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| Les Merveilles de la Confession. / 12 chapitres | |
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Céline. Admin
Date d'inscription : 29/08/2010 Localisation : Canada
| Sujet: Les Merveilles de la Confession. / 12 chapitres Ven Jan 21 2011, 22:53 | |
| LES MERVEILLES DE LA CONFESSION par le R. P. Paul O’Sullivan, O.P. (E.D.M) " Cela dit, il souffla sur eux et leur dit : Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. " Jean 20.22-23 Nonciature apostolique Portugal, le 9 avril 1943 Cher père O’SullivanJ’approuve très chaleureusement votre petit livre sur la Confession. Le besoin se faisait grandement sentir d’une explication claire et pratique de la force et de la consolation que la Confession procure aux fidèles. Vous insistez à juste titre sur le fait que la Confession n’obtient pas seulement le pardon des péchés mais qu’elle aide efficacement les plus grands pécheurs à ne plus pécher; elle donne de la force aux plus faibles et console les plus abandonnés, pourvu qu’ils se confessent fréquemment. Vous abordez des questions qui sont mal comprises, même par de nombreux catholiques, et la lecture de votre livre sera extrêmement profitable non seulement aux catholiques mais à ceux qui n’appartiennent pas à l’Église. Le titre de chacun des chapitres est attrayant et retient l’attention. Je suis certain que pour beaucoup ce livre jettera un jour nouveau sur le grand Sacrement de la Confession et qu’il exercera une influence bénéfique même sur les non-catholiques. Je souhaite un très grand succès à votre livre et vous accorde ma cordiale bénédiction. @ P. CIRIACI, Apostolic nuncio TABLE DES MATIÈRES Première partie LE SECRET DE LA CONFESSION Lettre du nonce apostolique, Lisbonne
- La Confession a-t-elle été introduite par un évêque ?
- Le Christ a institué la Confession
- Quelle tempête se serait levée !
- Ce que les protestants pensent de la Confession
- Les faits sont des arguments têtus
- Pourquoi Dieu nous oblige-t-il à confesser nos péchés à un homme ?
- " Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau "
- Nous avons tous besoin d’un ami
- Le choix d’un confesseur
Deuxième partie LES MERVEILLES DE LA CONFESSION
- Le cardinal Mermillod et l’actrice
- Le deux tribunaux
- Jésus et les pécheurs
Première partie LE SECRET DE LA CONFESSION Chapitre I LA CONFESSION A-T-ELLE ÉTÉ INTRODUITE PAR UN ÉVÊQUE ? Au cours d’une réception chic dans la ville de Lisbonne, un groupe de catholiques bien connus s’étaient réunis pour passer une soirée mondaine. Un de mes amis entra dans la pièce au moment où un étranger distingué s’adressait à un groupe de dames et de messieurs et il l’entendit faire la remarque suivante : " Pardonnez-moi, Madame, disait l’étranger, je n’ai pas dit exactement que la Confession était bonne ou mauvaise et je ne voulais pas non plus laisser entendre qu’elle était inutile. J’ai simplement dit qu’elle convenait très bien aux dames qui trouvent sans doute très consolant de pouvoir soulager leur conscience à un prêtre. Mais les hommes n’ont pas besoin de telles consolations ! " Cette dame répliqua vivement : " Et dites-moi s’il vous plaît, Monsieur, comment les hommes peuvent-ils se croire dispensés d’observer une loi établie pour tous ? Les hommes n’ont-ils pas une âme à sauver et ne sont-ils pas obligés d’obéir eux aussi aux commandements de Dieu ? " L’étranger continua : " Chère Madame, l’idée que la Confession aurait été instituée par Dieu est une illusion. Ce n’est pas Dieu qui a institué la Confession; elle est une invention purement humaine. Où peut-on en trouver mention dans les premiers temps du christianisme ? Si elle était d’origine divine, l’obligation de se confesser nous incomberait naturellement à nous aussi. En fait, la Confession fut instituée et introduite premièrement en Allemagne, au quatorzième siècle, par l’évêque Fuller. " Et notre étranger se mit à citer, avec une extraordinaire effronterie, des noms de lieux, des dates et des faits totalement imaginaires. Son auditoire était stupéfait. Quelques-uns tentèrent de défendre la doctrine de l’Église, mais personne ne connaissait suffisamment sa religion pour être en mesure de réfuter avec autorité les faussetés de cet invité distingué. Le jour suivant, l’ami qui avait été témoin de l’incident me rendit visite en admettant à regret qu’il avait été incapable de réfuter les arguments de cet étranger, et il me pria de l’éclairer sur ce sujet. Je crois bien que de nombreux catholiques, s’ils s’étaient trouvés dans les mêmes circonstances, auraient éprouvé les mêmes difficultés. Il est vrai qu’ils ont une certaine connaissance vague que la Confession a été instituée par Notre-Seigneur et pratiquée depuis les tout premiers temps, mais si on leur demandait d’en apporter la preuve, ils seraient tout aussi incapables de donner une raison à leur foi. Ils seraient encore bien moins en mesure d’expliquer – si un protestant ou un incroyant le leur demandait – la beauté sublime, la divine efficacité, les merveilleux résultats et les immenses consolations de la Confession. Et bien moins encore pourraient-ils répondre aux nombreuses difficultés si fréquemment soulevées contre ce grand Sacrement. Pour satisfaire ce que nous considérons être un grand besoin, nous nous permettons d’offrir au public ce petit ouvrage qui montrera non seulement que la Confession a véritablement été instituée par le Christ, mais qu’elle est aussi une source de consolations profondes et de force pour ceux qui la comprennent. Bien des catholiques ne saisissent pas pleinement la véritable idée de la Confession et certains la considèrent même un devoir pénible et désagréable. Les protestants, en général, trouvent l’idée répugnante, mais chose étrange, ils sont nombreux, lorsqu’on la leur explique, à en ressentir clairement le besoin et il n’est pas rare que cela précipite leur entrée dans l’Église catholique. Nous nous flattons de croire que ce petit livre intéressera les catholiques comme les protestants et que sa lecture attentive leur sera grandement profitable. Le style n’est pas savant et il met l’accent sur plusieurs points essentiels. La méthode est simple mais attrayante et le lecteur est si captivé qu’il dépose difficilement le livre avant d’en avoir lu la dernière ligne. Un des principaux traits de ce petit ouvrage est de montrer quelle source infinie de consolation et d’aide la Confession peut offrir aux affligés et aux faibles, et quel puissant moyen elle représente pour secourir des garçons et des filles menacés de quelque secret danger. Il prouve également que, loin d’enlever à l’homme sa virilité – comme l’affirmait imprudemment un homme d’État protestant distingué – la Confession auriculaire fait de tout homme un brave soldat, un citoyen loyal et un ami fidèle (1) . _________________ Quand ils diront : « Paix et sécurité ! », alors une destruction subite sera sur eux...1 Thessaloniciens 5:3
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| | | Céline. Admin
Date d'inscription : 29/08/2010 Localisation : Canada
| Sujet: Re: Les Merveilles de la Confession. / 12 chapitres Ven Jan 21 2011, 22:53 | |
| Chapitre 2 LE CHRIST A INSTITUÉ LA CONFESSION Le Fils de Dieu est venu sur terre pour sauver les hommes. De quoi ? Évidemment du péché et de ses conséquences. Tout ce que le Christ a fait sur la terre – les sublimes leçons qu’il a enseignées, la doctrine admirable qu’il nous a laissée, les Sacrements qu’il a institués, les miracles qu’il a opérés, les lois qu’il a promulguées, ses préceptes et ses conseils – tout avait pour but de sauver les hommes du péché. Les 33 années que le Christ a passé ici-bas sur cette terre, ses cruelles souffrances, le Précieux Sang qu’il a versé et sa mort sur le Calvaire avaient pour objectif premier de libérer le monde du péché. S’il n’avait pas atteint ce but, sa mission aurait été un échec. C’est pour cette raison qu’il est venu. Il a aimé les pécheurs, il a vécu avec eux et les a appelés à le suivre. L’un d’eux, Pierre , était un homme faible et pécheur. Il en a fait le chef de son Église. Paul , le persécuteur acharné et impitoyable, il en a fait l’apôtre des Gentils et un " vase d’élection ". Il a choisi Madeleine , une pécheresse, le scandale de la ville où elle vivait, pour en faire son amie, un modèle pour les pénitents et finalement la compagne de sa Mère immaculée. Si les actions de Notre-Seigneur ne suffisaient pas à lever tous les doutes sur la question, écoutons alors sa déclaration expresse : " Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs " (Mt 9.13). Or si le Christ a donné à son Église le pouvoir de poursuivre sa mission jusqu’à la fin en lui garantissant sa protection – " Et moi, je suis avec vous pour toujours, jusqu’à la fin du monde " (Mt 28.20), " Les portes de l’Hadès ne tiendront pas contre elle " Mt 16-18) – il serait en vérité surprenant qu’il n’ait pas donné à cette Église un excellent et suprême remède contre le péché, étant donné qu’il est venu sur cette terre précisément à cette fin, animé par une pitié, une miséricorde, une bonté et un amour infinis. Assurément, personne ne mettra en doute le pouvoir de Notre-Seigneur d’accomplir ce qu’il désirait si ardemment, et moins encore son amour et sa générosité sans limites. Ce pouvoir omnipotent qui fit sortir du néant ce vaste univers par une simple parole ne pouvait trouver aucune difficulté à relever les faibles et à leur pardonner pour les confirmer sur la voie de la justice. Cet amour et cette générosité qui l’ont conduit à donner sa vie au milieu d’horribles tourments allaient sûrement faire tout ce qui était possible pour aider ceux pour qui il avait donné sa vie. Ce moyen – ce remède que Notre-Seigneur a laissé contre le péché – est la Confession, par laquelle le pécheur reçoit non seulement le pardon de sa faute, mais (notez bien cela, chers lecteurs) reçoit la force et le pouvoir d’éviter le péché à l’avenir. Notre-Seigneur dit à chaque pénitent qui vient vers lui par ce Sacrement ce qu’il a dit jadis à la femme adultère : " Tes péchés te sont pardonnés, va en paix et ne pèche plus. " Non seulement il prie les pénitents de ne plus pécher, mais il leur donne la force et la volonté de ne plus pécher. L’HISTOIRE PARLE Tous les peuples chrétiens, dans tous les temps, ont considéré que la Confession avait été instituée par le Christ. Cette croyance a toujours été à ce point certaine et assurée que l’Église n’a jamais dû publier à l’égard de cette doctrine de la Confession aucune de ces nombreuses et dogmatiques déclarations, ou de ces explications et définitions soigneusement libellées qu’elle fut forcée de produire concernant de nombreuses autres doctrines controversées ou reniées par des hérétiques à un moment ou l’autre de l’histoire. Il est arrivé fréquemment dans l’histoire de l’Église que des doctrines non encore définies ont été librement discutées par des théologiens de différentes écoles de pensée jusqu’au moment où l’Église juge à propos d’intervenir. Toute discussion prend alors fin selon l’adage de saint Augustin : " Rome a parlé, la cause est jugée. " (Roma locuta est; causa finita est) Mais en ce qui concerne la Confession, l’opinion des théologiens a toujours été unanime. L’autorité infaillible n’a jamais eu à intervenir. CE QUE DISENT LES SAINTS PÈRES Saint Basile écrit ce qui suit : " Nos péchés doivent nécessairement être confessés à ceux à qui fut confiée la dispensation des mystères de Dieu. Il est écrit dans les Actes des Apôtres : ‘Ils se confessaient aux Apôtres, par qui ils avaient aussi été baptisés.’ ( In Rrg. Brev., q. 229, 2, 11, p.492). Saint Ambroise : " Le poison est le péché, la Confession est l’accusation de ses crimes; le poison est l’iniquité, la Confession est le remède contre la rechute. Mais tu as honte ? Cette honte te sera d’un faible secours lorsque tu paraîtras en jugement devant le trône de Dieu. Surmonte-là bien vite. " Saint Augustin : " Notre Dieu miséricordieux nous demande de nous confesser en ce monde afin que nous ne soyons pas confondus dans l’autre. " ( Hom . XX). Saint Jean Chrysostome : " Nous sommes à la fin du Carême. Nous devons faire une complète et exacte Confession de nos péchés. " ( Hom . XXX). " Aux prêtres fut confié un pouvoir que même les Anges et les Archanges ne possèdent pas, car Jésus a dit : ‘Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis. Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.’ " Saint Jérôme : " Avec nous le prêtre ou l’évêque retient ou remet après les avoir entendus, comme c’est son devoir, les différentes sortes de péchés; il comprend ceux qui devraient en être libérés et ceux à qui ils devraient être maintenus. " ( Com. in Mth.). En lisant le contexte de ces Pères, il est parfaitement clair qu’ils parlent de la Confession auriculaire. La Confession n’a donc jamais soulevé aucune controverse. L’histoire n’en rapporte aucune, non plus que les documents conservés dans les bibliothèques ou les archives, pour la simple raison qu’il n’y eut jamais aucun doute concernant l’institution divine de la Confession auriculaire. _________________ Quand ils diront : « Paix et sécurité ! », alors une destruction subite sera sur eux...1 Thessaloniciens 5:3
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| | | Céline. Admin
Date d'inscription : 29/08/2010 Localisation : Canada
| Sujet: Re: Les Merveilles de la Confession. / 12 chapitres Ven Jan 21 2011, 22:55 | |
| Chapitre 3 QUELLE TEMPÊTE SE SERAIT LEVÉE ! De plus, si la Confession avait été inventée par un Pape, un évêque ou un prêtre quelconque, ou si quelque autorité humaine l’avait imposée comme une obligation – et plus encore comme un Sacrement – quelle tempête de discussion, quelles disputes acerbes cette initiative n’aurait-elle pas soulevées ! Alors que même des questions de nature purement dogmatique donnent lieu à de longues et amères contestations, qu’en aurait-il été si un homme – fût-il évêque, prêtre ou même Pape – avait ordonné aux hommes de confesser à d’autres hommes leurs crimes et leurs péchés secrets, et si, de sa propre initiative, il avait déclaré que quelqu’un pouvait être désigné par un homme pour pardonner les péchés ? On ne retrouve pas la trace d’une telle tempête. Rien de tel ne s’est jamais produit parce que la Confession auriculaire nous parvient depuis l’aube du christianisme comme faisant partie essentielle de la Loi établie par le Christ. Ajoutons que si la Confession avait été instituée par un évêque ou un Pape, nos adversaires seraient certainement en mesure de le nommer et de nous dire quand et en quel pays ce Sacrement a d’abord été introduit ! L’histoire ne rapporte aucun de ces faits et aucun écrivain n’en fait mention. Personne ne peut préciser une date à laquelle la Confession a commencé à être pratiquée dans un pays ou un autre. La vérité est qu’elle a été pratiquée simultanément par tous les chrétiens, dans tous les temps et dans tous les pays partout où il y a eu des chrétiens. LES HÉRÉTIQUES ET LES SCHISMATIQUES ADMETTENT LA CONFESSION Il est une autre considération qui mérite d’être mentionnée. Depuis les tout premiers temps, des communautés chrétiennes – schismatiques et hérétiques – occupant des territoires étendus et comprenant des races entières, se sont séparées de l’Église. Elles lui ont toujours été hostiles et n’hésitaient pas à lancer une attaque lorsqu’elles en avaient l’occasion. Il est certain qu’elles n’auraient jamais accepté une doctrine ou une institution comme la Confession auriculaire si elle n’était pas venue directement du Christ. Or le fait est que ces communautés chrétiennes acceptent non seulement la divine institution de la Confession, mais qu’elles lui sont très attachées et qu’elles la pratiquent. Si elles ne l’ont pas reçue après leur séparation de l’Église de Rome, elles doivent l’avoir eue depuis le commencement. Il n’existe par conséquent pas la moindre trace d’une institution humaine de ce Sacrement mais, par contre, les Pères de l’Église affirment de la façon la plus claire l’institution divine de la Confession : saint Augustin, saint Jérôme, saint Jean Chrysostome et une foule d’autres, comme nous