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| Cardinal Vingt Trois : « L’Évangile nous presse d’accueillir l’étranger » | |
| | Auteur | Message |
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Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
| Sujet: Cardinal Vingt Trois : « L’Évangile nous presse d’accueillir l’étranger » Ven Sep 04 2015, 13:07 | |
| - Citation :
Cardinal Vingt Trois :
« L’Évangile nous presse d’accueillir l’étranger » Le cardinal André Vingt Trois, archevêque de Paris. 04/09/2015 (RV) Le cardinal André Vingt-Trois lance un appel à la mobilisation des chrétiens pour l’accueil des réfugiés. Dans un entretien réalisé par nos confrères de Radio Notre Dame, l’archevêque de Paris invite aussi les responsables politiques à faire preuve de responsabilité et à ne pas rentrer dans une « surenchère verbale ». «L’Europe, avec plusieurs centaines de millions d’habitants, a la capacité d’accueillir, si on veut bien en prendre les moyens » explique le cardinal. Voici des extraits de cet entretien réalisé ce vendredi 4 septembre: « La situation dramatique des réfugiés appelle un triple examen de conscience.D’abord pour nous chrétiens. Un nombre important de chrétiens sont, je le sais, très mobilisés pour venir en aide aux migrants de toutes sortes de façons. La plupart des autres les regardent avec admiration mais ne savent pas toujours comment faire pour y participer. C’est pourquoi, dans la lettre que j’ai envoyée cette semaine aux prêtres et aux diacres de Paris, j’ai lancé un appel pour que les chrétiens se mobilisent encore plus et prennent part réellement à l’accueil de ces réfugiés. Un examen de conscience pour certains responsables politiques qui, au lieu de mettre en œuvre une pédagogie qui permette aux gens de mieux comprendre ce qui se passe, se laissent entraîner dans une sorte de surenchère verbale. On se met à brandir l’épouvantail d’une invasion. L’Europe, avec plusieurs centaines de millions d’habitants, a la capacité d’accueillir, si on veut bien en prendre les moyens. Troisième examen de conscience, un examen pour les médias qui nous ont donné pendant des mois et des mois des images de nature à faire peur et ne présentent que trop peu comment ces migrants pourraient être accueillis et reçus. Il reste que la racine de cette tragédie est évidemment dans les souffrances et les crimes que les réfugiés essayent de fuir. La seule solution est une solution politique. Les pays concernés, tant la Syrie que l’Irak, ne sortiront de la situation dans laquelle ils sont sans une mobilisation diplomatique. Cette mobilisation à laquelle le gouvernement français a pris part depuis déjà un certain temps - il va encore y avoir la semaine prochaine à Paris une réunion autour du ministre des Affaires étrangères -, ne peut pas déboucher si elle n’associe pas dans le débat d’une part la Russie et d’autre part les États importants de la région, par exemple l’Iran, l’Arabie Saoudite et la Turquie. Ainsi les mesures qui peuvent être proposées ne seront pas seulement des mesures occidentales appliquées à un pays arabe, mais des mesures vraiment partagées.. Si ces grands États ne se mobilisent pas pour contribuer au rétablissement de l’État dans ces pays, les combats de groupes divers vont durer des années, car la haine exacerbe la haine, et il n’y a aucune raison que cela s’arrête.L’Évangile nous presse d’accueillir l’étranger, mais quand des milliers d’entre eux frappent à la porte, que peut-on faire ? On ne demande pas à chaque chrétien d’accueillir tous les réfugiés, on lui demande d’accueillir qui il peut accueillir et de faire ce qu’il peut faire. Mais se défendre de faire quelque chose sous le prétexte que ce que, moi, je peux faire, est sans proportion avec les besoins, cela revient à dire : je ne fais rien. Tout le monde ne peut pas faire des choses extraordinaires, mais tout le monde peut faire quelque chose. » (Avec RND) Source : http://fr.radiovaticana.va/news/2015/09/04/cardinal_vingt_trois__%C2%AB_l%E2%80%99%C3%A9vangile_nous_presse_d%E2%80%99accueillir_l%C3%A9tranger_%C2%BB/1169687 Stan _________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
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| | | jacquespascal
Date d'inscription : 08/09/2011
| Sujet: ne fermons pas notre coeur Ven Sep 04 2015, 18:37 | |
| C'est bien que l'église remettre les choses aux claires. Et ne reste pas dans le silence.
