Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
| Sujet: Synode : sur quoi et comment vont plancher les évêques ? Jeu Sep 25 2014, 16:16 | |
| - Citation :
Synode : sur quoi et comment
vont plancher les évêques ? Alors que le débat se focalise à l'excès sur la question de la communion pour les divorcés remariés, quels sont les objectifs du synode et comment vont-ils être mis en œuvre ?Focaliser, c’est réduire. Quand ils se sont cristallisés sur la question de l’accès à la communion des divorcés remariés, les débats qui ont précédé le synode n’ont pas rendu compte des objectifs de ce synode. C’est vrai que la question n’est pas secondaire, car derrière elle, se profile celle de l’indissolubilité du mariage sacramentel. Mais elle n’occupe toutefois qu’une très petite place (trois articles sur 159, de 93 à 95) dans l’Instrumentum laboris qui servira de base aux travaux des pères synodaux.
L’Eglise, hôpital de campagne Ceux-ci auront d’ailleurs moins à plancher sur le mariage que sur la famille, comme l’indique clairement le thème du synode (qu’on a parfois tendance à oublier) : « les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation ». Or, dans le domaine de la famille, qui connait une crise mondiale, les souffrances ne s’arrêtent pas (c’est peu de le dire) à celle des divorcés remariés qui ne peuvent pas communier sacramentellement (même si cette souffrance, quand elle est réelle, doit être entendue). Citons-en quelques unes, dont certaines sont signalées dans l’Instrumentum Laboris : solitude du veuvage, du célibat non consenti, ou du grand âge ; épreuve de la stérilité, de la maladie, du chômage ou de la précarité ; drame du divorce, de la drogue, de la violence ou de la guerre ; ou tout simplement souffrance des (grands) parents qui échouent à transmettre à leurs (petits) enfants les valeurs auxquelles ils sont attachés. Comme le rappelle souvent le pape, dans cette cour où domine la loi du plus fort, ce sont d’abord les plus faibles qui paient la note : enfants, personnes âgées, femmes. Le premier devoir de l’Eglise, mère de Miséricorde (cf. la très belle catéchèse du Pape sur le sujet), au cours de ce synode, est de se pencher avec réalisme sur la souffrance des enfants des hommes : Quelle parole donner pour consoler et encourager ? Que mettre concrètement en place pour aider et soigner ? A la suite de François, rappelons que l’Eglise est catholique, c'est-à-dire universelle, et que son rôle d’ « hôpital de campagne » dépasse le cadre de ses frontières visibles. L’Eglise, mère et éducatrice Parce qu’elle est aussi apostolique, c'est-à-dire missionnaire, l’Eglise doit répondre à un autre défi : celui d’annoncer l’Evangile de la famille ; avec la certitude qu’au-delà des exigences parfois élevées, cette « Bonne nouvelle » constitue un chemin de bonheur profond pour ceux qui tâchent de la mettre en pratique (cf. interview d’Olivier et Xristilla Roussy dans Aleteia). Dans ce domaine où l’Eglise rame le plus souvent à contre courant, les défis sont cruciaux. En voici quelques uns : Comment aider les jeunes, qui baignent aujourd’hui dans la culture du provisoire, à s’engager pour la vie ? Comment aider les couples, dans les sociétés où le divorce est banalisé, à surmonter les difficultés pour rester ensemble ? Comment aider les familles à trouver l’équilibre nécessaire à l’épanouissement de chacun, dans un monde où quand on est inutile (malades, personnes âgées…), on est marginalisé ? Comment aider les parents à transmettre la foi à leurs enfants, dans un monde sécularisé ? Comment, enfin, à la veille de la béatification de Paul VI, le pape d’Humanae vitae, qui clôturera ce synode (19 octobre), (re)donner aux époux le sens de l’ouverture à la vie ? Comment leur faire découvrir et aimer l’enseignement de l’Eglise dans ce domaine ? Ces questions – et tant d’autres – dont l’Instrumentum Laboris se fait l’écho, appellent une parole claire et des réponses concrètes de la part de l’Eglise. Elle a vocation à y répondre, comme mère et éducatrice : exigeante et aimante, aimante et exigeante.
Textes synodaux et rendez-vous
Comment, concrètement, vont se dérouler les travaux ? Récemment, le Cardinal Baldisseri, secrétaire général du synode, a déclaré qu’ils seront organisés « selon une méthodologie nouvelle, plus dynamique et participative, avec des interventions et des témoignages ( cf. Aleteia). Il vient d’ajouter ces informations : « Les sessions se dérouleront selon un ordre bien précis, qui se réfère aux thèmes de l’Instrumentum Laboris, de façon plus ordonnée. Les pères qui veulent intervenir doivent rester sur le thème [traité] et ne pas parler de tout (…) Les thèmes seront ensuite discutés par petits groupes. La première semaine sera consacrée aux grandes relations introductives. Puis, les sessions suivront [le fil] des différentes parties de l’Instrumentum Laboris. Nous avons demandé aux pères qu’ils envoient leur texte en avance. Les textes ne seront pas lus, mais résumés, en quatre minutes (…) toujours en respectant le thème traité ».Concernant l’élaboration des textes et leur publication, la Cardinal a ajouté : « Les textes des pères ne seront pas publiés (…) Chaque jour, il y aura un grand briefing. Ce sera un rendez-vous unique, tenu dans les langues principales. Il ne s’agira pas d’une simple traduction, mais d’élargir la perspective. Chaque jour aussi, un texte de synthèse sera publié par la salle de presse, à l’intention des journalistes. Il n’y aura pas de publication de textes synodaux, comme par le passé (…) Mais à la fin, il y aura un texte synodal, non pas de propositions, mais qui résumera tout le travail fait ; il sera voté et approuvé par l’assemblée et consigné au Saint Père, qui décidera de – ou non – de le publier. Puis, il y aura le « message au peuple de Dieu », avant l’assemblée de 2015, qui sera suivie d’un document final ». Le pape se servira de ce document pour rédiger son exhortation post synodale.
Source : http://www.aleteia.org/fr/religion/article/synode-sur-quoi-et-comment-vont-plancher-les-eveques-5839439355969536 Stan _________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
| |
|