l’avons déjà remarqué. On peut retracer la pratique de la Confession en remontant de siècle en siècle jusqu’à l’époque des Apôtres. Nous trouvons non seulement des femmes et des enfants mais de puissants monarques, des savants éminents, des soldats courageux et des hommes aux personnalités les plus diverses confesser humblement leurs fautes et implorer l’absolution. On rapporte que saint Ambroise, par exemple, versait des larmes lorsqu’il entendait en Confession et que son exemple touchait le cœur des pécheurs les plus endurcis. UN FAUX ARGUMENT L’histoire et la Tradition sont à ce point claires sur ce point, à savoir que la Confession est d’institution divine, que les ennemis de la Confession sacramentelle en sont réduits à de ridicules extrémités pour trouver un argument, si nébuleux soit-il, à l’appui de leur assertion. C’est pourquoi, abandonnant le mythe de l’institution humaine, ils ont recours à l’argument que c’est le Christ lui-même qui a pardonné les péchés et ils soutiennent par conséquent qu’il n’y avait aucune raison de conférer ce pouvoir à des hommes ! Il est manifestement vrai que le Christ a racheté les hommes par sa Passion sacrée et au prix de son Précieux Sang. Mais il est nécessaire que les mérites de la Mort et du Sang du Christ soient continuellement appliqués à chaque âme individuelle. Notre-Seigneur a payé un prix infini pour notre Rédemption; mais en dépit de cette glorieuse Rédemption, nous ne sommes pas devenus des anges pour autant, nous sommes toujours de faibles mortels aux prises avec les tentations, nous vacillons encore et nous tombons. Le péché continue toujours d’exister et de faire des ravages parmi nous. Les hommes pèchent et demeurent des pécheurs; ils mentent, ils volent et commettent d’innombrables fautes auxquelles est sujette notre faible nature humaine. Dieu nous a laissé notre volonté libre, cette grande faculté qui nous fait ressembler aux anges et même à Lui-même, et dont il n’aurait pas pu nous priver sans détruire notre nature. Mais nous abusons fort honteusement de ce don de la liberté et, malgré la grande bonté de Dieu, nous continuons à pécher et à pécher gravement. Le péché, malheureusement, abonde. Dieu est venu nous sauver du péché. Il est donc certain qu’il a dû nous laisser, d’une part, un moyen efficace de pardonner le péché et, d’autre part, l’aide et la force nécessaires pour éviter de nouvelles rechutes. Ce moyen est manifestement la Confession. LE CHRIST A INSTITUÉ LA CONFESSION Les paroles par lesquelles les Écritures rapportent l’institution de la Confession sont si claires qu’il ne peut y avoir le moindre doute sur la question. Avant d’instituer le Sacrement, Notre-Seigneur avait promis à saint Pierre : " Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux : quoi que tu lies sur la terre, sera tenu dans les Cieux pour lié, et quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les Cieux pour délié. " (Mt 18.18). Il a répété plus tard la même promesse, cette fois à ses Apôtres : " En vérité je vous le dis : tout ce que vous lierez sur la terre sera tenu au ciel pour lié, et tout ce que vous délierez sur la terre sera tenu au ciel pour délié. " (Mt 18.18). Finalement, il institua ce grand Sacrement lui-même avec des paroles catégoriques et claires : " Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. (...) Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. " (Jn 20.21-23). Notez ces paroles formelles : " Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. " Qui, après des paroles aussi précises, osera encore douter que Notre-Seigneur a institué la Confession ? L’Écriture nous donne par la suite des preuves de l’exercice de cette pratique car il est écrit dans les Actes des Apôtres : " Beaucoup de ceux qui étaient devenus croyants venaient faire leurs aveux et dévoiler leurs pratiques. " (Actes 19.18). Saint Jacques écrit dans son épître : " Confessez donc vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. " (Jacques 5.16). _________________ Quand ils diront : « Paix et sécurité ! », alors une destruction subite sera sur eux...1 Thessaloniciens 5:3
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| | | Céline. Admin
Date d'inscription : 29/08/2010 Localisation : Canada
| Sujet: Re: Les Merveilles de la Confession. / 12 chapitres Ven Jan 21 2011, 22:56 | |
| Chapitre 4 CE QUE LES PROTESTANTS PENSENT DE LA CONFESSION Nous rencontrons fréquemment des protestants qui, bien qu’ils ne croient pas eux-mêmes à la Confession, ont pourtant une idée claire et précise de sa merveilleuse efficacité. Certains ont même rejoint l’Église en raison de leur désir de se confesser. Nous en donnerons quelques exemples. Vers la fin du dix-neuvième siècle, alors que l’hostilité de nombreux protestants contre les catholiques touchait au fanatisme, un monastère dominicain fut fondé en Angleterre dans une région à majorité protestante et où les quelques catholiques qui restaient appartenaient pour la plupart à la classe pauvre. Le ministre protestant était un personnage influent qui ne condescendait pas à manifester la moindre sympathie, bien moins encore le moindre signe d’amitié, envers les pauvres frères venus s’installer dans sa paroisse. On imagine donc l’étonnement du Supérieur de ce monastère lorsqu’un matin, le frère portier est venu lui annoncer qu’un pasteur protestant, le révérend M. Burton, souhaitait lui parler. Il se rendit immédiatement au parloir pour connaître la raison de cette visite inattendue. Son sourire de bienvenue fut reçu parle visiteur avec une froide réserve. " Je ne suis pas satisfait de mes serviteurs, dit le pasteur, et je n’ai pas l’intention de leur payer leurs gages. " " Mais mon cher Monsieur ", répondit le P. Thomas, totalement pris pas surprise, " qu’ai-je à faire avec vos serviteurs ? Cependant, puisque vous m’honorez de votre confidence, permettez-moi de vous dire que vous n’agissez pas selon la justice en refusant de verser leurs gages aux pauvres gens qui vous servent. " " Je n’ai pas terminé mon explication ", répliqua le pasteur. " Mes serviteurs sont catholiques – mais ils ne vont pas à confesse. Pourquoi donc, Monsieur, croyez-vous que j’ai des serviteurs catholiques dans ma maison plutôt que des protestants comme il serait naturel ? C’est parce que je veux qu’ils aillent se confesser, car je sais que la Confession est une garantie de leur bonne conduite. " S’ils vont se confesser, j’ai l’assurance qu’ils ne me voleront rien et qu’ils ne diront pas du mal de moi, mais qu’ils rempliront consciencieusement leurs obligations. Je sais que les membres de l’Église catholique romaine sont obligés de confesser tous leurs péchés, comme le vol, les actes d’injustice, les services mal exécutés et les autres fautes et imperfections de cet ordre. Je suis parfaitement conscient du pouvoir restrictif de la Confession. C’est la raison pour laquelle j’ai des serviteurs catholiques dans ma maison, mais à la condition expresse qu’ils aillent à confesse. Je ne serais pas sans cela venu déranger votre Révérence. Je vous prie par conséquent de les admonester. Ils font partie de votre troupeau. " Et sans rien ajouter, il prit congé. Inutile de vous dire que le P. Thomas fit ce qu’on lui avait demandé et qu’il admonesta les serviteurs fautifs. Ceux-ci ne furent pas moins étonnés que le bon Père devant le geste inattendu de leur maître protestant. Ceci nous rappelle les paroles de notre divin Maître : " Les enfants de ce monde-ci sont plus avisés avec leurs semblables que les enfants de la lumière. " (Luc 16.8). Le cas que nous venons de raconter n’a rien d’exceptionnel et des circonstances similaires nous été rapportées. Il n’est pas rare que des protestants préfèrent avoir des serviteurs catholiques dans leur maison pour la simple raison qu’ils les considèrent plus dignes de confiance. Bien des protestants placent également leurs enfants entre les mains d’éducateurs catholiques et les envoient dans des collèges catholiques pour les mêmes raisons. Cette façon de penser s’oppose malheureusement à celle de soi-disant catholiques qui refusent d’accorder à leurs serviteurs le temps et la permission d’aller se confesser, comme si ce temps consacré à la Confession allait les priver d’un certain nombre de services domestiques. Quand comprendront-ils que la fréquentation des Sacrements par leurs subordonnés est la meilleure garantie d’un bon et fidèle service ? LES MERVEILLES NE CESSERONT JAMAIS " Ce que je vais vous raconter est une des choses les plus extraordinaires de ma vie ", me dit un jour un prêtre bien connu. " Une dame catholique vint me dire un jour qu’un jeune protestant désirait être reçu dans l’Église de façon à pouvoir épouser une catholique et il demandait si j’accepterais de le baptiser. J’ai répondu que devenir catholique simplement afin de pouvoir se marier n’était pas une raison suffisante pour changer de religion, mais j’ajoutais qu’elle pourrait me présenter son candidat. " Quelques jours plus tard, elle revint accompagnée du jeune homme et nous laissa discrètement ensemble. Le jeune en vint directement au fait : ‘Je veux épouser Julia et je suis prêt à devenir catholique’. " ‘Jeune homme, lui répondis-je, votre désir d’épouser Julia n’est pas une raison pour embrasser le catholicisme.’ " ‘Pardon, répliqua-t-il, je ne me suis pas bien exprimé. Ce n’est pas uniquement pour épouser Julia que je désire devenir catholique .’ " ‘Dans ce cas, vous devez avoir d’autres raisons. Quelles sont-elles ? Êtes-vous insatisfait de la religion de votre naissance et dans laquelle vous avez été élevé, la religion de vos parents et de vos amis ? Ou est-ce parce que vous voyez dans notre Église quelque chose qui vous attire ? Quelle est la raison ? Quel motif vous attire à nous ? " George n’était évidemment pas prêt à répondre de façon catégorique. Il hésita un instant et dit : ‘Je veux devenir catholique afin de pouvoir me confesser.’ " Mon ami, répliquai-je, voilà franchement une raison extraordinaire. C’est précisément à cause de la Confession que beaucoup de vos coreligionnaires craignent d’embrasser la foi catholique. Et vous me dites que c’est précisément pour vous confesser que vous voulez devenir catholique ? " Immédiatement, avec une indubitable sincérité, George me confia ses idées sur la Confession en termes si clairs et si convaincants qu’il aurait fait honte à bien des catholiques. Il avait parfaitement saisi le sens de ce Sacrement et comprenait clairement la paix, la force et la consolation qu’il procure lorsqu’on le pratique comme il se doit. " Mon cher Père, ajouta-t-il pour conclure, j’ai beaucoup d’amis catholiques et, franchement, je ne crois pas qu’ils soient meilleurs que je ne le suis, mais ils peuvent compter sur des secours et des avantages qui me sont refusés. Lorsqu’ils tombent dans quelque faute ou qu’ils se sentent attirés par la tentation, je sais qu’ils peuvent avoir recours à la Confession. D’après ce qu’ils me disent, le prêtre les accueille toujours avec gentillesse et ne désire que les aider. En fait, je sais qu’il en a aidé quelques-uns à sortir de terribles pétrins. Ils m’ont avoué par la suite que sans lui ils seraient certainement allés au diable et je le crois sans peine. " Pardonnez-moi, Père, mais ne le prenez pas mal si je vous dis franchement que je ne pense pas grand chose des catholiques qui ne pratiquent pas leur religion. Ces gens ne valent pas cher. Je suppose qu’ils confirment l’adage : Corruptio optimi pessima [La corruption des meilleurs est la pire]. " ‘Alors faudrait-il donc s’étonner si je désire avoir un ami vers qui me tourner dans mes difficultés. Vous voyez vous-même que si je respecte et aime tendrement mon père et ma mère, il y a cependant bien des choses que je ne pourrais facilement leur dire. J’ai également de bons amis, mais nos secrets sont trop sacrés et intimes, et parfois trop complexes, pour être confiés ailleurs que dans un confessionnal à un prêtre tel que le conçois.’ " Inutile de vous dire que j’étais non seulement convaincu de la sincérité de George, mais également stupéfait de trouver chez ce jeune protestant une compréhension aussi claire de la Confession. " CONFESSION ET RESTITUTION Un autre fait qui impressionne vivement les protestants, c’est que chaque année, d’importantes sommes d’argent sont restituées à leurs propriétaires légitimes par le biais de la Confession. Il n’est pas facile de dire ce qui l’emporte, de leur surprise ou de leur joie, lorsqu’un prêtre catholique romain leur remet une somme d’argent avec ces quelques mots : " Permettez-moi de vous remettre ce montant d’argent qui m’a été confié. Il vous avait été enlevé et on m’a prié de vous le rendre. " Il y a quelque temps, un marchand qui demeure dans le sud de l’Irlande m’a dit qu’un prêtre de l’Irlande du Nord lui avait envoyé 200 livres avec ce message : " Le montant ci-joint a été pris à votre père il y a bien des années et on me l’a remis pour qu’il vous soit restitué. " LES GRANDS PROTESTANTS ET LA CONFESSION Au commencement de la Réforme, les fondateurs du protestantisme eux-mêmes voulaient à tout prix conserver la Confession. On trouve la déclaration suivante de Luther dans Prélude sur la captivité babylonienne : " Je préférerais plutôt continuer à être soumis à la tyrannie du Pape que d’abolir la Confession. " Melanchthon déplorait amèrement la disparition de la Confession et déclarait qu’il était nécessaire de la rétablir. Henry VIII, avant de tomber dans ses terribles excès, parlait ainsi de la Confession dans son livre sur la défense des Sacrements : " Si je n’avais pas lu la doctrine de la Confession dans les Écritures ou dans les livres des Pères de l’Église, il me suffirait de voir comment elle a été pratiquée par tous les peuples chrétiens dans tous les âges pour me convaincre qu’elle n’est pas une invention humaine mais une loi divine. " Peu à peu, les réformateurs furent cependant contraints par leurs partisans, qui ne toléraient plus la moindre contrainte et voulaient donner libre cours à leurs pires passions, de rejeter la doctrine et la pratique de la Confession. Et jusqu’à ce jour, les plus éclairés des protestants déplorent la perte des consolations qu’apporte ce Sacrement. Leibniz, illustre philosophe protestant, affirme en parlant de la Confession : " Nous devons admettre que l’institution de la Confession est digne de la sagesse divine et que la religion chrétienne ne contient rien qui soit plus noble ou plus admirable. L’obligation de se confesser contribue grandement, premièrement, à nous garder du péché – surtout si notre cœur n’a pas été déjà endurci et perverti. Deuxièmement, elle est d’une grande consolation pour ceux qui par malheur tombent, car elle les aide à se relever. Pour cette raison, je considère qu’un confesseur pieux, grave et prudent est un puissant instrument de Dieu pour le salut des âmes. Par ses conseils, il forme nos affections, il signale nos défauts et nous prévient des occasions de péché. Il nous exhorte à restituer ce nous avons volé, à réparer les injustices que nous pouvons avoir commises; il résout nos doutes et nous console lorsque nous sommes déprimés. En un mot, il aide à guérir ou à tout le moins alléger la faiblesse de notre âme. " Si, sur terre, on ne trouve guère une chose qui soit supérieure à un ami fidèle, que pourrait-on dire de cette personne qui se trouve obligée par un inviolable Sacrement de religion à garder le secret de nos confidences, à nous accorder son aide et à nous donner ses conseils. " Ce glorieux témoignage, écrit après mûre réflexion par un célèbre théologien protestant, devrait être médité par tous les penseurs sérieux. Rien d’étonnant à ce que de nos jours des milliers et des milliers de protestants sincères et avancés tentent de restaurer la Confession dans leurs Églises. _________________ Quand ils diront : « Paix et sécurité ! », alors une destruction subite sera sur eux...1 Thessaloniciens 5:3
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Date d'inscription : 29/08/2010 Localisation : Canada
| Sujet: Re: Les Merveilles de la Confession. / 12 chapitres Ven Jan 21 2011, 22:57 | |
