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 Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?

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5 participants
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Stan

Stan


Date d'inscription : 30/08/2010
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MessageSujet: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeJeu Juin 18 2015, 00:07


Les souffrances en conséquence
de la crise économique en Grèce ?

(Agrandir l'image ci-dessous)
Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? 11535848_10156221737855355_3437536567330994706_n

Comment se fait-il que la Grèce en soit venue
à vivre une telle déconfiture de son économie ?
Que Dieu ait pitié du peuple de la Grèce !

Stan

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"Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
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Lily-Anne
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Lily-Anne


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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeJeu Juin 18 2015, 12:20

Tout a commencé par un mensonge. Quand la Grèce a postulé pour faire partie de l'Europe, elle a falsifié ses comptes déjà en déficit. 


Citation :
"Quand la Grèce essaie perpétuellement de persuader que ses problèmes trouvent leur source en dehors du pays, elle ne dit pas la vérité à son peuple (...) C'est ça le tragique de la situation en Grèce, c'est que les élites ne disent pas tout à fait la vérité à leur peuple", a déclaré le ministre allemand des Finances.

Il estime que le pays a trop longtemps vécu au-dessus de ses moyens et que "revenir à la réalité, cela fait très mal". Voilà une sortie qui ne sera pas de nature à apaiser ses relations avec Yanis Varoufakis, le nouveau ministre grec des Finances et qui s'est déjà illustré par ses joutes incessantes avec son homologue allemand...

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-progressivite-inversee-de-l-impot-l-autre-drame-des-grecs-462828.html

Un exemple d'injustice :

Citation :
Les données livrées par les deux chercheurs vont plus loin encore. D'après cette étude, le revenu moyen avant impôt est passé de 23.100 euros en 2008, soit avant la crise, à 17.900 euros en 2012, soit une baisse de 23%. Sur les inégalités, le constat est pire encore. Les 10% les plus pauvres ont perdu 86% de leur revenu qui est passé de 8.462 euros à 1.150 euros en moyenne. En revanche, les 30% les plus riches n'ont à déplorer qu'une perte comprise entre 17 et 20% de leur revenus .

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-progressivite-inversee-de-l-impot-l-autre-drame-des-grecs-462828.html

L-A

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André Dominique

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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeJeu Juin 18 2015, 16:27

Stan a écrit:

Les souffrances en conséquence
de la crise économique en Grèce ?

(Agrandir l'image ci-dessous)
Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? 11535848_10156221737855355_3437536567330994706_n

Comment se fait-il que la Grèce en soit venue
à vivre une telle déconfiture de son économie ?
Que Dieu ait pitié du peuple de la Grèce !

Stan


Tout pousse à croire que nous arrivons à un aboutissement !

Le "dieu-argent" donne l'illusion de la richesse ... !
Mais à un certain moment, c'est le retour de manivelle ... et là quand on remarque que toute notre richesse ne fut qu'ILLUSION dû au crédit, à l'endettement ... quand tout se termine, c'est retour à la case départ, mais pas à la pauvreté, plutôt à la misère !!!

Un jour, il y aura ce basculement attendu, mais à ce moment là, les gens se réveilleront surpris dans une incompréhension totale ... ils verront-constateront alors que tout ce qu'on leur racontait jusqu'à présent était du pur mensonge :
Le jour d'avant, ils se croyaient "riche" ; le lendemain ils devront se reconnaître "pauvre" ... excusez-moi ... "misérables" plutôt, car tout excès il faut aussi le payer ... !!!

Quand cela arrivera-t-il, cela je ne le sais pas ... mais ce qui est sûr, c'est que ce jour arrive à grand pas !

Citation :
Un comité du parlement grec sur la dette publique vient de publier un nouveau rapport contenant leurs conclusions préliminaires. Ce rapport ne constitue pas un cas juridiquement contraignant, mais il montre l'humeur du parlement grec, et ce que ce rapport dit est absolument magnifique. Il a conclu que le gouvernement grec n'a absolument aucune obligation de rembourser ses dettes . Il suffit de consulter l'extrait suivant  du rapport ...
http://www.hri.org/news/greek/apeen/2015/15-06-17_3.apeen.html

Toutes les preuves que nous présentons dans ce rapport montre que la Grèce non seulement n'a pas la capacité de payer cette dette, mais aussi qu'elle ne devrait pas payer cette dette de prime abord, parce que la dette qui ressort des dispositions de la troïka est une atteinte directe aux droits fondamentaux de l'homme des résidents grecs. Par conséquent, nous sommes arrivés à la conclusion que la Grèce ne devrait pas payer cette dette parce qu'elle est illégale, illégitime et odieuse .

En d'autres termes, ce que ce rapport dit est que le gouvernement grec ne devrait jamais rembourser la totalité de cette dette. Ce rapport ne va certainement pas bien être reçu par les représentants de l'UE et du FMI.

Que se passera-t-il, si les autres pays en difficulté financière de la zone euro décident eux aussi que leurs dettes sont «illégales» et «odieuses» ?
http://theeconomiccollapseblog.com/archives/the-economic-depression-in-greece-deepens-as-tsipras-prepares-to-deliver-the-great-no

Déjà la manipulation monétaire ainsi que celle des métaux précieux bat de l'aile ...
http://thenewsdoctors.com/silver-its-managed-retreat-time-eric-dubin/
Pour moi, le système est mort, mais combien de temps donnera-t-il encore l'illusion d'être en vie.
Il faut bien que le mort se décompose, c'est dans l'ordre naturel des choses ... alors, prenez tous bien conscience que l'article posté par Stan, nous concerne tous et qu'il convient de s'y préparer.
Il n'y a pas que les grecs, il y a nous aussi !

André Dominique

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André Dominique

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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeJeu Juin 18 2015, 18:58

18 juin 2015   http://echelledejacob.blogspot.fr/2015/06/la-dette-grecque-est-illegale.html

La dette grecque est illégale, illégitime et odieuse

Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? DetteGrecque

Les preuves présentées dans le rapport indiqueraient que la dette issue des plans d’austérité est une violation directe des droits fondamentaux de l’homme. Le comité serait arrivé à la conclusion que la Grèce ne devrait pas payer cette dette parce qu’elle est illégale, illégitime et odieuse.

Le comité sur la vérité sur la dette publique grecque présente aujourd'hui et demain ses premières conclusions. Le rapport sera officiellement publié demain vers 16h. Composé de 9 chapitres, le rapport conclut, sans vraiment beaucoup de surprise, que la dette grecque est en grande partie illégale, illégitime et odieuse.

Ce rapport préliminaire présente une cartographie des problèmes et des questions clés liées à la dette publique grecque, et fait état des violations juridiques associées; il retrace également les fondements juridiques sur lesquels peut se fonder la suspension unilatérale des paiements de la dette.

Les résultats sont présentés en neuf chapitres structurés comme suit (traduction du résumé publié en anglais ici) :

1. la dette avant la troïka

Ce chapitre revient sur les analyses de la croissance de la dette publique grecque depuis les années 1980.

Il conclut que l'augmentation de la dette n'est pas le résultat de dépenses publiques excessives, qui sont en fait restées inférieures aux dépenses publiques des autres pays de la zone euro, mais plutôt en raison des taux extrêmement élevés, des dépenses militaires excessives et injustifiées, de la perte de recettes fiscales due à des sorties illicites de capitaux, de la ​​recapitalisation des banques privées, et des déséquilibres internationaux créés par les failles dans la conception de l'Union monétaire elle-même.

L'adoption de l'euro a conduit à une augmentation drastique de la dette privée en Grèce à laquelle les grandes banques privées européennes ainsi que les banques grecques ont été exposées. La crise bancaire a contribué à la crise de la dette souveraine grecque. Le gouvernement de George Papandreou a aidé à présenter les éléments d'une crise bancaire comme une crise de la dette souveraine en 2009 en mettant l'accent et en augmentant le déficit public et la dette.

2. Évolution de la dette publique grecque entre 2010 et 2015,

Ce chapitre conclut que le premier accord de prêt de 2010 a principalement visé le sauvetage des banques privées et a permis aux banques de réduire leur exposition aux obligations d'État grecques.

3. la dette publique grecque en 2015

Ce chapitre présente la nature controversée de la dette actuelle de la Grèce, les principales caractéristiques des prêts, qui sont analysés plus en profondeur dans le chapitre 8.

4. Mécanisme de la dette en Grèce

Ce chapitre révèle les mécanismes des accords qui ont été mis en œuvre depuis mai 2010. Ils ont créé une quantité importante de nouvelle dette, tout en générant des coûts abusifs ainsi que l'approfondissement de la crise.

Les mécanismes révèlent que la majorité des fonds empruntés ont été transférés directement aux institutions financières. Plutôt que de bénéficier à la Grèce, ils ont accéléré le processus de privatisation, par l'utilisation d'instruments financiers .

5. conditionnalités contre la durabilité

Ce chapitre présente comment les créanciers ont imposé des conditions intrusives attachés aux accords de prêt, ce qui a conduit directement à l'impossibilité économique et à l'insoutenabilité de la dette. Ces conditions, sur lesquelles les créanciers insistent encore, ont non seulement contribué à la baisse du PIB, mais aussi à un emprunt public plus élevé, faisant la dette de la Grèce plus insoutenable encore, mais a également provoqué des changements dramatiques dans la société, et a provoqué une crise humanitaire.

La dette publique de la Grèce peut être considérée comme tout à fait insoutenable à l'heure actuelle.

6. Impact des "programmes de sauvetage" sur les droits de l'homme

Ce chapitre conclut que les mesures mises en œuvre dans le cadre des "plans de sauvetage" ont directement affecté les conditions de vie des personnes et ont violé les droits de l'homme, que la Grèce et ses partenaires sont tenus de respecter, de protéger et de promouvoir en vertu du droit national et international.

Les ajustements drastiques imposés à l'économie grecque et à la société dans son ensemble ont provoqué une détérioration rapide du niveau de vie, et restent incompatibles avec la justice sociale, la cohésion sociale, la démocratie et les droits humains.

7. les questions juridiques entourant les protocoles d'entente et de prêt

Ce chapitre soutient qu'il y a eu violation des droits de l'homme de la part de la Grèce elle-même et des prêteurs que sont les États membres de la zone euro, la Commission européenne, le Parlement Européen, la Banque Centrale et le Fonds monétaire International, qui ont imposé ces mesures à la Grèce.

Tous ces acteurs ont échoué à évaluer les violations des droits de l'homme comme un résultat des politiques qu'ils ont obligés de poursuivre, et ont aussi directement violé la Constitution grecque en dépouillant efficacement la Grèce de la plupart de ses droits souverains.

Les accords contiennent des clauses abusives, qui contraignent la Grèce à capituler sur des aspects importants de sa souveraineté. Ceci est imprimé dans le choix de la loi anglaise comme régissant le droit pour ces accords, ce qui a facilité le contournement de la Constitution grecque et les obligations internationales des droits de l'homme.

Il y a plusieurs indications qui montrent que les parties contractantes ont agi de mauvaise foi, ce qui rendent ces accords invalides.

8. évaluation des dettes illégitimes, odieuses, illégale et la non-viables

Ce chapitre fournit une évaluation de la dette publique grecque selon les définitions relatives à la dette odieuse, illégitime, illégale et non viable adoptées par le Comité.

Ce chapitre conclut que la dette publique grecque, en date de juin 2015 est insoutenable, puisque la Grèce est actuellement incapable de rembourser sa dette sans compromettre gravement sa capacité à remplir ses obligations de base des droits humains. En outre, pour chaque créancier, le rapport fournit des preuves de cas indicatifs de dettes illégales, illégitimes et odieuses.

Dette envers le FMI : Elle doit être considérée comme illégale puisque qu'elle a violé les propres statuts du FMI, et ses conditions enfreignaient la Constitution grecque, le droit international coutumier, et les traités auxquels la Grèce est partie. Elle est également illégitime, puisque les conditions incluses empiétaient sur les obligations en matière de droits de l'homme. Enfin, elle est odieuse puisque le FMI savait que les mesures imposées étaient antidémocratiques, inefficaces, et conduiraient à de graves violations des droits socio-économiques.

Dettes envers la BCE: Elles doivent être considérées comme illégales car la BCE a sur-intensifié son mandat en imposant l'application des programmes d'ajustement macro-économiques (par exemple la déréglementation du marché du travail) par l'intermédiaire de sa participation à la Troïka. Les dettes envers la BCE sont également illégitimes et odieuses, puisque la principale raison d'être du programme était de servir les intérêts des institutions financières, permettant aux grandes banques privées européennes et grecques de se débarrasser de leurs obligations grecques.

9. les fondations juridiques pour la répudiation et la suspension de la dette souveraine grecque

Ce chapitre présente les options concernant l'annulation de la dette, et en particulier les conditions dans lesquelles un Etat souverain peut exercer le droit de répudiation ou la suspension du paiement de la dette en vertu du droit international.

Plusieurs arguments juridiques permettent à un Etat de répudier unilatéralement sa dette illégale, odieuse et illégitime. Dans le cas de la Grèce, un tel acte unilatéral peut être fondée sur les arguments suivants :
la mauvaise foi des créanciers qui ont poussé la Grèce à violer la loi nationale et les obligations internationales relatives aux droits de l'homme;
la prééminence des droits humains sur les accords tels que ceux signés par les gouvernements précédents avec les créanciers ou la troïka;
la coercition;
les clauses abusives qui violent de manière flagrante la souveraineté grecque et violent la Constitution;
et enfin, le droit reconnu en droit international à un Etat de prendre des contre-mesures contre les actes illégaux commis par ses créanciers, qui endommagent délibérément sa souveraineté budgétaire, l'obligent à assumer la dette odieuse, illégale et illégitime, violent l'autodétermination économique et les droits humains fondamentaux.

En ce qui concerne la dette insoutenable, chaque État est légalement en droit d'invoquer la nécessité dans des situations exceptionnelles afin de sauvegarder les intérêts essentiels menacés par un péril grave et imminent. Dans une telle situation, l'Etat pourra être dispensé de l'accomplissement de ces obligations internationales qui augmentent le péril, comme cela est le cas avec les contrats de prêts en suspens.

Enfin, les Etats ont le droit de se déclarer unilatéralement insolvable quand le service de leur dette est insoutenable, dans ce cas, ils ne commettent aucun acte illicite et donc n'en portent pas la responsabilité.

La dignité des personnes vaut plus qu'une dette illégale, illégitime, odieuse et insoutenable

Ayant achevé son enquête préliminaire, le Comité estime que la Grèce a été et est la victime d'une attaque préméditée et organisée par le Fonds Monétaire International, la Banque Centrale Européenne, et la Commission Européenne. Cette mission violente, illégale et immorale était exclusivement destinée à transférer la dette privée sur le secteur public.

En mettant ce rapport préliminaire à la disposition des autorités grecques et du peuple grec, le Comité estime avoir rempli la première partie de sa mission telle que définie dans la décision du président du Parlement du 4 Avril 2015. La commission espère que le rapport sera un outil utile pour ceux qui veulent sortir de la logique destructrice de l'austérité et défendre ce qui est aujourd'hui mis en péril : les droits humains, la démocratie, la dignité des peuples, et l'avenir des générations futures.

http://echelledejacob.blogspot.fr/2015/06/la-dette-grecque-est-illegale.html

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André Dominique

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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeJeu Juin 18 2015, 19:18

Trois paires de claques : la Grèce en route vers la sécession

Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Tsipras_Poutine_AFP-a3611

Plus personne ne doute que le conflit ouvert entre la Grèce et la Troïka (BCE, Commission européenne, FMI) arrive à son point de non-retour. Trois signes fortsen guise de paires de claques pas volées pour un sou montrent que la Grèce se prépare désormais à l’éventualité d’une sécession pure et simple :
Selon le webmedia grec Kontranews (traduction Angélique Karagianis), Alexis Tsipras rencontrera Vladimir Poutine et les autres dirigeants des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud) le jeudi 18 juin à Saint-Petersbourg. Objectif : intégrer la Grèce comme sixième membre de ce groupement de pays émergents, finaliser le projet de gazoduc russe Greek/Turkish Stream, étudier les possibilités d’aide financière pour suppléer la défaillance de plus en plus probable de l’Eurogroupe qui, ô ironie, se réunira le même jour au Luxembourg.
Les travaux d’audit de la “Commission pour la vérité sur la dette grecque” avancent à grand pas et ce qu’on est en train d’y découvrir pourrait faire très très mal, comme le note Coralie Delaume sur son blog “L’Arène nue”. Philippe Legrain, ex-conseiller économique de José Manuel Barroso, vient de confirmer devant les membres de la commission présidée par Éric Toussaint ce qu’on soupçonnait déjà : le “sauvetage” de la Grèce ne visait à rien d’autres qu’à tirer les grandes banques privées françaises et allemandes du guêpier dans lequel elles s’étaient engagées. Philippe Legrain :

« En 2010, les grands dirigeants européens et le directeur du FMI de l’époque, Dominique Strauss-Kahn, ont délibérément refusé de considérer la Grèce comme insolvable dans le but de protéger les intérêts des grandes banques européennes. »
Enfin, troisième signe fort et non des moindres, Alexis Tsipras vient de clairement hausser le ton face à ses interlocuteurs financiaro-rigides, avec une déclaration qui vaut avis de non-recevoir, sinon de lettre de rupture :

« Si certains perçoivent comme une faiblesse notre volonté sincère pour trouver une solution et les pas que nous avons fait pour couvrir les différends, qu’ils méditent ceci :

Nous ne sommes pas seulement chargés d’une longue histoire de luttes. Nous portons aussi sur nos épaules la dignité d’un peuple et l’espoir des peuples d’Europe. La charge est trop lourde pour être ignorée. Il ne s’agit pas d’une obsession idéologique. C’est une question de démocratie. Nous n’avons pas le droit d’enterrer la démocratie européenne sur le lieu de sa naissance ».


