Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Poésie « Jésus mon bien-aimé, rappelle-toi ! » ; str. 15, 23, 27-28
« Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits »
Rappelle-toi que voyant la campagne
Ton Divin Cœur devançait les moissons (Jn 4,35)
Levant les yeux vers la sainte montagne
De tes élus tu murmurais les noms
Afin que ta moisson soit bientôt recueillie
Chaque jour, ô mon Dieu, je m'immole et je prie
Que mes joies et mes pleurs
Sont pour tes Moissonneurs
Rappelle-toi...
Rappelle-toi qu'abreuvé de souffrance
Un Condamné se tournant vers les Cieux
S'est écrié : « Bientôt, dans ma puissance
« Vous me verrez paraître glorieux » (Mc 14,62)
Qu'il fût le Fils de Dieu, nul ne voulait le croire (Mt 27,40s)
Car elle était cachée, son ineffable gloire.
Ô Prince de la Paix (Is 9,5)
Moi je te reconnais
Je crois en toi !...
Rappelle-toi qu'au jour de ta victoire
Tu nous disais : « Celui qui n'a pas vu
« Le Fils de Dieu tout rayonnant de gloire
« Il est heureux, si quand même il a cru ! » (Jn 20,29)
Dans l'ombre de la Foi, je t'aime et je t'adore
Ô Jésus ! pour te voir, j'attends en paix l'aurore
Que mon désir n'est pas
De te voir ici-bas
Rappelle-toi.
Rappelle-toi que montant vers Le Père
Tu ne pouvais nous laisser orphelins
Et te faisant prisonnier sur la terre
Tu sus voiler tous tes rayons divins
Mais l'ombre de ton voile est lumineuse et pure
Pain Vivant de la foi, Céleste Nourriture (Jn 6,35)
Ô mystère d'amour !
Mon Pain de chaque jour
Jésus, c'est Toi !