| Chapitre 5 LES FAITS SONT DES ARGUMENTS TÊTUS Lorsque la Grande Guerre [Première Guerre mondiale] a éclaté, il n’y avait que 33 aumôniers catholiques dans l’armée britannique. Cela suffisait amplement aux besoins du moment étant donné que la vaste majorité des troupes étaient protestantes, ou du moins non catholiques. De plus, les soldats catholiques, en plus de l’aide des 33 aumôniers officiels, avaient pleine liberté de fréquenter les églises catholiques des ports et des villes où ils étaient stationnés, et les prêtres du district avaient également libre accès aux casernes ou, selon le cas, aux navires de guerre. Avec le commencement des hostilités et l’augmentation rapide du nombre des soldats, le gouvernement, composé entièrement de protestants, augmenta à 600 le nombre des aumôniers catholiques ! Ces aumôniers jouissaient de la plus haute considération et obtenaient d’emblée le rang de capitaines, avec solde complète, en plus de fonds supplémentaires alloués pour leurs dépenses. Le temps venu et compte tenu de leurs mérites, ils étaient promus au rang de major, de colonel et même de général, avec les émoluments correspondants. Tous les objets nécessaires au culte catholique comme les autels, les vêtements sacerdotaux et les vases sacrés étaient généreusement fournis. Pour autant que nous sachions, aucune autre armée ne témoignait pareille considération envers ses aumôniers. Nous avons ainsi un éloquent témoignage de la valeur accordée à la Confession et aux Sacrements par un gouvernement fermement protestant. Ces 600 aumôniers se distinguèrent si remarquablement que des milliers de protestants, remplis d’admiration par leur zèle et leur organisation, leur ont rendu publiquement hommage à la fin de la guerre. Quelques-uns des grands journaux londoniens, nonobstant leur perspective purement protestante, n’hésitèrent pas eux non plus à déclarer que " les soldats catholiques, encouragés par la présence et le ministère de leurs Padres, ne craignaient ni homme ni diable et faisaient face à tous les dangers ". Aucune difficulté n’empêchait ces prêtres héroïques d’être auprès de leurs hommes, qu’ils soient vivants, mourants ou morts. Ils étaient bien payés de retour car les soldats, fortifiés par les Sacrements, ne connaissaient pas la peur et accomplissaient des actes de bravoure incroyables. Un officier non catholique, stupéfait par leur sang-froid, déclarait : " Ces hommes faisaient face à la mort le sourire aux lèvres ! " Leurs héroïques confrères de l’armée française, les braves entre les braves, remportaient également tous les suffrages des officiers comme des hommes et leur splendide courage a beaucoup fait pour insuffler une vie et une énergie nouvelles chez des soldats déjà épuisés par la fatigue et par la longueur et les rigueurs de la guerre. Quelques incidents feront mieux comprendre le pouvoir de la Confession durant ces temps terribles. Un fantassin agonisant, près des lignes françaises, demanda à son colonel de faire office d’interprète étant donné que le seul aumônier présent était un prêtre français. On l’assura qu’il pouvait faire sa Confession par signes, mais il insista pour confesser tous ses péchés. Devant l’ardent désir de ce pauvre soldat, le brave officier, qui était protestant, écouta la confession de cet homme et la traduisit au prêtre qui donna l’absolution. Rien ne pouvait égaler la gratitude du soldat à l’agonie qui expira quelques instants plus tard, heureux comme un enfant. Le colonel fut profondément impressionné, posa de nombreuses questions et finit par devenir catholique avant la fin de la campagne. De nombreux autres officiers l’imitèrent. L’évêque d’Amiens, après avoir visité 5.000 officiers et soldats blessés, affirma que 10 d’entre eux seulement ne s’étaient pas confessés et n’avaient pas communié ! Inutile de dire que ces 5.000 soldats appartenaient à divers régiments en provenance de différentes régions de France, de sorte que l’incident donne une bonne idée de ce qui se passait dans le reste de l’armée. À l’arrivée des premiers détachements de soldats américains, quelques aumôniers britanniques offrirent courtoisement leurs services aux nouveaux arrivants. Ils apprirent avec joie que tous les hommes s’étaient confessés une ou deux semaines auparavant. Un journaliste protestant suisse avait obtenu l’autorisation de visiter des postes avancés des Forces Alliées et il eut amplement l’occasion de parler avec les soldats. Il publia à son retour de très beaux comptes rendus de ses rencontres avec les aumôniers : " Parmi les merveilles de cette terrible guerre, écrivait-il, une des plus extraordinaires est l’apparition d’une nouvelle sorte de héros, le héros prêtre, dont on ne saurait dire trop de bien. Il est l’admiration de tous et un merveilleux secours pour les hommes. " Leur conduite contrastait vivement avec celle de bien des aumôniers protestants qui, malgré leur bravoure et leur ardent désir de venir en aide à leurs ouailles, devaient se limiter à un réconfort essentiellement matériel; ils leur apportaient du thé, du sucre, du tabac et organisaient des spectacles récréatifs pour les hommes qui se reposaient derrière les lignes. Ils ne pouvaient rien faire d’autre; ils n’avaient pas de Sacrements ni d’aide spirituelle à leur offrir. Les prêtres catholiques faisaient ce qu’ils pouvaient pour aider leurs hommes matériellement, mais leur véritable travail était de les entendre en Confession, de leur donner l’Extrême Onction et la Sainte Communion, de dire la Messe, apportant ainsi la vie, la joie et la consolation à leurs soldats qui étaient prêts à affronter la mort à tout moment. Un soir, au mess, alors que tous les officiers présents étaient protestants à l’exception d’un seul, l’un d’eux racontait une très belle histoire à propos d’un aumônier catholique et, se tournant vers son collège catholique, il lui dit : " Vos prêtres sont des types épatants, mais je me demande bien à quoi servent nos pasteurs. " Un autre ajouta : " Vous, les catholiques, vous pouvez vous permettre d’être braves; vous savez où vous allez, vous vous êtes confessés. Allez savoir ce qui va m’arriver si je tombe. " La guerre des Boers. Un soldat catholique fut ramené mourant. Il demandait un aumônier. Le prêtre le plus proche était à 300 km. Informé du fait, le maréchal Lord Roberts donna immédiatement l’ordre d’envoyer une patrouille pour ramener le prêtre. Sur le chemin du retour, ils tombèrent dans une embuscade et durent se rendre. Les Boers, en apprenant que le commandant en chef de l’armée britannique avait envoyé une patrouille à une telle distance pour ramener un prêtre à la demande d’un seul soldat mourant, furent stupéfaits. Les soldats firent le salut militaire et souhaitèrent bon voyage à la petite troupe. La capture d’un vaisseau négrier. Il y a quelques années, un navire de guerre britannique avait reçu l’ordre de surveiller la côte africaine où des marchands d’esclaves se livraient à leur commerce barbare. L’un d’eux fut repéré mais au lieu de se rendre, il réussit à contourner un promontoire et à se réfugier en eau peu profonde. Une chaloupe fut mise à l’eau avec ordre, si possible de le rejoindre et de le capturer. Le commandement avait été donné à un jeune lieutenant qui monta à l’abordage du navire ennemi sous une grêle de balles. Un combat s’ensuivit et l’équipage composé de féroces desperados livra une lutte désespérée. Le jeune lieutenant fit preuve d’une bravoure insigne et remporta la victoire malgré l’inégalité des forces en présence. Il fut récompensé à son retour en Angleterre par une promotion au grade de capitaine. Répondant à un discours dans son ancienne école il déclara : " Messieurs, je mérite fort peu les louanges dont vous m’honorez. Bien que conscient du danger, je ne peux pas dire que j’aie ressenti de la peur. J’étais allé me confesser quelques jours auparavant et je savais que tout était bien. " _________________ Quand ils diront : « Paix et sécurité ! », alors une destruction subite sera sur eux...1 Thessaloniciens 5:3
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| | | Céline. Admin
Date d'inscription : 29/08/2010 Localisation : Canada
| Sujet: Re: Les Merveilles de la Confession. / 12 chapitres Ven Jan 21 2011, 22:58 | |
| Chapitre 6 POURQUOI DIEU NOUS OBLIGE-T-IL À CONFESSER NOS PÉCHÉS À UN HOMME ? Le Fils de Dieu s’est fait homme de façon à être comme nous et à pouvoir ainsi plus naturellement gagner notre affection, notre sympathie, et nous contraindre à l’aimer. Il est notre Seigneur et Maître et aurait pu nous obliger à le servir et à lui obéir mais il a plutôt choisi, dans son ineffable bonté, de captiver nos cœurs par les doux attraits de son amour. Sa bonté, sa douceur, sa tendre affection, sa miséricorde, son inlassable patience, tout révèle de façon merveilleuse son amour infini. Sa loi est une loi d’amour; sa religion est un avant-goût du Paradis. Ses deux grands préceptes sont de l’aimer de tout notre cœur et d’aimer notre prochain comme nous-mêmes. Mais si notre doux Maître nous a donné une religion si pleine de tendresse et d’amour, pourquoi alors nous impose-t-il le stricte devoir, l’obligation humiliante de confesser nos péchés à des hommes qui sont faibles et pécheurs comme nous ? N’a-t-il pas dit à Madeleine : " Tes péchés sont remis. Va en paix " ? (Luc 7.48-50). Pourquoi n’adresse-t-il pas à chacun d’entre nous de semblables paroles de miséricorde et d’amour ? Pourquoi devons-nous nous confesser à un homme ? Celui qui décrit la Confession comme un stricte devoir, une obligation humiliante, montre combien il connaît mal la Confession. En vérité, lorsqu’il a institué le Sacrement de la Confession, l’intention de notre Divin Maître était de nous donner une consolation durable, non de nous humilier et de nous faire honte. En dehors de la Sainte Eucharistie, dans laquelle il se donne lui-même, il ne nous a rien donné qui soit plus profitable, plus saint, plus propre à procurer la joie que la Confession sacramentelle. Nous allons maintenant expliquer, clairement et en toute vérité, la pensée de Notre-Seigneur concernant la Confession. LES DIX LÉPREUX Lorsqu’il prêchait sur terre ses sublimes doctrines, Notre-Seigneur captivait tous les cœurs par son infinie bonté, guérissant les malades, réconfortant les affligés, faisant partout le bien. Les multitudes étaient sous le charme de sa grâce; leur cœur était brûlant lorsqu’il leur parlait. Un jour, dix lépreux qui se tenaient à distance parce que la Loi leur interdisait d’approcher élevèrent la voix pour l’appeler : " Jésus, Maître, aie pitié de nous ! " Ils le priaient de les guérir. Jésus répondit : " Allez vous montrer aux prêtres. " (Luc 17.14). Il aurait facilement pu les guérir sans l’intervention de personne. Pourquoi les a-t-il envoyés aux prêtres ? LE LOUP VORACE Saint Paul, avant sa conversion, était semblable à un loup vorace et persécutait l’Église du Christ, possédé par une seule idée qui était de détruire l’œuvre du Divin Maître. Poursuivant ce projet impie, il était en route vers Damas, investi de l’autorité pour arrêter et punir les disciples du Sauveur lorsque Jésus lui adressa ces paroles d’une inexprimable tendresse : " Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? " Ces paroles ont transpercé le cœur du féroce persécuteur et le loup fut changé en agneau, la haine en amour et le persécuteur en Apôtre. Tremblant et repentant, Paul interrogea humblement : " Seigneur, que veux-tu que je fasse ? " Le Seigneur répondit : " Lève-toi et rends-toi dans la ville; là, on te dira ce que tu dois faire. " Jésus s’adressait à Paul; il aurait pu lui dire lui-même ce qu’il devait faire, ou il aurait pu remplir son âme de lumière et manifester sa volonté. Mais non, il l’a envoyé chez Ananias, son ministre. NOTRE RELIGION EST HUMAINE ET DIVINE Mais pourquoi montrer avec tant d’insistance que Jésus pourrait pardonner les péchés sans la Confession, qu’il pourrait se passer de toute intervention humaine, alors qu’on pourrait en dire autant de toutes ses relations avec nous ? Pourquoi prier Dieu ! Dieu ne connaît-il pas tous nos besoins; ne sait-il pas ce que nous souhaitons et espérons ? Pourquoi donc, alors, nous oblige-t-il à prier, à demander ? Ne pourrait-il pas nous purifier du péché originel d’une seule parole ? Pourquoi nous oblige-t-il à nous faire baptiser, à faire verser de l’eau sur notre tête et à prononcer certaines paroles en nous disant que si ce rite n’est pas exécuté, nous ne pouvons entrer dans le Royaume des Cieux ? Pourquoi faut-il oindre le mourant avec de l’huile; pourquoi faut-il utiliser du pain et du vin dans le Sacrement de l’Eucharistie ? Dieu pourrait tout faire sans intervention humaine, sans se servir de choses matérielles. Pourquoi Jésus a-t-il lui-même utilisé de la terre et de la salive pour guérir l’aveugle ? Notre religion catholique est divine et humaine. Elle est divine par ses origines, par les grâces qu’elle accorde, par les lumières, la paix, la consolation qu’elle apporte. Elle est humaine parce qu’elle doit être en conformité avec notre nature et adaptée en toute chose à nos besoins. Dieu agit harmonieusement dans ses œuvres – Omnia disponit suaviter – mais jamais autant que lorsqu’il ordonne pour nous une religion on ne peut plus parfaite. Une religion pour les hommes ne devrait pas être froide ou abstraite et il ne faudrait pas non plus qu’elle soit dure ou désagréable, qu’elle brusque ni qu’elle heurte nos sentiments et nos idées; elle devrait correspondre aux lois générales de notre être; elle devrait être perceptible à nos sens, visible et tangible. Nous agissons et tirons notre connaissance de ce que nous voyons, entendons et touchons, avec l’aide de notre imagination, de notre mémoire et de notre volonté. Notre religion, si importante pour nous de toutes les manières, devrait être à portée et dans les limites de nos facultés. Ce devrait être une religion pour des êtres humains, non pour des anges; pour des pécheurs faibles et rebelles qui ont besoin de réconfort, de force et de pitié, non pour les Saints dans le Paradis. Notre-Seigneur a prêché en utilisant un langage sublime mais simple. Il s’est servi de métaphores claires et adaptées à ses auditeurs, qu’il prenait dans l’environnement auquel ils étaient le plus habitués. Dans ses comparaisons il a parlé des fleurs, des champs, de la mer. Il a comparé le Royaume des Cieux avec toute sa gloire à une graine de moutarde. Il s’est comparé à une poule qui veut rassembler ses poussins sous ses ailes. Dans ses contacts avec le peuple, il a veillé aux besoins des humbles et des affligés. Avec quelle divine condescendance n’a-t-il pas consolé la veuve de Naïm lorsqu’il a ramené son fils à la vie; avec quelle tendresse affectueuse il a pleuré à la mort de Lazare; avec quel amour il a défendu Madeleine lorsqu’elle s’est agenouillée à ses pieds dans la maison du pharisien. Avec quelle gentillesse il a pardonné à la pauvre pécheresse, avec quelle douceur il a demandé qu’on laisse venir à lui les petits enfants et avec quelle divine condescendance il a laissé Jean reposer sa tête sur sa divine poitrine ! Il est devenu un homme au sens le plus vrai, le plus complet du terme, partageant nos émotions, nos sentiments, nos peines, susceptible des mêmes douleurs et sujet aux mêmes conditions de faim, de froid et de fatigue. Il a voulu être comme nous en toute chose afin que nous puissions plus facilement devenir comme lui. C’est pour cette même raison qu’il a voulu nous donner une religion qui nous convienne en tout : facile, naturelle, remplie de paix et de consolation. Nous appliquerons cette doctrine à la Confession dans le chapitre suivant _________________ Quand ils diront : « Paix et sécurité ! », alors une destruction subite sera sur eux...1 Thessaloniciens 5:3
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| | | Céline. Admin
Date d'inscription : 29/08/2010 Localisation : Canada
| Sujet: Re: Les Merveilles de la Confession. / 12 chapitres Ven Jan 21 2011, 22:59 | |