En face, eh bien en face, les signes de décomposition et de débandade commencent à sentir sérieusement mauvais : mise sur la touche du FMI, dissensions entre créanciers, différence d’appréciation très nette entre Angela Merkel et son ministre des finances Wolfgang Schaüble… Philippe Legrain, ancien membre “repenti” de ce sérail européen à relents crapuleux, a beau jeu de conclure :

« Le gouvernement grec a tout intérêt à ne pas céder aux créanciers. »

Source : Le Blog du Yéti/Politis, le 16 juin 2015.

....

http://echelledejacob.blogspot.fr/2015/06/trois-paires-de-claques-la-grece-en.html



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Audition de Philippe Legrain, ex-conseiller de Barroso, au Parlement grec : « le gouvernement grec a tout intérêt à ne pas céder aux créanciers »

Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Arton11736-d7386

Ce jeudi 11 juin s’est tenue au sein du Parlement grec la première audition de témoins organisée dans le cadre de la Commission pour la Vérité sur la dette grecque. Celle-ci s’est tenue dans la foulée d’une réunion de travail entre les membres de la Commission, la présidente du Parlement et l’eurodéputée Eva Joly, qui s’est ponctuée d’une conférence de presse.

Ces auditions, qui ont pour but de recueillir les déclarations de plusieurs acteurs clés ayant assumé des postes à responsabilité sur la scène grecque et européenne, représentent pour la Commission, mais aussi pour le peuple grec qui a pu suivre cette audition en direct à la télévision, un outil supplémentaire pour comprendre comment la Grèce est devenue une « quasi colonie » des Institutions européennes et du FMI, selon les propres termes de Philippe Legrain, la première personne a être auditionnée. Monsieur Legrain a assumé de février 2011 à février 2014 la fonction de conseiller économique de José Manuel Durão Barroso, président de la Commission européenne à cette époque.

Cette audition, menée par la Présidente du Parlement grec, Zoe Konstantopoulou, et Éric Toussaint, coordinateur scientifique de la Commission, a tout d’abord été l’occasion pour M. Legrain de confirmer ce qu’il avait dit avec force dans l’excellent documentaire « Puissante et incontrôlée la Troïka » |1| : En 2010, les grands dirigeants européens (dont la Commission européenne) et le directeur du FMI de l’époque, Dominique Strauss-Kahn, ont délibérément refusé de considérer la Grèce comme insolvable dans le but de protéger les intérêts des grandes banques européennes. En effet, selon les statuts du FMI, cette Institution ne pouvait pas prêter à un État dont la dette est déjà insoutenable.

Selon ses statuts, le FMI ne pouvait pas prêter à un État dont la dette est déjà insoutenable.L’objectif du prêt de 2010 était de prêter au gouvernement grec pour qu’il rembourse immédiatement les banques françaises et allemandes qui étaient les principales créancières de la Grèce. Ce prêt n’a donc pas bénéficié au peuple grec mais aux banques privées. S’en est suivie une augmentation importante de la dette publique grecque et l’imposition de mesures d’austérité d’une violence inouïe.

M. Legrain a rappelé les chiffres de l’exposition des banques européennes à la dette grecque en se basant sur les chiffres officiels de la Banque centrale européenne (BCE). Ainsi, en 2010 les banques françaises et allemandes étaient fortement exposées à la dette grecque puisqu’elles détenaient respectivement 20 et 17,2 milliards d’euros de titres. Une restructuration de la dette grecque à cette époque aurait donc entraîné des pertes que les grands dirigeants européens (français et allemands en tête) refusaient de faire subir à leurs « champions nationaux ». M. Legrain l’affirme clairement : les dirigeants d’Institutions tels que Jean-Claude Trichet, alors directeur de la BCE, ont clairement choisi de protéger les intérêts des banques de leur pays d’origine en s’opposant à toute restructuration de la dette grecque pourtant insoutenable. « Trichet a agi pour défendre les intérêts des banques françaises ».

M. Legrain va même plus loin. Non seulement le choix de ne pas restructurer en 2010 a laissé le temps aux grandes banques européennes de se dégager du « risque grec », mais la BCE les y a même aidés ! Il affirme en effet qu’en achetant à l’époque des titres grecs sur le marché secondaire, la BCE a permis aux grandes banques européennes de revendre leurs titres à bon prix |2|. Selon lui non seulement les grandes banques n’ont essuyé que peu de pertes mais certaines même ont réussi à dégager de beaux profits de cette opération.

Le choix de ne pas restructurer en 2010 a laissé le temps aux grandes banques de se dégager du « risque grec », et la BCE les y a aidés !L’audition a également été l’occasion d’inviter M. Legrain à commenter la restructuration de la dette grecque qui a finalement été réalisée en 2012. Éric Toussaint a ainsi exposé une série de faits reconstitués grâce au travail d’audit en cours. M. Toussaint a souligné qu’il s’agissait d’une restructuration discriminatoire qui a sacrifié d’un côté les petits porteurs grecs et, d’un autre, profité aux grandes banques européennes. Ainsi les fonds de pensiongrecs y ont perdu jusqu’à 60 % de leurs actifs entraînant des pertes pour plus de 15 000 petits porteurs !

S’appuyant sur un document secret du FMI, la Présidente du Parlement a ensuite abordé la question des responsabilités. Cette note, datant de 2010, annonçait déjà que la situation de la Grèce devrait s’empirer, prévoyant pour l’année 2013 un ratio dette/PIB de 150 %. Après avoir rappelé que le ratio actuel est de 180%, la Présidente posa la question suivante : « Tenant compte de cette estimation de 2010 pensez-vous que l’erreur est acceptable ? Pensez-vous qu’il y ait responsabilité des prêteurs ? » En guise de réponse, l’ancien conseiller de monsieur Barroso a exposé trois facteurs qui expliquent selon lui le comportement des grands dirigeants européens et du FMI :
Toutes les projections relatives aux memoranda et à ses conséquences sur l’économie étaient erronées, car la base même de ces projections était erronée. Ils sont partis du principe d’une Grèce solvable alors que ce n’était pas le cas.
Les dirigeants européens sont sujets à un aveuglement idéologique qui les invite à poursuivre une politique d’austérité dont l’inefficacité est pourtant prouvée par les faits chaque jour.
Les responsables politiques n’ont pas de compte à rendre dans le système actuel, leurs choix et leurs actes ne prêtent donc pas à conséquence pour eux.

J’encourage le gouvernement grec à ne pas accepter les conditions des créanciersFort de cette analyse, M. Legrain n’a pas hésité à exposer les conclusions qu’il en tire : « J’encourage le gouvernement à ne pas accepter les conditions des créanciers en raison des souffrances économiques et de la colonisation politique déjà imposées au peuple grec ».

Après s’être engagé, à l’égard de la Présidente du Parlement grec et des membres de la Commission pour la Vérité sur la dette grecque, à rester à la disposition de leur travail d’audit, M. Legrain a été remercié et a repris son avion pour Londres.

Les membres de la Commission pour la Vérité sur la dette grecque ont quitté le Parlement pour poursuivre leur travail. Leur rapport préliminaire sera présenté les 17 et 18 juin prochain au Parlement grec en présence du Président de la République hellénique, de plusieurs ministres dont le chef du gouvernement Alexis Tsipras, de députés nationaux et étrangers, d’universitaires, d’économistes, de juristes et de membres de mouvements sociaux européens.

D’ici là, la Commission pour la Vérité sur la dette grecque aura encore l’occasion d’entendre monsieur Roumeliotis, ex-représentant de la Grèce au FMI, le 15 juin prochain.

Pour soutenir cette Commission : http://greekdebttruthcommission.org/

Source : Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde, le 12 juin 2015.

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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeVen Juin 19 2015, 12:35

Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Mougeon

« Si la Grèce fait défaut, cela va coûter 68 milliards d’euros aux Français… Et ça ne va pas vous faire rigoler ! »

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Cela fait plusieurs années que je dénonce inlassablement le fait que l’on fait n’importe quoi – enfin pas nous, les « brillants » qui nous dirigent.

Souvenez-vous, aux pires moments d’incertitude sur la Grèce et l’avenir de l’euro, c’était en 2011 et les sommets de « l’ultime dernière chance » pour sauver la Grèce se succédaient à un rythme effréné.

Après des milliers d’heures de discussion, après des milliers d’heures d’avion, de jet privé et conciliabule, après le G7, les G8 et les G20, il a été trouvé un accord autour d’un mécanisme d’abord baptisé MES puis FESF…

MES et FESF, deux fadaises intellectuelles visibles dès le départ

Le MES c’est le mécanisme de stabilité européen, et le FESF, son petit frère qui a pris le relais et qui est censé être en fonctionnement actuellement, signifie « fonds européen de stabilité financière ». Comme dit ma femme, c’est toujours l’inverse. Si on nous parle de baisse d’impôts, c’est qu’ils vont monter, et si on nous parle de « stabilité » c’est évidemment parce que tout est instable… Bref, le FESF… le fonctionnement de ce machin est très simple.

Le principe est que des pays comme la France, l’Allemagne, mais aussi l’Italie, l’Espagne ou le Portugal, qui sont tous des pays surendettés (y compris l’Allemagne qui a 85 % de dettes sur PIB tout de même, soit largement plus, disons-le, que les 60 % indiqués comme critère dans le traité de Maastricht) versent de l’argent qu’ils n’ont absolument pas dans un fonds destiné à sauver des pays qui sont économiquement totalement condamnés comme la Grèce…

En ce qui me concerne, c’est toujours de cette façon-là que j’ai expliqué le FESF. C’est donc de mauvaises solutions et une mauvaise approche intellectuelle car ce mécanisme non seulement ne règle rien mais de surcroît va mettre en danger l’ensemble des autres pays européens puisque évidemment nous créons à ce niveau une possibilité de contagion en mettant en place une dépendance.

Vous pouvez considérer le FESF comme une cordée d’alpiniste. Le premier est le plus fragile (la Grèce). Le dernier, le plus solide, l’Allemagne. Lorsque la Grèce va chuter, elle risque d’entraîner avec elle les poids plume de la cordée… C’est une évidence. Il s’agit de l’Italie et de l’Espagne. La France et l’Allemagne, techniquement, supporteront le choc, enfin nous, les con-tribuables puisque cela va nous coûter la modique somme de 68 milliards d’euros, ce qui donne bien sûr des sueurs froides à nos fonctionnaires de Bercy.

Si la Grèce tombe, combien ça coûte ?

Voici ce que nous apprend cet article du Figaro qui a fait les comptes pour nous :

« Ainsi, au delà des 223 milliards d’euros, détenus par le FESF et les États de la zone euro, «il faudra également éponger les 118 milliards d’euros que la BCE apporte actuellement aux banques grecques pour leur permettre de fonctionner», explique un bon connaisseur de l’institution. Ces fonds viennent en grande partie (à hauteur de 85 milliards d’euros) du programme ELA (emergency liquidity assistance), par lequel la banque centrale grecque octroie des prêts d’urgence aux banques du pays.

Une facture potentielle de 68 milliards pour la France

«Pour la France, la facture s’élèverait ainsi à un peu plus de 68 milliards d’euros», explique Philippe Waechter, économiste en chef chez Natixis Asset Management. L’Allemagne récupérerait quant à elle un fardeau supérieur à 85 milliards d’euros. L’Italie serait à peine mieux logée que la France, l’Espagne récupérerait 10 % des sommes en jeu et ainsi de suite pour tous les autres pays de l’Union monétaire.
D’autres ajoutent aussi la contribution du FMI, soit 33 milliards d’euros. Autant dire que, dans une Europe encore convalescente, la pilule serait impossible à faire passer. En France, par exemple, l’ardoise grecque représenterait entre 3 000 et 4 000 euros par foyer fiscal.
Dans les salles de marchés, on se livre à un calcul tout simple pour estimer la contribution de chaque pays et on aboutit aux mêmes ordres de grandeur. Sur les 320 milliards d’euros de dette de la Grèce, la France récupérerait au bas mot, 20 % de ce montant, soit plus de 64 milliards d’euros. Mais pour Philippe Waechter chez Natixis Asset Management, il est pratiquement impossible d’évaluer le coût réel d’un tel naufrage, «c’est la crédibilité de l’ensemble de la zone euro qui est en jeu». »

Une crise qui n’a jamais été finie !

La tragédie grecque n’a évidemment jamais été terminée pusique nous n’avons strictement rien fait pour régler le fardeau insuportable de la dette grecque. Il ne s’agit pas de savoir si c’est moral ou pas, de savoir si les Grecs sont vilains tout plein ou pas.

Il s’agit juste de dire qu’avec 180 % de dette sur PIB et une récession économique qui dure depuis 7 ans, les Grecs SONT en faillite. Donc il faut trouver les meilleures modalités possibles de règlement de cette faillite.

Ce qui a été fait jusqu’à présent a uniquement consisté, via le FESF et les aides européennes, à transférer les créances grecques pourries détenues par les banques commerciales, et en premier lieu les banques allemandes qui s’étaient littéralement gavées de dettes grecques pour avoir des taux d’intérêt plus élevés et donc de meilleurs rendements, vers les États et les contribuables des différents pays membres de la zone euro.

Si hier la dette grecque était le problème des banques, il est aujourd’hui celui des citoyens… Mais la dette est toujours là, rien n’a été réglé. Jamais.

Pourtant, on vous a annoncé à de multiples reprises que la crise était finie, que la reprise arrivait. Rien de tout cela ne s’est produit, la crise n’est pas terminée et la Grèce est en faillite.

Reste à savoir si Tsipras acceptera de jouer le jeu et de faire durer encore un peu cette tragi-comédie grecque ou si au contraire, il forcera chacun de ses créanciers à prendre ses pertes.

Aujourd’hui, ce n’est plus la Grèce qui a un problème… c’est nous. Simplement, personne n’en a véritablement conscience.

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

Charles SANNAT

http://www.lecontrarien.com/     Édition du Vendredi 19 juin 2015

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Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Empty
MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeSam Juin 20 2015, 05:32

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Selon le FMI, la plus grosse bulle financière de l’Histoire va bientôt exploser


Dans son dernier rapport sur la stabilité financière, le Fonds monétaire international sonne l’alarme. Son propos, sur la retenue comme d’ordinaire, n’est pas aussi explicite que le nôtre. LE BILAN ajoute, aux aspects conjoncturels relevés par le FMI, une analyse structurelle du système financier.

Par Benoit Delrue.


C’est un événement planétaire. Le Fonds monétaire international (FMI), organisme basé à Washington né des accords de Bretton Woods en 1944, qui a largement contribué à bâtir le système financier actuel, tire la sonnette d’alarme. Généralement rassurante, l’institution sort de ses habitudes pour mettre le doigt sur ce qui « accentue les tensions » dans l’économie mondiale. Bien sûr, le discours tenu par le FMI reste sobre et évite soigneusement les formules catégoriques et trop explicites. Néanmoins, après avoir déjà consacré son avant-dernier1 rapport régulier – biannuel ou trimestriel – sur la stabilité financière aux « risques » encourus par les acteurs publics et privés de la finance internationale, l’édition d’avril 2015 du document franchit une marche supplémentaire2.

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La prochaine crise est inévitable. Pour le prouver, nous nous intéresserons de près aux signaux négatifs dont le FMI fait état, reposant comme à l’accoutumée sur une étude empirique des conjonctures. Dans un second temps, nous lierons à ces facteurs circonstanciels un examen structurel du système financier contemporain. Ce dernier, par une analyse plus profonde, sera révélé pour ce qu’il est – un géant aux pieds d’argile, sans cesse grandissant pour nourrir en milliards la caste des ultra-riches.
Le printemps des crises

Le FMI fait état d’une conjoncture qui, mois après mois, « intensifie les risques » de survenue d’une nouvelle crise financière. Certains éléments, salués en France par les dirigeants politiques et les économistes de cabinet comme très favorables pour l’économie nationale, sont profondément déstabilisateurs pour le système international. Autrement dit, les causes d’une croissance française « élevée », à 0,6% au premier trimestre selon les estimations bienveillantes de l’Insee, mettent en danger des acteurs économiques de premier rang – donc l’équilibre financier planétaire.
Taux d’intérêt records en France et en Allemagne

Le 1er juin 2015, les taux d’intérêt auquel la France emprunte sur les marchés ont atteint un nouveau record3. A dix ans, les obligations ont atteint le seuil de 0,8080% ; pour les maturités les plus courtes, les taux sont même négatifs depuis des mois, et ont même franchi, ce jour, la barre du -1% pour les échéances de trois ans. Une bonne nouvelle, à priori : enfin, l’Etat semble sortir des milliards d’euros d’intérêts réglés chaque année à ses créanciers. Sur LE BILAN, nous avons d’ailleurs insisté sur l’arnaque géante que représente la dette publique pour les travailleurs français. Mais du point de vue de l’équilibre des marchés, c’est une toute autre histoire.

