«Il est nécessaire de rendre un honneur social à la fidélité de l’amour ! Il est nécessaire de soustraire à la clandestinité le miracle quotidien de ces millions d’hommes et de femmes qui régénèrent le fondement familial dont vit toute société”, a exhorté le Pape François lors de sa 30e catéchèse du mercredi sur la famille, le 21 octobre dernier, place Saint-Pierre.
Détendu et souriant, le Saint-Père a paru en bonne forme, en dépit de la fausse rumeur d’une tumeur au cerveau.
La fidélité, loyauté à la promesse d’amour
Le Pape a réfléchi sur la fidélité à la promesse d’amour que l’homme et la femme se font l’un à l’autre, sur laquelle se fondent la famille et la société. “Ce n’est pas par hasard que ce principe de la fidélité à la promesse de l’amour et de la génération est inscrit dans la création de Dieu comme une bénédiction pérenne, à laquelle est confié le monde.”.
Quelques heures avant la fin des travaux du synode sur la famille (ils se sont achevés le 25 octobre), le Pape a consacré sa prédication à la fidélité du couple qui “comporte l’engagement à accueillir et à éduquer les enfants ; mais elle se réalise aussi lorsqu’on s’occupe de ses parents âgés, lorsqu’on protège les membres les plus faibles de la famille et qu’on prend soin d’eux, lorsqu’on s’aide mutuellement à réaliser ses propres qualités et à accepter ses propres limites”.
Respecter la parole donnée, une valeur sociale
Au cours de sa réflexion, le Pape a présenté certains facteurs qui s’opposent à cette valeur de la fidélité: par exemple, «la recherche de sa propre satisfaction à tout prix est exaltée comme un principe non négociable de liberté».
C’est ainsi que la promesse de fidélité s’affaiblit “déshonorant la fidélité par des promesses non tenues ou par l’indulgence à l’égard de l’infidélité à la parole donnée et aux engagements pris» a déploré le souverain pontife, qui a poursuivi : «Il me vient à l’esprit ce que racontent les personnes âgées, nos grands-parents : «À l’époque, quand on concluait un accord, une poignée de main suffisait, parce qu’il y avait une fidélité aux promesses, à la parole donnée !”.
Liberté et fidélité ne s’opposent pas l’une à l’autre
L’évêque de Rome a exhorté à “rendre un honneur social à la fidélité de l’amour», tout en sachant que «la fidélité de l’homme à la promesse dépend, cependant, toujours de la grâce et de la miséricorde de Dieu».
«L’amour tout comme la fidélité doivent précisément leur force et leur beauté au fait qu’ils créent un lien sans jamais ôter la liberté”. La fidélité n’ôte pas la liberté et, loin de s’opposer, “au contraire, liberté et fidélité se soutiennent mutuellement dans les relations interpersonnelles comme dans les relations sociales», a-t-il fait observer.
La famille, maîtresse de fidélité dans la société
«La famille, a souligné le Saint-Père, joue un rôle très important dans tout cela ; en effet, ce principe de la fidélité à la promesse de l’amour et du renouvellement des générations est inscrit dans la Création comme une bénédiction pérenne de Dieu. Dans le lien familial est aussi mystérieusement révélé le lien étroit unissant le Christ à son Église.»