| Chapitre 7 " VENEZ À MOI, VOUS TOUS QUI PEINEZ ET PLOYEZ SOUS LE FARDEAU " Dans le confessionnal, le prêtre est le plénipotentiaire de Jésus. Il est là pour continuer la mission de Notre-Seigneur auprès des pécheurs; il est là pour dispenser avec la plus grande générosité les miséricordes de Dieu envers les hommes. " Ô MON DIEU, AIE PITIÉ DE MOI, PÉCHEUR " Le pauvre pécheur, chargé de nombreux péchés, conscient de ses manquements et de ses faiblesses, s’agenouille aux pieds du ministre de Dieu. Il confesse ses fautes, aussi nombreuses et sombres qu’elles aient pu être; il se relève pardonné. Son cœur était rempli de douleur, de peine et de honte, sa conscience tourmentée par le remords, son âme troublée par le doute et la crainte. Il dépose ce lourd fardeau aux pieds du prêtre; ses péchés sont engloutis dans l’abîme de la Miséricorde de Dieu; il a l’impression qu’on vient de lui enlever de sur les épaules le poids d’une montagne. Il fait de nouveau face à la vie avec toutes ses peines et ses tentations avec en lui une force nouvelle, une paix nouvelle, une vie nouvelle. Et le prêtre ? Il éprouve une compassion infinie pour le pauvre pécheur à ses pieds. Avec quelle gentillesse il l’aide à se confesser; avec quel amour il l’encourage, avec quelle sagesse il l’admoneste et avec quelle humilité il fait comprendre au pécheur qu’il est lui aussi faible et pécheur. Jamais il ne ressent le moindre dégoût en écoutant les péchés de son pénitent, peu importe la gravité des fautes; il ne le méprise pas pour les petites mesquineries, les pauvres fragilités, les violentes tentations qu’il peut avoir à confesser. Au plus profond de son âme il remercie Dieu pour la grâce qui lui permet de sauver une âme égarée. L’immense consolation qu’il ressent est impossible à décrire. Les plus grands et les plus heureux moments de la vie d’un prêtre sont à l’ Autel avec son Dieu et dans le confessionnal avec ses pénitents. Dieu fait naître en son cœur un amour et une affection pour les pauvres âmes qui viennent à lui, comparable à l’amour qu’il implante dans le cœur d’une mère pour ses enfants. LE PETIT ENFANT Si le pénitent est un petit enfant, innocent, pur et candide qui n’a pas encore connu les remords de conscience ni fait face aux durs coups de la tentation, le travail du prêtre est alors fort délicat. Il sait que " c’est à leurs pareils qu’appartient le Royaume de Dieu ", et combien ils sont chers au Maître. Il sait également qu’il aura à répondre à l’Ange de cet enfant pour l’âme qui est confiée à ses soins. Comme une mère, il écoute l’histoire des petites fautes et des petits manquements. Il s’efforce de guider les pas hésitants, à insuffler avec amour dans ce jeune esprit des pensées pour le Dieu du ciel, la beauté de son service, l’ingratitude du péché, la malice de l’offense faite à un Dieu si bon. La petite graine est semée, le plant se développe et Dieu voit un autre lys immaculé s’épanouir dans son Jardin. UN CŒUR BRISÉ Le doux visage de l’enfant disparaît et une triste figure prend sa place. Le prêtre écoute à présent la voix contenue d’une âme profondément douloureuse, une pauvre âme torturée par le doute, écrasée par le poids des soucis, luttant contre une douleur presque trop cruelle à supporter. Il écoute en retenant son souffle la triste histoire d’un cœur brisé, d’espoirs anéantis, d’une vie ruinée. Que peut-il dire, quels mots peut-il trouver pour adoucir cette peine ? Il murmure une prière à l’Esprit d’en haut, un appel rapide et fervent pour l’aider à sauver, à réconforter le malheureux à ses pieds; et le Saint-Esprit, le Consolateur, lui souffle à l’oreille le message voulu, le sage conseil, les paroles de miséricorde qui telle une rosée céleste tombent sur l’âme douloureuse du pénitent pour lui donner réconfort et courage, et la résolution de porter amoureusement la Croix avec le Christ qui a tant souffert pour nous. La Croix est lourde, mais il a maintenant reçu la force de la porter. La vie passe rapidement et les portes de la Demeure éternelle s’ouvrent devant cette âme. Les paroles de son ami spirituel lui ont parlé de la récompense qui sera grande dans les Cieux, où le chagrin et la peine seront abolis à jamais. Jour après jour, durant bien des années, le prêtre peine de longues heures dans le confessionnal. Il écoute, il pardonne, il réconforte, il encourage, il relève, arrachant sans cesse des âmes à l’Enfer pour les présenter à Dieu. Telle est la Confession que dans leur ignorance certains protestants ne peuvent comprendre et que des catholiques même ont la sottise de considérer dure et désagréable. Nous vous le demandons, que pourrait-il y avoir de plus humain, de plus consolant ? Quoi de plus digne de la douceur, de la Miséricorde et de l’Amour de Dieu ! _________________ Quand ils diront : « Paix et sécurité ! », alors une destruction subite sera sur eux...1 Thessaloniciens 5:3
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| | | Céline. Admin
Date d'inscription : 29/08/2010 Localisation : Canada
| Sujet: Re: Les Merveilles de la Confession. / 12 chapitres Ven Jan 21 2011, 23:00 | |
| Chapitre 8 NOUS AVONS TOUS BESOIN D’UN AMI Quelle est la chose que nous désirons tous lorsque nous sommes rejoints par la peur, le doute, la tristesse ou l’infortune ? C’est assurément un ami, un véritable, loyal, prudent et affectueux ami vers qui nous pouvons nous tourner pour lui confier notre chagrin, rechercher ses conseils, et qui saura nous comprendre et nous consoler. Un instinct enfoui au plus profond de notre nature nous porte à chercher un ami en cas de difficultés pour décharger notre cœur du poids qui l’écrase. L’homme est un être essentiellement social qui doit volontiers partager ses joies et ses peines, ses craintes et ses espérances avec les autres. La mère console ses enfants comme personne d’autre ne peut le faire; l’épouse aimable et avisée réconforte son mari lorsqu’il est dans le chagrin ou la tristesse; et un ami n’est jamais autant un ami que le jour où frappe le malheur. C’est pourquoi Jésus, qui nous connaît comme personne au monde, nous dit : " Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai. " (Matthieu 11.28). Telle est son idée de la Confession. Il désigne un prêtre pour le représenter, pour être un autre Christ. Il remet les pleins pouvoirs à ce délégué, l’aide par ses inspirations divines et le prépare au cours de nombreuses années études – ce qui le rend digne du grand ministère auquel il l’appelle. LES PERSES, LES CHINOIS ET LES JAPONAIS SE CONFESSENT Tous les êtres humains, peu importe la race ou le tempérament, qu’ils soient chrétiens, juifs ou païens, ressentent ce besoin d’avoir quelqu’un à qui ouvrir leur cœur. Cela est si vrai que les Indiens, les Perses, les Chinois et bien d’autres peuples païens ont institué une sorte de " Confession " qui leur est propre afin de combler cette pressante exigence de la nature humaine. Malheureusement, leur " Confession " est loin d’être parfaite car il lui manque les garanties et les secours divins, les grâces et les consolations que Dieu seul peut accorder – et surtout, l’absolution du prêtre. Cet humble effort produit cependant de grands biens et les résultats en sont souvent visibles. C’est un pas dans la bonne direction, bien que les garanties en soient absentes. LE PÉCHÉ MORTEL Nous pouvons tous ressentir la douleur d’une épine enfoncée dans notre chair. En fait, toute substance étrangère à notre être nous cause de la douleur et nous n’avons de cesse que nous ne l’ayons ôtée.Infiniment plus grave encore est le poison que le péché introduit dans notre âme. Les amers remords, la peur du châtiment, la conscience de la colère de Dieu nous accablent et nous oppressent.Être en état de péché mortel, c’est être en révolte contre Dieu. S’il fallait que le mince cordon de la vie se brise, nous tomberions en Enfer sans le moindre espoir de salut ou de pardon. Tant que nous demeurons dans ce terrible état, nous sommes sous le pouvoir du diable. Nous avons chassé Dieu, nous sommes ses ennemis et en conflit avec lui. En conséquence, l’Esprit du mal a sur nous la maîtrise et s’efforce par tous les moyens en son pouvoir de nous blesser, de nous gêner, de nous perdre.Qui pourrait jamais dormir en paix avec une vipère dans son lit ? Qui consentirait à dormir avec un fou furieux dans sa chambre ? Qui songerait à se remettre entre les mains d’un ennemi cruel et implacable ? Et c’est pourtant cela que font ces hommes et ces femmes qui commettent un péché mortel et demeurent dans cet état.Personne n’accuserait le docteur angélique, saint Thomas d’Aquin, de peurs inutiles ou de scrupules exagérés. Il déclare cependant que pour rien au monde il ne voudrait demeurait une seule nuit en état de péché mortel (2) , et il ne pouvait comprendre qu’un homme ayant l’usage de sa raison oserait le faire. Le danger de la mort est toujours imminent, et " C’est une chose effroyable que de tomber aux mains du Dieu vivant ". (Héb 10.31).DES CRIMINELS CONFESSENT LEURS CRIMES C’est un fait bien connu dans les annales du crime que les hommes qui ont perpétré quelque crime horrible et qui réussissent à échapper aux mains de la justice ne trouvent jamais le repos. La vision de leur péché, le visage et le sang de leur victime sont toujours devant leurs yeux. Une peur étrange les hante jour et nuit, leur vie devient un enfer. Finalement, incapables de supporter plus longtemps ces terribles tortures, ils confessent volontairement leur crime et se livrent à la justice. L’emprisonnement à vie dans les pénitenciers les plus sévères ou même une mort infâme sur l’échafaud est vue comme un soulagement par une conscience torturée. Si ces malheureux avaient eu la foi et s’ils s’étaient jetés aux pieds d’un représentant du Christ pour confesser leur péché, ils auraient trouvé le soulagement dans son pardon et dans leur propre repentir. Judas, après avoir trahi Jésus, s’est pendu de désespoir. S’il était allé aux pieds du Maître ou s’il avait fait même un seul acte de contrition parfaite, il aurait échappé à son triste sort. Pierre, qui par trois fois a renié son Seigneur, s’est repenti, a imploré sa Miséricorde, et il est devenu le Vicaire du Christ sur la terre, celui qui détient les clefs du Royaume. _________________ Quand ils diront : « Paix et sécurité ! », alors une destruction subite sera sur eux...1 Thessaloniciens 5:3
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| | | Céline. Admin
Date d'inscription : 29/08/2010 Localisation : Canada
| Sujet: Re: Les Merveilles de la Confession. / 12 chapitres Ven Jan 21 2011, 23:01 | |
| Chapitre 9 LE CHOIX D’UN CONFESSEUR Nous avons tous des goûts et des sympathies personnels et c’est naturellement en fonction de ces préférences que nous choisissons nos amis. Dieu nous permet aussi avec attention de choisir notre propre confesseur. Notre prêtre de paroisse nous baptise et nous marie; il a également le devoir de nous administrer le Saint Viatique à l’heure de la mort; mais nous sommes tous libres de choisir notre confesseur parmi les nombreux prêtres autorisés à entendre en Confession. Pourquoi cette liberté nous est-elle donnée ? Pour que nous puissions être parfaitement à notre aise en nous confessant. Les confesseurs ont la stricte obligation de traiter avec la plus grande charité ceux qui viennent à eux mais, comme tous les mortels, ils ont leur tempérament, leur caractère et leurs manières propres, une culture et des idées différentes. C’est au pénitent de choisir qui il veut. Les confesseurs n’agissent pas de leur propre chef et ne fondent pas non plus leurs décisions sur des opinions personnelles. Ils enseignent la doctrine de Jésus-Christ, insufflent ses conseils dans le cœur des fidèles et prennent leurs décisions sur des principes établis par les Pères de l’Église. Leurs pénitents ont ainsi la garantie de recevoir une saine doctrine et un bon conseil (3) . Mais en certaines choses, le confesseur doit user de sa propre discrétion et de son jugement en traitant avec les faibles et les forts, les enjoués et les déprimés, les négligents et les plus pieux. Il stimule les uns, restreint les autres; pour certains, il doit les reprendre, d’autres les consoler, car différentes sortes de maladies appellent des remèdes différents. Ce qui est nourriture pour l’un peut être poison pour cet autre. C’est encore au pénitent de choisir le guide spirituel qu’il comprend le mieux et qui le comprend le mieux. Chacun devrait prier longuement et avec ferveur pour que le Seigneur lui donne un Père spirituel approprié à ses besoins. C’est incroyable le progrès que l’on peut faire et la sécurité que l’on connaît entre les mains d’un guide compétent. Le don d’un bon confesseur est sans nul doute une des plus grandes grâces de Dieu. Une Confession bien faite peut changer le cours d’une vie entière et bien des Confessions de ce genre le font assurément. Lorsqu’on a trouvé le Père et l’ami qui nous convient, il ne faudrait pas en changer facilement pour un autre. Celui qui a une confiance absolue en son médecin ne pense pas à consulter un étranger. La coutume de changer fréquemment de confesseurs ou d’aller vers le premier qui se présente n’est pas recommandée, car tout comme la présence d’un trop grand nombre de médecins peut tuer le patient, des confesseurs peuvent créer la confusion chez le pénitent. Tous donnent sans doute de sains conseils, mais les conseils, comme les médicaments, doivent être administrés avec méthode et jugement. Si vous changez fréquemment de confesseur, comment le nouveau peut-il comprendre votre caractère et vos besoins ? Le confesseur habituel veillera naturellement avec plus de soins et de diligence à la sanctification des âmes qui se confient à lui. Il prie pour elles durant la Sainte Messe; il surveille leurs progrès et encourage leurs efforts. Il les voit comme si Dieu les lui avait confiées, comme ses propres enfants, sa joie et sa couronne : gloria mea et corona mea (St Paul). Il existe des confesseurs pour tous les goûts, toutes les classes et tous les niveaux de culture. Le prêtre de paroisse est très recherché par son peuple. Il est leur pasteur et leur Père dans le Christ. Il les a baptisés et mariés, il a partagé leurs joies et leurs peines – et combien d’entre eux n’a-t-il pas accompagnés jusqu’à leur dernière demeure dans le calme d’un cimetière. Ils lui doivent beaucoup et ils le savent fort bien. Médecins, avocats, scientifiques et journalistes recherchent souvent un savant dominicain versé dans les doctrines de saint Thomas d’Aquin afin d’être mieux informés concernant les problèmes que présente leur profession. Le bon frère Antoine, dans son Prieuré Saint-François, voit son confessionnal entouré par ses bien-aimés pauvres qui le vénèrent hautement. Au Saint-Nom, beaucoup aiment le ton jovial et la manière magistrale du P. Stanislaus qui semble les pousser sur la voie du salut. D’autres préfèrent le cher P. Ignatius, dont la culture et l’aménité attirent en foules les élites. Puis il y a le P. Berkeley à Old Mills avec ses 500 scouts, les plus solides gaillards du comté. Il n’est surpassé que par le P. Dominic, qui vient de fêter ses trente ans et a l’air d’un véritable grand-père au milieu de ses 200 petits catéchumènes âgés de sept à quatorze ans. On croirait parfois qu’ils veulent le mettre en pièces avec leurs marques d’affection. Dans les paroisses rurales, ce jeune vicaire n’a pas son pareil, lui dont les gens disent qu’il sera le prochain évêque – et naturellement ils le savent. Au moindre appel, le voilà qui s’en va par monts et par vaux porter le Viatique à un mourant, hiver comme été, de jour comme de nuit. L’appel du malade est un appel de Dieu et pas un prêtre n’oserait hésiter un instant lorsqu’il est question de sauver une âme. S’il fallait que par sa faute une seule âme lui échappe sans les Sacrements, son remords durerait toute sa vie ! Combien de prêtres meurent victimes du devoir, mouillés jusqu’aux os par une froide nuit d’hiver pour porter le Viatique à un pénitent qui se meurt, ou victimes du typhus contracté en donnant l’absolution au travailleur malade dans sa pauvre petite cabane. Glorieux martyrs de la Charité ! Le dimanche, il est au milieu des jeunes qui se préparent pour le match de football, aussi enthousiaste que les joueurs et recommandant un accueil chaleureux et courtois pour les visiteurs. Quels hommes merveilleux que ces prêtres catholiques, et quelle puissance dans la Confession ! _________________ Quand ils diront : « Paix et sécurité ! », alors une destruction subite sera sur eux...1 Thessaloniciens 5:3
