TU NE COMMETTRAS PAS L’ IMPURETE DE CORPS NI DE CONSENTEMENT
(Extrait de Maria Valtorta, L'Evangile tel qu'il m'a été révélé, tome II,
chapitre 90, pages 521 à 526)
… Maintenant, Il (Jésus) parle :
Ne dites pas, vous qui êtes venus régulièrement à mes instructions, que je ne parle pas selon l’ordre des commandements, et que je saute par dessus quelques-uns. Vous écoutez. Je vois. Vous écoutez bien. J'applique aux souffrances et aux plaies que je vois en vous. Je suis le Médecin. Le médecin va d'abord aux plus malades, à ceux qui sont le plus près de la mort, ensuite il se tourne vers ceux qui sont moins malades.
Je fais de même.
Aujourd'hui je dis : "Ne commettez pas l'impureté".
Ne tournez pas vos regards tout autour en cherchant à lire sur le visage de quelqu'un : "luxurieux". Soyez charitables les uns envers les autres. Aimeriez-vous qu'on la lise sur votre visage ? Non. Alors, ne cherchez pas à lire dans l'oeil troublé du voisin, sur son front qui rougit et s'incline vers le sol.
Et puis... Oh! dites, vous surtout les hommes. Qui d'entre vous n'a jamais goûté ce pain de cendre et d'ordure qu'est la satisfaction sensuelle ? N'y a-t-il de luxure que celle qui vous pousse pour une heure entre les bras d'une courtisane ?
N'est-ce pas luxure aussi la profanation du mariage avec l'épouse,
profanation car c'est la légalisation du vice qui cherche la satisfaction réciproque des sens,
en en évitant les conséquences ?
Mariage veut dire procréation et l'acte signifie et doit être fécondation.
Sans cela, c'est de l'immoralité.
On ne doit pas faire de la couche nuptiale un lupanar, et elle devient telle si elle est souillée par la passion
et si elle n'est pas consacrée par des maternités.
L'homme c'est la semence, la femme c'est la terre, l'épi c'est l'enfant.
Se refuser à faire l'épi et perdre vicieusement sa force, c'est une faute.
C'est une prostitution, commise sur le lit nuptial, mais en rien différente d'une autre,
aggravée même par la désobéissance au commandement qui dit :
"Soyez une seule chair et multipliez-vous dans vos enfants".
Vous voyez donc, ô femmes volontairement stériles, épouses légales et honnêtes, non pas aux yeux de Dieu mais aux yeux du monde, que malgré cela vous pouvez être comme des prostituées et commettre également l'impureté, tout en étant avec votre seul mari, parce que ce n'est pas la maternité mais le plaisir que vous cherchez et bien trop souvent.
Vous ne réfléchissez pas que le plaisir est un poison que l'on absorbe, de quelque bouche contagieuse qu'il vienne.
Il brûle d'un feu qui croyant se rassasier se pousse hors du foyer, et dévore, toujours plus insatiable. Il laisse une âcre saveur de cendre sur la langue. Il donne le dégoût, la nausée et le mépris de soi-même et de son compagnon de plaisir, parce que quand la conscience se réveille, et elle se réveille entre deux fièvres, il ne peut naître que le mépris de soi-même qu'on a avili au dessous de la bête.
"Ne commettez pas l'impureté"
est-il dit.
La fornication vient en grande partie de l'homme. Et, je ne m'arrête pas non plus à cette inconcevable union qui est un cauchemar et que le Lévitique condamne par ces paroles :
"Homme, tu ne t'uniras pas à l'homme comme si c'était une femme"
et
"Tu ne t'uniras à aucun animal pour te souiller avec lui,
et ainsi, aussi pour la femme, car ces unions sont criminelles".
Mais après avoir marqué le devoir des époux à l'égard du mariage qui cesse d'être saint quand, par malice, il devient infécond, j'en viens à parler de la fornication proprement dite entre homme et femme par malice réciproque et par paiement en argent ou en cadeaux.
Le corps humain est un temple magnifique qui renferme un autel.
Sur l'autel, c'est Dieu qui devrait se trouver. Mais Dieu n'est pas où existe la corruption.
Le corps de l'impur a donc un autel déconsacré et sans Dieu.
Semblable à un homme ivre qui se roule dans la fange et dans ses vomissements,
l'homme s'avilit lui-même dans la bestialité de l'impureté et devient pire qu'un ver et que la bête la plus immonde.
Et dites-moi, si parmi vous il y a quelqu'un qui s'est dépravé,
au point de vendre son corps comme on vend du blé ou un animal, quel bien vous en est-il venu ?
Prenez-vous le coeur en mains, examinez-le, interrogez-le, écoutez-le, voyez ses blessures,
la douleur qui le fait frissonner et puis parlez et répondez-moi :
était-il si doux ce fruit pour mériter cette souffrance d'un coeur qui était né pur
et que vous avez contraint à vivre dans un corps impur, à battre pour donner vie et chaleur à la luxure,
et l'user dans le vice ?
Dites-moi : mais êtes-vous si dépravés pour ne pas sangloter secrètement en entendant une voix d'enfant qui appelle: "maman" et en pensant à votre mère, ô femmes de plaisir, échappées de la maison, ou chassées pour que le fruit pourri ne gâtât pas, par sa pourriture, les autres enfants ? En pensant à votre mère qui peut être est morte de la douleur de devoir se dire : "J'ai enfanté un être qui fait ma honte" ?
