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 L’appel de saint François d’Assise à réparer l’Eglise (1206-1210)

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AuteurMessage
Céline.
Admin
Céline.


Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Canada

L’appel de saint François d’Assise à réparer l’Eglise (1206-1210)  Empty
MessageSujet: L’appel de saint François d’Assise à réparer l’Eglise (1206-1210)    L’appel de saint François d’Assise à réparer l’Eglise (1206-1210)  Icon_minitimeVen Juil 22 2011, 23:49

L’appel de saint François d’Assise à réparer l’Eglise (1206-1210)  29_orde_franciscain


2009-2010 voit la commémoration de la fondation du noyau de la Famille franciscaine. Et de la même façon que l’Eglise célèbre l’année du Curé d’Ars, elle se souvient de l’immense rôle joué par le franciscanisme dans l’Eglise à partir de 1210. Mais on ne peut comprendre ce mouvement ecclésial sans connaître comment Dieu l’a voulu et formé à travers son instrument, François d’Assise. C’est son expérience intérieure qui débouche sur une nouvelle manière, plus exigeante que jamais, de vivre l’Evangile. Dans un premier temps, nous sommes conviés à étudier la gestation de l’Ordre, quand, en 1210, le pape Innocent III donne un consentement oral à la règle de vie commune que propose François.

Le contexte paradoxal de l’époque


La fin du XIIe siècle est marquée par des événements contradictoires principalement dans l’histoire de l’Eglise et de la culture. Tandis que règnent, en France: Philippe-Auguste (1180-1223), en «Allemagne» Frédéric Barberousse, en Angleterre, Jean Sans Terre, et à Rome le pape Alexandre III (1159-1181), les épreuves de force continuent, en Europe, à tous les niveaux, y compris en Italie centrale, en Orient (les croisades). Même l’Eglise est sous tension, avec, d’un côté, l’emprise du Saint-Empire allemand; de l’autre, une contestation hérétique variée (tels les cathares et les vaudois) qui met en échec le mouvement monastique et en péril la papauté elle-même. L’après-saint Bernard († en 1153) a largement commencé. En effet, comment juguler, dans le sud français, le catharisme ravageur, car les cisterciens échouent, et rétablir la paix dans une Italie en proie aux rivalités urbaines entre le popolo minuto (la plèbe pauvre), les seigneurs impavides et les bourgeois insolents comme ce Pietro di Bernardone, riche marchand drapier d’Assise, en Ombrie? Certes, saint Dominique va œuvrer dans le Languedoc, mais réussira-t-il à reprendre tout seul aux hérésies les nouvelles couches sociales issues du mouvement urbain européen qui s’amplifie au XIIe siècle? Car les grands Ordres monastiques, sans être révolus, régnaient plutôt sur les campagnes.
Le contexte paradoxal de l’époque


Faut-il le redire? les choix de Dieu sont impénétrables. Pour confirmer Dominique, le fondateur du premier des Ordres dits «Mendiants», pacifier les cités en turbulence — et même les Etats, par l’assagissement des princes — et redresser une Eglise éprouvée, de bas en haut (du clergé critiqué aux papes inquiets, sans parler du péril musulman), Dieu, dans son génie unique, va susciter un instrument inattendu: un laïc, capable par son histoire et sa quête, de conjuguer le renouveau de la société civile ET religieuse à la fois. Cet instrument est un jeune riche qui a su répondre, lui, à l’appel du Seigneur qui passait par les chemins ombriens: Francesco di Bernardone, l’aîné de Pietro, l’un des padroni d’Assise, et de donna Pica, sa mère. François, ne vivra pas un demi-siècle (1182-1226: 44 ans), mais, en 4 ans seulement (1206-1210), son ascension météorique va bouleverser la vie sociale européenne de son temps et ramener le christianisme à la pureté de ses origines. L’expérience de François est typique d’une réalité divine: sa conversion retentissante dépasse de très loin son personnage pour avoir des résonances incalculables au niveau du dessein de Dieu sur la communauté humaine et ecclésiale à la fois. Expérience qui, en marge (mot à bien comprendre) de la société bien huilée et cadrée de l’époque — celle des ordines — va être l’actrice d’une sorte de «révolution» digne de celle du Christ, puisqu’il s’agit, ni plus ni moins, de réapprendre au monde l’esprit authentique et radical de l’Evangile.
Sa conversion et sa rupture avec le monde