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| | | Céline. Admin
Date d'inscription : 29/08/2010 Localisation : Canada
| Sujet: Re: Les Merveilles de la Confession. / 12 chapitres Ven Jan 21 2011, 23:03 | |
| Deuxième partie LES MERVEILLES DE LA CONFESSION Chapitre 10 LE CARDINAL MERMILLOD ET L’ACTRICE L’histoire qui suit, racontée par le cardinal Mermillod, est une belle illustration de ce que la Confession peut réellement faire. C’est au cardinal lui-même que la chose est arrivée et c’est un incident parmi des milliers d’autres qui se produisent quotidiennement et donnent aux prêtres les plus vives consolations. Son Éminence était à l’époque un simple prêtre, actif, brillant et d’une vive intelligence. Il se donnait corps et âme à son travail, incapable de faire les choses à moitié. Le devoir n’était pas seulement sacré, c’était une passion. Il y avait fort peu de prêtres à Genève à l’époque; les devoirs de la mission étaient lourds et l’atmosphère franchement hostile. Un soir – il était plutôt tard et la journée avait été fatigante – on frappa avec force à sa porte. Un jeune homme, bien mis et d’allure avenante, entra et lui dit que son ministère était requis. Une dame était en danger de mort. Interrogé sur l’urgence du cas, le messager répondit que la situation était grave et que le prêtre était attendu le lendemain à la même heure. La maison était située dans un district éloigné et mal connu du P. Mermillod qui nota soigneusement l’adresse. Fidèle à sa promesse, il se mit en chemin le soir suivant pour visiter la malade et trouva la maison sans trop de difficulté. C’était un beau chalet au milieu d’un jardin avec une vue magnifique sur le lac de Genève. Il ouvrit la grille et s’approcha de la maison en remarquant qu’il y avait du monde à dîner, que la salle à manger était illuminée et qu’à travers les fenêtres entrouvertes on entendait distinctement les voix animées et les rires des convives. Quelque peu perplexe, il sonna à la porte et un valet de pied en livrée lui ouvrit immédiatement. Ayant demandé à voir la personne malade, on lui répondit que tout le monde se portait bien dans la maison et qu’on lui avait probablement donné la mauvaise adresse. " Mais n’est-ce pas le Chalet Violet et ne sommes-nous pas rue Valois ? " demanda-t-il en montrant l’adresse notée avec soin. " L’adresse est exacte, Monsieur, mais il doit y avoir un malentendu. Personne n’est malade dans la maison et je ne vois pas comment un message aurait pu être envoyé sans ma connaissance. J’ai pour devoir de veiller à ce que ces communications parviennent à leur destinataire et on me donne les instructions correspondantes concernant les personnes que je dois recevoir. " " Puis-je parler à votre Maîtresse ? " suggéra le P. Mermillod. " Je regrette, Révérend Père, mais ma Maîtresse reçoit actuellement à dîner une troupe de l’Opéra. Cependant, si vous insistez, je lui porterai votre message. " " Je vous en serais fort obligé car le cas me semble mystérieux et il ne me sera pas facile de parcourir à nouveau une si longue distance. " En apprenant cet étrange incident, la dame de la maison fut naturellement surprise et, racontant le fait à ses invités, elle suggéra à son mari qu’il serait peut-être bien de voir ce prêtre. Le mari alla donc rencontrer le visiteur. " Nous sommes désolés, cher Monsieur, d’apprendre que quelqu’un vous a demandé de venir sans que nous le sachions. Nous ne pouvons imaginer qui cela pourrait être ou quel aurait pu être le motif d’une plaisanterie aussi malvenue. " Personne n’est malade dans la maison, nous n’appartenons pas à votre religion et nous recevons en ce moment quelques amis du théâtre. Voudriez-vous vous joindre à nous ? Vous êtes tout à fait le bienvenu et mon épouse sera heureuse d’apprendre ce singulier incident de votre propre bouche. Je crois d’ailleurs que plusieurs de nos invités sont catholiques. " La première réaction du P. Mermillod fut de décliner l’invitation puis, voyant la possibilité de faire quelque bien, il répondit qu’il avait déjà dîné mais qu’il serait heureux de se joindre à eux. Après quelques mots de présentation à la joyeuse compagnie, il fut invité à prendre place aux côtés de l’hôtesse. LE DÎNER " Je n’ai jamais eu le plaisir de vous rencontrer, Père, lui dit-elle, mais nous avons tous entendu parler de vous. Nous sommes ravis de vous avoir parmi nous, mais quelle étrange aventure ! À quoi ressemblait votre visiteur ? " Le P. Mermillod décrivit avec précision l’apparence du jeune homme qui lui avait rendu visite la veille – la dernière personne qu’il aurait cru capable d’une mauvaise plaisanterie – et il répéta aussi exactement que possible les paroles de son visiteur tout en montrant l’adresse et les quelques indications pour trouver la maison. " Vous autres prêtres catholiques devez connaître d’étranges expériences. Devez-vous répondre à tous ceux qui vous appellent, même si vous ne les connaissez pas ? " " Oui, Madame, c’est notre habitude d’aller vers tous ceux qui nous demandent, s’ils ont besoin de notre ministère. " " Mais vous arrive-t-il souvent des aventures comme celle de ce soir ? " " Il nous arrive, pour ainsi dire, toutes sortes d’aventures, et nous rencontrons des gens de toutes conditions mais, grâce à Dieu, nous pouvons faire beaucoup de bien et apporter un réconfort incalculable à bien des cœurs brisés. J’avoue qu’il ne m’est jamais arrivé une aventure comme celle-ci, mais certains de mes collègues ont vécu des choses tout aussi étranges. " " Racontez-nous s’il vous plaît, Père, quelques-unes de ces ‘aventures’. " Le P. Mermillod ne demandait pas mieux et commença à raconter quelques petits épisodes palpitants de son existence. On l’écoutait avec une vive attention et il répondit à plusieurs questions pertinentes, signe de l’intérêt qu’il avait suscité. Avec cette délicieuse franchise qui caractérise les gens de théâtre, si différente des manières cérémonieuses et guindées de la société ordinaire, cette troupe d’acteurs et d’actrices manifestait une extrême curiosité pour tout ce qu’il leur racontait. C’était la première fois qu’ils rencontraient un prêtre et il était décidément fort différent des idées préconçues qu’ils se faisaient des ecclésiastiques. Il les surprenait franchement en leur disant combien la Confession était merveilleuse, non pas à force de paroles mais en relatant ses anecdotes. Tout cela était tellement différent de ce qu’ils avaient pu entendre ou lire auparavant. Il rapportait une information de première main; son évidente sincérité donnait à ses histoires un accent de vérité; et tout ce qu’il leur racontait était si humain et sincère que cela leur allait droit au cœur. Il avait également de bonnes histoires à propos de libres penseurs avec qui il avait croisé le fer, et des notions ridicules qu’ils entretenaient sur les doctrines de l’Église catholique. Rien, cependant, n’éveillait tant leur intérêt que la Confession et ils voulaient tout connaître sur la question. Une jeune actrice remarqua en riant : " Comme j’aimerais passer quelques heures dans un confessionnal pour entendre toutes les peccadilles de mes chères sœurs. " La boutade fut accueillie par des murmures amusés tout autour de la table. " Ah, ma chère Dame, bien que vous viviez au milieu de ce monde de frivolités, j’ose dire que vous connaissez fort peu les horreurs et les immenses chagrins qu’on y rencontre. Être assis dans un confessionnal durant des heures et des heures d’affilée est une tâche, je vous assure, d’une tristesse et d’un ennui inimaginables, mais c’est un devoir que viennent alléger ses propres consolations. " Nous y entendons bien des choses belles et consolantes, mais nous devons aussi écouter des histoires déchirantes qui vous rendent presque malade de chagrin. Des hommes et des femmes de toutes conditions, jeunes et vieux, riches ou pauvres, viennent nous confier les secrets les plus profonds de leur cœur, de pauvres cœurs si désillusionnés et déçus, déchirés et lacérés par une douleur indescriptible, une amertume sans remède, des torts qui ne peuvent être redressés. " Se tournant vers la fenêtre, il montra un bateau de plaisance sur le lac avec des centaines de touristes à bord et dit à la jeune actrice : " Vous savez ce qui propulse à grande vitesse ce bateau sur les eaux ? C’est la vapeur sous pression, n’est-ce pas ? Cependant, cette vapeur pourrait envoyer par le fond ce bateau avec tous ses occupants s’il n’existait quelque chose dans le mécanisme pour prévenir une telle catastrophe. Ce petit quelque chose est une soupape de sûreté. Lorsque la pression dans la chaudière atteint un certain niveau qui pourrait la faire exploser, la soupape s’ouvre automatiquement pour libérer l’excès de vapeur, et le bateau de plaisance poursuit sa course en toute sécurité. " Le cœur humain est une chaudière. Il peut supporter une grande pression, mais il existe un point où elle devient trop forte. Le chagrin, la peine, les soucis constants dépassent la résistance humaine. Le fardeau devient trop lourd à porter pour notre frêle nature. Nous devons en être soulagés. " La Confession est cette soupape de sécurité. C’est là que le cœur brisé trouve ce baume qui l’apaise et le réconforte, que le faible et le chancelant reçoivent l’énergie et la force; c’est là que les doutes sont chassés, les craintes apaisées; que les plus opprimés reçoivent le réconfort; que le sombre désespoir se dissipe et que la vive lumière de l’espérance réjouit à nouveau l’esprit accablé bien près de succomber sous le poids du malheur. " LES OBJECTIONS DES CONVIVES " Mais, cher Monsieur ", s’enquit un des dîneurs, " ne pensez-vous pas qu’au lieu de consacrer tant d’heures à la Confession, il serait préférable d’améliorer le sort des pauvres, leurs conditions matérielles, d’éduquer et de relever les masses ? La pauvreté, la misère et l’ignorance qu’elles entraînent me semblent être une des causes principales des crimes. Après tout, l’essence de la loi du Christ est la charité. " " En accordant notre attention à une sorte de maux, nous ne négligeons pas les autres ", répondit le P. Mermillod. " Avez-vous une idée du nombre incalculable d’ordres religieux qui se consacrent entièrement au service des pauvres, des malades, des ignorants, des jeunes et des vieux ? " Certains accueillent dans leurs institutions des personnes âgées des deux sexes et leur donnent le confort du logis, de la nourriture et des soins attentionnés. Ce sont les Petites Sœurs des Pauvres. " D’autres organisent des orphelinats où ils préparent garçons et filles au combat de la vie. En plus d’insuffler dans leur esprit de sains principes moraux dans l’espoir d’en faire de bons maris et de bonnes épouses, ils leur enseignent un métier ou leur donnent une profession qui leur permettra de gagner honnêtement leur vie. " Quelques ordres visitent les pauvres à domicile et font tout ce que la charité divine les incite à faire pour le soutien des indigents. " Il existe des hôpitaux et des asiles pour toutes sortes de besoins. Qui n’a pas entendu parler des Sœurs de la Charité ? Dans l’Église catholique, mon cher Monsieur, rien n’est épargné pour venir en aide aux pauvres mais la plus grande œuvre de toutes est la Confession, l’œuvre sainte du Christ lui-même. ‘Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs.’ (Mt 9.13). " Vous conviendrez avec moi que la souffrance morale est de loin le plus terrible et le plus répandu des maux de l’humanité, celui qui menace l’individu, la famille et la société en général. Cette souffrance affecte toutes les classes, tous les âges et toutes les conditions. " Le crime sous toutes ses formes abominables, la dégradation morale, la passion humaine déchaînée, voilà ce que nous cherchons à déraciner et à détruire par la Confession. " Pourriez-vous me citer une telle institution en dehors de l’Église catholique ? " Vous avez la police, les tribunaux, les prisons et les sanctions – choses assurément nécessaires. Mais nous relevons les criminels; nous appliquons des remèdes qu’ils acceptent joyeusement; nous ne les obligeons pas à venir vers nous; ils viennent de leur propre gré. Ils arrivent affligés et châtiés par le péché et la souffrance, mais ils repartent dans la joie, régénérés, avec des forces et une volonté renouvelées. Nous leur transmettons, par le pouvoir que le Christ nous a conféré, le pardon pour le passé et la force de ne plus pécher. " " Cher Monsieur, vous revendiquez assurément un merveilleux pouvoir et qu’on ne peut facilement admettre. " " N’avez-vous pas lu les paroles du Christ ? " repartit le P. Mermillod : ‘Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.’ (Jean 20.22-23). " Permettez-moi de vous donner quelques exemples pratiques de ce pouvoir, des exemples que peut rencontrer tout prêtre qui entend en Confession. " La grande majorité de ceux qui entourent nos confessionnaux sont sans aucun doute des honnêtes gens, des catholiques fervents et sincères. Mais il nous arrive de rencontrer de véritables loques humaines, des hommes qui ont baigné dans le vice durant des années, affaiblis par des péchés répétés, des femmes comme Madeleine qui sont tombées et ont été dégradées. Si seulement nous pouvons inciter ces pauvres gens à venir se confesser régulièrement et à suivre les conseils pratiques et très simples que nous leur donnons, nous les relevons infailliblement pour en faire des membres utiles et responsables de la société. " " La Confession, dit un invité, peut cependant avoir un résultat bien différent. Si les hommes et les femmes peuvent commettre des péchés et courir ensuite vers le prêtre pour demander pardon, on excuse alors plutôt le péché – en fait, c’est un encouragement à pécher. " " Vous faites une grave erreur. Pas un catholique ordinaire ne va se confesser dans un tel état d’esprit. Il sait trop bien qu’on ne se joue pas de Dieu. Il peut réussir à tromper le prêtre, il peut même se tromper lui-même, mais il sait fort bien qu’il ne trompera jamais Dieu et que c’est Dieu qui pardonne en réalité, par le moyen du prêtre. " Les plus humbles de nos fidèles comprennent que pour recevoir le pardon et l’aide consécutive pour éviter le péché, il leur faut être fermes et sincères dans leur résolution d’éviter le péché; ils doivent abandonner les occasions dangereuses de pécher et s’efforcer avec courage de mener une bonne vie. Lorsque ces conditions sont observées, la Confession, je le répète, produit des résultats remarquables. " LA QUESTION DES CRIMINELS CATHOLIQUES " Il existe un petit axiome, Révérend Père, dit l’hôte, qui milite contre votre affirmation : ‘Celui qui veut trop prouver, ne prouve rien’. Si votre Confession est un si merveilleux remède contre le mal, comment se fait-il que tant de vos catholiques figurent parmi les criminels de ce monde ? N’y a-t-il pas des milliers de catholiques dans nos prisons; ne sont-ils pas nombreux également à périr sur l’échafaud ? " Cette objection fit l’effet d’une bombe. Un lourd silence pesait sur les convives et tous les yeux étaient tournés vers le P. Mermillod comme pour lui demander ce qu’il avait à répondre à cela : " Je vous remercie, répondit-il, de me donner l’occasion de clarifier un point important de notre discussion. " Il y a des milliers de catholiques qui ne le sont que de nom. Il est certain que ceux-là fournissent une bonne part des criminels à nos prisons. Mais nous ne les considérons pas comme des catholiques. Il existe cependant des milliers d’autres catholiques qui vivent en accord avec leur foi, pratiquent leur religion et observent ses préceptes et ses commandements. Je vous assure qu’on trouve fort peu de criminels parmi ceux-là. Je voudrais également souligner que j’entends par vrais catholiques ceux qui reçoivent les Sacrements régulièrement, car les Sacrements sont la grande fontaine de force. Parmi ces Sacrements, la Confession est de la plus haute importance. Les catholiques qui se confessent fréquemment n’envoient que rarement, sinon