Je crois recevoir des messages :
que faire ?(Source: "SAGESSE ORTHODOXE")
Le discernementIl s'agit d'une question très sérieuse pour qui cherche sincèrement à faire la volonté de Dieu. Le fond
du sujet est la question du discernement des esprits. Les dons sont multiples, mais tout esprit n'est
pas de Dieu. L'important est de faire fructifier nos dons, s'ils viennent de Dieu, et de les mettre au
service du prochain par amour pour celui-ci. Le Christ nous a appris à prier : « Délivre-nous du
Malin ! ». Nous pouvons avoir le don d'une perception hypersensible aux messages spirituels - divins
ou angéliques. Mais il faut, sans les éteindre, discerner les dons, savoir s’ils sont de Dieu ou de
l’Ennemi du salut, s’ils relèvent du psychique ou du spirituel, de l’imagination ou de la révélation.
Que notre conception du réel ne soit pas simpliste ; ne nions pas l'existence d'une part invisible et
spirituelle du réel; n’allons pas nier l'existence du Malin comme celle des anges fidèles à Dieu et tout
expliquer par la psychologie (si intéressante, par ailleurs) ou même réduire l'expérience spirituelle à
une "névrose"! L'Évangile nous montre bien quelle est la réalité de ce monde. Le discernement
s'opère de plusieurs façons.
La foiLe premier point est celui de la foi: qui est pour vous le Christ? S'Il est bien pour nous le Fils de Dieu
fait homme, c'est-à-dire vrai Dieu et vrai Homme, cela veut dire que son Évangile doit servir à ce
discernement. Une inspiration contraire à l'Évangile ne peut être de Dieu. Par exemple, une
inspiration qui conduirait à nuire à autrui par la pensée (jugements intérieurs), par la parole
(médisance, calomnie, violence verbale, mensonge, etc.), ou à une action contraire à l'amour du
prochain, ne peut être de Dieu qui aime tous les hommes, les justes comme les pécheurs, et veut leur
salut, c'est-à-dire la participation personnelle à son amour éternel. Nous pouvons ainsi confronter
toutes nos pensées et toutes les inspirations qui nous viennent au roc de l'Évangile - ce qui implique
de le lire et le relire continuellement! La grâce du saint baptême, signifiée par le vêtement blanc,
nous protège de toute action diabolique, à condition toutefois de ratifier tous les jours les
engagements du baptême : Renonces-tu à Satan, à ses œuvres et à toutes ses illusions ? Te joins-tu
au Christ ?
Le repentirLe deuxième point est celui de la reconnaissance des fautes que nous pensons avoir commises,
volontairement ou involontairement. Celui ou celle qui se purifie par une telle attitude - appelée
« repentir » ou « conversion » - devient apte à un véritable discernement. Il apprend à rejeter le mal
dès qu'il se présente, c'est-à-dire sous la forme d'une suggestion du Malin.
La prièreEnsuite, il y a la prière, adressée au Christ Dieu, à ses saints, particulièrement sa Mère très pure.
Nous prions le Christ de nous purifier de toute souillure et de fortifier notre foi en lui. Car celui ou
celle qui met son espoir et tout son amour dans le Christ ne craint rien des esprits déchus. Il n'a pas
peur de la souffrance et de la mort. Il y a également la vie sacramentelle: l'absolution des fautes
personnelles, la communion au corps et au sang du Christ, c'est-à-dire de Dieu fait Homme, qui a
vaincu le Diable.
Gérer les donsUne autre question est celle de la « gestion des dons » ou de la grâce. Le fait d'être doué de la
perception de ce qui vient de Dieu ou de ses anges peut être quelquefois un fardeau assez lourd.
Quelquefois nous ne savons pas quoi faire de ce don, et nous préférerions que le Seigneur nous le
retire. Mais, s'Il nous l'a fait, c'est pour le mettre au service du prochain: nous ne pouvons pas nous
dérober sans blesser la relation que le Seigneur a instaurée avec nous. Il nous demande de coopérer
avec lui pour le bien d'autrui.
Afin de « gérer » le don ou la grâce qui nous vient de Dieu - perception des messages incorporels - il
nous faut seulement avoir une vie pure, accepter un minimum d'ascèse - le jeûne, la veille, la lecture
de la Parole de Dieu (notamment des psaumes), la reconnaissance de nos fautes, et l’effort pour
appliquer les commandements divins selon la force que le Seigneur Lui-même nous donne.
