Parler, ou se taire? Dénoncer, ou ne pas dénoncer?

Il y a assurément des situations injustes, et des situations de violence, qu'il faut dénoncer, mais pour lesquelles "toute Vérité n'est pas bonne à dire". Il n'est pas toujours facile de savoir bien doser l'information qui dénonce ces situations de violence...parce qu'il y a parfois "des durcissements d'antagonismes" qui s'en suivent.

N'est-il pas déjà arrivé, en effet, que des dénonciations trop directes deviennent des occasions de souffrances plus grandes chez les personnes qui en sont victimes? Le Pape Pie XII n'a-t-il pas vécu ce dilemme cruel et angoissant d'être informé du sort qui était réservé aux juifs entassés dans des camps de concentration...et de se sentir obligé de n'en pas trop parler...après avoir vu la conséquence néfaste de certaines de ses dénonciations publiques qui avaient avivé la persécution des juifs et des chrétiens par les nazis, en Hollande, durant la dernière guerre mondiale?

Mais n'y a-t-il pas aussi des silences devant le mal, la cruauté et les atteintes à la liberté, qui ne peuvent que laisser le champ libre au mal qui se permet alors de proliférer et de faire des avancées? La tolérance n'a-t-elle pas certaines limites à ne pas dépasser? «Ça suffit! le silence! disait Sainte Catherine de Sienne, je vois que le monde pourrit à force de silence»; «Le mal ne progresse que parce que nous le laissons progresser.» disait pour sa part Mélanie Calvat, la voyante de La Salette.

Cent cinquante millions de chrétiens vivent aujourd'hui plus ou moins persécutés dans des pays musulmans; devons-nous révéler toute l'horreur de ces persécutions...où bien la taire...ou bien la minimiser?

Ces questions vous étant posées, je laisse à votre méditation, ci-dessous, quelques bonnes paroles sur la tolérance:

Citation :

«C'est une exécrable hérésie de vouloir attirer par la force, par les coups, par les emprisonnements, ceux qu'on n'a pu convaincre pas la raison.» (Saint Athanase, liv. 1er)

«Rien n'est plus contraire à la religion que la contrainte.» (Saint Justin, martyr, liv. V)

«Persécuterons-nous ceux que Dieu tolère? dit Saint Augustin, avant que sa querelle avec les donatistes l'eût rendu trop sévère.»

«Souvenez-vous que les maladies de l'âme ne se guérissent point par contrainte et par violence.» (Le cardinal Le Camus, Instruction pastorale de 1688)

«L'exaction forcée d'une religion est une preuve évidente que l'esprit qui la conduit est un esprit ennemi de la vérité.» (Dirois, docteur de Sorbonne, livre VI, chap. IV.)

Source: "Traité de la Tolérance", Voltaire, GF-Flammarion, P. 109-110.

La seule attitude qui, présentement, me semble finalement exempte d'erreur, n'est-elle pas, à tout le moins, celle de la prière (pour les victimes et les bourreaux), comme celle qui nous est proposée implicitement dans le clip ci-dessous? Mais, sans doute faut-il quand même tenir compte, aussi, que les bonnes pensées (les prières) et «les (belles) paroles ne suffisent pas (toujours); il vient un moment donné où il faut également des actions» a dit le Pape Benoit XVI, il y a quelques jours, alors qu'il parlait de la dernière attaque faite contre les coptes orthodoxes, par des extrémistes musulmans.

Tout est bien résumé en ces quelques mots :

"La seule attitude qui, présentement, me semble finalement exempte d'erreur, n'est-elle pas, à tout le moins, celle de la prière (pour les victimes et les bourreaux), comme celle qui nous est proposée implicitement dans le clip ci-dessous? Mais, sans doute faut-il quand même tenir compte, aussi, que les bonnes pensées (les prières) et «les (belles) paroles ne suffisent pas (toujours); il vient un moment donné où il faut également des actions» a dit le Pape Benoit XVI, il y a quelques jours, alors qu'il parlait de la dernière attaque faite contre les coptes orthodoxes, par des extrémistes musulmans."


Que l'Esprit Saint nous vienne en aide en nous soufflant le discernement, la persévérance, la force, l'amour et l'intelligence !
Que Dieu Trine soit béni en tous ses justes !

Nous sommes tous un jour confrontés à ce cruel dilemme :
«devons-nous parler ou nous taire ? Devons-nous être complaisant du mal ?..."

Il est vrai que la vérité n’est pas toujours bonne à dire mais elle est aussi libératrice.

Comment faire ? Avant tout comme dit Stan, PRIER…La prière prépare le terrain. Dieu donne a celui qui sème. L’Esprit Saint nous conduira et nous enseignera le discernement. Le silence est nécessaire pour laisser la grâce germer dans notre cœur.

La Parole est utile. Dans l’Ecclésiaste 3, 7, elle nous dit dans cet ordre : «un temps pour se taire et un temps pour parler».

Avant de parler, apprenons à réfléchir dans la prière. Dieu nous inspirera ce qu’il faut faire.

Lily-Anne