Demain, 10 août 2014, c'est Dimanche, pour tous les chrétiens c'est la Fête, celle où en plus des autres jours pour certains, nous devons venir rendre grâces au Père et à Son Fils pour l'immense cadeau, que nos esprits et nos coeurs ne peuvent percevoir que très imparfaitement, celui de notre Rédemption, en en particulier de la Mort et de la Résurrection de Notre Seigneur et aussi, de Sa Présence Réelle au milieu de nous.
Cette rencontre, il est plus qu'indispensable de la préparer dans le Sacrement du Pardon afin de nous présenter devant Lui les plus purs qu'il nous est possible de l'être pour recevoir en nous Son Corps et Son Sang, cette Nourriture Divine qui sera notre force pour nous aider à traverser cette vie terrestre en acceptant nos souffrances, nos maladies, nos épreuves, celles de nos proches, mais aussi sans nous soucier, comme des enfants, outre mesure des événements dramatiques qui surgissent de toutes parts aujourd'hui dans notre monde, événements permis par Dieu par Amour pour Son épouse, notre humanité.
Toutefois, ces événements entraînent, pour beaucoup de frères et de soeurs dans le monde, et aussi dans nos propres pays, des souffrances parfois terribles auxquelles nous ne pouvons pas être indifférents. C'est le moment, plus que jamais, de vivre concrètement, en sachant nous priver en vivant dans la simplicité, le Commandement Nouveau :
"Aimez-vous les uns les autres, comme Moi Je vous aime".
En ma qualité d' "assistant", pour ce sous-forum, c'est cela qui m'est venu à l'esprit et au coeur de vous partager. Mais, lisons ce que de vrais assistants, voire apôtres du Seigneur, et quels apôtres, nous disent :
Benoît XVI, Homélie en la solennité de la Fête Dieu, jeudi 7 juin 2007.
Précisément parce qu'il s'agit d'une réalité mystérieuse qui dépasse notre compréhension, nous ne devons pas nous étonner si, aujourd'hui encore, de nombreuses personnes ont du mal à accepter la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie.
Il ne peut en être autrement. Il en fut ainsi depuis le jour où, dans la synagogue de Capharnaüm, Jésus déclara publiquement être venu pour nous donner en nourriture sa chair et son sang (cf. Jn 6, 26-58). Ce langage apparut "dur" et de nombreuses personnes se retirèrent.
A l'époque, comme aujourd'hui, l'Eucharistie demeure "un signe de contradiction" et ne peut manquer de l'être, car un Dieu qui se fait chair et se sacrifie pour la vie du monde met en crise la sagesse des hommes. Mais avec une humble confiance, l'Eglise fait sienne la foi de Pierre et des autres Apôtres, et proclame avec eux, tout comme nous proclamons : "Seigneur, à qui irons-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle" (Jn 6, 68).
Renouvelons nous aussi ce soir la profession de foi dans le Christ vivant et présent dans l'Eucharistie. Oui, "c'est un dogme pour les chrétiens, que le pain se change en son corps et que le vin devient son sang".
Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), curé d'Ars.
Après la consécration, le bon Dieu est là comme dans le ciel !... Si l'homme connaissait bien ce mystère, il mourrait d'amour. Dieu nous ménage à cause de notre faiblesse...
Si l'on nous disait : "A telle heure, on doit ressusciter un mort", nous courrions bien vite pour le voir.
Mais la consécration qui change le pain et le vin en corps et en sang d'un Dieu, n'est-ce pas un bien plus grand miracle que de ressusciter un mort ?
Jean-Paul II (1920-2005), Lettre Apostolique Mane nobiscum Domine (16 & 18), 7 octobre 2004.
Avec toute la tradition de l'Eglise, nous croyons que, sous les espèces eucharistiques, Jésus est réellement présent. Il s'agit d'une présence qui — comme l'a si bien expliqué le Pape Paul VI — est dite «réelle» non par exclusion, comme si les autres formes de présence n'étaient pas réelles, mais par antonomase, car, en vertu de cette présence, le Christ tout entier se rend substantiellement présent dans la réalité de son corps et de son sang (Cf. Encycl. Mysterium fidei (3 septembre 1965), n.39).
C'est pourquoi la foi nous demande de nous tenir devant l'Eucharistie avec la conscience que nous sommes devant le Christ lui-même. C'est sa présence même qui donne à toutes les autres dimensions — repas, mémorial de la Pâque, anticipation eschatologique — une signification qui va bien au-delà d'un pur symbolisme.
