Le Corps mystique
Message de Jésus à Mgr Ottavio Michelini
le 9 juin 1976
Fils,
Je considère comme pastorale l'action de mon Eglise qui se tourne vers tous les hommes,
afin que tous puissent adhérer spontanément et solidement aux principes chrétiens.
Promouvoir et guider cette action appartient à proprement parler à la hiérarchie,
sans exclure pour autant la collaboration légitime et nécessaire de bons laïcs.
Moi,
J'ai donné les indications utiles à l'efficacité de l'action pastorale. C'est pourquoi J'ai dit :
vous serez la lumière du monde, vous serez le sel de la terre.
J'ai même dit :
que vos bonnes oeuvres brillent et glorifient le Père qui est dans les cieux.
J'ai encore dit :
vous serez le levain qui fait fermenter la pâte.
Un prêtre, s'il ne brille pas de lumière surnaturelle,
si la lumière de la grâce ne rend pas transparente son âme, de manière que tous puissent clairement
voir à l'intérieur (et cela implique loyauté, simplicité et non duplicité), s'apercevra que son action
est inféconde.
Moi, Jésus, J'ai potentiellement vaincu le monde.
A Moi tout a été donné, pour Moi tout a été fait; cependant, ma victoire totale se réalisera seulement
à la consommation des temps, avec le Jugement final.
Moi, le Christ,
Je manifesterai alors devant tous, devant le ciel et la terre, ma complète victoire.
Moi, Dieu fait Homme,
J'ai réalisé et Je réaliserai mon Corps mystique, c'est-à-dire mon Eglise, avec laquelle Je ne fais qu'un.
C'est là la vraie raison du retard de mon total triomphe :
J'ai voulu faire participer à ce triomphe mon Corps mystique.
Tête et Corps ne font qu'un.
Ceux qui s'étonnent que mon triomphe total n'ait pas eu lieu avec ma Résurrection et mon Ascension
au ciel n'ont pas compris grand-chose au mystère de l'Incarnation.
Sur le Calvaire
Moi, Jésus, Je me suis uni
intimement à la nature humaine, pour la libération et la victoire de laquelle Je me suis immolé.
J'ai associé la nature humaine à tous les événements divins et humains de ma vie temporelle et éternelle.
C'est pourquoi l'Eglise, mon vrai Corps bien que Corps mystique,
devra me suivre sur le Calvaire, pour ensuite me suivre dans la gloire.
«Celui qui veut venir après Moi, qu'il prenne sa Croix et qu'il me suive ! »
Où donc avec la Croix, sinon sur le Calvaire ?
La grande bataille que J'ai engagée, avec le mystère de mon Incarnation, Passion et Mort,
continue et continuera jusqu'à la fin des temps, ayant une intensité et des degrés divers.
Il y aura des moments d'une violence si inouïe qu'elle est à peine croyable, comme il adviendra
dans la prochaine offensive ennemie, du reste déjà en cours.
A-t-on donné aux baptisés cette vision réaliste d'une Eglise en lutte perpétuelle
contre ses ennemis aguerris : Satan, le monde et les passions ?
La Pastorale doit porter les âmes à adhérer aux principes chrétiens,
à accepter spontanément Dieu, sa loi, sa vérité, ses mystères.
La Pastorale faite des seules structures ne sert à rien, si manquent les présupposés fondamentaux !
Les faits sont en train de le démontrer.
Lutte et pèlerinage
Vos patronages sont déserts; vos salles de cinéma sont des instruments de poison;
dans vos réunions, assez souvent l'on blasphème et l'on tient un langage qui n'est pas chrétien.
Beaucoup d'institutions ont croulé; la soi-disant Pastorale institutionnelle est dans un état de faillite.
Il est inutile de vouloir se leurrer, les conceptions matérialistes de la vie ne peuvent que mettre
de solides racines dans des chrétiens profondément malades d'anémie spirituelle.
Des groupes mixtes de garçons et de filles, qui, en raison d'une liberté excessive, de la mode indécente
et de l'influence délétère de lectures et de films érotiques, ne peuvent pas se gouverner,
ont seulement l'étiquette du christianisme, mais en réalité sont païens.
Tels sont les vices d'une Pastorale institutionnelle qui ne peut pas se gouverner,
parce qu'elle manque de la vision fondamentale de la vie.
La vie chrétienne doit être conçue comme une milice, c'est-à-dire
comme une lutte incessante contre Satan et ses alliés; elle doit être conçue comme un pèlerinage.
Ces institutions étaient valables quand les chrétiens étaient bons, mais aujourd'hui qu'ils sont païens,
les institutions traditionnelles sont souvent occasion de mal.
Je te bénis, mon fils.
Source : Editions du Parvis
Confidences de Jésus à ses prêtres et à ses fidèles – 1990
chapitre 100, pages 205/206.