En réalité, la ruée vers les dettes allemandes et françaises met à mal la rentabilité du secteur de l’assurance. L’outre-Rhin emprunte également à des taux très bas, pour une raison simple : comme les obligations françaises, les allemandes représentent le risque le plus faible du marché. Les compagnies d’assurance misent des quantités astronomiques de capitaux, souvent dans des placements périlleux. La probabilité de voir s’effondrer ces investissements, lucratifs mais dangereux, oblige les entreprises à placer certains œufs dans des paniers plus sûrs. Les emprunts des Etats ont toujours représenté une solidité, une garantie de remboursement quoiqu’il advienne. Mais dans la zone euro, certains pays ont inspiré davantage de craintes que de confiance : la Grèce, l’Italie, le Portugal ont subi, ces dernières années, des phénomènes de désinvestissement massif en raison des inquiétudes de restructuration de leurs dettes publiques ; et par le jeu du marché, leurs taux se sont alors relevé subitement, entraînant parfois de graves conséquences.

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A contrario, face à l’instabilité des Etats du sud, les premières puissances de l’Union européenne ont incarné dans l’esprit des financiers une certaine intangibilité. Les dettes françaises et allemandes, malgré la santé relativement mauvaise de l’économie hexagonale, sont devenues les valeurs-refuge par excellence. Mais y investir a représenté un coût toujours plus important : désormais, ce sont les créanciers qui payent ces gros Etats pour pouvoir placer leurs capitaux entre leurs mains, d’où les taux négatifs. La loi du marché, théâtre d’un rapport de force permanent entre l’offre et la demande donne parfois des situations comme celles-ci ; et plus les investisseurs sont nombreux à acquérir des obligations françaises et allemandes, plus les taux d’intérêt continueront à baisser.

L’observateur non-averti pourrait croire que chacun trouve son compte dans ce mécanisme. Il sous-estimerait lourdement les pratiques hasardeuses, voire fâcheuses, des compagnies concernées. Axa, Predica, et Allianz vendent des contrats d’assurance en garantissant des taux de rémunération supérieurs ; elles promettent un rendement élevé aux particuliers, qui contractent des assurances-vie, des retraites par capitalisation ou placent leur épargne sur des investissements présentés comme profitables. Mais les difficultés du marché à restaurer la confiance, et les taux toujours plus bas des placements obligataires, creusent toujours plus l’écart avec les revenus prédits, dont les assurances jurent de se faire les garantes. En bout de course, les compagnies se rapprochent toujours plus du précipice, et leur chute pourrait être extrêmement sévère.

Au printemps déjà, le FMI mettait sérieusement en garde contre le phénomène de tension qui s’opère sur ce marché. Dans son rapport sur la stabilité économique mondiale, publié en avril, l’institution souligne que « la persistance des faibles taux d’intérêt mettra à rude épreuve un grand nombre d’établissements financiers ». Après avoir atteint, peu après la publication du rapport, le record absolu de 0,3%, puis être revenus à plus de 1% début mai, les intérêts des obligations sur dix ans replongent à nouveau. Or, le Fonds allait encore plus loin : « les tests de résistance réalisés par l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles font apparaître que 24% des assureurs risquent de ne pas pouvoir tenir leurs exigences de solvabilité, dans un scénario de persistance de faibles taux d’intérêt ». Autrement dit, dans ce « scénario » qui est de loin le plus probable de tous, un quart des compagnies se retrouveraient, ni plus ni moins, en incapacité de régler les prestations à leurs assurés – qu’il s’agisse de complémentaires retraites ou de tout autre contrat. L’ensemble du secteur de l’assurance, qui détient les capitalisations les plus élevées de la planète, se retrouverait bientôt plongé dans une crise aux conséquences faramineuses, et dont personne ne sait aujourd’hui s’il sera possible d’en sortir.
Le pétrole et la guerre

Outre la crise des assurances, qui menace de frapper de plein fouet la zone euro, la situation internationale n’est pas au beau fixe. Un autre facteur, présenté en France comme bénéfique pour notre économie, est au cœur des préoccupations : la chute drastique du prix du pétrole. Le baril de Brent, après avoir atteint son plus haut historique à près de 140 dollars en juin 2008, avait largement pâti de la crise financière en tombant sous la barre des 40 dollars six mois plus tard. Mais son cours s’était immédiatement repris, revenant à 70 dollars en mai 2009, et oscillant autour des 100 dollars pendant près de cinq ans.

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Voici exactement un an, le baril était à plus de 110 dollars : il entama, alors, sa baisse la plus longue jamais observée. Jusqu’en janvier 2015, pas un jour n’est passé sans que le prix du pétrole finisse par baisser ; après une timide reprise en mars, son cours stagne depuis deux mois et les observateurs craignent une nouvelle chute, vers les abysses cette fois. Au passage, si le Brent est le plus représentatif avec près de deux-tiers des échanges mondiaux, il est important de souligner que le baril de pétrole américain suit exactement la même courbe, avec la même baisse historique durant six mois4. Bien sûr, les Français ont vu ce phénomène comme une bonne affaire : notre pays, très consommateur d’essence et dénué de toutes ressources, a vu ces événements comme un soulagement. Le mauvais présage de feu Christophe de Margerie, patron de Total jusqu’à son décès en octobre dernier, qui prévoyait pour les prochains mois un prix à la pompe de 2 euros pour le sans plomb, était écarté. Mais là encore, les conséquences d’un processus excessifs seront lourdes.

Les pays exportateurs de pétrole, qu’il s’agisse des monarchies du Golfe ou des pays d’Amérique Latine, dont le Venezuela de notre camarade Nicolas Maduro, se retrouvent en grave difficulté financière. Le cercle vicieux est en œuvre depuis maintenant un an : la baisse du baril entraîne logiquement des profits moins élevés pour les Etats producteurs ; leurs dettes publiques et leurs devises deviennent des placements moins avantageux, voire plus dangereux, ce qui provoque le départ de nombreux financiers ; ces pays se trouvent pris dans un certain étau, entre moins de profits et moins d’investissements. Les entreprises qui y ont encore leurs placements, pour beaucoup européennes et américaines, font face à des risques toujours plus élevés pour leurs trésoreries. Plus globalement, la sortie accélérée des capitaux en devises monétaires concernées entraîne un cercle vicieux, qui déstabilise complètement le marché international des changes.

Ce dernier vacille d’autant plus qu’un autre facteur vient perturber l’équilibre financier du capitalisme planétaire, et non des moindres : les guerres. Les années 2010 voient une très forte recrudescence des hostilités armées, dont la présentation par nos « grands » médias comme de simples guerres civiles cache mal l’ampleur de leurs répercussions. Tout particulièrement, les guerres libyenne et syrienne, largement encouragées par l’OTAN qui a financé et armé les prétendus « rebelles », déstabilisent des régions entières, voire des continents. Le Maghreb et le Moyen-Orient pâtissent sévèrement, d’un point de vue financier, de la montée en puissance des groupes djihadistes. La Libye et la Syrie étaient des modèles économiques, tant en point de vue de leur produit intérieur que de la distribution des revenus au sein de leurs populations. Cette relative prospérité a poussé leurs voisins à lier des capitaux aux leurs, tant elles représentaient une stabilité prometteuse. Les événements meurtriers, qualifiés de « printemps arabe » alors qu’ils étaient pour l’essentiel provoqués par des milices de mercenaires, ont profondément rebattu les cartes dans les régions.

Les puissances occidentales, Union européenne et Etats-Unis en tête, minimisent largement l’aspect économique de ces guerres ; d’une part, parce qu’elles les ont délibérément déclenchées, d’autre part, parce que des pays comme les USA ou la France placent leurs pions sur l’échiquier économique. En Libye, par exemple, Total s’est rué sur les exploitations pétrolières, faisant peu de cas de la population locale et de son devenir. En Syrie, le pari fait par la France est d’abord et avant tout la chute du régime d’El Assad, encore aujourd’hui malgré l’horreur incarnée par Daech. De solides, la Syrie et la Libye sont désormais vouées à s’écrouler dans le ventre mou du tiers-monde. Mais d’autres entreprises occidentales ou internationales avaient misé gros sur les économies syrienne et libyenne ; nombre d’entre elles ont procédé au retrait d’une quantité importante de capitaux. Et ce phénomène a, lui aussi, bouleverse le marché des devises.

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La dépréciation rapide des taux de change accentue les tensions qui pèsent sur les entreprises fortement endettées en devises [des Etats producteurs de pétrole ou en guerre] et cela a provoqué de fortes sorties de capitaux des pays émergents », constate le Fonds monétaire international. Ce dernier souligne la gravité financière des événements actuels : « l’augmentation de la volatilité des principaux taux de change a été la plus forte depuis la crise financière mondiale. La diminution des liquidités sur les marchés des changes et les marchés obligataires, de même que l’évolution de la composition des investisseurs, ont accentué les frictions dans les ajustements de portefeuille ». Les « frictions » dans les « ajustements » sont des euphémismes : même s’ils jurent ne jamais céder à la panique, l’assombrissement des perspectives internationales donne aux investisseurs des sueurs froides.
Faillites bancaires en pagaille

Petit à petit, les conditions d’un krach se réunissent. Aux éléments observés par le Fonds monétaire, d’autres phénomènes sont à étudier de près. La situation des marchés financiers, en particulier en Europe, donne à elle seule un signal extrêmement pessimiste pour l’avenir immédiat.

C’est d’abord une banque autrichienne qui a provoqué en Europe centrale des remous démesurés. Depuis la crise de 2008, Hypo Alpe Adria (HAA) est incapable de sortir la tête de l’eau, empêtrée dans toutes sortes de placements toxiques. En grave difficulté depuis 2014, ses problèmes viennent pour l’essentiel de sa filiale Heta, spécialisée dans les investissements à risque. Pour maintenir ses activités, HAA se voyait régulièrement aidée par les fonds publics : entre 2008 et 2015, ce sont 5,5 milliards d’euros qui ont été versés, sans contrepartie ni remboursement, par l’Etat autrichien à la banque. Face à la colère des contribuables, et à l’impasse de la situation, l’Autriche a pris une décision le 1er mars dernier : ne plus donner un euro à Heta, dont les actifs ne représentaient plus alors que 280 millions d’euros. Mais cette structure était organiquement liée à de nombreux acteurs financiers, en Europe de l’Est et également en Allemagne.

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C’est notamment la Düsseldorf Hypotherkenbank, basée dans la capitale de Westphalie, qui a pâti le plus immédiatement de la faillite annoncée de Heta. Banque modeste et entièrement liée à HAA, Düsselhyp représente néanmoins une première étape d’un « effet boule de neige considérable »5, concède le quotidien libéral en ligne la Tribune : « avec un impact initial de 280 millions, on met en péril un bilan de 11 milliards, et un marché de quelque 400 milliards d’euros ». Pour éviter la contagion, l’Association allemande des banques privées (BdB) a immédiatement pris le contrôle de la Düsselhyp ; mais cette dernière n’est pas la seule concernée par la faillite de la filiale de la HAA, loin s’en faut. La bavaroise BayernLB et Dexia Kommunalbank sont exposées à hauteur de plusieurs milliards. Si les flammes apparentes ont été étouffées, le brasier pouvant provoquer une crise bancaire en Europe centrale reste intact.

Parallèlement, un pays bien plus petit mais plus proche de nous était ébranlé par une crise de premier ordre : Andorre. La principauté, dont le président de la République française est également le chef d’Etat, a fait face à une déstabilisation jamais vue. La Banque privée d’Andorre (Banca Privada d’Andorra, BPA) s’est retrouvée sous la coupe d’une enquête américaine, ouverte le 10 mars par la FinCEN, organisme attaché au Trésor chargé de lutter contre le crime financier. En cause, la BPA avait blanchi l’argent de mafias chinoises, russes et vénézuéliennes, selon les autorités américaines. L’aspect géopolitique dans l’affaire est important, tant les trois pays cités constituent des adversaires de premier plan pour l’impérialisme états-unien ; du point de vue économique, qui nous intéresse ici, l’affaire a provoqué un déficit de confiance sans précédent pour les plus de 7 milliards d’actifs de la BPA. Le petit Etat a pris le contrôle de la banque, fait inédit dans son histoire ; mais, comme le rappelle la Tribune6, Andorre n’a « pas de filets de sécurité ». N’étant pas membre de la zone euro, la Banque centrale de Francfort ne le renflouerait pas en cas de faillite ; or, les actifs de la BPA sont deux fois supérieurs au produit intérieur brut de la principauté. Si elle venait à déposer le bilan, elle entraînerait dans sa chute bien d’autres institutions, à commencer par les banques espagnoles avec lesquelles elle entretient des partenariats financiers privilégiés.

Pendant ce temps, les tensions grandissantes entre Europe et Russie ont coûté au grand pays une grave crise bancaire, qui n’a pas fini de le secouer. De nombreux établissements ont fait faillite au printemps, passant les uns après les autres sous la tutelle par la Deposit Insurance Agency (DIA), l’organisme public chargé de reprendre les banques déposant le bilan. En mars, l’équivalent de 18 milliards d’euros manquait aux banques pour assurer leurs financements, rendant dès lors insuffisant le plan de recapitalisation de 13 milliards mis en place par l’Etat. « Un quart des banques russes sont au bord de l’asphyxie », annonçaient alors Les Echos7. Pour éviter de se retrouver, elle-même, en difficulté, la géante Sberbank se refusait alors à toute aide vis-à-vis de ses concurrents. Malgré son intransigeance apparente, elle a accusé de lourdes difficultés au premier trimestre, avec une division par deux de ses bénéfices sur un an selon les résultats annoncés la semaine dernière8. Le premier facteur de ces résultats est intrinsèque au système bancaire, avec notamment une diminution de 16% des revenus nets tirés par la banque des intérêts des crédits.

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Enfin, après l’Allemagne et Andorre, c’est un autre voisin de la France qui semble proche de la tempête depuis ce printemps : l’Italie. Le cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) a dévoilé, le 25 mars, un rapport qui a mis le feu aux poudres dans le microcosme de l’investissement financier. L’entreprise américaine d’audit et conseil, reprise par le magazine Challenges au mois d’avril9, souligne « l’inflation galopante des crédits à risques des banques italiennes ». « Les prêts douteux augmentent sans cesse », souligne Jacques Sapir : « ils sont proches de 15 à 20% là où ils devraient être à 5% ». Du propre aveu de la Banque d’Italie, ces « prêts non performants » ont atteint 185 milliards d’euros en janvier, et continueront à augmenter en 2015 d’après PwC. Le système bancaire de notre voisin latin ne trouve plus grâce aux yeux des cabinets de conseil, comme Alpha Value, qui insiste sur le « fonctionnement coûteux » d’un « système éclaté », où « le niveau de fonds propres des banques est très bas ». La réaction est sans appel : les capitaux fuient désormais le pays. Après trois ans et demi de baisse, les taux d’intérêts des obligations italiennes remontent depuis trois mois10, créant pour la finance nationale des tensions accrues. Challenges rappelle que « cette faiblesse a été mise en lumière par les tests de résistance de la BCE, en octobre, puisque neuf banques italiennes sur les quinze soumises à l’exercice ont échoué » aux « stress tests » de la Banque centrale. L’hebdomadaire économique, chantre du capitalisme, se fait franchement pessimiste sur l’avenir proche de la péninsule, reprenant en chapeau les propos de Sapir : « on peut s’attendre à une crise bancaire italienne majeure cet été ».
Le retour des subprimes

Comme le veut la logique du marché, l’incertitude règne sur la suite des événements. Nous ne nous ferons pas oiseau de mauvais augure : il est impossible d’affirmer si la prochaine crise surviendra effectivement cet été. Néanmoins, le système financier est de plus en plus sous pression et les signaux négatifs ne manquent pas. Les faillites bancaires européennes, survenues pour des raisons diverses, restent jusqu’à présent des phénomènes isolés – mais, ajoutés aux processus globaux analysés par le FMI, créent les conditions d’une nouvelle crise.

Les « grands » médias se gardent bien d’aborder frontalement la question, trop attachés à défendre le système capitaliste, en glorifiant par exemple le 0,6% de croissance française. S’il est effectivement absurde de chercher à prédire la date du prochain krach, analyser en profondeur la situation des banques est par contre possible, utile et nécessaire. Il apparaît alors clairement que la prochaine crise aura bien lieu ; et qu’elle aura un retentissement, dans le monde et en France, sans doute plus puissant encore que celle de l’automne 2008. Pour comprendre le dernier krach, comme celui à venir, étudier la question des subprimes est éclairant. Loin d’être d’un autre âge, elle en dit long sur le système financier contemporain.
Le tas d’or

A l’origine se trouve un système bancaire entièrement basé sur le crédit, dont les Etats-Unis sont le fer de lance. Au pays du « rêve américain », les revenus des travailleurs ont été comprimés pendant plus d’un demi-siècle ; à mesure que les profits des plus riches grimpaient en flèche, grâce aux hausses de production et aux gains de productivité, les salaires proportionnels n’ont fait que baisser. Pour soutenir artificiellement la consommation des ménages, les banques ont donc développé un outil formidable : les crédits à la consommation. Emprunter de l’argent est devenu toujours plus facile : pour acheter une maison ou une voiture, bien sûr, mais aussi un lave-linge, un aspirateur, et enfin pour payer ses baguettes. Les cartes de crédits, qui sont devenues la norme, permettent de régler ses achats du quotidien non plus avec l’argent présent effectivement sur le compte bancaire, mais avec de l’argent prêté par la banque que le consommateur devra rembourser les mois suivants. Comme chaque prêt, il comporte des taux d’intérêts élevés ; et avec un pouvoir d’achat artificiellement augmenté, les Américains se sont en fait retrouvés de plus en plus dans l’étau des banques.