L'Eucharistie est mystère de présence, par lequel se réalise de manière éminente la promesse de Jésus de rester avec nous jusqu'à la fin du monde. […]
Il convient tout particulièrement, aussi bien dans la célébration de la Messe que dans le culte eucharistique hors de la Messe, de développer une vive conscience de la présence réelle du Christ, en prenant soin d'en témoigner par le ton de la voix, par les gestes, par les mouvements, par le comportement tout entier.
A cet égard, les normes rappellent - et j'ai eu moi-même l'occasion de le rappeler récemment (Cf. Message Spiritus et Sponsa, pour le XL anniversaire de la Constitution Sacrosanctum Concilium sur la Sainte Liturgie (4 décembre 2003), n.13) - l'attention qui doit être portée aux moments de silence dans la célébration comme dans l'adoration eucharistique.
En un mot, il est nécessaire que les ministres et les fidèles traitent l'Eucharistie avec un très grand respect (Congr. pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, Instruction Redemptionis Sacramentum sur certaines choses à observer et à éviter concernant la très sainte Eucharistie (25 mars 2004).
La présence de Jésus dans le tabernacle doit constituer comme un pôle d'attraction pour un nombre toujours plus grand d'âmes pleines d'amour pour lui et capables de rester longuement à écouter sa voix et à entendre presque les battements de son cœur. « Goûtez et voyez : le Seigneur est bon ! » (Ps 33 [34], 9).
En cette année, puisse l'adoration eucharistique en dehors de la Messe, constituer un souci tout spécial des communautés paroissiales et religieuses ! Restons longuement prosternés devant Jésus présent dans l'Eucharistie, réparant ainsi par notre foi et notre amour les négligences, les oublis et même les outrages que notre Sauveur doit subir dans de nombreuses parties du monde.
Dans l'adoration, puissions-nous approfondir notre contemplation personnelle et communautaire, en nous servant aussi de textes de prière toujours imprégnés par la Parole de Dieu et par l'expérience de nombreux mystiques anciens ou plus récents ! Le Rosaire lui-même, entendu dans son sens le plus profond, biblique et christocentrique, que j'ai recommandé dans la Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae, pourra être une voie particulièrement adaptée à la contemplation eucharistique, réalisée en compagnie de Marie et à son école (Instruction Redemptionis Sacramentum, n. 137).
Paul VI (1897-1978), Encyclique Mysterium Fidei, 3 septembre 1965.
Cette présence, on la nomme "réelle", non à titre exclusif, comme si les autres présences n'étaient pas "réelles", mais par excellence ou "antonomase", parce qu'elle est substantielle, et que par elle le Christ, Homme-Dieu, se rend présent tout entier.
Ce serait donc une mauvaise explication de cette sorte de présence que de prêter au Corps du Christ glorieux une nature spirituelle ("pneumatique") omniprésente; ou de réduire la présence eucharistique aux limites d'un symbolisme, comme si ce Sacrement si vénérable ne consistait en rien autre qu'en un signe efficace "de la présence spirituelle du Christ et de son union intime avec les fidèles, membres du Corps Mystique". […]
Le Concile de Trente, appuyé sur cette foi de l'Eglise, "affirme ouvertement et sans détour que dans le vénérable Sacrement de la Sainte Eucharistie, après la consécration du pain et du vin, notre Seigneur Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai Homme, est présent vraiment, réellement et substantiellement sous l'apparence de ces réalités sensibles".
Notre Sauveur est donc présent dans son humanité non seulement à la droite du Père mais en même temps dans le Sacrement de l'Eucharistie "en un mode d'existence que nos mots peuvent sans doute à peine exprimer, mais que notre intelligence, éclairée par la foi, peut cependant reconnaître et que nous devons croire fermement comme une chose possible à Dieu".
Bernard Bro, Peut-on éviter Jésus-Christ ? Ed. de Fallois-Ed. Saint-Augustin, 1995.
Longtemps on peut être séduit, ému par cette idée qu'il y aurait une parenté entre les trois grandes religions monothéistes, le judaïsme, l'islam et le christianisme parce qu'elles seraient toutes trois une religion du "livre".
Ce n'est pas un livre que Jésus propose et confie à ses apôtres. C'est sa Présence. Pendant plus de cinquante ans, l'Eglise n'a pas vécu seulement et d'abord du Livre, mais d'une Présence, celle d'une Personne aimée, vivante, offerte, celle du fils Bien-aimé qui nous a assimilés à Lui.
