mais cette nuit-là, les esprits se mirent à exercer leurs pleins pouvoirs.
D’abord, à l’intérieur de mon crâne. Il me semblait qu’ils essayaient de le fendre en deux, comme si l’air n’arrivait plus à mon cerveau. Je ressentais une pression incroyable dans mon dos, et contre ma poitrine, comme si j’avais été dans un étau. J’avais l’impression qu’ils essayaient de m’arracher l’épaule, qu’ils m’écrasaient les yeux pour m’aveugler, qu’ils faisaient pression sur ma gorge pour m’étrangler. En proie à la plus grande panique et à l’épuisement, prête à mourir, j’ai crié à mon mari: “Je suis en train de mourir. Je n’en peux plus ! Emmène-moi à l’hôpital!”
On m’a emmenée à l’hôpital où l’on m’a allongée sur un chariot, tel un chien apeuré. J’avais beaucoup de mal à parler, mais au moins, les esprits s’en étaient allés – pour le moment…Le médecin de garde m’a recommandé de voir un psychiatre, ce que je fis le lendemain. Il m’a dit que j’essayais de masquer des problèmes graves en parlant de « mauvais esprits ». « Le diable, ça n’existe pas », m’a-t-il dit froidement.
Mais aujourd’hui, Carole est en vie et en bonne santé. Même son psychiatre est surpris de cette transformation miraculeuse. Elle est à présent en parfaite santé mentale et physique.
Comment Carole s’en est-elle sortie? Personne n’avait réussi à lui venir en aide. Aujourd’hui, Carole attribue sa santé et sa vie à un Jésus Christ vivant qui l’a libérée de son état désespéré. Quand elle repense à l’épreuve terrible qu’elle a traversée, elle frémit encore à l’idée qu’on puisse acheter un tel processus de destruction pour le prix d’une soi-disant petite séance de méditation yoga inoffensive.
Des événements comme ceux que nous venons de décrire révèlent que le yoga n’est pas anodin et inoffensif et qu’il faut s’en méfier. Il déclenche une réponse inconnue sur le plan psychospirituel, ou physiologique ou bien encore des changements se produisent sur le plan spirite – ou le tout à la fois. Quoiqu’il en soit, la plus grande partie des gens reconnaît à ce jour que le yoga est une discipline spirituelle puissante qui est utilisée depuis des millénaires pour parvenir à des fins occultes et païennes. En allant plus loin, nous serons amenés à mieux comprendre pourquoi.
Notes:
1. Ann Hill, ed., A Visual Encyclopedia of Unconventional Medicine, New York: Crown Publishers, 1979, p. 223.
2. Brian Inglis, Ruth West, The Alternative Health Guide, New York, NY: Alfred A. Knopf, 1983, p. 143.
3. Stan and Christina Grof, "Spiritual Emergencies," Yoga Journal, July-August 1984, p. 40.
4. Stanislav Grof, Christina Grof (eds), Spiritual Emergency, Los Angeles, CA: J. P. Tarcher, 1989.
5. Grof, Yoga Journal, p. 41.
6. cf. Grof, Spiritual Emergency, p. 227.
7. Ibid., pp. 77-97.
8. John Ankerberg, John Weldon, The Coming Darkness: Confronting Occult Deception, Eugene, OR: Harvest House Publishers, 1993.
ANNEXE V
Yoga - Santé ou abus?
par Clare McGrath Merkle
De plus en plus d’occidentaux deviennent adeptes de formes variées de yoga. Les critiques formulées par des Chrétiens au sujet du yoga contiennent souvent des mises en garde, sans fournir d’analyse en profondeur au sujet de la théologie, de la philosophie ou de la pratique du yoga et de ses effets. Ceux qui exercent un ministère au sein de la pastorale rencontrent des Catholiques en pleine crise suite à leur implication dans le yoga, sans connaissance, sans discernement, ni sources fiables qui puissent les guider à y voir plus clair. Afin de faire face à ce problème grandissant, il est crucial qu’il y ait une prise de conscience et un engagement réel de la part des leaders chrétiens pour accompagner et éduquer.