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| | | territoire en héritage
Date d'inscription : 15/09/2010
| Sujet: Re: Cardinal Vingt Trois : « L’Évangile nous presse d’accueillir l’étranger » Sam Sep 05 2015, 17:19 | |
| Voici un texte de saint Jean-Paul II sur le sujet : http://www.totus-tuus.fr/tag/benoit%20xvi/ - Citation :
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En effet, comme l’observait déjà le Serviteur de Dieu Paul VI, « le manque de fraternité entre les hommes et entre les peuples est la cause profonde du sous-développement » (Enc. Populorum progressio, n. 66) et – pouvons-nous ajouter – il influe fortement sur le phénomène migratoire. La fraternité humaine est l’expérience, parfois surprenante, d’une relation qui rapproche, d’un lien profond avec l’autre, différent de moi, fondé sur le simple fait d’être des hommes. Assumée et vécue de façon responsable, elle alimente une vie de communion et de partage avec tous, en particulier avec les migrants; elle soutient le don de soi aux autres, en vue de leur bien, du bien de tous, dans la communauté politique locale, nationale et mondiale.
Le vénérable Jean-Paul II, à l’occasion de cette même journée célébrée en 2001, souligna que « [le bien commun universel] englobe toute la famille des peuples, au-dessus de tout égoïsme nationaliste. C'est dans ce contexte qu'il faut considérer le droit à émigrer. L’Eglise reconnaît ce droit à tout homme, sous son double aspect : possibilité de sortir de son pays et possibilité d'entrer dans un autre pays à la recherche de meilleures conditions de vie » (Message pour la Journée mondiale des migrations 2001, n. 3; cf. Jean XXIII, Enc. Mater et Magistra, n. 30 ; Paul VI, Enc. Octogesima adveniens, n. 17). Dans le même temps, les Etats ont le droit de réglementer les flux migratoires et de défendre leurs frontières, en garantissant toujours le respect dû à la dignité de chaque personne humaine. En outre, les immigrés ont le devoir de s’intégrer dans le pays d’accueil, en respectant ses lois et l’identité nationale. « Il faudra alors concilier l'accueil qui est dû à tous les êtres humains, spécialement aux indigents, avec l'évaluation des conditions indispensables à une vie digne et pacifique pour les habitants originaires du pays et pour ceux qui viennent les rejoindre » (Jean-Paul II, Message pour la Journée mondiale de la paix 2001, n. 13).
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Dans le catéchisme : http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P7R.HTM - Citation :
- 2241 Les nations mieux pourvues sont tenues d’accueillir autant que faire se peut l’étranger en quête de la sécurité et des ressources vitales qu’il ne peut trouver dans son pays d’origine. Les pouvoirs publics veilleront au respect du droit naturel qui place l’hôte sous la protection de ceux qui le reçoivent.
Les autorités politiques peuvent en vue du bien commun dont ils ont la charge subordonner l’exercice du droit d’immigration à diverses conditions juridiques, notamment au respect des devoirs des migrants à l’égard du pays d’adoption. L’immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d’accueil, d’obéir à ses lois et de contribuer à ses charges.