Mais n'avez-vous pas senti votre coeur se briser en rencontrant un vieillard que ses cheveux blancs rendaient respectable, à la pensée que vous avez jeté le déshonneur sur ceux de votre père comme de la boue prise à pleines mains et avec le déshonneur le mépris de son pays natal ?
Mais ne sentez-vous pas le regret vous étreindre les entrailles en voyant le bonheur d'une épouse ou l'innocence d'une jeune fille, et de devoir vous dire: " Moi, j'ai renoncé à tout cela et je ne l'aurai jamais plu ! " ?
Mais ne sentez-vous pas la honte qui vous défigure lorsque vous rencontrez le regard d'un homme plein de convoitise ou de mépris ?
Mais ne ressentez-vous pas votre misère quand vous avez soif du baiser d'un bébé et que vous n'osez plus dire : "Donne-le moi" parce que vous avez tué des vies qui devaient naître, rejetées par vous comme un fardeau ennuyeux et une gêne inutile, détachées de l'arbre qui les avait conçues, et jetées au fumier, et maintenant ces petites vies vous crient: "assassines !"?
Mais ne tremblez-vous pas surtout à la pensée du Juge qui vous a créés
et qui vous attend pour vous demander : "Qu'as-tu fait de toi-même ?
Est-ce pour cela que je t'ai donné la vie ? Nid de vermine et pourriture, comment oses-tu te tenir en ma présence ?
Tu as eu tout de ce qui était pour toi un dieu : la jouissance. Va au lieu de l'éternelle malédiction".
Qui pleure ? Personne ? Vous dites : personne ?
Et pourtant mon âme va à la rencontre d'une autre âme en pleurs.
Pourquoi y va-t-elle ? Pour jeter l' anathème à une prostituée ?
Non. Parce que son âme me fait pitié.
Tout en Moi est répulsion pour son corps souillé, qui transpire une sueur immonde. Mais, son âme !
Oh ! Père! Père!
C'est pour cette âme aussi que j'ai pris chair et que j'ai quitté le Ciel
pour être son Rédempteur et celui de tant d'âmes, ses sœurs !
Pourquoi ne devrais-je pas recueillir cette brebis errante, l'amener au bercail, la purifier,
l'unir au troupeau, lui donner des pâturages et un amour qui soit parfait comme seul le mien peut l'être ?
Si différent de ce à quoi jusqu'ici elle donnait le nom d'amour, alors que ce n'était que haine,
un amour si compatissant, si complet, si doux pour qu'elle ne pleure plus le temps passé,
ou qu'elle le pleure seulement pour dire :
"J'ai perdu trop de jours loin de Toi, Eternelle Beauté.
Qui me rendra le temps perdu ?
Comment goûter, dans le peu de temps qui me reste à vivre,
ce que j'aurais goûté si j'étais toujours restée pure ?"
Et pourtant ne pleure pas, âme foulée aux pieds par toute la luxure du monde.
Ecoute :
tu es une loque dégoûtante, mais tu peux devenir une fleur.
Tu es un fumier, mais tu peux devenir un parterre fleuri.
Tu es un animal immonde, mais tu peux devenir un ange.
Un jour tu l'as été.
Tu dansais sur les prés en fleurs, rose parmi les roses, fraîche comme elles, exhalant le parfum de ta virginité.
Tu as chanté sereine tes chansons de bambine, et puis tu courais vers la mère, vers le père et tu leur disais :
"Vous êtes mes amours".
Et l'invisible gardien que toute créature a à son côté souriait devant la blancheur azurée de ton âme...
Et puis ? Pourquoi ?
Pourquoi as-tu arraché tes ailes de petite innocente ?
Pourquoi as-tu foulé aux pieds un coeur de père et de mère
pour courir vers d'autres coeurs dont tu n'étais pas sûre?
Pourquoi as-tu abaissée ta voix pure en lui faisant dire de mensongères paroles d'un faux amour ?
Pourquoi as-tu brisé la tige de la rose en te violant toi-même?
Repens-toi, fille de Dieu.
Le repentir est renouvellement, purification, élan vers les hauteurs.
L' homme ne peut-il pas te pardonner ? Même ton père ne le pourrait-il pas ? Mais Dieu le peut.
Car la bonté de Dieu ne peut se comparer à la bonté humaine
et sa miséricorde est infiniment plus grande que la misère de l'homme.
Honore toi-même, en rendant par une vie honnête, ton âme, digne d'honneur.
Justifie-toi auprès de Dieu, en ne péchant plus contre ton âme.
Fais-toi un nom nouveau auprès de Dieu. Voilà ce qui a de la valeur.
Tu es le vice. Deviens l'honnêteté. Deviens le sacrifice. Deviens la martyre de ton repentir.
Tu as bien su martyriser ton coeur pour faire jouir la chair.
Maintenant, sache martyriser ta chair pour donner une paix éternelle à ton coeur.
Va.
Allez tous.
Chacun avec votre fardeau et votre pensée.
Réfléchissez. Dieu vous attend tous et ne rejette aucun de ceux qui se repentent.
Que le Seigneur vous donne la lumière pour connaître votre âme. Allez.