Sur internet, l’Encyclopedia Britannica décrit le terme Sanskrit yoga (signifiant “union” ou “attèlement”) comme l’un des six éléments de la philosophie traditionnelle hindoue. Celui qui pratique le yoga cherche à s’atteler à Dieu par le biais d’une science complexe et ancienne de purification personnelle et de développement. Le texte de référence du yoga est le Yoga-sutras rédigé par Patanjali (au deuxième siècle avant Jésus Christ), traité souverain sur la science du yoga et l’ascension de l’âme. A travers la pratique du yoga, on essaie de se libérer de l’esclavage du karma, autrement dit, de la loi de la causalité qui écrase l’âme par les effets du péché, et la garde prisonnière d’un cycle de renaissance. Le but de cette libération est de retourner à un état de pureté originelle que l’on aurait perdu. Il est également de prendre conscience et de s’identifier à l’Etre Suprême ou, ainsi que les autres l’appellent, de parvenir à l’union avec le Dieu Transcendant.
Les huit étapes du yoga comprennent cinq préparations externes et trois internes pour permettre cette ascension de l’âme, telle que nous la comprenons. Les deux étapes de préparation sur un plan éthique, comprennent des pratiques détaillées de renonciation, de rejet du mal et toute observance religieuse. Les deux étapes suivantes, les plus célèbres, celles sur lesquelles on insiste le plus dans le monde occidental, sont les postures physiques et les techniques de contrôle respiratoire, qui sont censées ouvrir, purifier, et fortifier différents aspects physiques, émotionnels ou spirituels de la personne humaine. On appelle ces différents aspects des corps, que l’on peut atteindre à travers les sept chakras (roues) ou centres d’énergie psycho-spirituelle, situés un peu partout dans le corps. La cinquième étape est l’annihilation des sens. Les trois dernières impliquent une profonde concentration, une profonde méditation et enfin l’état de samadhi ou état de sérénité parfaite, dans lequel la personne qui médite et l’objet de sa méditation ne font qu’un. C’est l’étape finale avant l’union avec Dieu, ou avec le soi (selon d’autres croyances) et la libération ultime avant le cycle de la renaissance.
Au coeur de la philosophie yoga on trouve les croyances dans la loi du karma, de la réincarnation, du potentiel de la réalisation de soi, de l’accès à la connaissance sans aide extérieure et enfin, d’un retrait total du monde qui n’est que projection ou illusion.
Les croyances de base de cette discipline ancestrale sont, au mieux, incompatibles avec la doctrine chrétienne, ayant été annihilées par l’entrée radicale du Christ dans l’histoire du monde. A travers le mystère pascal de sa mort et de sa résurrection, nous et le monde physique, avons été rachetés du péché et avons gagné l’accès au paradis.
Alors que, sur un plan doctrinal, le yoga est une méthode ancestrale dépassée pour parvenir à l’union divine, cela n’a que peu d’influence aux yeux de laïcs attiédis qui ont soif d’expériences spirituelles et qui en sont privés par leur propre tradition religieuse (tout du moins, est-ce là ce qu’ils croient, mais ils se trompent). Notre but ne doit donc pas s’en tenir à indiquer les dangers de la philosophie et de la pratique yogiques, mais de replacer toute influence fausse en offrant à ceux qui le désirent l’eau vive de la vérité, que sont la Bonne Nouvelle et l’amour de Jésus Christ.
