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Pour que l’âme connaisse Dieu, il faut qu’elle s’oublie elle-même
2 participants
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martine777
Date d'inscription : 18/06/2013
Sujet: Pour que l’âme connaisse Dieu, il faut qu’elle s’oublie elle-même Jeu Aoû 20 2015, 10:47
Pour que l’âme connaisse Dieu, il faut qu’elle s’oublie elle-même, il faut qu’elle se perde elle-même, car si elle se connaissait elle-même, elle ne connaîtrait pas Dieu, mais elle se retrouve en Dieu. Du fait qu’elle connaît Dieu, elle se connaît elle-même et en lui toutes choses dont elle s’est séparée. Dans la mesure où elle s’en est séparée, elle se connaît elle-même totalement.
Maître Eckhart (v. 1260-1328) Extrait du sermon 68, cité dans Que votre fruit demeure , de Patrick Lens, Médiaspaul, 2015
Est-ce que cette parole vous parle ? Comment la comprenez-vous ?
Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Re: Pour que l’âme connaisse Dieu, il faut qu’elle s’oublie elle-même Jeu Aoû 20 2015, 23:55
martine777 a écrit:
Pour que l’âme connaisse Dieu, il faut qu’elle s’oublie elle-même, il faut qu’elle se perde elle-même, car si elle se connaissait elle-même, elle ne connaîtrait pas Dieu, mais elle se retrouve en Dieu. Du fait qu’elle connaît Dieu, elle se connaît elle-même et en lui toutes choses dont elle s’est séparée. Dans la mesure où elle s’en est séparée, elle se connaît elle-même totalement.
Maître Eckhart (v. 1260-1328) Extrait du sermon 68, cité dans Que votre fruit demeure , de Patrick Lens, Médiaspaul, 2015
Est-ce que cette parole vous parle ? Comment la comprenez-vous ?
Chère Martine777,
Hum! Dans les limites de mes connaissances actuelles, et au risque de répondre maladroitement et de manière alambiquée à votre question, j'ose vous dire ce que je comprends de la citation que vous faites (ci-dessus) de Maître Eckhart ; mais ma réflexion n'aura finalement rien d'original; je m'en remets, en fait, à deux ou trois autres références, déjà connues, qui me semblent donner un commencement de compréhension de ce que Maitre Eckhart affirme et qui concerne « notre dépendance libératrice à Dieu de qui nous nous recevons » (comme dirait mon professeur).
Citation :
Premièrement, il y a l'explication de l'icône de la Trinité, de Roublev que je vous mets ci-dessous.
Rien ne distinguerait l’une de l’autre les physionomies des trois anges, si ce n’était la relation que chaque physionomie exprime à l’égard de l’« autre ». Nous avons ici trois générosités qui ne sont ni opposées ni juxtaposées, mais « posées » l’une par rapport à l’autre - posées non devant l’autre, mais en l’autre, de sorte que c’est dans cette relation d’amour que chaque personne divine « se trouve » en tant que distincte, s’affirme et jouit de son bonheur. Chaque personne divine tend vers l’autre comme vers le terme où elle obtient sa plénitude. L’icône de Roublev, par ce qu’elle nous fait entrevoir du mystère de la Trinité, nous révèle le mystère de la charité suprême que notre charité créée ne saurait rejoindre, mais dont elle peut recevoir son inspiration et son orientation.
Et puis, j'ai trouvé cette prière de la Bienheureuse Élisabeth de la Trinité qui parle du bonheur de s'oublier en Dieu... parce que c'est là la meilleure façon de vivre en plénitude et d'avoir une connaissance de Dieu
O mon Dieu, Trinité que j'adore,
aidez-moi à m'oublier entièrement
pour m'établir en vous, immobile et paisible
comme si déjà mon âme était dans l'éternité!
Que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de Vous,
ô mon Immuable, mais que chaque minute m'emporte
plus loin dans la profondeur de votre Mystère.
(...)
Excusez-moi de ne pas faire d'autres commentaires sur l'icône de la Trinité, de Roublev, et d'autres commentaires sur la prière (ci-dessus) de la Bse Élisabeth de la Trinité; parce que c'est un domaine de la vie spirituelle et de la vie éternelle qu'il est franchement difficile de comprendre pour l'être limité que je suis...moi aussi.
Stan
_________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
Pour que l’âme connaisse Dieu, il faut qu’elle s’oublie elle-même