Lily-Anne
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Date d'inscription : 01/09/2010
Localisation : France - Provence
 | Sujet: Faut-il la Révolution ou l'Incarnation ?  Lun Avr 02 2012, 15:58 | |
| Des temps difficiles pour les chrétiens ... Devant le nombre croissant d'étrangers naturalisés en Europe qui professent leur foi en des religions ou en des philosophies non chrétiennes (en France ils sont environ 9 millions et en Italie environ 7 millions) ... face à tant de pays comme en Asie où des parties entières de la population n'ont pas encore reçue l'annonce de l'Évangile du Christ... et encore dans un village global qui aplatit et adoucit toutes les cultures, prônant la culture de l'irresponsabilité et du « tout de suite » ... Nous chrétiens, nous les nouveaux évangélisateurs, que devons-nous faire ?La réponse des missionnairesUne certaine réponse est déjà donnée par certaines communautés missionnaires « ad gentes », c'est-à-dire dans les pays pauvres ou de tradition non chrétienne, et une telle réponse peut certainement être appliquée aussi à l'ensemble de la Nouvelle Évangélisation.Dans tout type d'évangélisation, il est nécessaire de se mettre à l’école de la culture locale, de la façon de penser d’une population, des coutumes et des habitudes d'une génération, de la langue et du jargon utilisé pour communiquer. Selon le père Georges Colomb, supérieur général des MEP (Missions Étrangères de Paris), s’exprimant durant une formation des séminaristes de la FMJP2 s’appuyant sur le témoignage de la vie des missionnaires partis en Asie, la caractéristique fondamentale de tout missionnaire est « l'humilité et le désir de vouloir en apprendre toujours davantage de Dieu, de l'Église et aussi de ceux vers qui il est envoyé ».Jean-Paul II au Synode Africain du 1994 avait déjà dit: « Une foi qui ne devient pas culture est une foi qui n'est pas pleinement accueillie, entièrement pensée et fidèlement vécue ».
Évangéliser ne rime pas avec imposer !L'évangélisation n'est pas et ne sera jamais, comme ça a peut-être été cru en certaines périodes de l'Histoire, un simple acte de transfert ou d’imposition de l'Évangile par les Églises de fondation ancienne, situées principalement dans l'Occident, au reste du monde ! Nous lisons en effet dans le document du Concile Vatican II « Ad Gentes » (n° 10):« L’Église, afin de pouvoir présenter à tous le mystère du salut et la vie apportée par Dieu, doit s’insérer dans tous ces groupes humains du même mouvement dont le Christ lui-même, par son incarnation, s’est lié aux conditions sociales et culturelles déterminées des hommes avec lesquels il a vécu ».Chaque homme et chaque femme sur la planète Terre ne peut pas vivre en dehors de la culture, qui reste le moyen privilégié de la révélation de Dieu, qui ne s’est pas opérée dans un vide, mais bien dans un contexte et dans une histoire. C'est par le biais des cultures humaines que Dieu révèle au monde son ÉvangileLes missionnaires MEP qui partent pour les pays asiatiques comme le Cambodge, le Laos, la Chine, etc. emploient tous leurs efforts pendant les 3 ou 4 premières années sur place à apprendre la langue, les coutumes, les habitudes, en bref la culture locale, avant de pouvoir démarrer leur propre mission.Dans le contexte actuel, ce village global, s’impose à nous nouveaux évangélisateurs, la nécessité de réinterpréter la foi chrétienne, sans distorsion, de la manière la plus appropriée à la population, aux types de personnes et aux cultures envers lesquels nous sommes envoyés.L’Évangile perfectionne les cultures L'Évangile ne s'identifie à aucune culture, mais peut l'enrichir. Le témoignage de la foi a besoin de s’inculturer pour transformer les cultures de l'intérieur « bouleverser par la force de l’Évangile » (Evangelii Nuntiandi, n°19), pour réveiller l'homme nouveau qui est l'objet du salut chrétien.L'inculturation n'est autre que la rencontre entre l'Évangile et les cultures, il aide le chrétien à se sentir dans l'Église « comme à la maison » !Aujourd'hui plus que jamais, nous sommes appelés à transformer notre vision de l'évangélisation peut-être trop occidentalisée, pour nous rendre authentiquement chrétiens et proches des gens qui sont « au loin » (cf. Ac 2,39).Vers une incarnation révolutionnaireLe processus par lequel l'Évangile pénètre les cœurs des gens n'est pas, par conséquent, une imposition ou une importation, mais une « incarnation révolutionnaire » de l'Évangile dans la culture du peuple vers qui nous sommes envoyés ! Dieu ne peut pas être importé, mais doit à nouveau être « incarné » dans cette incarnation de l'Évangile que nous pouvons offrir, par le témoignage crédible et concret de notre vie chrétienne, avec une annonce renouvelée partant du vécu et de la culture des gens, et en proposant une expérience vivante de Jésus-Christ.Aujourd’hui, dans ce qu’on appellent la Nouvelle Évangélisation, nous sommes appelés à être libres de tout conditionnement, sans diaboliser plus une culture, une catégorie de personnes, une nation ou encore la jeunesse, seulement à cause d’une apparence ou d’un stéréotype. Nous sommes appelés à mettre en lumière ce que l'Esprit a mis en eux, et patiemment, à partir de la sensibilité des nouveaux convertis, leur faire prendre conscience de ce qui, dans leur vie, est en cohérence avec l’Évangile, mais aussi de ce qui est encore incohérent et a besoin de conversion.Avec la force bouleversante de l'Évangile, on y arrivera !Source : Fraternité Missionnaire Jean-Paul II _________________  | |
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