Malheureusement, de nombreux chrétiens ont expérimenté certains effets bénéfiques des postures yogiques ou des techniques de respiration et de méditation. Ils ont vécu des guérisons extraordinaires, un renouveau spirituel ou des états variés d’extase. Beaucoup se sont impliqués dans l’une des branches principales du yoga ou dans des ashrams. Pour ajouter à la confusion générale qui règne sur la légitimité du yoga, on trouve maintenant les conseils que les chrétiens peuvent trouver auprès d’un grand nombre de membres du clergé, d’enseignants et de conseillers spirituels qui pratiquent, écrivent sur et conseillent les pratiques orientales, en particulier le yoga, les mélangeant souvent avec le mysticisme catholique. Je connais un centre de soutien aux religieux qui enseigne le yoga aux consacrés qui ont été victimes de dépression nerveuse...
En terme d’accompagnement, chaque adepte du yoga hérite de problèmes différents, selon le type de yoga qu’il a suivi et le mélange de pratiques orientales ou ésotériques accumulées. Vous trouverez dans les paragraphes suivants un bref survol d’une variété des écoles de yoga et de méthodes, avec leurs différents buts et particularités. Chaque pratique met l’accent sur un sentier de libération différent. Chaque description correspond à mon interprétation, basée sur mon expérience personnelle, ayant été moi-même spécialiste du Kriya yoga. Je donnerai aussi des anecdotes et des observations faites durant le temps où j’ai côtoyé des praticiens de ces méthodes.
Le yoga bhakti, la forme de yoga la plus pratiquée en Inde, insiste sur les deux premières étapes mentionnées ci-dessus, et est par nature, essentiellement axé sur la dévotion. Les pratiques du bhakti insistent sur le jeûne, une vie intègre, la prière ainsi que des rituels religieux, (tout comme dans la religion chrétienne). Pour cette raison, le bhakti offre peu d’attirance aux occidentaux. Toutefois, les premières étapes, même si elles sont peu attrayantes, sont indispensables à celui qui souhaite poursuivre vers des techniques plus poussées : elles purifient la personnalité de bon nombre de faiblesses émotionnelles et spirituelles, parfois très subtiles, qui seront ensuite exacerbées et dangereuses dans d’autres étapes de la pratique yogique. Dans le cas de Amrit Desai, leader yogi spirituel en Amérique, le yoga bhakti est mélangé à d’autres traditions yogiques. Récemment, bon nombre de ses étudiantes ont déclaré qu’elles avaient toutes eu des relations sexuelles avec lui. Les Occidentaux en général, impressionnés par le sujet de l’amour universel, tombent facilement dans le piège de l’idolâtrie d’un gourou, effectuant un transfert de leur dépendance sur lui.
Accompagner quelqu’un qui a placé toute sa confiance et son identité dans une personne ou dans un groupe est une chose très difficile. Les sentiments d’avoir été trahi et abandonné sont tellement puissants à l’égard du groupe ou du leader en question, qu’il est très difficile de recréer une relation de confiance en Dieu et un sens de la communauté. Les frontières psychologiques sont détruites ou affaiblies. Une guérison émotionnelle profonde est nécessaire. En essayant d’aider ces victimes, certains praticiens commettent l’erreur de les lancer sur une thérapie de la régression, ou bien encore, sur une thérapie de la “mémoire profonde”. L’un comme l’autre sont risquées lorsque les frontières psychologiques sont si faibles.
Le hatha yoga, très populaire aux Etats Unis, vise au contrôle des corps physique et éthérique (énergie subtile) de manière consciente. Lorsque l’accent est ainsi mis sur l’ « énergie » (autre caractéristique du yoga), la perception du monde en tant que sphère de la grâce divine est modifiée : la personne perçoit le monde comme un domaine régi par la science, la technique et le contrôle. Le contrôle yogique du corps et de l’esprit est devenu très populaire, au moment même où le monde occidental est traversé par une fascination renouvelée du potentiel humain, mouvement initié par Hegel, détourné par Hitler, et à présent salué comme précurseur d’une évolution imminente dans la conscience, que l’on appelle le New Age.
