ENSEIGNEMENTCATÉCHISME POUR LES ADULTES | |
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SIXIÈME LEÇON
DES VERTUS THÉOLOGALES
DEMANDE : Suffit-il, pour être sauvé, de croire les vérités que l'Eglise nous enseigne ?
RÉPONSE : Non, il faut encore pratiquer les vertus chrétiennes, et observer fidèlement les commandements de Dieu et de l'Eglise.
Pour aller au ciel après cette vie, il ne suffit pas d'être membre de l'Eglise et de croire toutes les vérités que Jésus-Christ lui a révélées et qu'elle nous enseigne de sa part : il faut encore mener une vie sainte et mourir dans la grâce et l'amour de Dieu. Or, mener une vie sainte, c'est, premièrement, pratiquer les vertus chrétiennes ; c'est, en second lieu, observer fidèlement les commandements de Dieu et de l'Eglise ; c'est-à-dire, faire ce qu'ils ordonnent et éviter ce qu'ils défendent.
D : Quelles sont les vertus chrétiennes les plus excellentes ?
R : Ce sont les vertus théologales ou divines.
Il faut entendre par vertu chrétienne une habitude et une disposition de faire le bien que nous contractons avec le secours de la grâce. Entre toutes les vertus chrétiennes, les plus nécessaires et les plus excellentes sont celles qu'on appelle théologales ou divines ; et quiconque ne possède pas ces vertus et n'en produit pas des actes ne saurait parvenir au salut.
D : Combien y a-t-il de vertus théologales ou divines ?
R : Il y a trois vertus théologales ou divines, qui sont la Foi, l'Espérance et la Charité.
Le mot
théologal signifie : qui a rapport à Dieu. Les vertus théologales sont celles qui nous portent directement vers Dieu, considéré en lui-même, comme vers leur objet ; elles sont au nombre de trois, savoir : la Foi, l'Espérance et la Charité. Ces trois vertus sont théologales, c'est-à-dire qu'elles nous portent directement vers Dieu : en effet, nous croyons en Dieu par la Foi, par l'Espérance nous espérons de le posséder, et nous l'aimons par la Charité.
Il faut souvent faire, pendant la vie, des actes de Foi, d'Espérance et de Charité ; mais surtout lorsqu'on est tenté contre ces vertus, quand on reçoit les sacrements, et à l'heure de la mort.
D : Qu'est-ce que la Foi ?
R : La Foi est une vertu surnaturelle par laquelle nous croyons fermement tout ce que Dieu a révélé à son Eglise.
Une vertu
surnaturelle est une vertu que nous ne pouvons avoir ni pratiquer de nous-mêmes : nous avons besoin pour cela de la grâce de Dieu. Par la Foi,
nous croyons fermement, c'est-à-dire, sans aucun doute, sans la moindre hésitation,
tout ce que Dieu a révélé, parce qu'il est la vérité même et qu'il ne peut se tromper ni nous tromper ; et nous savons ce qu'il a révélé par l'enseignement de l'Eglise, qui est toujours assistée du Saint-Esprit et inspirée par lui.
D : Faites un acte de Foi.
R : « Mon Dieu, je crois fermement tout ce que vous avez révélé à votre Eglise, parce que vous l'avez dit. »
Ainsi, la Foi considère Dieu comme l'éternelle et immuable Vérité, ce qu'il est en effet, et lui rend hommage, en croyant fermement et sans aucun doute ce qu'il lui a plu d'enseigner ou de révéler aux hommes.
D : Qu'est-ce que l'Espérance ?
R : L'espérance est une vertu surnaturelle par laquelle nous attendons, avec une ferme confiance la possession de Dieu, et les grâces nécessaires pour y arriver.
La possession de Dieu dans le ciel et pendant toute l'éternité, voilà l'objet de notre espérance ; mais comme nous ne saurions y arriver par nous-mêmes et abandonnés à nos propres forces, nous attendons avec une ferme confiance, les grâces qui nous sont nécessaires. Cette ferme confiance est fondée sur la bonté et la toute-puissance infinie de Dieu, sur ses promesses et sur les mérites infinis de Jésus-Christ.
D : Faites un acte d'Espérance.
R : « Mon Dieu, j'ai une ferme confiance, fondée sur vos promesses et sur les mérites de Jésus-Christ, qu'en usant bien de vos grâces en cette vie, je vous posséderai éternellement dans l'autre. »
Ainsi l'Espérance nous montre Dieu comme le souverain Bien, ainsi qu'il l'est en effet, et nous porte à désirer d'être à jamais unis à lui dans le ciel, avec la certitude qu'il ne nous refusera aucun des moyens nécessaires pour parvenir à ce suprême bonheur.
D : Qu'est-ce que la Charité ?
R : La Charité est une vertu surnaturelle par laquelle nous aimons Dieu pour lui-même, par-dessus toutes choses, et le prochain comme nous-mêmes, pour l'amour de Dieu.
Aimer Dieu, c'est attacher notre coeur à Dieu, comme à notre souverain bien et à notre fin dernière, c'est-à-dire, comme à l'unique objet qui puisse nous rendre infiniment et éternellement heureux. Aimer Dieu pour lui-même, c'est l'aimer à cause de ses perfections infinies, qui le rendent souverainement adorable. Aimer Dieu par-dessus toutes choses, c'est l'aimer plus que soi-même et tout ce qui est au monde, et être prêt à mourir plutôt que de l'offenser.
Par la Charité, non-seulement nous aimons Dieu, mais nous aimons aussi le prochain comme nous-mêmes, en Dieu et pour l'amour de Dieu. Par le prochain, il faut entendre tous les hommes, sans en excepter nos ennemis. Aimer le prochain comme nous-mêmes, c'est lui désirer et lui faire tout le bien que nous voudrions qu'on nous fît à nous-mêmes. Aimer le prochain en Dieu et pour l'amour de Dieu, c'est aimer le prochain :
1°) en vue de plaire à Dieu qui nous l'ordonne ;
2°) l'aimer pour le porter à Dieu, et lui désirer tous les biens et particulièrement le salut, afin qu'il aime et glorifie Dieu pendant toute l'éternité.
D : Faite un acte de Charité.
R : « Mon Dieu, je vous aime souverainement, pour vous-même, et j'aime mon prochain comme moi-même, pour l'amour de vous.
Ainsi, la charité nous attache à Dieu du plus profond de notre coeur, de notre âme et de notre esprit et fait que nous le préférons à tout, à cause de l'excellence de son être et de ses infinies perfections : n'est-ce pas là le plus pur hommage que nous puissions lui rendre ?
TRAITS HISTORIQUES
Les martyrs sont des modèles non-seulement d'une foi vive et d'une ferme espérance, mais encore d'un ardent amour pour Dieu ; ils le préféraient véritablement à tout et à eux-mêmes, puisqu'ils sacrifiaient avec joie leur vie, et qu'ils enduraient avec bonheur les tortures et les supplices les plus cruels, de peur de lui déplaire.
PRIÈRE
Je crois en vous, ô mon Dieu ! J'espère en vous et je vous aime de tout mon coeur. Faites, je vous en conjure, que ma foi devienne chaque jour plus vive, mon espérance plus ferme, et mon amour pour vous plus vif et plus ardent.
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