Lily-Anne membre
Date d'inscription : 01/09/2010 Localisation : France - Provence
| Sujet: La purification continue : Le cardinal Bertone victime d’une arnaque Dim Avr 21 2013, 15:25 | |
| Selon des révélations publiées dans la presse italienne du 19 avril et confirmées par des sources vaticanes, le secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Tarcisio Bertone, a été entendu par un tribunal de Rome dans le cadre d’une escroquerie dont il a été victime alors qu’il cherchait à sauver la congrégation des salésiens de don Bosco (dont il est membre) de la faillite. Une sombre affaireL’affaire remonte à 1990, date de la mort d’Alessandro Gerini, riche bienfaiteur romain très lié aux salésiens et surnommé le « marquis de Dieu ». La Fondation Gerini, reconnue par le Saint-Siège en 1967, hérite de son immense patrimoine et la congrégation des salésiens se retrouve à la tête d’une grande partie de la fortune du marquis Gerini. Mais ses neveux décident d’engager une procédure judiciaire pour contester l’exécution testamentaire. Plusieurs médiateurs s’en mêlent, notamment l’homme d’affaire Carlo Moisè Silvera qui devient le négociateur privilégié des neveux. Il parvient, avec l’avocat de la Fondation Gerini, Renato Zanfaglia, à convaincre l’économe des salésiens, le P. Mazzali, d’accepter un accord pour clore la cause judiciaire. Dans le cadre de cet accord, la Fondation Gerini verse, en 2007, 16 millions d’euros : 5 millions aux neveux du marquis et le reste à leur négociateur, Carlo Moisè Silvera. Après réévaluation du patrimoine, le chiffre revenant au négociateur s’élèvera à 99 millions : montant que la Fondation (et donc les salésiens) refusa de payer. Carlo Moisè Silvera demanda alors la réquisition des biens pour un total de 130 millions d’euros, avec les intérêts. Du coup, les salésiens se voyant privé de leur héritage, portèrent plainte pour escroquerie. Dissimulation d’élémentsAprès enquête du tribunal de Rome, la justice déclara la procédure valide et demanda que la plainte des salésiens soit classée. Dans une lettre du 24 septembre dernier, le cardinal Bertone avait déjà dénoncé l’escroquerie menaçant de faillite sa congrégation religieuse. Il y accusait Renato Zanfaglia de lui avoir caché deux aspects importants de l’affaire, le conduisant à donner son accord à un processus en défaveur de sa congrégation. Selon le secrétaire d’État du Saint-Siège, l’avocat lui aurait caché l’absence de légitimation juridique de Carlo Moisè Silvera, ainsi que l’inexistence de titre permettant de revendiquer l’héritage de la part de la famille Gerini et du médiateur. « Je n’ai découvert que plus tard, a expliqué le numéro deux du Saint-Siège, que la valeur du patrimoine avait été gonflée démesurément ».Le 27 novembre 2012, après vingt-deux ans de litige, une décision du tribunal de Rome a définitivement entériné le classement sans suite de la plainte déposée par la Fondation Gerini. Lors de son audition, le cardinal Bertone a indiqué avoir cherché à peser de tout son poids pour mettre un terme à cette controverse vieille de nombreuses années. Il aurait aussi livré le nom du prélat qui aurait reçu des pots-de-vin pour l’impliquer dans la négociation en gagnant sa confiance.http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Le-cardinal-Bertone-victime-d-une-arnaque-2013-04-20-950607_________________ | |
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