L’usage (ou l’abus) du Hatha, et d’autres formes de yoga lorsque la personne est manifestement immature, entraîne toute une série de problèmes. Par exemple, sur mon lieu de travail, on propose aux employés des séances de yoga pour retrouver « la pêche » à l’heure du repas. Récemment, le professeur de yoga a demandé au groupe de pratiquer un exercice visant à stimuler l’hypophyse, et l’une de mes collègues n’a pas dormi la nuit suivante. Les dangers de toute forme de yoga peuvent comprendre un abus de pouvoir, des motivations inconscientes de maîtres yogis et de leur étudiants, tout comme l’ignorance des effets physiologiques et psychologiques du yoga.
Il est important de réaliser que, sur un plan historique, en orient, la pratique avancée du yoga n’était permise que dans le cadre restreint de paramètres bien définis. Les étudiants pratiquaient le yoga suivant les conseils stricts d’un maître yogi, passant d’une étape à l’autre lentement et dans un contexte dénué de stress. Les niveaux supérieurs, où l’on travaille la respiration et l’énergie vitale, étaient toujours réservés à ceux qui, après des années de purification, avaient terminé leur initiation, ce qui diminuait les risques de problèmes.
De nos jours, il n’y a que quelques ashrams très rigoureux en occident qui refusent d’initier les gens à des pratiques yogiques avancées. Partout ailleurs, cela se fait en un week-end ou sur un pont de quelques jours... Certains professeurs de yoga reçoivent leur certification après une période de quelques mois seulement. De plus, les techniques du yoga sont enseignées par des psychologues et mêlées à des théories d’avant-garde telles que le rolfing ou la renaissance, dont le but est de percer les questions et blocages émotionnels profonds, soit en faisant ressentir aux participants des émotions fortes, soit par le biais de massages physiques énergiques – recettes idéales pour conduire au désastre.
Il y a plusieurs mois, une femme très enthousiaste a terminé sa formation d’instructeur yoga après seulement un an d’étude. Elle est allée passée un week-end sur la respiration holotropique, qui est une manière d’accéder aux blessures de l’enfance à travers des techniques avancées de respiration visant à induire des états de conscience modifiés. Pendant quelques temps, elle a baigné dans un état d’extase absolue et a cru comprendre que c’était la volonté divine qu’elle quitte son foyer. Ce type de week-end de thérapie fait un nombre de victimes innombrables. Il est nécessaire de créer des centres ou d’organiser des retraites pour ceux qui souffrent de troubles psychotiques et d’épuisement nerveux.
Les adeptes avancés dans la pratique du yoga sont les premiers à mettre en garde contre les dangers inhérents au yoga, science destinée à retirer les blocages inconscients, à solliciter les sources d’émotion psychologique inexploitées, et à exciter le système nerveux. Malheureusement, la remarque la plus courante, après qu’un adepte du yoga ait été victime d’une rupture psychotique due au yoga, est : « il a été trop vite » ou bien « il faut qu’elle se débarrasse d’un mauvais karma ». On constate ainsi que le hatha yoga, alors même qu’il est salué comme une technique d’amélioration physique personnelle, va beaucoup plus loin dans la pratique.
Deux autres formes de yoga se sont répandues comme une traînée de poudre : le yoga tantrique et la kundalini. Le yoga tantra est un dérivé du Shaktiisme, (adoration de la déesse suprême, Shakti (pouvoir). Shakti est adorée en tant que volonté divine et mère divine qui appelle à la soumission absolue. Dans sa représentation violente et destructrice, elle est décrite comme Kali. (Ndt: Kali est la déesse de la mort dans le panthéisme hindou). Shakti est aussi le pouvoir qui dort à la base de la colonne vertébrale, enroulé comme un serpent (la kundalini). L’énergie de la kundalini est éveillée et remonte le long de la colonne vertébrale pour ouvrir les chakras et ainsi permettre la libération spirituelle. C’est le réveil de ce serpent et de son pouvoir qui marque le retrait du karma et la poussée vers la connaissance.