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Aux Etats-Unis, le phénomène de surendettement atteint des niveaux inimaginables en Europe ; des millions de foyers sont concernés. Dans un ersatz de régulation du système se sont développées les agences de notation : chaque créditeur, chaque individu qui emprunte de l’argent, se voit attribuer une note sur 1.000, allant de la solidité financière incarnée (1.000) à l’insolvabilité la plus totale (0). Ce système, le « FICO score », introduit en 1989 par la société de logiciels informatiques éponyme, s’est institutionnalisé et il n’est plus une compagnie de crédits qui ne le prend en compte. Dès la fin des années 1990 s’est formée une nouvelle catégorie de la population, les « mauvais payeurs », accumulant les dettes et les retards sur leurs remboursements : les subprimes. Fixé historiquement à 640, puis variable11, il est un niveau du FICO score en-dessous duquel les ménages ne peuvent plus contracter de nouveau prêt, sauf à accepter des conditions particulières. A partir de 2001, le nombre d’individus catégorisés subprimes n’a cessé de croître.

Dans un processus décortiqué avec talent par Michael Moore dans son film Capitalism : A love story12, les banques ont mis en place au début des années 2000 un système pernicieux. Les familles surendettées se sont vues proposer de prendre un crédit sur l’hypothèque de leur logement : en pleine ascension des prix de l’immobilier, s’est diffusée l’idée selon laquelle les maisons sont des « tas d’or », des « banques » à elles seules. Si un ménage, même endetté jusqu’au cou, vivait dans une maison estimée à 200.000 dollars, alors il pouvait emprunter une part proportionnelle à la banque, proche parfois de la valeur estimée du bien. Du point de vue des banques, le calcul était simple : en prêtant de l’argent, les ménages pourront consommer, investir, vivre mieux et dégager bientôt de quoi nous rembourser ; pour ce service, nous pouvons appliquer des taux d’intérêts fluctuants, très profitables, indexés sur le marché pour maximiser le rendement des prêts hypothécaires ; enfin, si la famille en vient à ne plus payer ses traites, nous pourrons saisir le logement, ce qui constitue une garantie de remboursement à coup sûr. Chacun sait aujourd’hui que ce scénario ne s’est pas déroulé comme prévu.
La perversion du système

Si le mécanisme de crédits en était resté là, tout injuste qu’il est pour des travailleurs pris à la gorge, il n’aurait pas provoqué la tempête de 2008. En réalité, le système va beaucoup plus loin. La finance capitaliste repose sur un principe élémentaire : les établissements prêtent de l’argent qu’ils n’ont pas. Pour bien comprendre, nous allons prendre un exemple abstrait.

Mettons que mille individus demandent, chacun, un prêt de mille dollars à la banque A. Celle-ci n’a pas un million d’euros en poche ; mais elle peut en avoir seulement 100.000, soit 10%, et accorder malgré tout ces prêts. Le procédé est simple : pour récupérer le million de dollars, elle recourt marché financier. En émettant des actions, elle peut se financer massivement, pour réaliser ses opérations et au final, donner à ses financeurs une bonne rentabilité. Le plus souvent, ça fonctionne très bien : la banque A, si elle applique un taux d’intérêt moyen de 5% à ses clients, en redistribuant 3% aux actionnaires et en empochant 2% de commission, fait une excellente affaire. Cela signifie qu’elle a gagné 20.000 dollars, pour avoir prêté un argent qu’elle ne possède pas ; et au passage, elle a grassement rémunéré les actionnaires, qui auront davantage confiance en elle.

En réalité, les sommes sont bien plus élevées, donc les risques aussi. Pour parer les probabilités de ne pas se voir rembourser, la banque A veille à mutualiser les risques. Elle combine les engagements financiers : si une action reposait, au bout du compte, sur un seul crédit, elle ne vaudrait plus rien au cas où l’endetté ne rembourserait pas. La banque A veille donc à ce que chaque titre sur le marché corresponde à une somme de parts dans de nombreux crédits, étalés temporellement et géographiquement : c’est la titrisation. De plus, notre banque émet en réalité des actions pour un montant supérieur aux prêts qu’elle fournit aux ménages ; ainsi, elle place des capitaux dans une multitude d’investissements, sûrs ou très rentables. Avec une trésorerie toujours égale à 100.000 dollars, la banque A peut donc brasser, par exemple, deux millions de dollars sur les marchés financiers : tout repose sur la promesse de gains contenue dans le bénéfice qu’elle réalisera sur cette capitalisation élevée.

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Là où l’affaire se corse dangereusement, c’est que les deux millions de dollars de capitalisation font eux-mêmes l’objet d’une spéculation. A partir de ces actifs financiers sont émis des dérivés de crédit, consistant en des options d’achats – mais pas des promesses – des actions concernées. Ce mécanisme permet, a priori, de réduire les risques : un autre financeur, l’acheteur du dérivé, se porte garant pour l’actif et le « protège ». En réalité, c’est un moyen pour les financeurs de doper dans des proportions astronomiques la quantité de capitaux, donc les revenus qui leur sont liés – les dividendes notamment. Ce commerce juteux s’est placé, ces dernières décennies, au cœur du système financier international. Pour l’exemple de la banque A, les deux millions d’actifs financiers peuvent faire l’objet d’un montant équivalent de dérivés de crédit. La capitalisation totale de l’affaire est donc portée à quatre millions de dollars ; le tout, alors que seul un million a été effectivement prêté, et pourra fera l’objet de remboursement ; et alors que la trésorerie de la banque A est, encore et toujours, à 100.000 dollars, soit moins de 3% de la capitalisation totale prenant en compte les dérivés.

L’exemple présenté, derrière des sommes abstraites pour rendre les mécanismes intelligibles, est loin d’être une exception : c’est le modèle de la finance capitaliste. Il est question ci-dessus de dollars, pour ne pas trancher avec le présent exposé sur les subprimes ; mais le raisonnement reste parfaitement valable en euros ou en francs, étant donné que le mécanisme est tout autant utilisé par les compagnies d’assurance et les banques françaises. Revenons donc à notre exemple. A partir d’un millions de dollars dans l’économie réelle, qui représentent déjà un pouvoir d’achat artificiel pour les ménages endettés, ce sont quatre millions qui peuvent transiter sur les marchés et arroser copieusement les gros porteurs d’actions. Le système tient parce que les capitaux se renouvellent, parce que les ménages continuent de contracter toujours plus de crédits immobiliers ou à la consommation, et parce que les mouvements de fonds sont permanents. Il subsiste même si, parmi les 1.000 individus qui ont emprunté mille dollars à la base, 50 en viennent à ne pas pouvoir rembourser. Mais à 100 insolvables, le système vacille dangereusement ; et si la confiance se perd, les capitaux s’enfuient aussi rapidement qu’ils sont arrivés.
La crise des subprimes

Différents facteurs ont progressivement conduit à la crise des subprimes, survenue en août 2007. D’abord, les taux d’intérêts appliqués par les organismes de crédits pour les prêts hypothécaires se sont envolés, quand la Réserve fédérale – la banque centrale états-unienne – a rehaussé son taux directeur, de 1% en 2004 à plus de 5% en 2007. Dès lors, le montant des échéances mensuelles ont grimpé pour ceux qui avaient souscrit à un crédit subprime. Une raison rarement évoquée par les observateurs est le marasme économique états-unien : comme en France, bien qu’à un degré moindre, l’appareil industriel des USA a été progressivement démantelé, ces dernières décennies, par les grands groupes capitalistes qui ont délocalisé la production en Asie. Dans leur pays d’origine, ces entreprises maintenaient un chiffre d’affaire artificiellement élevé par de nombreux engagements financiers avec le secteur de la bancassurance ; ce n’est donc pas pour rien si des géants, comme General Motors, sont passés en 2008 à deux doigts de la faillite. Toujours est-il que le chômage des Etats-Unis a grimpé au cours des années 2000, renforçant la condition de pauvreté des travailleurs américains, et donc leur incapacité à payer leurs traites.

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Dès lors, un nombre grandissant de ménages se sont vus dans l’incapacité de régler les échéances mensuelles. Le phénomène grandissant, il a d’abord mis en danger les asset-backed security, ou ABS, les titres financiers conçus à partir des crédits subprimes. Les banques et assurances propriétaires de ces titres les avaient, elles-mêmes, transformés en toutes sortes de dérivés de crédits, dont les collateralised debt obligation ou CDO, considérés sûrs car mêlant les créances immobilières des subprimes à des titres obligataires émis par les Etats. Le rendement promis pour ces produits financiers était élevé, c’est pourquoi certains établissements, financiers voire immobiliers, s’étaient spécialisés dans la détention de ces titres. Plus les organismes détenaient de ces actions « toxiques », et plus rapidement ils se sont retrouvés piégés. En 2007 puis en 2008, ce sont des poids lourds qui ont successivement été atteints par la paralysie financière : la banque Bear Stearns, d’abord, pionnière dans les méthodes de titrisation – parfois répétées sur les mêmes produits pour espérer créer une cascade de profits. Investie à plus de 80% sur le marché des capitaux, délaissant l’économie réelle comme la gestion de patrimoine (10%), la Bear était la cinquième banque d’affaires de Wall Street. En situation de dépôt de bilan, elle a été rachetée en mars 2008 par la banque commerciale JPMorgan Chase à 10 dollars l’action, soit treize fois moins que son niveau d’octobre 2007.

Au printemps 2008, certains pensaient que le pire était passé ; mais l’étau ne faisait que commencer à se refermer sur des acteurs plus importants encore, comme le retrace le captivant docu-fiction Too big to fail13. Fannie Mae (FNMA) et Freddie Mac (FHLMC), deux sociétés par actions créées par le gouvernement fédéral pour augmenter la taille du marché des prêts hypothécaires, se sont retrouvées asphyxiée : à elles deux, elles assuraient envers les organismes de crédits 5.200 milliards de dollars d’hypothèques, soit des centaines de fois leurs fonds propres. Fin juillet, au bord de la faillite, le Trésor consent à prendre le contrôle des entreprises pour éviter la liquidation pure et simple. Enfin, ce fut au tour de Lehman Brothers, quatrième banque des Etats-Unis, de se retrouver sous le feu des projecteurs. Les événements ont alors sévèrement démenti l’adage courant dans le milieu de la finance américaine, appliqué notamment dans le cas de cette banque, selon lequel l’établissement serait « trop gros pour faire faillite ». Mi-septembre, faute de repreneurs, Lehman Brothers n’a eu d’autre choix que d’être liquidée, faisant s’envoler les promesses de rendements et de remboursements des innombrables acteurs financiers engagés avec elle. La faillite de la banque fut l’élément déclencheur du krach boursier international.
Recave géante

Les observateurs se penchant sur l’étude de la crise financière mondiale se sont surtout focalisés sur la question des crédits subprimes, sur les conditions du marché américain, ou sur le comportement du Trésor – c’est d’ailleurs l’angle du téléfilm de HBO cité plus haut. Rares sont ceux qui se sont intéressés à la partie émergée de l’iceberg, le système financier lui-même.

Il est vrai que les subprimes, en tant que placements risqués qui ont fini dans le mur, sont l’élément déclencheur du krach international ; mais, finalement, ils n’en sont pas le moteur. La cause première de la crise réside dans la structure même de la finance capitaliste, c’est-à-dire la titrisation et la production de dérivés de crédits. Complexe et technique, la question est soigneusement évitée par les « grands » médias, tant obnubilés par leur audience que défenseurs invétérés du capitalisme contemporain. Pourtant, c’est bien la structure même de l’économie qui permet une telle spéculation, et qui engendrera des crises toujours plus violentes.

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Au lendemain de la crise financière, les chefs d’Etat, rassemblés au Conseil européen ou au G20, ont multiplié les déclarations d’intention. En janvier 2009, Nicolas Sarkozy ouvrait à Paris la conférence internationale « Nouveau monde, nouveau capitalisme », en insistant : « on doit moraliser le capitalisme (…) ceux qui refusent la refondation, font le lit de ceux qui veulent détruire le capitalisme ». A ses côtés, Angela Merkel estimait que « la seule possibilité » était de « réformer le système financier », « pour inciter les marchés financiers à ne pas prendre trop de risque ». Tony Blair, alors jeune retraité de son poste de Premier ministre britannique et consultant financier pour les multinationales, abondait : « il faut une gouvernance mondiale afin de réguler le système financier face à la crise internationale ». Il est important de préciser que tous ces discours restèrent lettre morte. Plus aucun dirigeant ne parle de régulation, au contraire ; tous insistent sur le besoin de rendre l’économie « compétitive », donc de la libérer de toute contrainte – même, par exemple, pour établir un seuil de ratio entre fonds propres et capitalisation à ne pas dépasser.

Cette envie passagère de « moralisation » était une réponse contextuelle à des peuples interloqués par les sommes en jeu. En novembre 2008, pour « sauver les banques », les Etats ont mis des sommes astronomiques sur la table. Ainsi, la France a proposé 360 milliards d’euros de recapitalisation et d’argent frais aux banques qui le souhaitaient, une initiative alors saluée y compris par le Parti socialiste et le Front national, satisfaits de voir les grandes banques françaises extraites de la tempête. Sans aucune contrepartie, cette manne incroyable a été distribuée aux établissements financiers qui n’hésitaient pas, bientôt, à mordre la main qui les a nourris. Car ces centaines de milliards ont été financés par un large emprunt de l’Etat sur les marchés, c’est-à-dire aux mêmes banques et compagnies d’assurances bénéficiant du « plan de sauvetage » ; et elles n’hésitaient pas à tout faire pour maintenir, sur cette dette créée de toutes pièces, les taux d’intérêts les plus élevés. Dans un rare instant de lucidité14, Le Monde relaya en janvier 2014 une étude selon laquelle « entre 200 et 300 milliards d’euros par an d’avantage financier » ont bénéficié aux banques européennes.

Même au cœur de la crise financière, en 2008, les principales banques françaises ont réalisé des milliards d’euros de bénéfices, distribuant à leurs dirigeants et actionnaires des gigantesques profits. Grâce à la recapitalisation gratuite fournie par les Etats, donc les travailleurs contribuables, aucune remise en question n’a été réalisée par les grands établissements financiers. En fait, alors que le krach venait de faire disparaître en poussière des milliers de milliards d’euros dans les bourses de la planète, les gouvernements et la grande bourgeoisie financière propriétaire des banques ont simplement veillé à remettre dix balles dans le flipper. Ou pour prendre une image plus appropriée aux méthodes de casino employées dans la finance capitaliste, à opérer une « recave » géante – paiement d’une nouvelle mise pour revenir à la table de jeu, après avoir perdu au poker. Les milliers de milliards d’euros dépensés par les Etats pour « aider » les banques ont permis à ces dernières de poursuivre leurs activités de spéculation, en prétextant que les cesser reviendrait à céder à la panique, le tout sous les applaudissements des politiciens européens. Dans ce mauvais cirque, les travailleurs ont été doublement perdants : d’abord, ce sont les petits porteurs et les salariés qui ont subi de plein fouet la crise financière ; ensuite, ce sont tous les contribuables, notamment les simples employés écrasés par les taxes, qui ont payé le remboursement de la dette publique, donc le « plan de sauvetage » du système.
La bulle éclatera

L’un des premiers principes du capitalisme est l’opacité dans laquelle les dirigeants économiques opèrent. Les propriétaires de capitaux ont un droit inaltérable à l’anonymat, à la « liberté » de spéculer avec des sommes à peine croyables, et n’ont de comptes à rendre à personne. Il est donc très difficile de connaître la situation réelle des banques aujourd’hui, et pour l’observateur étranger aux cercles de pouvoirs, se fier aux indices laissés par le marché sont la seule option. Le rapport du FMI est, à lui seul, un puissant révélateur sur l’état d’esprit dans lequel se trouvent les dirigeants financiers, pourtant versés d’ordinaires dans l’autosatisfaction et le déni des risques.

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« La délégation de la gestion quotidienne de portefeuille crée des problèmes d’incitation entre investisseurs ultimes et gestionnaires, ce qui peut encourager des comportements déstabilisateurs et amplifier les crises », dit le Fonds monétaire international. « La stabilité financière n’est pas fermement établie dans les pays avancés et les risques se sont intensifiés dans beaucoup de pays émergents » poursuit l’organisme international, dans un discours dont la platitude n’a d’égale que le caractère exceptionnel. Le meilleur résumé se trouve sans doute dans les constatations les plus techniques : « Les options de rachat facile et la présence d’un «avantage du précurseur» peuvent provoquer des risques de ruée, et la dynamique des prix ainsi enclenchée peut s’étendre à d’autres compartiments du système par le conduit des marchés de financement, des bilans et des garanties. ». Au cas où ça ne vous semble pas très clair, en langage FMIste, ça signifie que la prochaine crise internationale est pour très bientôt.
Ça gonfle, ça gonfle

L’autre institution internationale issue de Bretton Woods, la Banque mondiale, présente des statistiques qui peuvent être un marqueur très intéressant. Pourtant, comme l’INSEE, la façon dont les données sont présentées et structuraient gomment volontairement les paradoxes béants de l’économie contemporaine, pour mieux défendre l’ordre établi ; de plus, la Banque accuse un grave retard dans la publication des chiffres, les derniers en date étant ceux de l’année 2013. Néanmoins ils restent instructifs : les capitalisations boursières totales des entreprises cotées15, après avoir accusé le coup en 2007-2008 et en 2011, sont nettement reparties à la hausse. Elles marquent une reprise en flèche des spéculations boursières, alors même que les économies réelles ont tendance, elles, à patiner.