jamais, des criminels en prison ou des meurtriers à l’échafaud. Je dis rarement parce qu’il peut y avoir de soudains accès de colère, des tentations inattendues, de violentes provocations – toujours déplorables, mais qui ne doivent pas nous surprendre étant donné la faiblesse de la nature humaine. " Il est également certain qu’il y a beaucoup moins de suicides, moins de grossière immoralité parmi les catholiques dont je vous parle. Ces faits ne sont pas seulement fondés sur des statistiques précises et fiables compilées par des catholiques, mais également sur des informations obtenues de sources protestantes impartiales. " Cette affirmation est d’une telle importance que je vous invite tous à l’examiner attentivement et honnêtement. " Pour être plus clair encore je mentionnerai ce que l’on pourrait appeler une troisième classe de catholiques, des hommes et des femmes qui vont rarement à l’église, qui pratiquent leur religion de façon irrégulière, qui reçoivent rarement les Sacrements. Ce sont des catholiques ignorants, distants et négligents qui appartiennent en réalité à la première catégorie, les catholiques de nom , et qu’on ne peut considérer comme de véritables catholiques. " " Mais, cher Monsieur, que pouvez-vous dire de ces pays soi-disant catholiques comme l’Espagne, la France, le Mexique et le Pérou ? " " Ces pays étaient autrefois catholiques. Bien des Espagnols, des Français, des Mexicains et des Péruviens ne méritent plus le nom de catholiques. Ils ne sont pas seulement apostats, mais ils vont jusqu’à persécuter et insulter l’Église. Il existe encore cependant de fidèles catholiques parmi ces nations, et c’est à eux que s’applique mon principe. " Lorsque Judas eut trahi son Seigneur, il ne pouvait plus être classé parmi les Apôtres ou les amis du Christ. La même chose s’applique aux catholiques. " Les Juifs étaient incontestablement le peuple choisi de Dieu, visiblement aimés et protégés par lui. Lorsqu’ils l’abandonnaient, comme ils le firent souvent, ils perdaient tout droit à sa protection et ils étaient sévèrement punis et humiliés. Les mauvais catholiques, comme les mauvais Juifs, peuvent devenir les plus grands ennemis de Dieu. Ils ne peuvent alors être appelés le peuple de Dieu ni en réclamer les prérogatives. " Notre discussion porte actuellement sur les mérites de la Confession et je prétends que la Confession, régulièrement pratiquée, produit de bons catholiques et de bons citoyens – et on retrouve rarement, sinon jamais, des criminels parmi eux. " " Et les protestants ne pourraient-ils pas pour les mêmes raisons faire la distinction entre les bons et les mauvais protestants ? " " Certainement pas ", répliqua le P. Mermillod en souriant. " Votre position est totalement différente, car chaque protestant a le droit de penser et d’agir pour lui-même, tout en restant un bon protestant. " Plus un catholique vit en conformité avec sa foi, meilleur il est; plus vous agissez en accord avec les principes protestants, moins vous êtes bons. " Votre principe de l’ interprétation personnelle des Écritures donne à chacun de vous le droit de choisir les doctrines auxquelles il souhaite adhérer. Par conséquent, plus vous agissez en bon protestant , plus vous différez les uns des autres et plus vous vous écartez du grand corps de la doctrine du Christ contenue dans les Écritures. De là les incroyables différences doctrinales entre les différentes sectes et parmi les membres de chaque famille protestante – des différences, notez-le bien, sur des vérités importantes et fondamentales. Vous admettez ou vous reniez ces doctrines comme bon vous semble. " Ainsi, plus vous vous conformez à vos principes protestants, plus vous vous éloignez du plein enseignement du Christ – mais vous demeurez toujours néanmoins de bons protestants ! " Le deuxième principe fondamental chez le protestant est celui de la ‘justification sans les œuvres’. Plus vous vous appliquez à vivre en accord avec ce principe, moins vous êtes enclins à pratiquer de bonnes œuvres – et vous êtes encore toujours un bon protestant ! " En réalité, votre seule chance d’être bons est de ne pas agir en fonction des principes protestants ! Car vous êtes alors plus portés à accepter tous les enseignements du Christ et pas uniquement ceux qui vous paraissent bons. Deuxièmement, vous accepterez la nécessité des bonnes œuvres et vous les pratiquerez ainsi plus volontiers. " J’ai reçu dans l’Église catholique plusieurs excellents protestants qui m’ont assuré, après avoir été pleinement instruits, qu’ils avaient toujours cru dans les doctrines du Christ contenues dans la Bible, exactement comme je les leur avais expliquées. " Il ne me restait plus qu’à leur expliquer la doctrine de l’infaillibilité, qu’ils acceptaient non seulement sans difficulté, mais déclaraient qu’ils en avaient toujours eu une connaissance subconsciente et que virtuellement, ils y croyaient déjà. Ils avaient toujours eu l’impression que l’Église doit avoir le plein pouvoir d’enseigner et d’insister sur son enseignement. Ces hommes et ces femmes n’agissaient pas en fonction des principes protestants, mais ils étaient néanmoins bons. " POURQUOI TOUTE CETTE HISTOIRE À PROPOS DU PÉCHÉ ? " Une dernière objection, cher Monsieur ", dit l’hôtesse, qui bien qu’elle ait gardé le silence durant toute la discussion, avait écouté la discussion avec une attention extrême. " Je comprends mal pourquoi les catholiques donnent une telle importance au péché. Quel mal les péchés peuvent-ils faire au Tout-Puissant ? Il ne s’inquiète certainement pas de quelques paroles ou pensées mauvaises qui ne font de tort à personne. Et pourtant mes amis catholiques sont horrifiés si nos chers compagnons de théâtre nous présentent quelque chose d’un peu trop libre ou si un excellent livre contient quelques chapitres qui ne sont pas en harmonie avec leur façon de penser. Ils ne voudraient pour rien au monde manger de la viande le vendredi ou manquer la Messe, qu’il pleuve ou qu’il vente. " Sans vouloir vous offenser, il me semble que de telles manies sont pudibondes et sentent la superstition. Nous devons vivre dans le monde et laisser vivre. Je suis parfaitement d’accord que le crime, le vol et la violence sont de grands maux; voilà les péchés contre la société. " Cette objection, à en juger par les réactions, semblait aussi refléter la difficulté d’un grand nombre. " Cependant, chère Madame, le péché des Anges fut une pensée de révolte, et le résultat fut qu’un tiers de ces glorieux esprits ont perdu leur trône dans le Ciel. C’est pour avoir mangé un petit fruit que notre Première Mère, Ève , a entraîné la chute de toute la race humaine. N’est-ce pas un acte de désobéissance qui a privé Saul de son trône, et un regard coupable qui a conduit David à commettre un crime abominable ? C’est aussi un acte de vanité qui a causé la perte de 70.000 de ses sujets. Le vénérable Éléazar n’a-t-il pas sacrifié sa vie plutôt que de manger de la viande de porc ? Et que dire de la mort d’ Oza et d’ Ahio pour avoir osé toucher l’Arche ? " Oubliez-vous le Déluge , qui a presque effacé la race humaine tout entière, et la destruction de Sodome et Gomorrhe , tout cela à cause du péché ? " Et dans la vie humaine, nous voyons comment un acte insignifiant peut être considéré comme un grand crime s’il offense une personne en autorité. Combien d’hommes ont donné leur vie pour défendre un soi-disant honneur outragé par une insulte, une parole imprudente, un affront. Combien de grands hommes ont perdu leur tête en raison d’une offense faite à un personnage royal – on parlait de ‘haute trahison envers le roi’. Le péché est une haute trahison envers le Roi des rois. " Chère Madame, ce que vous ne comprenez pas, c’est que ce n’est pas l’acte insignifiant qui est mal, mais le principe qu’il implique : la malice de l’offense envers un Dieu infini, à qui nous devons notre amour, notre gratitude et notre allégeance. " Si Dieu et mort à cause de notre péché, il faut certainement que le péché soit terrible. Si le péché est puni par le feu de l’Enfer, le péché doit être énorme. En minimisant le péché, ce n’est pas les catholiques que vous jugez, mais Dieu lui-même. " Une minuscule goutte de poison à peine visible peut tuer l’homme le plus résistant; ainsi le péché, qui vous semble à vous insignifiant, est un outrage envers le Très-Haut. Vous déplorez les maux envers la société, mais vous tenez pour rien les péchés contre Dieu ! " Personne ne distingue plus soigneusement que l’Église catholique entre les petites fautes et les fautes graves. Personne n’est plus prêt à fermer les yeux sur les petites entorses à la loi, et plus prompt à pardonner les grands péchés, si seulement le repentir est sincère, que l’Église catholique. Manger délibérément de la viande le vendredi sans raison est en réalité une révolte, tout comme ce fut une révolte lorsque Lucifer a dit : ‘Je ne servirai pas’. Éléazar a préféré mourir plutôt que de manger de la viande interdite. " Les mauvais théâtres corrompent les bonnes mœurs; les mauvais livres sont la ruine de la morale et la cause de crimes innombrables. Ce sont des péchés contre la société, mais plus encore, ce sont des offenses faites à Dieu. " Oui, nous devons vivre, chère Madame, dans le monde, mais ne soyons pas de ce monde mauvais. Nous devons vivre et laisser vivre, comme vous le dites fort bien, mais nous ne pouvons consciemment approuver ou encourager le mal et ce qui y conduit. " Permettez-moi surtout d’attirer votre attention sur le fait que l’Église catholique construit tout son édifice moral sur les Dix commandements, les préceptes et les conseils du Christ. Elle ne condamne rien que le Christ n’a pas condamné. Vous ne prétendez sûrement pas que les Dix commandements et les conseils du Christ sont pudibonds et superstitieux. Cependant, les péchés dont les catholiques parlent tant sont des violations des commandements de Dieu et des préceptes du Christ. " En conclusion, par le péché nous chassons Dieu loin de nous; tant que nous restons dans le péché, nous sommes en révolte contre lui. Par le fait même, nous nous rendons au diable et lui donnons pouvoir sur nous. Lorsque nous sommes dans le péché, nous sommes les esclaves du vice, les enfants et les esclaves de Satan. " L’ACTRICE Peu après cette dernière objection, tous les convives quittèrent la table pour se diriger vers un salon spacieux où ils se séparèrent en petits groupes. Certains continuaient à bombarder allègrement le P. Mermillod de questions auxquelles il répondait avec bonhomie. Finalement, alors qu’il se préparait à se retirer, une jeune actrice le prit à part et lui dit : " Père, pourriez-vous me recevoir demain. J’ai quelque chose de très important à vous dire et je crois que je peux expliquer le mystère qui vous a si heureusement amené parmi nous ce soir. Vous avez fait à certains d’entre nous un bien incalculable. " Le P. Mermillod fixa volontiers un rendez-vous à la jeune visiteuse et prit congé, accompagné par son hôte jusqu’à une automobile qui avait été aimablement mise à sa disposition. Le jour suivant, à l’heure fixée, Mademoiselle Blanche de Vaudois, la jeune actrice de la veille, se faisait annoncer. " Mon Père, lui dit-elle, je suis catholique, une de vos brebis égarée. Je suis une cousine de la comtesse de Vaudois qui nous a élevés depuis notre jeune âge avec une attention maternelle, mon frère et moi, lorsque nous sommes devenus orphelins. Après mon entrée dans la société, qui se fit brillamment, je succombais aux plaisirs et aux vanités du monde. Fêtée et flattée, je perdis peu à peu la tête. Douée de ce que les gens appellent une ‘voix divine’, je résolus, en dépit de tout ce que ma chère tante et mon frère ont pu me dire, de tenter ma chance sur la scène. Cela faillit leur briser le cœur. " À nouveau, c’est le succès qui m’attendait. J’ai été pendant de nombreuses années la star de notre compagnie. J’abandonnais malheureusement presque complètement ma religion, pour ne rester attachée qu’à la seule dévotion de mon Rosaire que mon cher frère, dans une lettre écrite sur son lit de mort, m’a adjurée de ne jamais abandonner. " Depuis quelques mois, mon étoile décline. Cette jeune actrice dont les traits d’esprit ont déclenché tant d’éclats de rire hier soir, a pris ma place. Cela j’aurais pu le supporter, bien que ce soit très dur, car c’est à quoi il faut s’attendre dans notre profession. Malheureusement, un sort bien pire m’attendait. J’ai été presque huée sur scène à plusieurs occasions. Mon rôle n’était pas sympathique, mes nerfs étaient ébranlés et je n’avais plus le charme et le prestige d’autrefois pour me sauver. Ma coupe était pleine et j’étais bien décidée la nuit dernière à en finir. " Tout était prêt et j’avais choisi l’endroit dans le lac où j’avais l’intention de faire le plongeon fatal. L’eau y est si profonde et les rives si escarpées qu’il est impossible d’en réchapper. Voici trois lettres que j’ai écrites pour des amis très chers auxquels je demande de me pardonner. " Mon sort était inévitablement scellé et je n’imaginais pas pouvoir être dissuadée de faire ce que j’avais résolu. Je ne ressentais aucune peur, j’étais ente les mains d’un pouvoir plus fort que moi. " Je suis assurément la dame malade qu’on vous a demandé d’aller visiter, malade à en mourir. Votre visiteur était l’esprit de mon cher frère. La description que vous en avez faite était si frappante, le portrait si clair qu’il ne peut y avoir d’erreur. " Il a promis dans cette dernière lettre déchirante qu’il prierait toujours pour moi devant le trône de Dieu. " Père, vous m’avez sauvée, lui et vous. Je suis prête à me confesser, si vous me jugez digne de votre attention. " Quelques jours plus tard, Mademoiselle Blanche terminait son contrat avec le théâtre. Elle trouva le temps de rendre une fois de plus visite au P. Mermillod, puis elle quitta Genève. Moins d’un an plus tard, il reçut une lettre d’une sœur Dominique du Saint Rosaire, autrefois Blanche de Vaudois, depuis son cloître dominicain. Elle l'assurait qu'elle y avait trouvé la paix parfaite et qu'elle consacrait désormais sa voix divine à la gloire de Dieu. " Servez-vous de mon histoire comme vous l’entendrez, mon cher Père. Elle sauvera peut-être d’autres âmes d’une ruine irréparable. " _________________ Quand ils diront : « Paix et sécurité ! », alors une destruction subite sera sur eux...1 Thessaloniciens 5:3
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| | | Céline. Admin
Date d'inscription : 29/08/2010 Localisation : Canada
| Sujet: Re: Les Merveilles de la Confession. / 12 chapitres Ven Jan 21 2011, 23:04 | |
