Avez-vous touché le manteau de Jésus ? Faites-le ! Maladie ou autre...

Voilà une femme qui depuis douze ans traine un problème de perte de sang, douze ans qu’elle se cache, impure, infréquentable, douze ans de soins en pure perte. Elle a entendu parler de Jésus le guérisseur et elle apprend qu’il passe au pays. Un éclair la traverse : « Si je pouvais seulement toucher son manteau, je serais sauvée ». Plus que la guérison de son mal, elle désire vivre.

Elle se mêle à la foule qui suit Jésus, réussit à se faufiler et de dos, touche son vêtement. Aussitôt la source de son sang est tarie, elle se sent guérie. L’épisode pouvait s’arrêter là. Mais aussitôt Jésus se retourne et questionne : « Qui m’a touché ? »

La femme guérie et repérée rentrerait volontiers sous terre. Mais ô retournement, elle se jette toute tremblante aux pieds de Jésus, et du sol où elle se tient, raconte son histoire, et lui dit toute la vérité : elle entre en relation. Elle entend alors la parole de vie : « Ma fille, ta foi t’a sauvée ».

Pourquoi Jésus cherche à savoir qui l’a touché ?

Dans la bousculade il a conscience de la force qui sort de lui. Mais pour lui, une guérison magique ne rend pas la dignité, ni la joie de vivre. C’est dans la rencontre que la vie peut reprendre souffle. Jésus regarde alentours et cherche des yeux la personne. Il faut que leurs regards se croisent, qu’elle mette des mots sur son mal et raconte son histoire : Jésus lui permet de retrouver le fil de sa vie. Elle était déjà guérie dans son corps, et en prenant la parole, elle est sauvée. Sa guérison n’est pas un tour de passe-passe, mais la rencontre avec Jésus, qui lui rend son humanité.

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"Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)

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Pourquoi les gens ont-ils été guéris en touchant les vêtements de Jésus ?

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les gens ont été guéris dans le Nouveau Testament en touchant le vêtement de Jésus ? Matthieu, Marc et Luc racontent tous l'histoire d'une femme avec un «écoulement de sang» qui «toucha la frange» du vêtement de Jésus et fut guérie (Matthieu 9: 20-22; Marc 5: 25-34; Luc 8 : 43-48). À une autre occasion, une foule lui a amené «tous ceux qui étaient malades et l'a imploré de ne toucher que la frange de son vêtement». Le récit se termine par le fait que Matthieu nous dit: «Tous ceux qui l'ont touché ont été guéris» (Matthieu 14: 34-36; cf. Marc 6:56).

Certains commentateurs passent sous silence ces récits, les expliquant comme «l'accommodation» par Dieu de l'état d'esprit superstitieux de l'époque. En effet, beaucoup de bons érudits adoptent cette interprétation, et il y a beaucoup de raisons de l'approuver. Pourtant, à la lumière de l'Ancien Testament, il semble y avoir une meilleure interprétation.

Dans la loi mosaïque, Dieu a instruit son peuple concernant les coins ou les franges de leurs vêtements. Les Juifs devaient «faire des pompons aux coins de leurs vêtements tout au long de leurs générations, et mettre un cordon bleu sur le gland de chaque coin» pour rappeler qu'ils étaient le peuple de Dieu appelé à garder ses commandements (Nombres 15: 37-41 ). Cela semble être une instruction étrange jusqu'à ce que nous apprenions que dans l'ancien Proche-Orient, le coin du vêtement d'une personne représentait son identité; c'était un symbole de qui il était et de ce qu'il représentait. C'est pourquoi Ruth, lorsqu'elle cherchait à se marier avec Boaz, lui a demandé d'étendre le coin de son vêtement sur elle (Ruth 3: 9). C'était une demande pour lui de s'identifier à elle. (Le même mot hébreu signifie «aile» ou «coin d'un vêtement». Ainsi, de nombreuses traductions traduisent la demande de Ruth comme: «Étalez vos ailes sur votre serviteur.«Le double sens semble ici intentionnel.)

Quand Dieu a parlé de faire une alliance avec Israël, il s'est imaginé comme étendant le coin de son vêtement sur elle (Ézéchiel 16) - un symbole de s'identifier à elle comme son épouse. Lorsque David coupa un coin de la robe du roi Saül, «ensuite le cœur de David le frappa» (1 Samuel 24: 5). Ces douleurs de conscience semblent étranges à moins que nous ne réalisions qu'il avait dégradé un symbole important de l'identité de Saül et de la royauté divinement autorisée.

Les coins du vêtement d'un homme juif dans l'ancien Israël étaient si importants que l'Ancien Testament se termine par une prophétie du Messie qui fait référence aux coins de son vêtement: «Mais pour vous qui craignez mon nom, le Soleil de justice se lèvera avec la guérison dans son ailes »(Malachie 4: 2 LSG. Encore une fois, le même mot signifie à la fois« ailes »et« coins d'un vêtement »). Au cœur de l'identité du Messie se trouverait la guérison - spirituelle et finalement physique - pour tous ceux qui lui ont fait confiance.

Les Juifs du temps de Jésus connaissaient bien ce contexte de l'Ancien Testament. En effet, les pharisiens portaient des glands élaborés aux coins de leurs vêtements afin que les gens les considèrent comme étroitement identifiés à Dieu (Matthieu 23: 5). En tant que juif pieux, Jésus a peut-être porté des glands, bien que les siennes n'aient pas été des pièces maîtresses comme celles des pharisiens. Lorsque les gens atteignaient les coins du vêtement de Jésus, c'était dans de nombreux cas plus qu'une saisie pour la partie la plus accessible de sa personne. C'était un signe qu'ils voulaient s'identifier à Lui.

Il n'y avait rien de magique dans le tissu qui apportait la guérison. Cela est venu par la foi alors que les gens se sont publiquement alignés sur Jésus. Comme Il l'a dit à la femme avec un écoulement de sang: «Votre foi vous a guéri» (Matthieu 9:22). Peut-être que Malachie 4: 2 était même dans son esprit alors qu'elle tendait la main et pensait: «C'est finalement celui qui a la guérison sous Ses ailes.»

Bien que les croyants aujourd'hui n'accordent pas la même signification aux coins des vêtements, la connaissance de ce détail ajoute une couche de richesse aux Évangiles. Et cela nous appelle à imiter la foi de ceux qui ont cherché les vêtements du Christ - la foi qu'Il apporte bénédiction et aide à ceux qui s'identifient à Lui comme Seigneur et Sauveur.

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"Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)

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