Les ratios capital/actif des banques ont suivi, en sens inverse, la même courbe16 : ces dernières années, la part de fonds réels contenue dans la capitalisation des établissements financiers a lourdement diminué ; et tout indique que le mouvement s’est accéléré entre 2013 et 2015, une période non traitée par la Banque mondiale. Cette courbe internationale n’a pas été suivie par la France : notre pays a légèrement amélioré son ratio ces dernières années. Il faut dire que les banques hexagonales partaient de très loin : en 2013, dernier chiffre connu, les établissements français ne disposaient toujours que de 5,4% de fonds propres par rapport à l’ensemble de leurs actifs financiers. C’est, à très peu de choses près, au même niveau que l’exemple que nous donnions : une capitalisation à deux millions d’euros pour un capital réel à 100.000 euros.

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Plus probant encore, la montée vertigineuse des capitalisations est constatable par l’évolution des places boursières, autant valable en points d’indice qu’en montant monétaire. Le Dow Jones, qui avait atteint les 14.198 points en octobre 2007, a dégringolé dans les mois qui ont suivi, passant brièvement sous la barre des 8.000 points début 2009. Mais très rapidement, il a repris un rythme de croissance soutenu, franchissant son record avec 14.268 points en mars 2013, et ne cessant de crever le plafond depuis. Le 19 mai 2015, il a établi son plus haut niveau en fermeture à 18.312 points ; au soir du 1er juin, il était toujours supérieur à 18.000.

La Bourse de Paris et son indice phare suivent la même déroutante course. Supérieur à 5.000 points en ce début du mois de juin, il atteint surtout des niveaux de capitalisation record. Mi-juillet 2007, avant d’être affecté par la crise des subprimes, le CAC 40 établissait un record avec tout juste 1.300 milliards d’euros. Il a ensuite lourdement baissé dans les dix-huit mois qui ont suivi : d’environ 1.000 milliards début 2008, le CAC n’était plus qu’à 570 milliards d’euros début 2009. Depuis, l’indice boursier français n’a fait que grimper, si bien que ce printemps, le record de juillet 2007 a été allègrement franchi. Le CAC s’est élevé au-dessus des 5.000 points, en finissant le 1er juin avec une capitalisation de 1.353,28 milliards d’euros ; et le 27 avril, il a même réalisé un record en clôturant à 1.415 milliards.
L’explosion pour bientôt

Ces chiffres qui se succèdent semblent ne pas signifier grand-chose, et il est vrai qu’ils ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Ce sont de petits révélateurs d’un mouvement global : jamais la capitalisation, en France et dans le monde, n’a été aussi élevée. En ajoutant l’ensemble des établissements financiers, le fossé entre l’économie réelle et la spéculation boursière devient une abîme. Dans cette course effrénée, la bulle gonfle encore et toujours, en quantité et en proportions, faisant apparaître toujours plus nettement la seule perspective possible : l’éclatement violent de ce gonflement artificiel, le plus grand que l’Histoire aura connu.

Les grands porteurs d’action, les milliardaires de la grande bourgeoisie financière, savent parfaitement jouer avec les règles du marché ; quand l’éclatement surviendra, ils en seront les premiers informés, car ils disposent de tous les outils pour visualiser l’évolution proche des actifs financiers. En attendant, ils s’empiffrent sans aucun cas de conscience : en 2014, les dividendes du CAC 40 ont bondi de 25%. Dévoilés, sans bruit17, en février 2015, ils ont atteint 56 milliards d’euros pour la seule année dernière, et pour les seules quarante entreprises présentes dans l’indice. Le record, accompli en 2007 avec 57,1 milliards d’euros, est frôlé.

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Dirigeants économiques, politiciens et éditorialistes poursuivent leurs activités, vaquent à leurs occupations sans se soucier de la suite. Pourtant, dans les sphères proches du pouvoir – réel, celui de la grande bourgeoisie – la certitude d’une crise prochaine se dessine plus clairement. Et cette fois, personne ne sait exactement comment en sortir. Les Etats, déjà étranglés par une dette gigantesque due au « sauvetage » de 2008 et aux intérêts des créanciers, auraient bien du mal à allonger la monnaie pour « recaver » une deuxième fois dans la même décennie. Mais pour l’instant, nos très chères élites font l’économie d’une telle discussion.

Le scénario se confirmera : si ce n’est pas cet été, ni en 2016, ce sera à coup sûr dans les prochaines années. Le système financier capitaliste est un monstre gigantesque, en croissance permanente, construit toujours plus sur du vide. La sortie de la crise financière de 2008 par une extorsion massive de richesses aux peuples, organisée par la caste politico-médiatique aux ordres de la classe capitaliste dominante, a simplement accordé un sursis de quelques ans au système en place. La crise des subprimes, et le krach international consécutif, ont révélé la nature même du régime économique de notre époque, où l’artifice cache mal les blessures profondes. Il ne reste plus qu’à espérer que les peuples, à commencer par les travailleurs français, en fassent une occasion de pousser à la transformation radicale de notre société. Céder à la servitude une nouvelle fois mettrait à genoux la France, sa classe ouvrière, son restant de souveraineté ; se redresser, au contraire, est toujours possible. Il faudra, simplement, arrêter de s’incliner devant la poignée de milliardaires et leurs avatars politiques, de la gauche socialiste à l’extrême-droite chauvine.

Les indices ne manquent pas pour annoncer la crise prochaine. Déjà, le FMI sonne l’alarme, dérogeant à ses habitudes les plus élémentaires ; ensuite, les faillites en série dans l’espace européen sont un signal fort de ce qui adviendra ; enfin, la structure même de la finance capitaliste pousse l’économie, à vitesse grand V, vers le prochain krach boursier. Il ne fait nul doute que la prochaine crise arrivera ; ce peut être cet été, ou dans cinq voire dix ans, mais elle est inéluctable. La course effrénée conduite par les grands financiers, poussés par la caste politico-médiatique, fera beaucoup de dégâts – et avant tout chez les travailleurs qui nourrissent le monde de richesses, plutôt que chez les spéculateurs qui gonflent leur fortune. La question qui doit nous animer, désormais, est moins la façon dont cette crise se déroulera, ou le moment auquel elle surviendra ; mais ce que nous ferons, en tant que peuple déjà âprement exploité, quand l’économie mondiale sera à nouveau à la croisée des chemins.

L’article est consultable sur la nouvelle version du BILAN à cette adresse, pour un plaisir de lecture accru.
Profitez-en !

Sources :


1 : http://www.imf.org/external/french/pubs/ft/gfsr/2014/02/pdf/execsumf.pdf

2 : http://www.imf.org/external/french/pubs/ft/gfsr/2015/01/pdf/execsumf.pdf

3 : https://www.banque-france.fr/economie-et-statistiques/changes-et-taux/les-indices-obligataires.html

4 : http://prixdubaril.com/

5 : http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/l-allemagne-tente-de-contenir-la-contagion-de-la-crise-bancaire-autrichienne-461187.html

6 : http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/andorre-menacee-par-une-crise-bancaire-de-grande-ampleur-460932.html

7 : http://www.lesechos.fr/01/03/2015/lesechos.fr/0204192794824_la-crise-bancaire-s-accelere-en-russie.htm

8 : http://fr.euronews.com/2015/05/28/la-banque-russe-sberbank-victime-de-la-crise-et-des-sanctions/

9 : http://www.challenges.fr/economie/20150402.CHA4540/l-italie-est-elle-au-bord-d-une-crise-bancaire-majeure.html

10 : http://www.borse.it/spread/quotazioni/BTP_BUND/90/giorni

11 : http://www.argentumlux.org/documents/JEL_6.pdf

12 : https://www.youtube.com/watch?v=mzuPeyi7FWc

13 : http://www.hbo.com/movies/too-big-to-fail/

14 : http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/01/27/les-banques-europeennes-et-le-jackpot-des-garanties-d-etat_4354966_3234.html

15 : http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/CM.MKT.LCAP.GD.ZS

16 : http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/FB.BNK.CAPA.ZS/countries

17 : http://www.leparisien.fr/economie/cac-40-56-milliards-d-euros-de-dividendes-reverses-aux-actionnaires-09-02-2015-4518971.php
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MessageSujet: La rivalité entre l'Europe et la Russie ... un début d'espoir pour la Grèce !   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeSam Juin 20 2015, 07:16

Tsipras - Poutine,
un rapprochement et un accord qui font mal à l'Europe


Le Vif  20/06/15 Source : Belga

La Grèce et la Russie ont signé vendredi un accord pour la construction d'un gazoduc en Grèce, avec financement russe. Ce contrat, ajouté à la présence du Premier ministre grec Alexis Tsipras au côté du président russe Vladimir Poutine, constitue un double revers pour les Européens.

Les Européens voient ainsi Athènes se rapprocher de Moscou
et la Russie trouver des alliés en vue de renforcer sa capacité de livraison de gaz sur le marché européen.

En visite en Russie pour la deuxième fois en moins de trois mois, M. Tsipras a appelé au côté de M. Poutine à la fin du "cercle vicieux de rhétorique agressive, de militarisation et de sanctions économiques". Le chef du gouvernement de gauche radicale a également appelé l'Union européenne à "retrouver la voie de la solidarité".

Quelques heures plus tôt, son ministre de l'Energie Panagiotis Lafazanis avait paraphé un accord négocié depuis des mois pour prolonger sur le territoire grec le projet de gazoduc TurkStream entre la Russie et la Turquie.

Le document est encore au stade de protocole d'entente. Il prévoit des travaux devant être effectués entre 2016 et 2019 par une société commune détenue à parts égales, mais financée en totalité par un crédit de la banque de développement russe VEB d'un montant de 2 milliards d'euros, selon le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak.

Isolée comme jamais depuis la fin de la Guerre froide et ébranlée par la chute des cours du pétrole, la Russie traverse elle-même une profonde crise. Elle vient de renouer avec la récession et son produit intérieur brut devrait chuter d'environ 3% cette année, selon ses prévisions et celles des organisations internationales.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que la Grèce va devenir un des centres énergétiques de l'Europe du Sud une fois que le pipeline sera opérationnel. Celui-ci générera "des centaines de millions d'euros" de revenus pour la Grèce, a promis Gazprom.

http://www.levif.be/actualite/international/tsipras-poutine-un-rapprochement-et-un-accord-qui-font-mal-a-l-europe/article-normal-401567.html?utm_source=Newsletter-20/06/2015&utm_medium=Email&utm_campaign=Newsletter-RNBDAGLV&M_BT=4588318660399

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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeLun Juin 29 2015, 07:00

Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? This-i10

« Grèce… La fin ! »

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Ce qui se passe actuellement ne devrait surprendre aucun lecteur du Contrarien. En effet, je n’ai jamais cru, contrairement à la propagande à laquelle nous sommes tous soumis, que l’équipe Tsipras était à chaque fois en train « de manger son chapeau » ou de se « renier ».

Non, l’équipe de Tsipras, et on peut ne pas l’aimer ou être opposé à certaines de ses convictions, fait de la Politique avec un grand « P ».

Comprenez-moi bien. Je pense que le communisme est un système qui ne peut pas fonctionner puisqu’il ne ne dispose pas « d’incitation positive ». En clair, celui qui travaille et prend des risques n’a pas plus que celui qui ne fait rien du tout. Au bout de quelques décennies, évidemment, et en l’absence d’incitations positives, plus rien n’avance ou ne se crée et tout finit par s’effondrer. À l’autre extrémité, je ne crois pas plus à l’efficience du capitalisme pour une autre raison simple : la somme des intérêts individuels n’est pas forcément égale à l’intérêt collectif.

Néanmoins, pour en revenir à Tsipras en Grèce, le fait qu’il soit communiste ou d’extrême gauche peut en agacer certains mais pour le moment, son « idéologie » politique n’est pas particulièrement visible.

Alors que les Grecs meurent de faim ou faute de soins, réclamer un peu de sous pour acheter des médicaments (que l’on refuse aux Grecs mais que l’on offre généreusement à tous les migrants d’Afrique) n’est tout de même pas du communisme le plus extrémiste mais un simple acte humanitaire et d’humanité sur lequel nous devrions tous être d’accord sans même avoir à invoquer que les Grecs sont des méchants-vilains qui ne payent pas d’impôts.

On ne prête pas à un pays qui ne sait pas lever les impôts !

Le prêteur est responsable du prêt qu’il octroie. C’est son problème. C’est son risque. Prêter à la Grèce, un pays qui ne « sait pas lever l’impôt », est une absurdité financière liée à l’euro. Les « zinvestisseurs », les banquiers ont cru à raison qu’en prêtant à la Grèce, membre de l’eurozone, ils ne risquaient plus rien car la solidarité de tous fonctionnerait. Ils ont eu raison.

Désormais, ce ne sont plus les banquiers qui détiennent les créances grecques mais nous, les contribuables européens, à qui ils ont refilé le bébé avec la complicité de la classe politique de chaque pays et de nos europathes de Bruxelles.

Je rappelle au passage qu’en droit, il existe la notion de « soutien abusif bancaire »… En clair, un banquier n’a pas le droit de prêter à quelqu’un qui n’est pas solvable ou qui n’est pas en mesure de rembourser. Et c’est exactement ce que prouvent les avocats dans les cas de surendettement des gens en France, pour obtenir l’abandon de l’obligation de remboursement par l’endetté. Et vous comprendrez aussi que c’est exactement la situation de la Grèce. Dans cette histoire, tout le monde est responsable.

Nous aurions pu choisir le chemin de la générosité et du partage (même assorti de conditions difficiles mais justes) et l’Europe aurait pu réussir et fonctionner, donner de l’espoir et être respectueuse de la démocratie et des peuples.

Nous avons choisi, sous la pression allemande et américaine, le chemin de la crise et, disons-le, désormais de la destruction de la monnaie unique.

Contre nous de la tyrannie européenne !

Vous vous souvenez, il y a quelques années, le gouvernement grec de l’époque avait voulu convoquer un référendum. Celui-ci fut tout simplement refusé par l’Europe. Europe qui ira encore plus loin en déposant Berlusconi en Italie et en choisissant le nouveau Premier ministre italien Renzi.

L’Europe n’est plus une démocratie mais une tyrannie.

Ce week-end, l’Europe a viré la Grèce de l’Eurogroupe, la virant presque ainsi de la zone euro officiellement. D’ailleurs, de plus en plus de responsables politiques de premier plan disent que le Grexit est désormais presque certain, sauf que je ne suis pas sûr, en l’état actuel des choses, que la Grèce sorte de l’euro à très court terme car rien légalement ne va l’y obliger, et c’est bien là le tour de con que l’équipe de Tsipras va pouvoir jouer à nos europathes, comme je l’expliquais dans mon édito d’il y a quelques jours consacré à « la stratégie secrète de la Grèce ».
Bref, l’Europe n’est plus une démocratie mais une tyrannie.

L’autisme de nos mamamouchis…

Encore une fois, il y a une différence entre dire une crétinerie et ne rien dire ou presque.

Ce week-end donc, notre ministre de l’Emploi nous a expliqué que la « chômage baisserait à la fin de l’année »… Mais avec la sortie de la Grèce et les 68 milliards que le défaut grec pourrait nous coûter, je ne suis pas bien sûr que cela soit favorable à la reprise de l’emploi… Mais bon, si un ministre c’était utile, cela se saurait depuis longtemps.

Puis c’est carrément Manu, oui Manu, c’est pas un imbécile le Manu, mais il y a encore un abruti de communicant autour qui lui a expliqué ce qu’il fallait qu’il dise…

« Le Premier ministre Manuel Valls a assuré, dimanche 28 juin, que l’économie française « ne serait pas affectée » par une sortie de la Grèce de la zone euro. « Une sortie de la Grèce serait grave pour le peuple grec, mais l’économie française ne serait en revanche pas affectée », a déclaré le chef de gouvernement lors de l’émission Le Grand Rendez-Vous (Europe 1, iTELE, Le Monde). « Mais je ne veux pas me résoudre à ce scénario, il faut tout faire pour que la Grèce » reste dans l’euro. »

Donc la première partie c’est une énorme bêtise… L’économie française aurait beaucoup de mal à se remettre d’un défaut grec car nous en avons pour 68 milliards d’euros dans nos comptes… Ce serait plus que douloureux, presque impossible à financer.

Mais la deuxième partie de la phrase est la clef de l’histoire. Il faut que la Grèce reste dans l’euro pour sauver la France.

Le combat à mort entre la France et l’Allemagne pour le leadership européen… l’Allemagne a gagné.

Allez. Disons la vérité. Cela nous changera. Aux naïfs qui pensent que le monde est gentil… passez votre chemin.

Non, le monde n’est pas gentil.