| Chapitre 11 LES DEUX TRIBUNAUX L’idée parfois nous traverse l’esprit et nous l’entendons même certaines fois exprimée en paroles : " Pourquoi Dieu est-il si sévère ? " Il sera par conséquent intéressant de comparer les méthodes suivies par l’administration de la justice divine et de la justice humaine. Dans le cas de la justice humaine, l’homme – faible et faillible – se constitue lui-même juge de ses semblables. Un crime est commis. Il est immédiatement dénoncé. L’accusation est publique, la sentence est sévère, la punition rigoureuse. Prenons un cas ordinaire. Quelqu’un a commis un forfait, un vol, un meurtre. Les serviteurs de la loi se mettent aussitôt à sa poursuite, comme des limiers sur les traces du mécréant. Il n’est pas question de préserver le secret ou de protéger le coupable de la honte. La police a l’ordre de le rechercher où qu’il soit, peu importe son action du moment, si sacrée qu’elle puisse être. Il peut arriver qu’il se trouve au milieu de son infortunée famille, totalement inconscient de ce qui lui arrive, entièrement innocent de tout crime. Il peut être à son club au milieu de ses amis, ou sur la voie publique occupé à ses affaires. On l’arrête sans avertissement, il est traîné à travers les rues sous le regard de tous, exposé au mépris et aux huées de la foule. Précipité devant les magistrats, il est impitoyablement accusé, interrogé, assailli de questions malignes destinées expressément à le piéger pour lui faire avouer quelque culpabilité. On lui pose des questions de caractère strictement privé; il est contraint de rendre compte de tous ses mouvements, de se souvenir de chacune de ses paroles, de les admettre ou de les nier. Les journaux discutent son cas, lui donnent énormément de publicité, critiquent ses actions, interprètent mal ses motifs et transforment en réalités de simples éventualités. Sa famille est plongée dans le chagrin, ses amis l’évitent, les soupçons pèsent lourdement sur lui. Après cette première phase de son martyre, on le laisse traîner pendant des semaines ou des mois en prison dans l’attente de son procès, en proie à la douleur, à la peur, à l’angoisse. Chacune de ses paroles est prise en note et sera si possible utilisée contre lui. Entre-temps, ses accusateurs cherchent des preuves pour le condamner; ils ne s’épargnent aucune peine pour assurer sa condamnation. Enfin, le jour du procès arrive. La salle est remplie de curieux venus se distraire au spectacle de la misère humaine et qui regardent cyniquement l’homme que ses juges sont en train d’accuser. Il ne distingue aucune marque de sympathie dans cette mer de visages insolemment tournés vers lui, pas une parole de compassion n’est prononcée. L’accusation est portée en des termes qui rendent difficile de trouver une issue. Les témoins, préparés par les avocats, sont entendus les uns après les autres. La vie entière de cet homme est mise à nu. Les preuves sont présentées si habilement que tous sont amenés à croire à sa culpabilité. Tout ce qu’un magistrat astucieux, habile et accompli peut faire valoir contre l’accusé est utilisé. Des soupçons insidieux sont subtilement mélangés aux faits plus certains. Il est vrai qu’un avocat est là pour le défendre, mais comme sa tâche est difficile ! Peu importe ce qu’il fera, il ne pourra protéger son client de la honte, de la disgrâce, de l’ignominie des accusations. Il ne pourra empêcher le procureur général, un homme d’une grande habileté, de noircir une bonne renommée, de soulever les soupçons les plus graves, même s’il n’est pas absolument convaincu de la culpabilité de son client. L’accusé est évidemment autorisé à appeler des témoins pour sa défense. Ceux-là se voient cependant bousculés et harcelés par un feu roulant de questions par l’avocat du ministère public, dans le but apparent d’examiner la preuve, mais qui a en réalité pour effet d’annuler tout ce qui a été dit en faveur de l’accusé. Plus le contre-interrogatoire est efficace, plus on considère que l’avocat est compétent, spécialement s’il parvient à faire passer sous silence ce que l’accusé voulait dire et à lui faire dire ce qu’il n’avait pas l’intention de dire. Ceux qui ont déjà assisté à pareille scène ne sont pas près de l’oublier et personne, s’il peut l’éviter, ne souhaiterait jouer le rôle de témoin ou participer à un procès. Souvenons-nous également que l’homme sur le banc des accusés est peut-être innocent. Il arrive souvent à la barre de la justice humaine qu’on libère le coupable et que l’innocent soit puni. Si l’accusé est trouvé coupable, la loi est inexorable; elle doit suivre son cours. La sentence est écrasante; l’honneur du condamné est détruit à jamais. Sa femme et ses enfants innocents partagent sa disgrâce éternelle. Aucun espoir de dissiper le sombre nuage; ils seront à jamais connus comme l’épouse d’un malfaiteur, les enfants d’un meurtrier. Telle est la procédure des tribunaux humains où les hommes accusent, jugent, condamnent des hommes comme eux. Mais tout cela est pour ainsi dire nécessaire. La société doit être protégée. Les méchants doivent être punis. Il faut que l’ordre soit maintenu. Nous ne contestons pas les bonnes intentions des tribunaux et nous ne nions pas la nécessité de maintenir l’ordre. Nous déplorons simplement la nécessité, si nécessité il y a, de mesures aussi cruelles. La tableau n’est pas non plus exagéré. Les cas que nous décrivons se produisent tous les jours et sont rapportés par la presse mondiale. Mais n’y a-t-il pas d’appel ? Peut-on demander réparation ? C’est que les frais dans la première instance étaient énormes. Dans le cas d’un appel, ils pourraient être exorbitants, et le résultat est pour le moins douteux. COMMENT DIEU ADMINISTRE LA JUSTICE Voyons maintenant comment la justice divine est administrée par le Grand Dieu du Ciel à ses créatures rebelles et pécheresses. Il prend à part le coupable en secret par la voix de sa conscience et personne ne l’entend sinon le pécheur, de sorte que nul n’est au courant de sa culpabilité. Il le conduit vers un endroit caché où personne ne l’accuse. Personne n’est appelé à témoigner contre lui. Son âme est peut-être noire de culpabilité, il a peut-être outragé son Créateur, mais il n’y a personne ici pour le mépriser. Il s’agenouille aux pieds de son Père aimant qui est là pour lui parler non de punition, mais de pardon, qui lui rappelle non pas la Justice de Dieu, mais sa Miséricorde, et qui l’assure finalement du pardon de Dieu entier et total. Il n’est pas question de peine de mort, de longues années d’emprisonnement, de peur et de disgrâce perpétuelle. Il confesse lui-même ses fautes; il est cru, on ne jette aucun doute sur la véracité de sa parole. Le ministre de Dieu remplit son âme de réconfort, son cœur de paix, sa volonté de force. Il applique sur l’âme pécheresse, souillée et dégradée par le péché, le Précieux Sang de Jésus, qui lui enlève ses taches et rend le coupable agréable au regard des Anges. Une légère pénitence est imposée dont le pécheur absous s’acquitte avec joie. Il reçoit de précieux conseils qu’il met fidèlement en pratique. Il revient de temps à autre pour se faire réconforter à nouveau, recevoir des forces fraîches et de nouvelles grâces. Il n’y a pas de coûts, pas d’amendes, pas de dépenses ! L’accusé se relève repentant. L’amour de Dieu adoucit sa peine, la miséricorde de Dieu le remplit de gratitude, la grâce de Dieu lui donne la force de ne plus pécher. La promesse de Dieu est ici en vérité remplie : " Venez donc et discutons, dit Yahvé. Quand vos péchés seraient comme l’écarlate, comme neige ils blanchiront. " (Isaïe 1.18). MAIS " ON NE SE MOQUE PAS DE DIEU " Oui, le Tout-Puissant est d’une infinie patience avec ses enfants pécheurs et rebelles. Ils sont faibles. Il est pleinement conscient de leur faiblesse, mais il leur offre tant de force, tant de grâce et tant de secours que quelque péché qu’ils aient commis, ils doivent le confesser comme étant pleinement et entièrement dû à leur propre volonté délibérée. Sont-ils aveugles ? Il jette la lumière dans leur âme. Il leur fait voir la sombre ingratitude, la malice du péché. Ce n’est pas comme s’ils avaient péché sans le savoir. Sont-ils indolents, indifférents, apathiques ? Il les sort de leur léthargie en leur permettant de voir la mort, la punition des autres. Sont-ils absorbés par les affaires, les plaisirs ? Il les appelle constamment par la voix de la conscience en leur montrant les dangers qu’ils courent et en leur offrant de magnifiques récompenses lorsqu’ils sont bons. Que leur demande-t-il de faire ? Rien de difficile, rien de pénible, spécialement s’ils acceptent d’utiliser les grâces et les secours qu’il leur offre. Ces secours sont, premièrement, de lui demander son aide par la prière. En retour, il promet de leur donner tout ce dont ils ont besoin. Quoi de plus facile ? Deuxièmement, il conseille d’appliquer son Précieux Sang à leur âme par la Confession fréquente. Ils triompheront alors de toutes les difficultés. Troisièmement, il les invite à le recevoir souvent dans la Sainte Eucharistie, avec toutes les grâces qu’il leur accorde ainsi. Que pourrait-il y avoir de plus délicieux que de recevoir le Dieu d’amour, de douceur et de miséricorde infinies dans leur âme ? Mais que leur demande-t-il de faire ? Simplement d’être les bons enfants du meilleur des Pères, de faire leur devoir, de remplir leurs obligations. Il leur demande d’êtres justes, droits et purs; de ne pas voler, ni tuer ni faire le mal. En un mot, il les prie d’être des hommes et des femmes honnêtes, respectables, et non des criminels et des délinquants. Pourrait-il faire de plus pour nous ? Pourrait-il exiger moins de nous ? Cette patience infinie de Dieu dure jusqu’au dernier moment de la vie. Ce n’est que lorsque sa bonté est méprisée, sa Miséricorde abusée et son amour outragé que sa Justice entre en jeu. Dieu est juste par essence, et le péché est par essence un mal qui doit être puni. Mais Dieu épuise premièrement toutes les ressources de sa Miséricorde, qui est avant tout son œuvre, pour éviter, si possible, d’utiliser sa Justice. (Yahvé est bonté envers tous, ses tendresses vont à toutes ses œuvres. " – Psaume 144.9) Si, par notre propre vouloir, nous sommes rebelles et continuons à nous rebeller, nous attirons finalement les foudres de sa Justice sur nos têtes. Sa Justice doit punir l’obstination dans le péché. Beaucoup de ceux qui ridiculisent la Confession durant leur vie changent d’idée lorsque la mort approche et ils recherchent, hélas en vain, la consolation qu’ils ont méprisée durant tant d’années. D’Alembert voulait se réconcilier avec Dieu sur son lit de mort, mais Condorcet, son mauvais amis, a veillé à ce que le prêtre ne puisse pas se rendre au chevet du mourant et il mourut en proie à d’amers remords et à d’horribles peurs. Diderot montrait des signes de repentir et avait même parlé quelques fois à un prêtre. Ses amis, inquiets devant ces changements et craignant que sa conversion ne jette le ridicule sur leur philosophie, se hâtèrent de l’emporter à la campagne où le prêtre ne pouvait le visiter. Voltaire, dans les derniers jours de sa vie, a cherché la consolation de la Confession mais une fois de plus ses cruels et cyniques amis lui refusèrent cette suprême consolation. Et l’on dit qu’il mourut dans le désespoir. Il n’avait jamais été sincère dans ses attaques sur la religion et il a appris, mais trop tard, qu’ " on ne se moque pas de Dieu " (Galates 6.7). À vous de décider, chers lecteurs, si le Bon Dieu est sévère. _________________ Quand ils diront : « Paix et sécurité ! », alors une destruction subite sera sur eux...1 Thessaloniciens 5:3
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| | | Céline. Admin
Date d'inscription : 29/08/2010 Localisation : Canada
| Sujet: Re: Les Merveilles de la Confession. / 12 chapitres Ven Jan 21 2011, 23:05 | |
| Chapitre 12 JÉSUS ET LES PÉCHEURS Dans les pages sublimes de la vie de notre Sauveur, rien n’est plus touchant que sa douce condescendance pour les pécheurs, et chose importante, Notre-Seigneur continue ce ministère d’amour et de miséricorde à notre égard. Il nous dit que les innombrables péchés qui amènent la calamité et la ruine sur la race humaine viennent de trois grandes sources : le Monde, la Chair et le Diable. La Chair avec sa sensualité honteuse, ses douces flatteries, ses subtils attraits, ses plaisirs grossiers, précipite des multitudes en Enfer. Le Monde avec ses frivolités, ses faux principes, son orgueil et son appât du gain, éloigne de Dieu des âmes en grand nombre. Le Diable, auquel beaucoup ne prêtent guère attention, et que d’autres traitent comme un mythe à propos de quelqu’un qui n’existe pas, est une très grande et très dangereuse réalité. Rempli d’une haine implacable contre Dieu et contre tous ceux qui doivent le remplacer dans le Ciel, il rôde, nous dit saint Pierre, comme un lion rugissant cherchant quelqu’un à dévorer. (cf. 1 Pierre 5.8). Saint Paul nous avertit également que ce n’est pas contre des adversaires de chair et de sang que nous avons à lutter, mais contre les Principautés, contre les Puissances de ce monde de ténèbres (cf. Éphésiens 6.12), des anges déchus qui possèdent encore leur merveilleuse intelligence, mais qu’ils utilisent à présent pour causer notre perte. LA FEMME ADULTÈRE Un jour que Jésus enseignait dans le Temple, les scribes et les pharisiens l’entraînèrent à l’extérieur auprès d’une infortunée prise en flagrant délit du détestable crime d’adultère. Les Juifs considéraient ce crime comme le plus abominable et le punissaient avec une sévérité impitoyable. Les parents les plus proches et les plus chers de la coupable était tenus de la dénoncer, et elle devait être lapidée en public ainsi que son complice. La malheureuse femme que les pharisiens avaient prise, craignant avec raison le sort terrible qui l’attendait, tremblait de tous ses membres et baissait honteusement la tête, essayant de cacher son visage pâle comme la mort du regard méprisant de la foule. Ses gardiens la jetèrent brutalement devant Jésus en dénonçant son crime et lui demandèrent ce qu’ils devaient en faire, espérant qu’il la condamnerait sans merci. La femme n’osait pas se défendre; elle était coupable et n’espérait pas de pardon; elle craignait même de regarder en face celui qui devait la juger. Notre doux Maître regarda avec une infinie pitié la pécheresse qui se tenait devant lui écrasée par la honte et la terreur. Il ne montra aucun signe de mépris ni même de colère. Il ne se recula pas; il ne craignait pas d’être souillé. Il détourna lentement de la femme ses yeux si pleins de compassion et, l’air majestueux, il fit face à la foule en colère. Vingt voix s’élevèrent aussitôt pour réclamer la mort de la femme, vingt voix de tigres humains assoiffés de sang. Jésus les fixa sans s’émouvoir, nota la haine implacable qui étincelait dans leurs yeux et vit les profondeurs de la malice cachée dans leur cœur, camouflée sous le manteau du zèle. D’un geste d’autorité il leur imposa le silence. Toutes les oreilles étaient tendues dans l’attente des paroles de condamnation ! La voix du Maître se fit claire et distincte : " Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre. " Consternés, déconcertés par cette sentence inattendue, les pharisiens et leur suite s’éloignèrent furtivement, déconfits et réprouvés, laissant Jésus seul avec la pécheresse. Jésus lui dit alors : " Femme, où sont-ils ? Personne ne t’a condamnée ? " Elle répondit : " Personne, Seigneur. " " Moi non plus, lui dit Jésus, je ne te condamne pas. Va, désormais, ne pèche plus. " (Jean 8.11). Qui pourrait peindre un tableau plus sublime ou imaginer une scène plus divine dans sa miséricorde, plus humaine et plus consolante dans sa tendresse amoureuse ? La pécheresse ne tremblait plus et contemplait le visage de Jésus avec une reconnaissance et un amour infinis. Elle ne prononça pas une seule parole de remerciement. Qu’aurait-elle pu dire ? Lorsque le cœur déborde, les mots sont impuissants à exprimer nos sentiments : il vaut mieux se taire. Les yeux, toutefois, sont éloquents, et Jésus a vu dans ceux de cette femme tout l’amour qu’un séraphin lui-même pourrait envier. Une immense vague de soulagement est passée sur son âme. Elle était vivante, sauvée d’une mort affreuse à laquelle, quelques instants plus tôt, elle ne voyait aucun moyen d’échapper. Ce n’était pourtant pas maintenant ce qui occupait surtout son esprit. Elle ne pensait qu’à la compassion infinie du Divin Rabbi qui l’avait défendue contre ses ennemis. Les accents de sa voix résonnaient encore dans ses oreilles; ils allaient y demeurer longtemps. " Va, désormais, ne pêche plus. " Non, non, plus jamais elle ne pécherait. Elle avait donné son amour et sa loyauté à ce Seigneur, et elle ne lui retirerait jamais cet amour. LE PLUS GRAND FLÉAU DE L’HUMANITÉ Le péché d’adultère a de tous temps été considéré comme une faute très grave, et les punitions décrétées contre lui étaient extrêmement sévères. Les Romains, comme les Juifs, lapidaient les partenaires. Les Grecs punissaient l’adultère avec la même rigueur que le parricide. Les mahométans enterraient la femme adultère jusqu’à mi-corps puis ils la lapidaient sans merci. Les Bretons la brûlaient vivante, puis ils pendaient son complice par-dessus ses cendres. Des nations plus barbares utilisaient des tortures plus cruelles encore dont la simple mention donne le frisson. Chez eux également la femme était toujours considérée comme la plus coupable et les lois étaient particulièrement sévères à son égard. Ce consensus d’opinion est une preuve certaine de l’énormité du péché aux yeux de l’humanité en général. C’est au christianisme qu’il revenait de voir à