On trouve les pratiques tantriques chez les hindous, les bouddhistes et la secte des Jaïns. Ces pratiques ésotériques secrètes impliquent des rites de purification, des processus de contrôle psychologique, de même que des sorts, des rituels des symboles, de la magie noire et de la nécromancie. Le tantrisme utilise l’énergie sexuelle (que ce soit par le biais de stimulations psycho-spirituelles subtiles, ou par des actes sexuels ritualisés) pour atteindre un état d’extase. Les textes tantriques secrets sont aussi la base de la technique de « guérison » que l’on appelle le Reiki – de plus en plus à la mode dans les milieux catholiques, et encouragée dans de nombreux centres de guérison. A la base du Reiki, on trouve des pratiques tantriques secrètes qui causent des dégâts terribles, sur le plan spirituel.
On trouve aux Etats Unis (Ndt: et en Europe) un grand nombre d’autres formes ou combinaisons de yogas. De nombreux professeurs ou experts font un mélange de traditions yogiques, multipliant les risques, les abus et les effets nocifs. L’excitation de la kundalini (le pouvoir – serpent), cette forme mystérieuse d’énergie psychique ou physiologique est, de fait, le résultat de toutes les formes de yoga. Ses effets, bons ou mauvais, font l’objet de nombreuses études.
La pratique yogique sérieuse s’accompagne d’un grand nombre de manifestations de puissance surnaturelle, qui sont aujourd’hui clairement identifiés en orient et en occident. Il n’y a aucun doute quant à la réalité de ces phénomènes. Ainsi, dans la kundalini, les adeptes font parfois des expériences physiologiques prononcées, qui peuvent correspondre à des postures physiques ardues spontanées. L’une de ces postures – qui consiste à se tenir en équilibre sur la tête sans aucune aide - a été observée chez un saint catholique, durant une extase. Les yogis expérimentés sont familiers de phénomènes tels que : la bilocation, des pouvoirs de guérison, des extases, la présence de parfums, ou le fait d’entendre des instruments divins. Lorsque des étudiants occidentaux rendent visite à ces maîtres, ils sont convaincus de la véracité et des bienfaits de cette philosophie.
Les cas de maîtres yogi ayant des pouvoirs paranormaux n’attestent pas nécessairement de la valeur de ces pratiques, ni de la philosophie yoga en général. Un pouvoir extraordinaire n’est pas preuve de bonté ou de sainteté. Ces pouvoirs peuvent être le résultat de vertus tout aussi bien que de magie, d’influence démoniaque, de psychose ou de drogue.
Aux yeux des adeptes occidentaux, ces pouvoirs sont souvent le signe de la présence d’énergies et de lois physiques qui ne sont pas encore comprises en occident. La majorité des pratiques d’énergie holistique que l’on considère comme science de guérison, sont basées sur une science de la manipulation de l’énergie qui se trouve dans le système des chakras. Ce que nous avons du mal à réaliser, dans le monde occidental, c’est que toute manipulation d’énergie équivaut à de la magie – utiliser un pouvoir au service de sa propre volonté. L’utilisation ou même, le channeling de cette énergie, soi-disant envoyée par les anges, par Dieu, par des extra-terrestres ou même le cosmos ouvrent celui qui pratique le yoga et aussi, tous ceux qui se disent guérisseurs ou travaillent dans le New Age, à des forces qu’ils ne peuvent ni percevoir, ni comprendre, ni contrôler.