Les passionsNous devons en particulier lutter contre plusieurs passions ou péchés : la vanité (ou « vaine gloire »)
qui nous fait nous flatter de dons comme s'ils étaient à nous; l'orgueil, par lequel nous nous mettons
à la place de Dieu - passion spécialement diabolique -; le découragement, l'ignorance (quand nous
avons la paresse d'étudier la Parole de Dieu et la tradition des Anciens), l'impatience à l'égard
d'autrui, le jugement des personnes. Ces passions et ces péchés peuvent conduire la personne
spirituellement ou charismatiquement douée à de graves maladies de l'âme et du corps. Mais, plus
nous serons humbles, c'est-à-dire nous considérant comme poussière devant Dieu et nous
émerveillant de sa miséricorde sans limite, plus nous serons invulnérables et capables de gérer les
dons que le Seigneur nous a faits pour sa gloire, c'est-à-dire pour la manifestation de son amour pour
les hommes et pour toutes ses créatures.
Nous devons ajouter une passion très nuisible: le doute. Douter de soi est salutaire. Douter de Dieu,
de sa miséricorde et de la coopération qu'Il nous demande d'avoir avec son action miséricordieuse,
douter de sa bonté absolue, de son amour sans limite pour tous et pour nous-mêmes, crée un
obstacle définitif à la gestion des biens que le Seigneur nous confie. Dieu est réel; la présence des
saints est réelle; la présence invisible des défunts est réelle; la présence de la Mère de Dieu et de
tous les saints est réelle. Essayons de retrouver une foi inébranlable: c'est la seule voie sûre!
Entourons-nous également des saintes icônes: elles contribuent à purifier notre imagination.
La Mère de DieuDevant son icône, prions la Mère de Dieu pour le monde et pour tous les hommes. Disons le grand
Hymne acathiste à la Mère de Dieu ou à la Mère de Dieu Joie des affligés. Si nous aimons utiliser
cette prière, disons-la tous les jours, essayons de jeûner un peu et de nous confesser bientôt pour
que rien ne vienne faire écran aux messages que nous recevons, ou ne les trouble par une impureté
quelconque, ou que nous ne soyons trompés par le Malin.
La compassion pour le mondeAttendons-nous à ressentir dans notre cœur une grande compassion pour tous ceux qui souffrent ou
qui souffriront. Mais peut-être le Seigneur voudra-t-Il bien épargner ces épreuves à ses créatures en
raison de la prière des justes et des enfants innocents... Les Pères enseignent la prière pour le
monde: “Seigneur Jésus Christ notre Dieu, aie pitié de ton monde!” Saint Silouane de l’Athos priait
ainsi. La lecture des écrits des saints Pères, notamment de ceux qu'on appelle les "pères du désert" -
saint Antoine, Dorothée de Gaza, par exemple - permet de profiter de leur expérience dans le
combat spirituel. Tous les saints ascètes chrétiens ont été confrontés au "combat spirituel", c'est-à-
dire au discernement des esprits et à la lutte pour ne pas être séparés de l'amour de Dieu. Les Lettres
de saint Antoine, par exemple, sont d'un grand secours.
23/06/2013 Je crois recevoir des messages Page 3 sur 3
L’humilitéLes Pères enseignent l’acquisition de l’humilité. Celle-ci s’accompagne d’une grande joie et d’un
grand amour pour tous, y compris pour ceux qui nous font du mal, ou que nous considérons comme
nos ennemis. En même temps, cette joie et cet amour, sont blessés par une certaine souffrance
parce que nous nous soucions du bonheur et du salut de ces personnes. Le Christ a donné l’exemple
de cette humilité et de cet amour pour les ennemis; simultanément, Il éprouvait une grande
souffrance pour les pécheurs et un grand souci pour leur salut.
La paternité spirituelleSoumettre toutes nos inspirations et nos pensées à un père spirituel expérimenté et nourri par la
Tradition, nous sera d’une grande aide. Son rôle est de jeûner et de prier pour les fidèles, et de
considérer leurs péchés comme les siens. Son discernement viendra éclairer le nôtre.
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