Que s’est-il donc passé? Nul ne connaît le chemin intime de l’évolution intérieure de François adolescent. Mais, les faits historiques certains aident à comprendre l’essentiel et le sûr. Francesco avait tout pour être «heureux» selon le monde et il entendait bien le montrer à ses compatriotes, notamment ses jeunes amis. Mais Dieu avait jugé autrement et le fit passer tantôt par des épreuves (sa captivité à Pérouse, puis la maladie…), tantôt par des doutes (il trouvait son père trop âpre au gain), car ce jeune avait la douceur de sa mère, tantôt encore par sa miséricorde, fille, justement, de la bonté. En 1205 (il a 23 ans), au retour d’un pèlerinage à Rome, il rencontre un lépreux, l’approche, lui sourit, lui
baise la main et l’assiste. Cet acte d’amour (inconcevable à l’époque, comme au temps des pharisiens) est un des traits de sa charité naissante, en rupture avec l’esprit paternel, et le signe, sans doute le plus spectaculaire et le plus vrai, de sa conversion. Dans le monde cloisonné d’alors, ce geste a une portée inimaginable: né, non de la découverte du paupérisme, mais de la compréhension de la souffrance humaine, il signifie le début du passage d’une mentalité à une autre (de païenne à profondément évangélique). Ceci dû à son évolution intérieure, à l’effet de ses qualités latentes et spontanées, et à l’accompagnement de la grâce trouvant en cet être singulier un terrain propice à aider. Et lorsque, peu après (1206), Jésus crucifié en Personne lui dit, dans l’église Saint-Damien: «…Va, répare mon Eglise», il finit par comprendre, non pas que cette Eglise, qu’il croit forte, a besoin de lui («comment cela serait-il possible?»), mais qu’il a devant les yeux le condensé de toute la douleur humaine entrevue dans le lépreux. C’est alors qu’il décide de rompre avec l’esprit du monde et de se modeler sur celui du divin Souffrant afin de vivre radicalement son Evangile de vérité qui seul peut satisfaire l’âme assoiffée de Dieu et, du coup, soulager Ses frères humains souffrants comme Lui. Et, en contemplant le Gisant attaché à la croix qui le supplie, il découvre tout, à savoir que la violence ne sert à rien, que la Paix, la miséricorde et le dénuement total sont bien les éternels moyens du salut et de la réévangélisation. A travers cette décapante expérience, il comprend qu’il ne peut et ne veut servir que le Pauvre des pauvres, l’Humilié des humiliés; que, pour cela, il faut occuper le tout dernier rang — au point de se mettre derrière les exclus (d’où leur nom futur de «Frères mineurs») — ce qui exige la rupture avec le passé, avec les siens, sa cité, et s’adonner en Dieu à une nudité sociale et spirituelle radicale, tout en restant laïc et fidèle à l’Eglise, dans les bras de laquelle il se réfugie quand son père jette l’anathème contre lui. Ainsi commencent à se résoudre pour son âme en recherche, les brûlantes contradictions de la société des «ordres» et des carences de l’Eglise du moment.
«Prends ta croix et suis-Moi»


Sans savoir ce que le Tout-Puissant veut de lui, il avance, comme saint Paul, à tâtons sur la route de la lumière. Ayant pris conscience de sa misère de pécheur face aux souffrants et miséreux de tout acabit qui pullulent alors, il mesure la route à parcourir pour imiter ce Christ «qui n’eut pas une pierre où reposer sa tête», et franchit le Rubicon. Après avoir tout quitté, protégé par Guido, l’évêque d’Assise — c’est-à-dire l’Eglise —, il affronte l’ancien monde qui se moque de lui, répare trois églises, s’isole, prie et soigne des lépreux.
Sa voie n’est pas encore définie, mais il veut se sanctifier personnellement en servant le Christ et ses frères éprouvés. Il en a en tout cas la confirmation lorsque, en 1208, il entend à la messe la triple parole du Christ sur le renoncement absolu, dont celle-ci: «Si tu veux être parfait, va, vends tes biens, prends ta croix et suis-moi». Il a trouvé dans cette charte de l’Evangile la certitude de son destin et de son vrai bonheur, ignorant cependant que Dieu se sert ainsi de lui pour être un instrument d’Eglise pour le salut du prochain.
Mais, comme il vit dans un temps dont il ne peut — par la force des choses — complètement s’abstraire, il faut affiner le sens de sa conversion, à la manière de celle d’un saint Paul ou d’un saint Ignace de Loyola. En effet, sorti du siècle à la recherche d’un nouveau statut, sa conversion revêt le caractère d’une ambition séculière changée en une générosité spirituelle sans limite qui confère à son âme une noblesse de cœur et d’esprit qui dépasse tous les canons de son temps chevaleresque. Plus haut que «Dame pauvreté» ou que sa «sœur, la souffrance», il veut suivre le Seigneur des seigneurs. Pour cela, comme Marie, il est devenu son esclave volontaire. Il désire tellement Lui ressembler qu’il n’a qu’un regret, celui de ne pas être né pauvre comme lui. Son ascension a commencé. Mais elle n’ira pas sans calvaire, ni sans la suave joie de la souffrance dominée.
L’approbation tacite d’Innocent III.
La naissance de l’Ordre