La soumission à des guides détachés du monde, à des gourous ou à des yogis renforce l’influence oppressive du jeu dangereux de la kundalini. L’éveil du pouvoir-serpent peut non seulement provoquer un épuisement psychologique sur le long terme, mais aussi l’exacerbation de faiblesses psychologiques cachées – sans parler d’oppression et de possession démoniaque, puisque la boîte de Pandore est littéralement ouverte au monde spirituel. Si nous prenons le Jardin d’Eden comme analogie, notre colonne vertébrale est pareille à l’arbre de la vie : elle renferme un pouvoir qui peut être potentiellement bon ou mauvais. Le pouvoir du serpent nous pousse à chercher la connaissance cachée et le pouvoir de ces fruits défendus. Cependant, le vrai pouvoir spirituel, les extases et les dons, ne sont pas le résultat d’un contrôle conscient. Comme notre Seigneur nous l’a dit, ceux qui essaient d’accéder au paradis sans lui sont des voleurs et des bandits. La croyance générale selon laquelle l’univers est sans danger et que ceux qui pratiquent le yoga tout en étant de bonne volonté sont protégés par le Christ et ses anges, conduit les adeptes du yoga à repousser les limites de l’endurance et de la sécurité, dans une quête effrénée de pouvoir pour éveiller leur kundalini et les faire parvenir à la connaissance. Pourquoi ?
Le yoga séduit l’Amérique moderne parce que c’est une pseudo-science. Elle est codifiée et bien régie. Cette pratique devient rapidement une dépendance dans la mesure où l’on s’habitue de plus en plus aux plaisirs offerts par ces états de conscience modifiée (qui peut entraîner des pertes de repères très sérieux). Les Américains, friands de théories qui insistent sur la réalisation de soi, la jeunesse éternelle et la connaissance ultime, nourrissent la vague de popularité du yoga. Les concepts de sacrifice, de souffrance et de repentance qui guident la morale chrétienne sont remplacés par une philosophie de progrès éternel, d’extase et de contrôle de sa propre destinée. Comment combattre cette manière très séduisante de voir le monde et de nous voir nous-mêmes ? Comment ne pas paraître réactionnaires, naïfs et étroits d’esprit ?
Il nous faut savoir comment disséquer, non seulement la philosophie yoga, mais également la logique bancale qui le sous-tend. Nous devons être conscients a fortiori, que les plus grands mensonges contiennent souvent une grande part de vérité. Il y a une grande part de vérité dans le yoga. Les SS Nazis étaient entraînés à mentir en se tenant le plus près possible de la vérité afin d’entretenir un lien de confiance avec leurs victimes. Nous devons être prêts à tenir ceux qui cherchent des conseils dans la charité et la vérité du Christ Jésus.
Quelles sont les plus grandes erreurs du yoga?
En premier lieu, le yoga ferait de chacun d’entre nous des christs – et nous n’aurions plus besoin de Sauveur. Alors même que les preuves ne manquent pas sur la présence de grands saints en orient qui ont vécu – ou vivent encore – une vie de renonciation et de sacrifices pour expier les péchés des autres, notre Seigneur Jésus Christ (et lui seul !) a ouvert les portes du Paradis. On trouve un exemple très clair de l’annonce de la libération du péché grâce à l’acceptation de Jésus Christ, dans l’histoire du bon larron. Tandis qu’il était sur la croix, notre Seigneur a promis au bon larron qu’il serait avec lui au paradis ce jour-là. D’après la loi du karma, un bandit de son état aurait eu besoin de centaines de vies terrestres pour se débarrasser de son karma. Notre Seigneur porte ce fardeau pour chacun d’entre nous. Si la réincarnation était une réalité, peut-être certains aimeraient-ils passer des centaines de vies différentes dans ce triste monde pour parvenir au Ciel, mais pour quelle raison le feraient-ils ?
Ensuite, la philosophie yogique affirme que le monde dans lequel nous vivons n’est qu’illusion – une illusion dont il faut s’échapper. En tant que Chrétiens, nous croyons que notre monde, même déchu, est maintenant devenu le début du royaume de Dieu. Nous ne sommes pas appelés à quitter le monde, mais à nous y plonger avec compassion. Il est tout aussi important de comprendre que, puisque nous embrassons la croix et son pouvoir Rédempteur dans le sacrement de la réconciliation et le vivant sacrifice de la messe, nous ne sommes plus soumis à l’esclavage du péché : nous sommes devenus héritiers des mystères de la grâce sanctifiante du Ciel. Pourquoi donc essayer de trouver le maître yogi qui pourrait nous enlever notre karma, alors que chaque jour notre Dieu se rend disponible pour nous libérer du poids de nos péchés ?