La France a deux ennemis qui sont des « amis ».

Le premier ce sont les États-Unis d’Amérique qui se battent pour le leadership mondial et la préservation de leur hégémonie.

Le deuxième c’est l’Allemagne qui se bat pour la même chose mais au niveau européen.

Si la Grèce fait défaut et sort de l’euro, soyons clairs, cela ne fera rien à l’Allemagne qui « a les moyens », mais cela va ruiner notre pays qui est exsangue.

Alors, oui, Manu, il faut que la France protège la Grèce car en protégeant la Grèce, nous protégeons la France et c’est aussi l’une des raisons pour laquelle Jacques Chirac s’est roulé par terre pour faire rentrer la Grèce dans l’euro, il fallait que l’euro ne soit pas trop allemand. Pourtant, pour le moment, c’est bien l’Allemagne qui a gagné et la France est menacée directement désormais de passer sous un double protectorat économique. Américain et allemand.

Les Grecs ne payent pas d’impôts mais si vous ne les sauvez pas alors nous coulons aussi.

C’est ça que vient de déclarer Valls, j’espère que vous avez bien compris la portée de sa déclaration. Si nous ne réussissons pas à protéger la Grèce, nous sommes les prochains sur la liste des Allemands.

Cela arrangera aussi les USA.

L’explosion de l’euro, c’est la force du dollar par opposition dans un système de change flottant. Même si toutes les monnaies tendent vers 0, souvenez-vous l’histoire des parachutistes… Tous finissent au sol, mais pas en même temps et dans le jeu pour la domination mondiale, être le dernier à perdre c’est gagner. Surtout si la FED veut augmenter ses taux. La défiance dans l’euro va propulser les flux vers les États-Unis.

L’explosion de l’euro ça arrange aussi l’Allemagne qui, dans un continent ruiné, sera la seule économie debout.

Comment vous préparer ?

Cela fait des années que je vous explique comment les choses vont finir (mal) et ce qu’il faut faire.
Les grands principes, c’est le moins d’argent possible à la banque.
C’est une réserve de cash à la maison.
C’est des pièces d’or et d’argent.
C’est un PEBC, le plan épargne boîtes de conserve, qui vous permet de manger même si les banques sont fermées comme à Chypre et bientôt en Grèce avec contrôle des capitaux.

Mais vous devez comprendre que tout est « politique ». L’économie c’est comme la diplomatie, c’est la poursuite de la guerre par d’autres moyens. Et nous sommes en guerre contre l’Allemagne et les USA. Nous ne sommes évidemment pas en position de force. Nous sommes même particulièrement affaiblis et sans connaissance des enjeux, nos concitoyens sont bien en peine de faire les sacrifices nécessaires à la victoire. C’est pour cette raison là que nous allons vers une débâcle économique monumentale.

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

Charles SANNAT

http://www.lecontrarien.com/ DU 29.06.2015

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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeLun Juin 29 2015, 07:02

GRECE (1) : BRUXELLES VEUT LA MORT DE SYRIZA
29 au 30 juin 2015 :

Personne n'y a prêté attention la semaine passée: un sondage réalisé auprès des Grecs précisait qu'ils voulaient rester dans l'Europe et garder l'euro (lire entre autres le Guardian du 26 juin ici ou encore Press TV ici). Dopés par ce résultat totalement inattendu, la Troïka a alors décidé de coincer Tsiparas dans un coin et de le mettre KO. En effet, les députés grecs ne pouvaient accepter une hausse de la TVA et encore moins baisser les retraites une nouvelle fois, et cela malgré le fait que le PM grec ait plié l'échine sur ces deux sujets ! (cela vous montre que Bruxelles veut juste la peau du Melenchon local)

La Troïka ne pouvait tolérer une Aube Dorée forte, et encore moins un gouvernement d'extrême gauche, sans parler d'un appel au peuple par référendum. Rappelons que Georges Papandreou avait été amené à la démission après qu'il ait demandé un référendum, autrement dit l'avis du peuple grec. En l'espace de 24 heures, il a été prié de prendre la porte!

Et voilà que 3 ans plus tard, un autre PM grec demande lui aussi l'aval du peuple, mais poussé cette fois par la Troïka.

Les dés sont donc jetés: dès le 5 juillet prochain, le sort de l'Europe sera fixé en grande partie, sauf accord de dernière minute.

En attendant, les Grecs qui avaient fait confiance aux communiqués rassurants de leur gouvernement, et qui n'avaient pas sorti leurs sous de leurs comptes à temps, ont été obligés de se précipiter au premier distributeur de quartier pour sortir tout ce qui était encore possible.

""Trop tard" a dit le Maître"... (clin d'oeil aux lecteurs de Blythe Masters)

Et depuis hier, les distributeurs sont... vides. Même les épiceries ont été vidées, tout comme les pharmacies et les stations essence (on avait vu la même chose en Argentine et en ex-Yougoslavie).

Voilà ce qui attend tous les optimistes en France, ceux qui avalent les mensonges des communiqués lénifiants de Bruxelles, de la Banque de Grèce, de la BCE et de Bercy. Notre président lourdaud François Hollande se déclarait "confiant" la semaine passée encore !

Résultat: lecteurs de cette page, vous êtes bien mieux informés que Mr Hollande qui a autour de lui des conseillers qui refusent de voir la réalité (et qui eux même se reposent sur les déclarations de Mr Draghi, patron de la BCE, pour expliquer à Hollande que "tout va bien se passer avec Athènes"). On le voit avec ces files de 200 personnes attendant leur tour devant un DAB. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2015

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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeLun Juin 29 2015, 07:04

GRECE (2) : LE CREDIT AGRICOLE ET SA "TOLE" A 3 MILLIARDS (+ BNP)
29 au 30 juin 2015 :

La semaine passée, je vous avais communiqué un tableau des principales expositions bancaires à la situation grecque (voir plus bas). Clients du Crédit Agricole, sachez que votre banque risque de faire une croix sur 3 milliards d'euros! Et la BNP (plus prudente), officiellement de "seulement" 700 millions d'euros. Mais ces chiffres ne nous donnent pas leur exposition en terme de Credit Default Swaps que ces deux banques devront payer à d'autres!

Analyse: vous-vous rappelez que la semaine passée, l'Etat-Major de la Deutsche Bank a démissionnée d'un coup? Eh bien vous comprenez maintenant pourquoi...

Parce que: 1) la DB est exposée à la Grèce pour 2 milliards d'euros, et que 2) la DB est exposée pour 64 trilliards à travers tous ses Credit Default Swaps (le PIB de l'Allemagne est de 4 trilliards seulement).

Traduction 1: la direction générale du Crédit Agricole dort très mal depuis quelques jours.

Traduction 2: en cas de défaut de paiement absolu de la Grèce, la DB est en première ligne avec la HSBC et le Crédit Agricole. Ce sera un massacre avec du sang sur les murs, comme en 1914.

Traduction 3: c'est aussi la raison pour laquelle HSBC a viré 50.000 salariés il y a 10 jours. Pour parer aux obligations de réglement, entre autres, en CDS. Bienvenue dans le monde de la dette par ricochet, merci Blythe et Goldman Sachs. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2015


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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeLun Juin 29 2015, 07:23

GRECE (3) : LES MILLIONS EN PERTE SECHE SUR LES BONS DU TRESOR (PAR PAYS)
29 au 30 juin 2015 :

Les montants ci-dessous ne concernent que la dette grecque (BdT) achetée uniquement par les banques européennes. Comme vous pouvez le voir, les banques allemandes et les françaises sont les plus exposées. Traders, vous pouvez jouer sur les actions du Crédit Agricole. Là, ça promet.


- 10203 millions d'euros pour l'Allemagne

- 1368 millions d'euros pour la France

- 923 millions pour la Hollande

- 800 millions pour l'Italie

- 301 millions pour l'Espagne

- 263 millions pour le Portugal

- 97 millions pour l'Autriche

- 60 millions pour l'Irlande

- 29 millions pour la Belgique

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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeLun Juin 29 2015, 07:25

GRECE (6) : GUIDE PRATIQUE DE CE QUI VA SE PASSER CETTE SEMAINE
29 au 30 juin 2015 :

- la Bourse d'Athènes sera fermée pendant 1 semaine (au moins)

- les banques seront fermées pendant 1 semaine (au moins)

- les retraits aux distributeurs sont limités à 60 euros suite à la décision du Conseil des Banques grecques

- les virements sont suspendus et un contrôle des capitaux instauré

- les touristes pourront en revanche retirer autant qu'ils veulent aux DABs

- les cartes de crédit des Grecs en visite à l'étranger suspendues ou limitées

- les pays frontaliers comme la Macédoine ou la Bulgarie vont interdire les retraits des cartes grecques dans leur circuit DAB

- les stations services seront vidées de leur essence

- les pharmacies vidées de leurs médicaments

- un accord avec Bruxelles est encore possible, et dans ce cas le référendum serait annulé à la dernière minute

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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeLun Juin 29 2015, 07:27


GRECE (7) : LE PEUPLE DOIT DIRE LE DERNIER MOT
29 au 30 juin 2015 :

Notre lecteur Mr Arfeuille que vous connaissez bien a dressé la liste des conséquences de ce qu'il considére comme "les journées les plus importantes depuis l'effondrement de l'URSS"...

- la Grèce sera incapable de rembourser le FMI le mardi 30 juin

- la Grèce sera en défaut de paiement vis-à-vis du FMI le même jour

- la Troïka ne prêtera pas 7,2 milliards d'euros à la Grèce

- les conséquences de la faillite de la Grèce sont tellement gigantesques que Tsipras a besoin de montrer que c'est tout le peuple grec qui dit NON aux propositions de la Troïka

- le 5 juillet, Tsipras va demander au peuple de dire « oui » ou « non » aux propositions de la Troïka

Et il fera comme Ponce Pilate, il se lavera les mains des conséquences. Politiquement, c'est en effet la seule solution qui reste à Tsiparas s'il veut éviter le suicide politique total. Quitte à dire NON à l'Europe, autant que ce soit par référendum. Je précise que les Français, eux, avaient dit non à l'Europe, ce qui n'a pas empêché Nicolas Sarkozy d'imposer par la force le traité de Lisbonne. Espérons que cette fois, la voix du peuple sera vraiment entendue.
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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeMar Juin 30 2015, 07:02

Citation :

Pensez-y juste, les temps de folies n'ont même pas encore commencé.
Mon conseil est de se méfier, mais de demeurer en paix.
Je prie constamment le Christ pendant ces périodes, en pensant aux gens innombrables que je ne n'ai jamais rencontré mais qui vont souffrir à un degré incroyable.

http://thewealthwatchman.com/greek-fire-contagion-spreads-through-europe/

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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeDim Juil 05 2015, 05:33

Grèce : un retraité en larmes devant une banque devient le symbole du désarroi du peuple grec


On venait de refuser de lui verser la pension de son épouse, malade.

Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? 6496929
Un retraité pleure assis sur le sol devant une banque, à Thessalonique, en Grèce.  (SAKIS MITROLIDIS / AFP)

Assis en larmes, abattu devant une banque de Thessalonique, son livret d'épargne et sa carte d'identité par terre, Giorgos Chatzifotiadis, 77 ans, a ému la terre entière. Cette photo du retraité grec, prise par un photographe de l'AFP, a été partagée sur les réseaux sociaux par des internautes indignés par le sort des Grecs, toujours en grande difficulté malgré plusieurs années d'un régime d'austérité draconien.

A la veille du référendum organisé par le gouvernement sur les nouvelles mesures d'austérité proposées par les créanciers UE et FMI, il illustre l'abattement du peuple grec et met en lumière la précarité croissante dont souffrent les retraités.

On lui refuse le retrait de la pension de sa femme, il s'effondre

Joint par téléphone par un correspondant de l'AFP, Giorgos Chatzifotiadis a raconté que, quand il a été photographié, vendredi, il avait successivement tenté auprès de trois banques fermées de récupérer une partie de la pension de sa femme, qui souffre de problèmes de santé. Seules quelques banques sont ouvertes cette semaine en Grèce, uniquement pour les retraités, les autres établissements étant fermés jusqu'à mardi dans le cadre d'un contrôle des capitaux. Le montant maximum est fixé à 120 euros par retraité pour cette semaine, pas un euro de plus.

Lorsqu'à la quatrième banque, ouverte celle-là, "on m'a dit que je ne pouvais obtenir l'argent, je me suis effondré", a-t-il poursuivi sans préciser la raison de ce refus. Après être sorti de la succursale, les bras en l'air, interpellant les dizaines de personnes qui faisaient la queue pour, comme lui, tentaient de récupérer leurs économies, il a fondu en larme. Finalement, le directeur de la succursale a dû sortir pour le relever, poursuit l'AFP.

Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? 6496959

"Je ne peux pas supporter de voir mon pays dans cette misère. C'est pour ça que j'étais abattu, plus que par mon problème personnel", a expliqué Giorgos Chatzifotiadis, 77 ans, joint au téléphone par un correspondant de l'AFP à Thessalonique. La plupart des retraités grecs ne possèdent pas de carte bancaire et ne vivent au quotidien qu'avec du liquide.

La detresse de tout un peuple

Lui et sa femme, comme beaucoup de Grecs du nord du pays, ont travaillé plusieurs années en Allemagne. C'est depuis ce pays, que les Grecs critiquent fréquemment pour son intransigeance à leur égard, qu'est d'ailleurs virée la retraite de sa femme. "J'y ai travaillé très dur dans une mine de charbon et dans la fonderie", a expliqué le septuagénaire.

Aujourd'hui, "je croise mes concitoyens mendiant quelques centimes pour acheter du pain. Je vois les suicides qui augmentent. Je suis une personne sensible. Je ne peux pas supporter de voir mon pays dans cette situation. L'Europe, comme la Grèce, ont fait des erreurs. Nous devons trouver une solution", a-t-il encore plaidé, sans pourtant savoir s'il allait voter au référendum de dimanche. Son bureau de vote "est à 80 km de Thessalonique". "Je n'ai pas l'argent pour m'y rendre, sauf peut-être si mes enfants me prennent dans leur voiture..."

http://www.francetvinfo.fr/monde/grece/grece-un-retraite-en-larmes-devant-une-banque-devient-le-symbole-du-desarroi-du-peuple-grec_983421.html

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MessageSujet: Pour éclairer la discussion sur la dette grecque: Jean-Paul II, Centesimus annus §35   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeMar Juil 07 2015, 00:55

Citation :

Pour éclairer la discussion sur la dette grecque:
Jean-Paul II, Centesimus annus
§35:

Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? 26770_101250386583594_1126700_n

"Le principe que les dettes doivent être payées est assurément juste ; mais il n'est pas licite de demander et d'exiger un paiement quand cela reviendrait à imposer en fait des choix politiques de nature à pousser à la faim et au désespoir des populations entières.

On ne saurait prétendre au paiement des dettes contractées si c'est au prix de sacrifices insupportables.


Dans ces cas, il est nécessaire — comme du reste cela est entrain d'être partiellement fait — de trouver des modalités d'allégement, de report ou même d'extinction de la dette, compatibles avec le droit fondamental des peuples à leur subsistance et à leur progrès».


Source : https://www.facebook.com/nicolas.buttet?fref=nf


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MessageSujet: Et ils marchèrent, en somnambules, vers la catastrophe   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeMer Juil 08 2015, 13:35

Citation :

Et ils marchèrent, en somnambules,
vers la catastrophe

Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? 4675358_7_6d3d_angela-merkel-le-7-juillet-a-bruxelles_cfb1d08cb9515a7f385242f2748de365

Dès le 19 décembre 2013, la chancelière allemande Angela Merkel plaidait alors pour la mise en place
de mesures contraignantes pour imposer des réformes afin de renforcer la monnaie unique.
Lors de ce sommet, elle avait évoqué l’été 2012, quand elle s’était finalement opposée au « Grexit ».
« Nous avons alors discuté de savoir si la Grèce aurait dû sortir de la zone euro et je crois que si cela
était arrivé, nous aurions tous dû la quitter dans un second temps », expliquait-elle à ses pairs.
Dix-huit mois plus tard, le « Grexit » n’est plus tabou
. Le président de la Commission européenne,
Jean-Claude Juncker, a reconnu mardi 7 juillet qu’il était à l’étude. Une bonne partie des dirigeants
européens veulent en finir avec la Grèce qui les empoisonne depuis cinq ans et surtout,
avec ce gouvernement Tsipras qui ne respecte pas les règles
.


Source : http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/07/08/grece-et-ils-marcherent-en-somnambules-vers-la-catastrophe_4675359_3234.html?fb_ref=Default#


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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeJeu Juil 09 2015, 07:04


Qu'est-ce qu'une vocation si ce n'est de correspondre de tout son être à ce qu'on se doit de vivre, de réaliser au nom du BIEN, du bien commun incluant le bien personnel (en dernier)...
Pour cela dans la dimension chrétienne le dépouillement du "soi" du "mien" par rapport à la vocation de service d'autrui, du prochain ou du peuple se doit d'être toujours premier ... il suffit de voir à quel point notre Seigneur Jésus CHRISt s'est laissé dépouillé de tout ... pour vivre sa Passion Rédemptrice ... pour nous relever d'entre les "morts à Dieu" !

Deux personnes révèlent ici leur vocation propre :
- Merkel au service du dieu argent et son élite
- Alexis Tsipras au service du peuple !