La force du témoignage
de François est telle qu’en quelques mois, elle suscite des adeptes, un, trois, puis douze.., et, son expérience personnelle se trouvant dépassée, il faut que le «mouvement», en devenant public, soit entériné en Eglise. Guidé par son évêque, François, toujours soumis, a en même temps conscience de faire partie du laïcat — il ne sera jamais prêtre —, ce qui pose un problème nouveau à une chrétienté assise sur le «légalisme» d’une hiérarchisation des situations et des consacrés qui la composent. Voici donc qu’un laïc, pour la première fois, bouleversant les paramètres habituels, se présente comme un fondateur d’Ordre, même s’il s’en défend. Situation d’autant plus délicate que deux de ses frères spirituels sont prêtres. Autrement dit, cette nouveauté imprévue, distincte du cas des Frères Prêcheurs voisins (Dominique était prêtre), doit recevoir un statut qu’il convient d’examiner à Rome où règne depuis 1198 l’un des plus grands papes médiévaux — et le plus jeune (37 ans) —, Innocent III, lequel a eu, la nuit même avant l’arrivée de François et de ses compagnons, un songe dans lequel il voyait la basilique-mère du Latran (près la résidence papale de l’époque, symbole de l’Eglise) chancelante, mais retenue et relevée par un envoyé du Christ, un homme jeune, vêtu d’une bure austère, ceinte d’une corde…
Innocent III avait en effet de quoi s’inquiéter, avec l’échec de la quatrième croisade (1204) et donc la permanence du danger islamique, les dissidences dans l’Eglise évoquées plus haut, et l’envoi (1208) de la croisade contre les Albigeois (cathares), accomplie donc par la force armée — système aux antipodes de l’esprit franciscain — la menace d’un l’Empire prédateur (Assise et le duché de Spolète en font les frais), la persistance des abus des clercs (simonie, etc.)…
Bref, lorsque le pape voit arriver, dans l’été 1210, la petite troupe venue porter un premier projet de règle, Innocent III reconnaît dans l’allure frêle et le visage émacié de leur inspirateur, l’homme qui empêche l’Eglise de sombrer et la redresse, sans l’avoir voulu ni même l’avoir imaginé.
Dans son Testament, saint François écrira plus tard, en résumé: «Je décidai de le faire écrire [le texte], et le seigneur pape me donna son approbation.»
De quoi s’agit-il exactement? François, conseillé par son évêque, ne vient pas avec une regula de type bénédictin, mais avec un simple vœu, qui défie tout refus: «La vie des frères consiste à observer le saint Evangile.» Il vient demander l’autorisation de prêcher notamment la pénitence, en Eglise, à tout chrétien, souffrant ou païen, qui accepte la miséricorde du Christ. Le futur ordre n’était ni assez ancien, nombreux, structuré et expérimenté, pour obtenir plus. Mais Innocent III, qui s’y connaissait en hommes, en confrontant ses besoins, le songe et l’ardeur obéissante de ceux qui s’offraient à son service, ne put refuser à des frères portés par leur évêque, l’autorisation d’une simple prédication évangélique et du soin des nécessiteux.
Le fait que François écrive: «… le pape me confirma» prouve que la rencontre a bien eu lieu; que le pontife a bien écouté la requête; qu’il l’a approuvée verbalement. A quoi, il a ajouté l’inévitable exhortation à la prudence et à l’obéissance, sans oublier sa bénédiction et ses souhaits au nom du Seigneur Jésus.
La rédaction et l’approbation d’une règle en forme étaient forcément remises à plus tard, mais l’essentiel: le point de départ et l’appui papal étaient acquis.
La lumière éclairait désormais la route de ceux à qui il dira sans cesse: «Laissez-vous envahir par l’Esprit-Saint, et, surtout, laissez-le agir», et, fort de cette reconnaissance de facto, la nouvelle et décisive étape consisterait, non pas à changer de couvent (pour abriter le nombre des frères grandissant et fournir un habitat moins fruste que celui de Rivo Torto)! mais à partir sur les routes de l’Italie, puis du monde pour prêcher l’Evangile en toutes ses exigences salvatrices. Pour cela, il faudra déterminer, après l’esprit, la méthode des Frères, la formation de l’Ordre et ses perspectives

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