Ces deux erreurs suffisent à envoyer l’aventurier spirituel au désastre. Une fois que nous avons accepté les principes que le monde n’est qu’illusion et que nous sommes tous des christs, nous ouvrons la porte à un orgueil démesuré et nous perdons de vue le contact avec la réalité du monde. Celle-ci devient de plus en plus subjective et nous commençons à tourner autour de nous-mêmes. Une de mes amies les plus proches était en train de mourir d’un cancer. Elle reçut la visite de son « ange gardien » (qui n’était autre qu’un guérisseur assermenté du New Age exerçant un contrôle psychologique). Celui-ci lui affirma que son cancer était parti. Elle est décédée peu de temps après avoir eu la possibilité de se faire opérer de ce cancer qui n’était pas qu’une illusion…
Pourquoi donc, tant de religieux ou de personnes en pleine quête spirituelle ont-ils embrassé la philosophie du yoga à la place de leurs croyances chrétiennes ? Ou bien encore, pourquoi ont-ils essayé de christianiser ces pratiques et de les rendre légitimes sur le chemin de foi qui mène à Jésus Christ ? La question que la plupart des adeptes chrétiens posent quand on les interroge sur leur pratique, est : Pourquoi pas ? Telle est bien la question à laquelle nous devons tous être capables de répondre pour protéger notre famille et nos amis de grandes blessures spirituelles. Car en réalité, les dangers impliqués par la pratique du yoga sont aussi grands, voire, pires que n’importe quelle quête dans l’occulte, et ce, malgré le fait que le yoga s’enracine dans des mystères ancestraux.
Nous ne pouvons nous contenter de mettre en garde contre les erreurs commises et de le démontrer à grand renfort d’arguments. Nous devons devenir nous-mêmes des fleuves d’eau vive. Notre Seigneur nous a dit que nous devions venir puiser l’eau vive pour devenir nous-mêmes fleuves d’eau vive. Dans tout le temps que j’ai passé à essayer de témoigner aux personnes qui étaient tombées dans le New Age, aucun argument n’a pu changer quoi que ce soit pour quiconque. La programmation, le conditionnement physique et mental, les dépendances comportementales et les influences spirituelles tissent un réseau très dense de tromperie autour de ceux qui pratique le yoga et le New Age en général. Dans mon cas personnel, seules les prières de ma sœur ont permis de lever le voile de tromperie qui m’enveloppait pour que je puisse me rendre compte de ce que je faisais.
Au mieux, le yoga est un système très beau et bien élaboré, créé il y a des milliers d’années pour imiter le pouvoir et l’extase des saints dans leur quête de sainteté. Au pire, c’est un outil dont la puissance dangereuse et cachée détruit un grand nombre d’esprits et de vies. On ne trouve en son centre rien d’autre qu’une pâle imitation de la vérité, comparée à la puissance du Mystère Pascal et des sacrements. Quoi qu’il en soit, le yoga est foncièrement incompatible et contraire à la démarche chrétienne.
Pour terminer, nous constatons que le yoga et les pratiques du New Age ont rempli le vide laissé parce que nous avons abandonné notre plus grande source de joie et de soutien, l’Eucharistie. Un retour à la Sainte Eucharistie accompagné d’un programme de formation renouvelé et axé sur la prière contemplative, ramèneront de nombreux catholiques de ces pratiques et philosophies trompeuses et séduisantes.
A propos de l’auteur : Clare McGrath Merkle est éditeur du site internet: The Cross and Veil (La croix et le voile) après avoir été fortement impliquée dans le New Age comme « guérisseuse » et adepte du Kriya yoga. Ce site est le fruit de dix ans de renouvellement personnel et de cinq ans d’efforts pour l’évangélisation.
Cet article est reproduit du site internet de Clare McGrath : crossveil.org
Bon lundi à tous les membres,
fabienne
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