Lily-Anne membre
Date d'inscription : 01/09/2010 Localisation : France - Provence
| Sujet: Que signifie exactement corps glorieux ? La résurrection sera-t-elle ainsi pour nous. Réponse de notre Pape Lun Jan 30 2012, 12:38 | |
| ZF11042204 - 22-04-2011 Permalink: http://www.zenit.org/article-27699?l=frenchBenoît XVI et la souffrance : « Moi aussi je me pose les mêmes questions » Interview exceptionnelle du pape à la télévision italienne pour le Vendredi Saint ROME, Vendredi 22 avril 2011 (ZENIT.org) - « Moi aussi je me pose les mêmes questions. Pourquoi devez-vous tant souffrir, alors que d'autres vivent aisément ? Nous n'avons pas les réponses, mais... » c'est le début de la réponse de Benoît XVI à une Japonaise de 7 ans, Elena.Benoît XVI a accordé une interview exceptionnelle à RAI 1, première chaîne télévisée du service public italien, dans le cadre de l'émission « A Sua immagine » (« A son image »).Le pape a accepté de répondre à des questions envoyées à l'avance par des téléspectateurs de différents pays. L'émission, enregistrée, a été diffusée aujourd'hui, à l'occasion du Vendredi Saint, de 14h10 à 15 h 30. Question d'Italie - Sainteté, quand les femmes arrivent au Tombeau, le dimanche suivant la mort de Jésus, elles ne reconnaissent pas le maître et le prennent pour un autre. Et il en va de même pour les apôtres : Jésus doit montrer ses plaies, rompre le pain pour être reconnu précisément par ses gestes. Il est un vrai corps de chair mais aussi un corps glorieux. Le fait que son corps ressuscité n'ait pas les mêmes traits que celui d'avant, que cela signifie-t-il ? Que signifie exactement corps glorieux ? Et la Résurrection sera-t-elle ainsi pour nous ?
Benoît XVI - Naturellement, nous ne pouvons définir le corps glorieux parce qu'il est au-delà de nos expériences.
Nous pouvons seulement enregistrer les signes que Jésus nous a donné pour comprendre au moins un peu dans quelle direction nous devons chercher cette réalité.
Premier signe : le tombeau est vide. En fait, Jésus n'a pas laissé son corps se corrompre. Il nous a montré que même la matière est destinée à l'éternité, qu'il est réellement ressuscité, que rien n'est perdu. Jésus a pris aussi la matière avec lui et, ainsi, la matière a aussi la promesse de l'éternité. Mais ensuite, il a endossé cette matière dans une nouvelle condition de vie et ceci est le second point : Jésus ne meurt plus, il est en fait au-dessus des lois de la biologie, de la physique parce que l'on meurt si l'on est soumis à elles. Il existe donc une nouvelle condition, différente, que nous ne connaissons pas, mais qui se montre en Jésus.
C'est la grande promesse pour nous tous d'un monde nouveau, d'une vie nouvelle vers laquelle nous sommes en marche. Et dans ces conditions, Jésus a la possibilité de se laisser toucher, de donner la main aux siens, de manger avec eux, tout en restant cependant au-dessus des conditions de la vie biologique telle que nous la vivons. Nous savons, d'une part, qu'il est un vrai homme, non un fantôme, vivant une vraie vie, mais une vie nouvelle qui n'est plus soumise à la mort et qui est notre grande promesse.
Il est important de comprendre cela, dans la mesure du possible, pour l'Eucharistie. Dans l'Eucharistie, le Seigneur nous donne son corps glorieux. Il ne nous donne pas sa chair à manger au sens biologique. Il se donne lui-même, nouveauté qu'il est. Il entre dans notre « être » humains, dans notre et dans mon « être » personne, en tant que personne, et il nous touche intérieurement avec son être, de façon à ce que nous puissions nous laisser pénétrer par sa présence, transformer en sa présence. C'est un point important car nous sommes ainsi déjà en contact avec cette nouvelle vie, ce nouveau type de vie, étant lui entré en moi, et moi sorti de moi et qui m'étends vers une nouvelle dimension de vie.
Je pense que cet aspect de la promesse, de cette réalité qu'il se donne à moi et me tire en dehors de moi, en hauteur, est le point le plus important. Il ne s'agit pas d'enregistrer des choses que nous ne pouvons pas comprendre, mais d'être en chemin vers la nouveauté qui commence, toujours, de nouveau, dans l'Eucharistie.
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