ce qu’une justice plus égale soit rendue à la femme. L’adultère est sans aucun doute un crime qui crie vengeance au Ciel – et non seulement l’adultère, mais l’impureté sous toutes ses formes, qu’elle soit en pensée, en parole ou par action. C’est de nos jours le plus grand des fléaux. LES DEUX CAUSES PRINCIPALES DE L’IMPURETÉ Il est par conséquent important d’étudier les causes principales de la multiplication dévastatrice de ce terrible mal. Il existe en gros deux grandes causes : d’une part l’ignorance des résultats déplorables de ce vice, et l’absence de formation morale et de pratique de la religion d’autre part. Certains prétendent que ce vice est dû à des conditions climatiques et qu’il est plus répandu dans les pays chauds. Cela est difficile à croire car le mal est tout aussi effrayant au nord sous les climats froids. D’autres affirment qu’il s’explique par la décadence de la race. C’est tout le contraire : la décadence de la race résulte de la fréquence de ces abus et, lorsque ce vice est guéri, la race retrouve sa santé et son énergie première. Le problème a été examiné attentivement et on peut affirmer sans crainte que la première grande cause de ce fléau de l’impureté est l’ignorance crasse de sa malice, des terribles punitions qui lui sont attachées, et des conséquences fatales qui accompagnent sa pratique. Et tandis que les gens vivent dans une ignorance totale des maux dont nous venons de parler, les tentations se comptent par milliers – attrayantes, insidieuses, séduisantes, invitantes – qui contraignent presque les gens à commettre ce péché. L’ancienne horreur de l’adultère a en grande partie disparu et l’opinion publique n’y est plus désormais aussi hostile. Le nombre des divorces, la facilité avec laquelle on les obtient, les raisons dérisoires qu’on invoque pour le justifier, ne sont rien d’autre qu’une sanction publique de l’adultère. Il y a ensuite un amour violent et incontrôlé du plaisir qui mène à une infinité d’abus. Les femmes ont également perdu le respect d’elles-mêmes et l’amour des vertus féminines. Il s’ensuit que l’impureté sous toutes ses formes est répandue dans le monde entier. LES CINÉMAS SONT DES FOYERS D’IMMORALITÉ Témoin la grossièreté et la sensualité des films auxquels, tout naturellement, les hommes amènent leur femmes, les mères accompagnent leurs filles, où même de jeunes enfants sont amenés par des parents stupides pour leur distraction ! Ces salles de spectacle sont des foyers d’immoralité, des écoles du vice où le péché est popularisé, légalisé et enseigné de la façon la plus honteuse et la plus efficace. C’est là que l’on apprend aux garçons à voler, à admirer des hold-up audacieux, à les imiter. Même le meurtre perd de son importance. L’indécence sous toutes ses formes est popularisée. Les garçons et les filles, les jeunes hommes et les jeunes femmes regardent les films les plus honteux avec la même complaisance. Faut-il s’étonner que les jeunes couples mariés mettent insensiblement en pratique ce qu’ils regardent et absorbent jour après jour ? Il y a quelques mois, un évêque américain et ses censeurs ecclésiastiques ont été invités à donner leur opinion sur quelques films. Ils ont été totalement sidérés par ce qu’on leur a montré et ont déclaré leur horreur. Ils trouvaient incroyable qu’un magnat du cinéma puisse songer à proposer de telles saletés au public. Mais les personnes les plus surprises du résultat de ces projections ont été les magnats eux-mêmes qui affirmaient avec véhémence que leurs films étaient conformes à la réalité, que c’était exactement ce que les gens voulaient et ce qui remplissait les salles ! Face à de telles idées les évêques se sont unis pour protester avec pour résultat que ces films abominables, d’une valeur totale 80 millions de dollars, ont été condamnés et retirés. Voilà cependant les spectacles que de jeunes épouses, des garçons, des filles et de jeunes enfants sont autorisés à regarder, avec le plein consentement de leurs parents (4) . Les bibliothèques et les librairies regorgent de littérature immorale. Des romans scandaleux, des images honteuses qui attisent les pires passions sont en vente partout. Remarquez également la mode qui n’a plus la moindre notion de modestie, les toilettes païennes ou la scandaleuse nudité sur les plages, sur les bateaux ou dans les endroits publics. Les jeunes filles sont les pécheresses les plus éhontées; elles semblent avoir perdu toute intelligence et tout sentiment de pureté. LES GRANDS COUPABLES On a dit avec raison que les grands responsables de la situation actuelle sont les pères et les mères qui élèvent leurs enfants dans la plus grave ignorance des dangers qui les attendent, dangers qu’ils ne peuvent éviter et dans lesquels ils tomberont inévitablement s’ils ne sont pas avertis (5) . Ils prétendent qu’ils ne veulent pas enlever à leurs enfants leur innocence. Qui a jamais osé leur demander cela ? Mais c’est exactement ce qu’ils font. Ils cachent délibérément le précipice dans lequel leurs enfants vont se jeter tête première. Ils les tiennent dans l’ignorance des réalités les plus élémentaires et les plus essentielles de la vie, des réalités qu’ils devront connaître tôt ou tard. Or si ces faits ne sont pas expliqués avec clarté et prudence lorsqu’il est encore temps, une curiosité morbide est éveillée dans l’esprit de l’enfant. Celle-ci va s’accroître au cours de conversations et de contacts avec d’autres enfants et des mauvais compagnons. Cette curiosité est encore aiguisée par des conversations immorales, des images et des illustrations obscènes, des visites dans des lieux d’amusement, jusqu’à ce que la sensualité ait pris fermement possession de son esprit et que les mauvais instincts – qui sont extrêmement difficiles à corriger – se soient formés dans le cœur. Si les pères et les mères avaient énergiquement transmis à leurs enfants une information claire et saine, tous ces dangers auraient été évités ou à tout le moins diminués d’au mois quatre-vingt-dix-neuf pour cent. Ces sages explications, loin d’être dommageables, inspirent du dégoût pour le vice et communiquent aux garçons et aux filles une crainte réelle pour ses terribles résultats. De plus, ils contribuent grandement à apaiser les désirs et la concupiscence. L’impureté est un mal qui attaque également l’individu, la famille, la société et la nation. C’est, comme nous l’avons dit, le grand fléau de l’humanité et la cause réelle d’une grande partie de la dégradation morale et de la décadence dont quelques-unes des grandes nations du monde moderne offrent le spectacle. DES FAITS Voici les faits qui devraient être soigneusement expliqués aux garçons et aux filles. Les meilleurs médecins, catholiques ou non, n’hésitent pas à dire que les hommes et les femmes habituellement adonnés aux péchés de l’impureté, même seulement en pensée, perdent toute dignité, tout contrôle de soi et toute volonté. Leur sens de l’honneur et du devoir disparaît. L’homme ou la femme sensuels sont souvent capables des plus basses trahisons et indignes de toute confiance. Pis encore, d’éminents spécialistes affirment qu’un grand nombre des pires formes de mélancolie, de neurasthénie et même de folie sont dues à la pratique de ce vice dégradant (6) . En plus des maladies mentales, qui sont suffisantes pour nous remplir de terreur, ce vice détestable engendre les maladies les plus abominables. La leçon la plus salutaire pourrait être apprise en visitant un hôpital spécialisé dans le traitement de ces terribles maladies, douloureuses et dégoûtantes à l’extrême. Le spectacle remplirait de terreur les plus téméraires. DIEU FRAPPE LES IMPURS Si terribles que puissent être les conséquences naturelles, les punitions de Dieu sont encore bien plus à craindre.
D’innombrables âmes sont précipitées chaque jour en Enfer à cause du péché de l’impureté, même par des péchés de pensées impures. Certains auteurs sacrés n’hésitent pas à dire que ce péché envoie lui-même cent fois plus d’âmes en Enfer que tous les autres péchés réunis.
Chaque péché d’impureté porte en lui un terrible châtiment. Il serait plus facile à un voleur de commettre un vol sous les yeux d’un agent de police que pour un homme de commettre un péché d’impureté sans être puni. Dieu voit, et Dieu exige la punition.
Les plus terribles châtiments temporels tombent sur ceux qui pêchent ainsi. Le malheur s’abat sur l’individu, la société et le pays où les péchés sont commis. Le Déluge a détruit toute la race humaine à l’exception de huit personnes à cause de l’impureté.
Dieu a fait descendre le feu du ciel qui a consumé Sodome et Gomorrhe à cause de l’impureté. Combien terrible doit être ce péché s’il peut provoquer un tel châtiment d’un Dieu si bon et si miséricordieux ! Depuis lors, les plus effroyables calamités ont frappé les villes où cet abominable péché est commis. Non seulement les grands saints, mais les missionnaires qui ont une longue expérience des âmes peuvent rapporter les morts soudaines et terribles de ceux qui s’abandonnent à l’impureté. Combien de garçons et de filles, d’hommes et de femmes sont morts alors qu’ils commettaient ce péché ! L’impureté est la grande cause de souffrance dans le monde, et les gens ne veulent tout simplement pas le voir ! L’ignorance et l’oubli de ces faits apportent d’indicibles misères et causent la perte d’innombrables âmes. LE SERPENT DANS L’HERBE Un autre point appelle notre attention. C’est que ce détestable vice semble si naturel. Le diable le cache, spécialement à ses débuts, sous le manteau de l’amitié et de l’affection. Exactement comme un cancer. Il demeure caché jusqu’à ce qu’il ait pris racine profondément et il devient alors difficile à guérir. C’est une autre raison pour laquelle toutes les terribles conséquences, naturelles et surnaturelles devraient être solidement et continuellement inculquées dans l’esprit de nos jeunes. Les médecins font tout ce qu’ils peuvent pour prévenir la tuberculose plutôt que la guérir. Cette action est beaucoup plus sage et plus efficace. Il vaut certainement mieux prévenir que guérir. Le même principe s’applique, avec mille fois plus de force, à la prévention de l’impureté. Il est facile de la prévenir; il est très difficile de la guérir. Bien des maîtres sages et expérimentés pensent – avec les meilleures raisons – que 90% des péchés pourraient être évités et que l’horreur du vice pourrait être gravée dans l’esprit de la jeunesse par une éducation appropriée (7) . Parents, médecins et maîtres pourraient faire énormément pour endiguer cette terrible marée de corruption. LA CONFESSION EST UN REMÈDE INFAILLIBLE Les catholiques pratiquants n’ont naturellement pas d’excuse. Ils ont le divin remède donné par Jésus-Christ. Il a vu plus clairement que quiconque les ravages opérés par les péchés de la chair et, dans la plénitude de son Amour et de sa Miséricorde, il nous a donné un remède très efficace contre ce mal. La Confession peut guérir de tous les péchés, mais elle a spécialement le pouvoir d’éradiquer l’impureté en guérissant la faible nature déchue et en restaurant chez l’homme sa pureté et sa force primitives. On ne répétera jamais assez que la Confession nous a été donnée non seulement pour pardonner les péchés, mais pour guérir du péché et en extirper les racines de notre âme. Les prêtres expérimentés voient cela tous les jours de leur vie. Que les pécheurs le plus abandonnés aillent vers eux, hommes ou femmes plongés dans le vice, entourés par les tentations; si seulement le prêtre peut amener ces pauvres êtres à venir fréquemment à ce Sacrement, il aura bientôt la satisfaction de les voir parfaitement et entièrement régénérés. Les prêtres n’insisteront jamais assez auprès de leurs pénitents, jeunes ou vieux, sur la nécessité d’une Confession hebdomadaire. Les mères et les pères, les maîtres de toutes sortes, devraient faire tout ce qui est en leur pouvoir pour inciter les enfants à pratiquer le Sacrement de Confession durant leur vie entière. Bien des médecins catholiques ont une confiance très grande dans l’efficacité de ce Sacrement et ils le recommandent à leurs patients et à leurs amis, et il est bien dommage que tous les médecins n’en fassent pas autant. L’auteur s’est entretenu avec de nombreux confesseurs expérimentés et tous, sans exception, reconnaissent qu’il n’existe pas de vice si grossier, si enraciné, si pervers qu’il ne soit vaincu par la Confession fréquente – et cela d’autant mieux qu’après la Confession les pénitents reçoivent Dieu lui-même dans la Sainte Communion. NOTES 1) Le terme " auriculaire " signifie que la Confession est " entendue " en privé par un prêtre.– Note de l’éditeur. 2) Pour qu’un péché soit mortel trois conditions sont ensemble requises : " Est péché mortel tout péché qui a pour objet une matière grave, et qui est commis en pleine conscience et de propos délibéré. " (CEC n. 1857). – Note de l’éditeur. 3) Aujourd’hui, la situation est malheureusement différente car de nombreux prêtres ont cessé de fonder leurs conseils sur une saine doctrine catholique. Ce que dit le P. O’Sullivan à propos du choix d’un confesseur en fonction de ses goûts personnels part naturellement du principe que tous les prêtres donneront des conseils en conformité avec la saine doctrine de l’Église catholique, ce qui était généralement le cas à l’époque où il a écrit ce livre. – Note de l’éditeur. 4) Tout cela est encore bien plus vrai de nos jours. De plus, ces spectacles dégradants ont maintenant envahi le sanctuaire de la famille par la télévision et les vidéocassettes. – Note de l’éditeur. 5) Les parents doivent à présent veiller à ce que leurs enfants ne soient pas soumis à l’influence corruptrice de " l’éducation sexuelle " dans les écoles.– Note de l’éditeur. 6) Ces désordres seraient maintenant appelés névroses et psychoses . On se souviendra également que ces observations sur le vice de l’impureté datent des années trente. Il n’est pas exagéré de dire que de nos jours, ce vice est à ce point répandu que la notion même d’impureté a disparu du cadre de pensée des nations modernes. – Note de l’éditeur. 7) Voir : Vérité et signification de la sexualité humaine : des orientations pour l’éducation en famille – Conseil pontifical pour la famille, 8 décembre 1995. – Note de l’éditeur. _________________ Quand ils diront : « Paix et sécurité ! », alors une destruction subite sera sur eux...1 Thessaloniciens 5:3
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| | | Céline. Admin
Date d'inscription : 29/08/2010 Localisation : Canada
| Sujet: Re: Les Merveilles de la Confession. / 12 chapitres Ven Jan 21 2011, 23:10 | |
| Bonjour ! Ce livre n'ayant pas de lien direct , je l'ai recopiée pour la lecture ou la photocopie. Bonne lecture ! Céline _________________ Quand ils diront : « Paix et sécurité ! », alors une destruction subite sera sur eux...1 Thessaloniciens 5:3
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| | | Tarcisius
Date d'inscription : 15/09/2010 Localisation : La Réunion
| Sujet: Re: Les Merveilles de la Confession. / 12 chapitres Sam Jan 22 2011, 01:33 | |
| Merci Céline pour ce texte plein de richesse qui est lui-même une illustration de cette phrase: - R.P.O'Sullivan a écrit:
- Notre-Seigneur a prêché en utilisant un langage sublime mais simple. Il s’est servi de métaphores claires et adaptées à ses auditeurs, qu’il prenait dans l’environnement auquel ils étaient le plus habitués.
Bien sûr, il date un peu sous certains aspects, par exemple à propos de l'impureté qui serait LE "grand fléau de l'humanité" ou une majorité de catholiques parmi les délinquants, mais même là, il y a encore de quoi faire notre miel. Notamment, ce qu'il dit au sujet du divorce ou des tribunaux, sans oublier son propos principal qui est la confession, est tout à fait remarquable et d'une surprenante actualité. _________________ Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n\'ai pas la charité, je ne suis plus qu\'airain qui sonne ou cymbale qui retentit. I Cor. 13, 1
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| Sujet: Re: Les Merveilles de la Confession. / 12 chapitres | |
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