ENSEIGNEMENTCATÉCHISME POUR LES ADULTES | |
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PREMIÈRE LEÇON
DIEU ET DE LA SAINTE TRINITÉ
DEMANDE : Qu’est-ce que Dieu ?
RÉPONSE : Dieu est un esprit infiniment parfait.
Mes enfants, il y a quelques années, vous n’existiez pas, vous étiez dans le néant. Qui vous en a fait sortir ? Sont-ce vos parents ? Non, sans aucun doute ; et la mère de chacun de vous peut dire avec autant de vérité que la mère des Machabées à ses fils :
« Je ne sais comment vous avez été formés dans mon sein : car ce n'est point moi qui vous ai donné l’âme, l’esprit et la vie, ni qui ai joint tous vos membres pour en faire un corps. » (II Mach., VII,22). C’est à Dieu, mes enfants, que vous devez l’existence et la vie, et par ce mot DIEU il faut entendre un esprit infiniment parfait. Dieu est un esprit, c’est-à-dire un être intelligent, un être qui pense ; mais qu’on ne peut ni voir, ni entendre, ni toucher, parce qu’il n’y a que les corps qui puissent tomber sous les sens. C’est pour la même raison que vous ne pouvez ni voir ni entendre, ni toucher votre âme ; votre âme est aussi un esprit doué de qualités, de perfections plus ou moins nombreuses, plus ou moins brillantes; mais aucun de vous ne possède, ne peut posséder toutes les perfections, et celles même dont votre âme est ornée sont finies et bornées. Dieu, au contraire, est l’Esprit pur, l'Etre infiniment parfait; c’est-à-dire que tout ce qu’on peut concevoir et, imaginer de beau, de bon, d’admirable, comme la sainteté, la justice, la puissance, la sagesse, la miséricorde, se trouve en lui, et qu’il possède tout cela ensemble et à un degré infini.
D : Y a-t-il plusieurs Dieux ?
R : Il n’y a qu’un seul Dieu, et il ne peut y en avoir plusieurs.
S’il y avait plusieurs dieux, dans la réalité il n’y aurait point de Dieu, parce qu’il n’y aurait point d’Être infiniment parfait. En effet, un être qui aurait son égal ne surpasserait pas tous les autres en perfections; il ne serait pas infini, puisqu’il lui manquerait ce qu’aurait l’autre, et, par conséquent, il ne serait pas Dieu. Il n’y a donc et ne peut y avoir qu’un seul Dieu.
D : Y a-t-il plusieurs personnes en Dieu ?
R : Il y a trois personnes en Dieu : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
La raison nous dit qu’il n’y a qu’un seul Dieu; la foi va plus loin : elle nous apprend et nous ordonne de croire qu’il y a en Dieu trois personnes distinctes l’une de l’autre. Le Père est la première personne, le Fils la seconde, le Saint-Esprit la troisième.
D : Le Père est-il Dieu ?
R : Oui, le Père est Dieu.
D : Le Fils est-il Dieu ?
R : Oui, le Fils est Dieu.
D : Le Saint-Esprit est-il Dieu ?
R : Oui, le Saint-Esprit est Dieu.
Chacune des trois personnes est Dieu, et elles sont toutes trois parfaitement égales en toute perfection, en bonté, en sagesse, en puissance, etc., en sorte que le Fils est parfait comme le Père, et le Saint-Esprit parfait comme le Père et le Fils.
D : Sont-ce trois Dieux ?
R : Non, ce sont trois personnes distinctes qui ne font qu’un seul Dieu.
La personne du Père est distincte de celles du Fils et du Saint-Esprit ; la personne du Fils est distincte de celles du Père et du Saint-Esprit ; la personne du Saint-Esprit est distincte de celles du Père et du Fils : cependant ce ne sont point trois dieux, mais un seul et même Dieu.
D : Pourquoi ces trois personnes ne font-elles qu’un seul Dieu ?
R : Ces trois personnes ne font qu’un seul Dieu, parce qu’elles sont toutes trois qu’une seule même nature et une seule même divinité.
Dans, les trois personnes divines il n’y a point trois natures divines, trois divinités, mais une seule, laquelle est possédée en commun par le Père, le Fils et le Saint-Esprit : voilà pourquoi ces trois personnes ne font point trois dieux, mais un seul même Dieu.
D : Y a-t-il une de ces trois personnes qui soit plus ancienne, plus puissante ou plus parfaite que les autres ?
R : Non, les trois personnes sont égales en toutes choses.
Toutes les perfections que possède le Père, le Fils et le Saint-Esprit les possèdent également; le Père est éternel, c’est-à-dire qu’il n'a point eu de commencement et qu’il n’aura jamais de fin ; le Fils et le Saint-Esprit sont aussi éternels : ils n’ont point eu de commencement et n’auront jamais de fin. Le Père est tout-puissant, c’est-à-dire que rien ne lui est impossible ; il en est de même du Fils et du saint-Esprit.
D : Qu’est-ce donc que le mystère de la sainte Trinité ?
R : C’est le mystère d’un Dieu en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
On entend par mystère une vérité qui est au-dessus de notre raison, mais ne lui est pas contraire. Nous ne comprenons pas comment il y a en Dieu trois personnes qui ne font cependant qu’un seul et même Dieu ; c'est par conséquent un mystère, pour nous. Or, mes enfants, le mystère d’un seul Dieu en trois personnes s’appelle la sainte Trinité ; ainsi la sainte Trinité, c’est le mystère d'un seul Dieu en trois personnes, à savoir : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
TRAITS HISTORIQUES
— Plusieurs personnes allèrent un jour visiter saint Antoine, qui leur dit des choses admirables sur l’existence et les perfections de Dieu.
« Où vous avez puisé une si belle doctrine ? » s’écrièrent-elles dans l’étonnement dont elles étaient saisies. Le saint solitaire leur montrant le ciel et la terre :
« Voilà mon livre, » leur dit-il.
En effet, mes enfants, que de traits on y découvre de la puissance, de la sagesse et de la bonté de Dieu !
— Le préfet romain fit comparaître devant lui trois jeunes hommes de la ville de Laon, en disant :
« Quelle est votre foi ? qu’en attendez-vous ? »Ils répondirent :
« Puisque vous désirez le savoir, nous allons vous le dire volontiers : Nous croyons en Dieu le Père, le Fils, le Saint-Esprit, qui ne font qu’un seul Dieu en trois personnes, et forts de cette foi, nous bravons vos empereurs et leurs édits, vos promesses et vos menaces. »Outré de colère, le préfet leur fit trancher la tête; et ils moururent ainsi pour avoir confessé la foi en la très sainte Trinité.
PRIÈRE
Mon Dieu, je crois fermement que vous êtes un en trois personnes; je le crois, quoique je ne puisse pas le comprendre, parce que vous me l’avez révélé et que l’Église me l’enseigne.
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