Pendant des décennies, avant que soient ultimement fixés les textes (c'est au Concile de Latran en 360, qu'a été établie définitivement la liste des livres désignés comme Parole de Dieu, les livres dits canoniques), c'est d'abord autour de l'Eucharistie, de la Présence réelle de son Seigneur que l'Eglise s'est réunie. Avant que les Evangiles soient définitivement stabilisés et écrits, les fidèles ont célébré Pâques après Pâques, Jeudi Saint après Jeudi Saint, dimanche après dimanche, la communion à leur Seigneur bien aimé.
C'est tout autre chose qu'un livre : une Présence réelle, la plénitude de la vie, du Corps, de l'âme et de la divinité de Jésus livré en partage, le pain rompu et le sang versé dans la coupe.
P. Raniero Cantalamessa O.F.M. Cap, prédicateur de la Maison pontificale, décembre 2004.
Le Seigneur s’est servi d’une femme non croyante pour me faire comprendre ce que devrait ressentir quelqu’un qui prend l’Eucharistie au sérieux.
Je lui avais donné à lire un livre sur ce thème, la voyant intéressée à la question religieuse, bien qu’étant athée. Au bout d’une semaine elle me le rend me disant :
"Ce n’est pas un livre que vous m’avez mis entre les mains, c’est une bombe… Mais vous vous rendez compte de l’énormité de la chose ? Si on s’en tenait à ce qui est écrit là-dedans il suffirait d’ouvrir les yeux pour découvrir qu’il existe tout un autre monde autour de nous ; que le sang d’un homme mort il y a deux mille ans nous sauve tous. Savez-vous qu’en le lisant j’avais les jambes qui tremblaient et que je devais de temps en temps m’arrêter de lire et me lever ? Si cela est vrai, ça change tout".
Heureux de voir que le grain n’avait pas été jeté en vain, j’éprouvai en même temps à l’entendre, un profond sentiment d’humiliation et de honte. J’avais reçu la communion quelques minutes auparavant, mais mes jambes ne tremblaient pas. Il n’avait pas tous les torts cet homme athée qui déclara un jour à un ami croyant :
"Si j’arrivais à croire que dans cette hostie il y a véritablement le Fils de Dieu, comme vous le dites, je pense que je tomberais à genoux et que je ne me relèverais jamais plus".
Père Gilles Jeanguenin, Les Dix Commandements, Pierre Téqui, Paris, 2002.
«Il serait très peu rationnel, affirme saint Jean Chrysostome, que nous réservions aux affaires de ce monde cinq ou six jours et que nous consacrions ensuite aux choses spirituelles moins d'une journée ou même une toute petite partie de cette journée.»
Malheureusement, beaucoup de chrétiens ne comprennent pas que le dimanche, fête hebdomadaire de notre délivrance, ne peut pas être une vraie fête s'il n'y a pas participation à la célébration de l'Eucharistie. Pour eux, le dimanche est un jour consacré à ne rien faire, à dormir, à la distraction ou à d'autres formes d'esclavage : travaux à expédier, voyages fatigants, et stress en tous genres…
Que devons-nous faire pour sanctifier le jour du Seigneur ? Avant tout, ce commandement ne peut être vécu comme une obligation. Il s'agit, plutôt, d'une invitation à découvrir et à accueillir un grand geste d'amour de la part de Dieu.
L'Eucharistie est un don si grand que le chrétien ne doit pas renoncer à prendre part à ce geste d'amour gratuit, libre et total que Dieu fait de Lui-même à l'homme par le sacrifice de Jésus sur la Croix. Si la messe est au cœur du dimanche, la sanctification du jour du Seigneur revêt une signification beaucoup plus large : elle comprend la prière personnelle, la méditation, la lecture biblique, comme également un rapport plus profond à l'intérieur de la famille et avec les autres. Le dimanche est un jour de fête caractérisé par une rencontre joyeuse avec la communauté, et bien sûr aussi par une rencontre personnelle avec Jésus dans la communion eucharistique.
Ce temps de repos nous est nécessaire pour réfléchir et pour redécouvrir l'espace que Dieu désire occuper dans notre vie. Ce jour de fête n'est pas consacré à l'oisiveté et à l'inaction : il permet, au contraire, à notre corps de se reposer et de trouver dans les activités de temps libre la détente nécessaire pour un bon équilibre psychologique.
Bon dimanche à tous et à toutes !
LucJos
Le lien suivant vers Maria Valtorta et les commentaires de Jésus au sujet du 3ème commandement « Sanctifie les Fêtes.»
https://nouvellejerusalem.forumactif.com/t16293-sanctifie-les-fetes-maria-valtorta-3eme-commandement