Nous vivons tous sous la coupe débordante et méprisante du dieu-argent ... son élite n'a que mépris pour nous ... Cette élite-là ne se dépouille pas pour servir le peuple ... elle dépouille le peuple pour se gaver sur les plus misérables ... !!!
Alexis Tsipras est leur ennemi affiché ... il les révèle tels qu'ils sont ... il risque sa peau pour son peuple comme le CHRIST a risqué sa peau pour l'humanité entière ... !!!

Il convient de revoir sa pensée personnelle et ses perceptions à la LUMIERE de l'EVANGILE, à la LUMIERE DU CHRIST :

Citation :

« Ce n’est pas le peuple grec votre ennemi… mais la finance!!! »

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

J’ai écouté attentivement le Premier ministre grec Alexis Tsipras ce matin lors de son allocution devant le Parlement européen.

J’y ai entendu un dirigeant sûr de lui et de la politique menée dans l’intérêt de son peuple mais également des peuples européens.

Je suis effaré par certaines réactions de nos camarades lecteurs qui pensent vraiment que nous avons aidé les Grecs. Encore une fois, et Tsipras l’a d’ailleurs dit sous les applaudissements de certains euro-députés, nous n’avons pas versé d’argent aux Grecs, nous avons sauvé les banques commerciales en particulier allemandes (mais françaises aussi) en rachetant les dettes grecques détenues par ces établissements, pour un montant de plus de 300 milliards d’euros désormais transférés aux contribuables.

D’ailleurs, si je vous dis depuis plusieurs semaines que le coût pour la France serait d’environ 68 milliards d’euros, c’est un rapport de la Commission des finances qui affirme désormais (à la surprise générale n’est-ce pas) que le coût finalement pour la France d’un défaut grec serait vraisemblablement de 65 milliards d’euros. On y arrive, doucement mais sûrement et je peux vous annoncer que l’on finira à 100 milliards.

Ce n’est pas être communiste que de dire que les Grecs ne sont pas aidés…

Cela peut vous plaire ou non, vous me traiterez encore de « communiste » mais encore une fois, ce sont les banques que votre pognon sert à sauver, pas les Grecs et ce que je décris là est la réalité.

Alors on me dit oui mais regardez la BCE, elle aide quand même les Grecs puisqu’elle finance les banques grecques…

Mais mes chers amis, soyons sérieux. La Grèce est en train de connaître une récession de 25 % de son PIB, toutes les banques grecques sont mortes. D’ailleurs depuis qu’elles sont fermées, pas une émeute, pas un affrontement, quant à cette photo où l’on voit un petit vieux pleurer devant la banque fermée, il ne pleure pas parce que le distributeur est fermé mais parce que dira-t-il…

« Je ne peux pas supporter de voir mon pays dans cette situation. L’Europe, comme la Grèce, a fait des erreurs. […] C’est pour ça que j’étais abattu, plus que par mon problème personnel. »

Arrêtez de croire à la propagande « merkelienne ».

Alors il est de bon ton de dépeindre Tsipras comme un affreux coco mais qui veut rester dans l’euro et dans l’Europe.

Un affreux coco qui accepte l’essentiel des plans d’austérité.

Un affreux coco qui accepte de tondre encore plus le peuple grec mais qui demande juste que l’on réponde à l’urgence humanitaire.

Lorsque je dis qu’il ne faut pas que les enfants grecs soient malnutris ou pas soignés… je reçois des mails pour me dire qu’ils n’avaient qu’à payer leurs impôts… Dont acte. Laissons mourir des enfants parce que des parents n’ont pas payé des impôts. Oui je suis effaré du cynisme et du manque de compassion, de l’absence de toute humanité alors que l’ennemi n’est pas le peuple grec mais la finance !

L’ennemi n’est pas le peuple grec mais la finance

On désigne aux abrutis l’ennemi. Le peuple grec. Le vilain peuple grec, et l’horrible « coco » Tsipras (qui n’a rien nationalisé).

Pendant ce temps, les peuples se font asservir par les dettes.

L’austérité à laquelle vous croyez ne sert pas votre avenir. L’austérité sert à vous rendre solvable le plus longtemps possible pour vous saigner le plus longtemps possible également pour vous faire payer le service de la dette ! C’est de l’asservissement.

Nous, Français, sommes tout autant asservis par la dette que les Grecs, les Espagnols ou les Italiens.

La seule chose qui change c’est que l’on croit, on vous fait croire que pour vous, tout va bien…

Pourtant, à moins d’être aveugle, vous voyez bien que vos impôts augmentent et qu’en face le service rendu, lui, diminue. Moins de remboursement de médecins ou de médicaments, moins de pensions de retraites, moins d’avantages, etc., etc. Pourquoi ?

Parce qu’il faut payer les intérêts aux banquiers… aux détenteurs de la dette !

Oui nous sommes tous coupables de notre endettement !

Et c’est pour cela que je suis un ardent partisan de l’or. L’or ne ment pas justement et il évite les errements et les bêtises.

Nous sommes tout autant coupables que les Grecs et nous allons subir exactement les mêmes conséquences, celles d’une accumulation de dette et de la volonté collective, démagogique, populiste même de ne pas payer les impôts nécessaires à notre niveau de dépense.

La dette permet à tous les politiciens de nous brosser dans le sens du poil aujourd’hui en reportant à demain le coût du brossage… Il est maintenant temps de passer à la caisse.

N’imaginez pas que cela ne concerne que les Grecs.

Demain aussi, vos noms viendront grossir la liste.

Alors encore une fois, s’imaginer que les dettes seront payées relève du fantasme le plus crétin en terme économique et ceci est valable pour l’ensemble des pays, des USA au Japon en passant par la Grèce ou la France.

La seule façon de se sortir de cet endettement aliénant pour les peuples et pour la croissance c’est évidemment l’effacement. N’oubliez pas que lorsque votre dette coûte 3 % par an d’intérêts, ce qui est le cas pour la France, et que vous avez 100 % de dette sur PIB, si vous n’avez pas au moins 3 % de croissance, vous ne payez même pas le service de la dette… Dans le cas grec avec 3 % de coût mais 200 % de dette sur PIB, il leur faut au moins 6 % de croissance.

On vous vante la reprise espagnole de 3 % de croissance… basée sur 5 % de déficit budgétaire, ce qui revient à dire que pour 3 euros créés, les Espagnols en ont dépensé 5… On peut se taper sur le ventre de ces « brillants » résultats.

Alors oui, les dettes seront effacées, les pays feront faillite et l’épargne sera effacée… c’est une évidence. Vous pouvez hurler au communisme, ou à tout ce que vous voulez. Ces dettes, on ne peut plus les payer. On veut juste vous faire croire que ça va bien se passer… mais rien n’est plus vrai. Libérez-vous de la propagande économique.

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

Charles SANNAT

http://www.lecontrarien.com/

Seigneur en ces nouveaux temps de JUSTICE, veille sur ceux qui dans leur humanité osent choisir de vivre une authentique vocation d'homme au service des peuples.
Préserve les ! Amen

André Dominique

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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeJeu Juil 16 2015, 18:49

Citation :

Grèce, trahison des politiques : l'Assemblée nationale approuve l'accord

Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? 3-millions-des-greces-sous-le-seuil-de-pauvretc3a9

Une très large majorité en faveur de l'accord avec la Grèce, à l'Assemblée comme au Sénat. 412 députés ont en effet voté le texte ce mercredi 15 juillet. Pourtant, l'accord est loin de faire l'unanimité. Pour le défendre, Manuel Wallz à l'Assemblée et Laurent Fabius au même moment au Sénat avec un seul argument à faire valoir. "Quand la Grèce aujourd'hui fait le choix de rester dans la zone euro, quand le Premier ministre grec engage des réformes, la cohérence intellectuelle et politique, c'est de soutenir l'accord au Parlement français", a ainsi déclaré le chef du gouvernement français.

Mais à chacun sa cohérence. Pour le Front de gauche, c'est justement pour soutenir Alexis Tsipras qu'il faut voter contre l'accord. "Cet accord a été obtenu sous la contrainte. Il a été arraché et imposé", assure ainsi André Chassaigne, député du Front de gauche.

Sauvetage des banques européennes

Malgré les tirades au vitriol contre le Premier ministre grec, la droite vote majoritairement pour l'accord. "Le seul responsable de cette situation est M. Tsipras qui a menti à son peuple", a expliqué Christian Jacob, député du groupe Les Républicains.
Un vote "Pour" au nom su sauvetage des banques européennes, mais l'opposition dénie à François Hollande le moindre rôle dans la négociation.

http://echelledejacob.blogspot.fr/2015/07/grece-trahison-des-politiques.html


Citation :
Définition claire de la dictature, juillet 2015, énoncée par Yanis Varoufakis

Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? 20150206_yanis-a4952

"L’Eurogroupe n’existe pas légalement, il n’y a aucun traité qui régit ce groupe”.

Ainsi, nous avons un groupe inexistant qui a l’immense pouvoir de déterminer la vie des Européens. On ne peut rien lui répondre, vu qu’il n’existe pas légalement; aucune note n’est prise; et c’est confidentiel.
Ainsi, les citoyens ne savent jamais ce qui s’y dit. Ce sont des décisions de vie et de mort, et aucun membre ne doit répondre à qui que ce soit."


http://echelledejacob.blogspot.fr/2015/07/definition-claire-de-la-dictature.html


Votre moment est arrivé, Mr Tsipras, reprenez le contrôle de votre pays, UKIP leader Nigel Farage



Mr Alexis Tsipras certainement écouté Angela au lieu de Niguel car il y a :

Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? 401870_img650x420_img650x420_crop


Citation :
Capitulation

Au petit matin de ce lundi 13 juillet, le Premier-ministre grec, M. Alexis Tsipras, a fini par capituler. Il a capitulé sous les pressions insensées de l’Allemagne, mais aussi de la France, de la Commission européenne et de l’Eurogroupe. Il n’en reste pas moins qu’il a capitulé. Car, il n’y a pas d’autres mots pour désigner l’accord qui lui a été imposé par l’Eurogroupe, puis par les différents dirigeants européens, le revolver – ou plus précisément la menace d’une expulsion de la Grèce hors de la zone Euro – sur la tempe. Cette capitulation aura des conséquences dramatiques, en Grèce en premier lieu où l’austérité va continuer à se déployer, mais aussi au sein de l’Union européenne. Les conditions dans lesquelles cette capitulation a été arrachée font voler en éclat le mythe d’une Europe unie et pacifiée, d’une Europe de la solidarité et des compromis. On a vu l’Allemagne obtenir de la Grèce ce que les anciens appelaient une paix carthaginoise. On sait que telle était la position dès le départ de M. Dijsselbloem, le Président de l’Eurogroupe[1]. On a vu, avec tristesse mais aussi avec colère, la France finir par se plier à la plupart des exigences allemandes, quoi qu’en dise notre Président.

Ce 13 juillet est et restera dans l’histoire un jour de deuil, à la fois pour la démocratie et pour l’Europe.
Un accord détestable

Cet accord est un accord détestable, et pour plusieurs raisons. Il l’est dans le domaine économique. Il saigne à nouveau l’économie grecque sans lui offrir la nécessaire et réelle bouffée d’oxygène dont elle avait besoin. L’accroissement de la pression fiscale sans contreparties, aura des conséquences désastreuses pour l’économie grecque. C’est la poursuite de l’austérité dans la plus pure logique d’un Pierre Laval en France, mais surtout d’un Brüning en Allemagne, ou d’un McDonald en Grande-Bretagne, ces figures tragiques des années trente qui ont aggravé par leurs politiques les conséquences de la crise de 1929. La hausse de la pression fiscale exigée, les nouvelles coupes dans les dépenses, ne s’accompagnent nullement du plan d’investissement massif qui aurait pu en compenser, au moins en partie, les effets. Notons ainsi que le gouvernement grec est contraint de s’engager à : « mener d’ambitieuses réformes des retraites et définir des politiques visant à compenser pleinement l’incidence budgétaire de l’arrêt de la cour constitutionnelle relatif à la réforme des pensions de 2012 et mettre en œuvre la clause de déficit zéro ou des mesures alternatives mutuellement acceptables d’ici octobre 2015 ». En d’autres termes on demande au gouvernement grec de compenser l’arrêt de la cour constitutionnelle qui avait cassé la réforme des retraites de 2012. Bref, la logique de l’austérité est ici proclamée plus importante que la constitution d’un état souverain[2].

Cet accord est aussi détestable dans le domaine financier aussi. Il engage donc le Mécanisme Européen de Stabilité, ou MES. Mais, cet engagement sera appelé à grandir régulièrement. L’économie grecque va, en effet, continuer à s’enfoncer dans la dépression. Les ressources fiscales vont au total stagner, voire diminuer et cela même si la pression fiscale augmente comme il est prévu dans l’accord. La dette va donc, en proportion de la richesse produite, devenir de plus en plus lourde. Sur cette dette, le reprofilage – mot barbare qui désigne un allongement des délais de paiement du principal et un report des intérêts – ne résout rien. On sait, le Fonds Monétaire International l’a dit, qu’il faut restructurer, c’est à dire annuler, une partie de la dette grecque. Mais, l’Allemagne s’y refuse toujours avec obstination. Il faudra d’ici peu trouver à nouveau de l’argent pour la Grèce. L’une des raisons pour lesquelles ce plan est détestable est qu’il ne règle rien, ni économiquement, ni financièrement.

Un accord de type néo-colonial

Enfin, ce plan est détestable pour une troisième raison. Politiquement, il aboutit à mettre la Grèce en tutelle, à l’assimiler dans les faits à une colonie privée de tout pouvoir réel. Le parlement grec non seulement est sommé de voter au plus vite certaines réformes, avec deux dates butoirs, du 15 et du 22 juillet[3], mais il devra soumettre désormais les différentes mesures à prendre au contrôle et au bon vouloir des institutions européennes. En particulier, un paragraphe de l’accord est très significatif. Il dit ceci : « Le gouvernement doit consulter les institutions et convenir avec elles de tout projet législatif dans les domaines concernés dans un délai approprié avant de le soumettre à la consultation publique ou au Parlement »[4].

C’est le rétablissement de ce que les grecs appellent le « régime de la Troïka », régime qu’ils avaient répudié lors des élections du 25 janvier dernier. Et c’est là sans doute le résultat le plus inouï de cet accord. Il équivaut à annuler une élection libre et démocratique, à affirmer que les règles édictées à Bruxelles ont plus de poids que le jeu démocratique. Il faudra s’en souvenir car, de ce point de vue, cet accord ne concerne pas les seuls grecs ; il menace aussi tous les peuples de la Zone Euro. Il nous menace donc nous aussi, les français. Et c’est pourquoi le fait que notre Président, M. François Hollande, se soit prêté à ce crime, car il n’y a pas d’autre mot pour qualifier cet accord dans le domaine politique, doit nous emplir d’effroi. En acceptant de poser sa signature au bas de cet accord, en acceptant de la faire voter d’ici la fin de la semaine au Parlement français, François Hollande est dès lors connivent à cet étranglement de la démocratie en Grèce, mais aussi dans l’ensemble de la Zone Euro.

Allant toujours plus loin, cet accord organise la spoliation de la population grecque dans le paragraphe léonin qui concerne les privatisations et qui date directement de ce que l’on appelait au XIXème siècle la « politique de la canonnière ». Ce paragraphe stipule en effet que le gouvernement grec doit : « élaborer un programme de privatisation nettement plus étoffé avec une meilleure gouvernance ; des actifs grecs de valeur seront transférés dans un fonds indépendant qui monétisera les actifs par des privatisations et d’autres moyens. La monétisation des actifs constituera une source permettant le remboursement programmé du nouveau prêt du MES et générera sur la durée du nouveau prêt un montant total fixé à 50 milliards d’euros, dont 25 milliards d’euros serviront au remboursement de la recapitalisation des banques et d’autres actifs, et 50 % de chaque euro restant (c’est-à-dire 50 % de 25 milliards d’euros) serviront à diminuer le ratio d’endettement, les autres 50% étant utilisés pour des investissements »[5]. Cela revient à dire que la Grèce ne pourra utiliser que 50% de 25 milliards, soit 12,5 milliards issus des privatisations pour des investissements. Or, ces sommes ne seront pas disponibles – si tant est qu’elles le soient un jour – avant deux à trois ans.

Quand on entend François Hollande affirmer dans la mâtinée de ce 13 juillet que la souveraineté de la Grèce a été préservée, on se dit que notre Président a un goût douteux pour la plaisanterie. C’est ajouter l’insulte à la blessure. Car la souveraineté de la Grèce a bel et bien été piétinée par l’Eurogroupe et par l’Allemagne, avec l’aide et avec l’assentiment de la France. C’est pour cela que ce 13 juillet sera désormais un jour de deuil pour tous ceux qui défendent la démocratie, la souveraineté et la liberté des peuples.

La question de l’Euro

François Hollande affirme que son action a sauvé l’Euro. Il est clair que si l’Allemagne avait imposé l’expulsion de la Grèce hors de la Zone Euro, cela aurait déclenché à relativement court terme le processus de dissolution de cette zone. Mais, le maintient de la Grèce dans la zone Euro ne sauve nullement l’Euro. D’une part parce que les problèmes économiques et financiers de la Grèce ne sont pas résolus. D’autre part, parce que d’autres pays sont aujourd’hui en grandes difficultés, et en particulier l’un de nos voisins, l’Italie.