2242 Le citoyen est obligé en conscience de ne pas suivre les prescriptions des autorités civiles quand ces préceptes sont contraires aux exigences de l’ordre moral, aux droits fondamentaux des personnes ou aux enseignements de l’Evangile. Le refus d’obéissance aux autorités civiles, lorsque leurs exigences sont contraires à celles de la conscience droite, trouve sa justification dans la distinction entre le service de Dieu et le service de la communauté politique. " Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu " (Mt 22, 21). " Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes " (Ac 5, 29) :
Si l’autorité publique, débordant sa compétence, opprime les citoyens, que ceux-ci ne refusent pas ce qui est objectivement demandé par le bien commun. Il leur est cependant permis de défendre leurs droits et ceux de leurs concitoyens contre les abus du pouvoir, en respectant les limites tracées par la loi naturelle et la loi évangélique (GS 74, § 5).
2243 La résistance à l’oppression du pouvoir politique ne recourra pas légitimement aux armes, sauf si se trouvent réunis les conditions suivantes : (1) en cas de violations certaines, graves et prolongées des droits fondamentaux ; (2) après avoir épuisé tous les autres recours ; (3) sans provoquer des désordres pires ; (4) qu’il y ait un espoir fondé de réussite ; (5) s’il est impossible de prévoir raisonnablement des solutions meilleures. Voir aussi : http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/mgr-aillet-la-declaration-de-la-cef-na-rien-dun-acte-infaillible - Citation :
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Quant au fait que l’Église en appelle, au nom de la charité et de la fraternité, à l’accueil de l’étranger et à la lutte contre le racisme, quoi de plus normal ? Cela ne signifie certes pas qu’il faille accueillir sans discernement tous les immigrés qui souhaitent s’établir en France ou en Europe, auxquels nous ne sommes plus nécessairement en mesure de proposer un logement, un travail et des conditions de vie décentes et qu’il devient extrêmement difficile d’assimiler du fait de leur culture et de leur religion particulières. Je relisais récemment un document sur « L’Église face au racisme » que la commission pontificale « Justice et Paix », alors présidée par le cardinal Roger Etchegaray, avait publié. Il y était rappelé qu’« il appartient aux pouvoirs publics, qui ont la charge du bien commun, de déterminer la proportion de réfugiés ou d’immigrés que leur pays peut accueillir, compte tenu de ses possibilités d’emploi et de ses perspectives de développement, mais aussi de l’urgence du besoin des autres peuples. Et l’État veillera à ce que ne se créent pas des situations de déséquilibre social grave, accompagnées de phénomènes sociologiques de rejet, comme cela peut arriver lorsqu’une trop forte concentration de personnes d’une autre culture est perçue comme menaçant directement l’identité et les coutumes de la communauté locale d’accueil » Ce texte date de février 1989, mais n’a rien perdu de son actualité… » ...
Visible aussi ici : https://nouvellejerusalem.forumactif.com/t14375-les-eveques-de-france-s-engagent-contre-l-extreme-droite où je disais : - Citation :
... Enfin et surtout un trop grand nombre de personnes violent elles même le principe d'aide à l'étranger, qu'elles préconisent, lorsqu'elles refusent leur aide aux plus malheureux étrangers que sont un trop grand nombre de français rendus "étrangers" dans leur propre patrie parce que maltraités par de fausses "bonnes consciences". Le premier des étrangers en France est tout français maltraité par un grand nombre d'autres français et pour des raisons ignobles et mensongères, cachées ou explicites ...
Il s'agit donc avant tout d'avoir, de la part de la puissance publique et aussi de tout un chacun un discernement adéquat pour recueillir les migrants qui méritent de l'être et dans une juste et adaptée proportion et donc sans idéologie ou démagogie cachant d'ignobles intentions de destruction dans le pays d'accueil ... Et mieux encore d'aider les pays en difficulté à construire sur place les bases d'un développement sérieux et bénéfique permettant à chacun de rester le plus possible dans son pays, c'est à mon avis la meilleure solution ... | |
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| Sujet: Re: Cardinal Vingt Trois : « L’Évangile nous presse d’accueillir l’étranger » | |
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