L’Euro est, on en a eu la preuve aujourd’hui, indissolublement lié à la politique d’austérité. La politique économique menée dans la Zone Euro consolidée par le rôle des divers traités, et en particulier du dernier le TSCG ratifié en septembre 2012, ne peuvent que mener à l’austérité. Si on ne l’avait pas encore compris c’est aujourd’hui parfaitement clair : l’Euro c’est l’austérité. Bien sur, il peut y avoir des politiques d’austérité sans l’Euro. Mais l’Euro implique en réalité la politique d’austérité et toute politique menée dans le cadre de l’Euro conduit à l’austérité. Il faut comprendre le sens profond de cette affirmation. Aujourd’hui, tant que l’on restera dans la zone Euro, il sera impossible de mener une autre politique économique que l’austérité. Pour ne pas avoir compris cela Alexis Tsipras s’est mis de lui-même la tête sur le billot.

Cette constatation est appelée à devenir le véritable point de clivage de la politique française dans les mois et les années à venir. Ainsi, ce qu’a sauvé François Hollande, en réalité, c’est bel et bien l’austérité. On sait qu’il fit ce choix en 2012. Il n’en a pas changé. Il devra donc être jugé dessus aux prochaines élections.


[1] VAROUFAKIS : POURQUOI L’Allemagne REFUSE D’ALLÉGER LA DETTE DE LA GRÈCE, http://blogs.mediapart.fr/blog/monica-m/120715/varoufakis-pourquoi-lallemagne-refuse-dalleger-la-dette-de-la-grece

[2] Déclaration du sommet de la zone euro , Bruxelles, le 12 juillet 2015, page 3.

[3] Le texte de l’accord précise que ce dernier ne sera valable que dans les conditions suivantes : « Ce n’est qu’après – et immédiatement après – que les quatre premières mesures susmentionnées auront fait l’objet d’une mise en oeuvre au plan juridique et que le Parlement grec aura approuvé tous les engagements figurant dans le présent document, avec vérification par les institutions et l’Eurogroupe, qu’une décision pourra être prise donnant mandat aux institutions de négocier un protocole d’accord ». Déclaration du sommet de la zone euro, Bruxelles, le 12 juillet 2015, page 2.

[4] Déclaration du sommet de la zone euro, Bruxelles, le 12 juillet 2015, page 5.

[5] Déclaration du sommet de la zone euro, Bruxelles, le 12 juillet 2015, page 4.

Jacques Sapir

http://echelledejacob.blogspot.fr/2015/07/capitulation.html



Gabriel Faure - Requiem

Citation :

Man Who Predicted Riots In Athens Warns All Hell Is Going To Break Loose

http://kingworldnews.com/man-who-predicted-riots-in-athens-warns-all-hell-is-going-to-break-loose/

Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? King-World-News-Man-Who-Predicted-Riots-In-Athens-Warns-All-Hell-Is-Going-To-Break-Loose-1728x800_c

With the eyes of the world now waiting to see what will unfold in Greece after the Greek Parliament just voted against the will of the people for more intense austerity measures, today the man who said There Is No Deal…Riots And Chaos In Athens warned King World News that all hell is going to break loose and there will be no peace in Greece.
http://kingworldnews.com/no-dealriots-chaos-athens-markets-monday/

This ominous prediction from Michael Pento in a February 21st KWN interview was astounding:

"Regardless of whatever semblance of a deal that was announced and being happily pushed by the (mainstream) media on Friday, there will most likely be chaos in the streets of Athens on Monday, because if the Tsipras-led government and the Syriza Communist Party do agree to austerity, they will be going against the electorate and there will be riots in Greece."

Within days of that viral interview, this image was published by the BBC, which ran a headline warning "Violence in Athens."
http://www.bbc.com/news/world-europe-31653878

Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? KWN-Pento-I-352015

Astonishingly, Pento then issued the following warning in a March 5th KWN interview, with the eerily accurate headline 'Greek People Feel Betrayed By Tsipras Government':
http://kingworldnews.com/man-predicted-riots-athens-now-warns-hell-going-break-loose-greece-exit-euro/

"This is something that I don't want to see happening.  I always pray for peace but the Greek people feel that the Tsipras government committed treason by negotiating a short-term deal with the troika.  So we have already seen the Greek people beginning to protest once again."
http://www.bbc.com/news/world-europe-31653878

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Man Who Predicted Riots In Athens Warns All Hell Is Going To Break Loose

Michael Pento issues new warning after Greek Parliament betrays its people and votes yes on the latest round of austerity measures:  “I warned several months ago that there would be riots in Athens, Greece.  Now I am telling you, Eric, that there will be no peace in Greece, despite the mainstream touting the latest iteration of a Greek bailout.  So we are going to see more riots in Greece.  I correctly predicted it would happen back then, and unfortunately it is coming true once again today.
http://kingworldnews.com/no-dealriots-chaos-athens-markets-monday/

To this day there has been no credible debt relief offered by the troika.  For this situation to stabilize, there must be a massive writedown of debt, and then the Greeks must learn to live with a balanced budget.

Meanwhile, the mainstream media characterizes the rioters in Greece as ‘anarchists,’ but the reality is that many of the Greek people are starving to death.  These people aren’t anarchists — they are part of the 62 percent of Greeks who want to take control of their own fate.

Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? KWN-Pento-I-7152015

The only way the Greeks can do that is to default on their debt and go back to printing their own currency, just as they have for thousands of years.  That’s the only way to solve this problem once and for all.  Until they do that, we are going to see a carousel of bailouts, continued depression in Greece, and Molotov cocktails, fires and riots in Athens Square.”

http://kingworldnews.com/man-who-predicted-riots-in-athens-warns-all-hell-is-going-to-break-loose/

Voilà ce qu'est devenue la démocratie moderne  > élection d'une élite qui ne vous représente aucunement !
Tout n'est que foutage de gueule !

Quand les hauts bonnets de la politique disent :
- Tu m'a élu pour te représenter et agir au mieux pour le bien commun
cela signifie plutôt :
- Accepte de crever en silence et tais-toi

Voilà ce qu'ils font des peuples :

Un corps sans tête ni bras ni jambes !

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Une Parole de Jésus pour Alexis qui pensait gagner contre la toute puissance financière :

SANS MOI VOUS NE POUVEZ RIEN FAIRE !

Pareillement il faut vraiment en prendre conscience, en Jésus CHRIST

AVEC LUI NOUS POUVONS TOUT REALISER !

L'actualité n'est rien d'autre que la mise en évidence d'une réalité fondamentale, qui consiste à prendre conscience que lorsque JESUS CHRIST n'est pas premier dans les peuples ou nations, le mauvais peut en faire ce qu'il veut ... cela signifie aussi que cette tragédie grecque est la notre en devenir.
L'acceptation de la mise au rancart, à terre de toutes les valeurs et références chrétiennes de notre culture commune, c'est accepter dans les faits "l'innommable" règne de satan ,le règne des enfers, la mise à poil, etc...

Au coeur de notre âme réside le ROYAUME DES CIEUX !
Dans la COMMUNION à DIEU nous pouvons tout espérer du TRÈS HAUT ... et ce qu'IL veut pour nous c'est la GLOIRE DES CIEUX sur terre au travers de nos vies ... Puisse-t-IL nous sanctifier totalement de sorte que nos nations puissent revenir à DIEU, se convertir et de ce fait être arraché des griffes infernales de satan. Amen

André Dominique

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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeJeu Juil 16 2015, 19:34

Dans l'Evangile de ce jour Jésus CHRIST nous parle directement :

Evangile : « Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 28-30)

Acclamation :

Alléluia. Alléluia.
Venez à moi, vous tous qui peinez                                                          
sous le poids du fardeau, dit le Seigneur,
et moi, je vous procurerai le repos.

Alléluia.                (Mt 11, 28)


Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit :
   « Venez à moi,
vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
et moi, je vous procurerai le repos.

   Prenez sur vous mon joug,
devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos pour votre âme.
   Oui, mon joug est facile à porter,
et mon fardeau, léger. »


           – Acclamons la Parole de Dieu.

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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeVen Juil 17 2015, 08:49

Du bruit et de la fureur   Paul Craig Robert

Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Manifestation-emeutes-Grece-2012

Toute l’Europe, tout comme les insouciants Américains et Canadiens, sont mis en demeure par les représentants du 1%. Le message de la défaite de Syriza est que le système de protection sociale sera démantelé partout en Occident.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a concédé aux 1% le pillage des avancées dans la protection sociale obtenues par les Grecs dans le XXe siècle de l’après-Deuxième Guerre mondiale. Les retraites et les soins de santé pour les personnes âgées sont en voie de disparition. Le 1% a besoin de l’argent.

Les îles grecques protégées, les ports, les compagnies des eaux, les aéroports, toute la panoplie du patrimoine national, doivent être vendus aux 1%. A des prix cassés, évidemment, mais les factures d’eau qui arriveront ensuite ne seront pas négociables.

C’est la troisième étape de l’austérité imposée à la Grèce, austérité qui a nécessité la complicité des gouvernements grecs eux-mêmes. Les accords d’austérité servent de couverture au pillage du peuple grec, qui sera dépossédé littéralement de tout. Le FMI est l’un des membres de la troïka qui impose l’austérité, bien que les économistes du FMI aient dit que les mesures d’austérité se sont révélées une erreur. L’économie grecque a été ruinée par l’austérité. Pourtant, l’endettement de la Grèce a augmenté comme un fardeau. Chaque nouvelle cure d’austérité rend la dette moins remboursable.

Mais quand le 1% pille, les faits n’ont aucun intérêt. L’austérité, qui est du pillage, a continué, bien que les économistes du FMI ne puissent pas la justifier.

La démocratie grecque s’est révélée impuissante. Le pillage continue malgré le vote d’il y a une semaine où le peuple grec l’a rejeté. Donc ce que nous observons avec Alexis Tsipras, c’est un Premier ministre élu qui ne représente pas le peuple grec, mais les 1%.

Le soupir de soulagement des 1% a été entendu tout autour de la terre. Le dernier parti européen de gauche, ou qui passe pour être de gauche, a été rappelé à l’ordre, exactement comme le Parti travailliste britannique, le Parti socialiste français, et tous les autres.

Sans idéologie pour la soutenir, la gauche européenne est morte, exactement comme le parti démocrate aux États-Unis. Avec la mort de ces partis politiques, le peuple n’a plus du tout de voix. Un gouvernement dans lequel le peuple ne peut faire entendre sa voix n’est pas une démocratie. Nous le voyons clairement en Grèce. Une semaine après que le peuple grec s’était exprimé de manière décisive dans un référendum, son gouvernement l’ignore et compose avec le 1%.

Le parti démocrate américain est mort avec la délocalisation des emplois, qui a détruit la base financière du parti qui se trouvait dans les syndicats des usines. La gauche européenne est morte avec l’Union soviétique.

L’Union soviétique était le symbole de l’existence d’une alternative socialiste au capitalisme. L’effondrement soviétique et la fin de l’Histoire ont privé la gauche d’un programme économique et l’ont laissée, au moins en Amérique, s’occuper de questions sociales telles que l’avortement, le mariage homosexuel, l’égalité des genres et le racisme, ce qui a sapé le soutien traditionnel de la gauche, la classe ouvrière. La lutte des classes a disparu dans la guerre entre hétérosexuels et homosexuels, Blancs et Noirs, hommes et femmes.

Aujourd’hui où les peuples occidentaux sont confrontés à un réasservissement et où le monde est confronté à une guerre nucléaire comme résultat de la prétention des néoconservateurs à être le peuple choisi par l’Histoire pour exercer l’hégémonie mondiale, la gauche américaine est occupée à haïr le drapeau des Confédérés.

La chute du dernier parti européen de gauche, Syriza, signifie qu’à moins que des partis plus déterminés émergent au Portugal, en Espagne et en Italie, le relais passera aux partis d’extrême-droite – au parti pour l’Indépendance du Royaume-Uni de Nigel Farage, au Front national de Marine Le Pen en France, et aux autres partis qui défendent le nationalisme contre l’extermination nationale au sein des pays membres de l’Union européenne.

Syriza ne pouvait pas réussir une fois qu’il avait échoué à nationaliser les banques grecques en réponse à la détermination de l’UE de les mettre en faillite. Le 1% grec a les banques et les médias, et l’armée grecque ne montre aucun signe qu’elle va se rallier au peuple. Ce que nous voyons ici est l’impossibilité d’un changement pacifique, comme l’ont expliqué Karl Marx et Lénine.

Les révolutions et les réformes fondamentales sont contrées ou détournées par les 1% qui sont laissés en vie. Marx, contrarié par la défaite des révolutions de 1848 et instruit par sa conception matérialiste de l’histoire, a conclu, comme l’ont fait Lénine, Mao et Pol Pot, que laisser les membres de l’ordre ancien en vie signifiait la contre-révolution et le retour des peuples à l’asservissement. En Amérique latine, chaque gouvernement réformiste est en danger d’être renversé par les intérêts économiques états-uniens agissant conjointement avec les élites espagnoles. Nous voyons ce processus se dérouler aujourd’hui au Venezuela et en Équateur.

Dûment instruits, Lénine et Mao ont éliminé l’ordre ancien. L’holocauste de classe a été souvent plus grand que tout ce que les juifs ont subi dans l’holocauste racial nazi. Mais il n’y a pas de mémorial pour cela.

A ce jour, les Occidentaux ne comprennent pas pourquoi Pol Pot a vidé les zones urbaines. L’Occident rejette Pol Pot comme un psychopathe et un meurtrier de masse, un cas psychiatrique, mais Pol Pot agissait simplement en partant de la supposition que s’il permettait à des représentants de l’ordre ancien de rester, sa révolution serait renversée. Pour utiliser un concept juridique consacré par le régime de George W. Bush, Pol Pot a préempté la contre-révolution en frappant à l’avance et en éliminant la classe tentée par la contre-révolution.

Le conservateur anglais Edmund Burke disait que la voie du progrès passait par la réforme, et non par la révolution. L’élite anglaise, même si elle a traîné les pieds, a accepté les réformes au lieu d’avoir la révolution, justifiant ainsi Burke. Mais aujourd’hui, avec la gauche aussi totalement vaincue, le 1% n’a pas à attendre l’acceptation des réformes. Se soumettre à leur pouvoir est la seule alternative.

La Grèce n’est que le commencement. Les Grecs poussés hors de leur pays par l’effondrement de leur économie, la disparition de leur système de sécurité sociale et un taux de chômage extraordinairement élevé vont passer leur pauvreté à d’autres pays de l’UE. Les membres de l’UE ne sont pas liés par des frontières nationales et peuvent émigrer librement. La fermeture du système d’aide en Grèce conduira les Grecs dans les systèmes d’aide d’autres pays de l’UE, qui seront fermés à leur tour par les privatisations du 1%.

Par Paul Craig Robert – Le 15 juillet – Source CounterPunch

Les renclôtures [des biens communs, NdT] du XXIe siècle ont commencé.

http://echelledejacob.blogspot.fr/2015/07/du-bruit-et-de-la-fureur.html

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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeSam Juil 18 2015, 08:39

Les 10 “Varoufakisseries” à retenir


Le vote du parlement grec a fini! 229 pour, 64 contre et 6 « présent ». Varoufakis, Zoi Kostantopoulou , Panagiotis Lafazanis, des ministres, etc.ont voter NON Tsipras plane si il pense que à partir de Septembre il va gouverner tranquille !

La capitulation de Tsipras face à Bruxelles était le premier coup. La transformation de la gauche radicale a un nouveau Pasok (PS) continue. Tsipras a passé le 3eme mémorandum avec les votes de la droite, Pasok et Potami ! Alors l’unique pensée gouverne à partir de ce soir la Grece 10 jours après le NON du referendum ! Comme a dit Martin Schulz hier, seulement Tsipras « peut transformer la Grèce »…. Il prépare déjà la remaniement du gouvernement parce que faire élections , sait qu’il risque de lui couter cher…..
Honneur aux 39 sur 149 députés de Syriza qui ont dit non (32 non, 6 « présent » ! Ils ont résisté à la menace de Tsipras de faire élections (aux élections anticipés en Grèce, le chef du parti décide des futurs députés, alors il est clair qui ceux qui ont voté NON ils étaient exclus du parlement).
KKE et Aube Dorée ont vote NON.
Tsipras a vendu la gauche Grecque, et pire, a ouvert la porte aux néo nazis de Aube Dorée (d’ailleurs, vous savez que le 2013 avaient invites leurs amis de Kiev du Secteur Droit en Grèce ?)
Pratiquement un nouveau Maidan , contre l’avis de la population, on transforme le NON de 62% en Oui ! Pour les intérêts de l’Euro, de Bruxelles et de l’Allemagne !
Mais si au milieu de Juillet il déjà eu ce soir des violents affrontements, Septembre risque d’être très très compliqué pour Tsipras : en Grèce voter une loi est une chose, l’appliquer est une autre…..

http://www.les-crises.fr/faillite-pendant-que-la-grece-lutte-porto-rico-sombre/#comment-297662


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MessageSujet: Re: Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ?   Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Icon_minitimeMer Juil 22 2015, 19:27


Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Banquiers


Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Ob_f786cd_varoufakis


Vivement le retour du SEIGNEUR !


Les souffrances en conséquence de la crise économique en Grèce ? Jesus-10

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