Lily-Anne Admin

Date d'inscription : 01/09/2010 Localisation : France - Provence
 | Sujet: Un monastère mexicain, dernier refuge de salamandres aquatiques Lun Sep 24 2018, 12:07 | |
| Le ronronnement des filtres à aquariums trouble la quiétude du monastère: plusieurs heures par jour, des religieuses mexicaines interrompent leurs prières pour prendre soin de leur élevage d'achoques, des salamandres aquatiques qui fascinent les scientifiques pour leur capacité à régénérer leurs organes endommagés.Le lac de Patzcuaro, dans l'Etat du Michoacan (ouest), est l'habitat naturel de l'ambystoma dumerilii, le nom scientifique de cette espèce d'amphibiens. Mais la pollution de cette vaste entendue d'eau et l'introduction de poissons prédateurs ont fait chuter la population d'achoques.Au point que cette salamandre aquatique à la peau verte-brune tachetée de noir, et dont les branchies externes font penser à une collerette marron et spongieuse, a été inscrite sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale de conservation de la nature (UICN): dans la catégorie "en danger critique", juste avant celle "éteinte à l'état sauvage"."Il reste très, très peu d'achoques en liberté", leur nombre a baissé "de manière dramatique" depuis les années 1980, déclare à l'AFP Maria Esther Quintero, en charge des espèces protégées auprès de la Conabio, entité du gouvernement mexicain qui étudie la biodiversité. Les soeurs Ofelia Morales Francisco (à gauche) et Rosa Cortez s'occupent d'aquariums d'élevage de salamandres aquatiques, dans leur monastère au Mexique près du lac Patzcuaro, le 22 août 2018 Au fil des années, les religieuses de ce monastère sont devenues de véritables expertes de cette salamandre. Elles ont ainsi constaté que les résultats étaient bien meilleurs dans le cadre de la reproduction "avec un mâle et trois femelles", explique à l'AFP soeur Ofelia Morales Francisco, qui se consacre à cette espèce depuis 18 ans.....Sous le regard d'un enfant Jésus et d'une croix placés à proximité de l'aquarium-nurserie, chacune des femelles pond entre 300 et 400 oeufs à chaque ponte...Les religieuses sont aujourd'hui au maximum des capacités de leur élevage, qui accueille 300 individus. Mais le lac reste trop pollué pour accueillir à nouveau des achoques, explique soeur Ofelia.- Dons et sacrifices -"C'est pourquoi nous donnons une parte de cette population aux universités. Le reste des achoques en surnombre, on le sacrifie pour faire les sirops", indique-t-elle, soulignant que les nonnes cuisinent aussi régulièrement de "délicieuses soupes" à base d'achoques.Soeur Ofelia refuse en revanche de s'étendre sur les recettes de la vente des sirops.Pour Maria Esther Quintero, l'experte des autorités mexicaines en charge de la biodiversité, ces religieuses représentent "le plus grand espoir" pour préserver cette espèce qui "possède le génome le plus important que l'on connaisse", toutes espèces confondues sur Terre.Cette créature, qui peut mesurer jusqu'à 20 centimètres de long, est "très importante dans le cadre de recherches sur la reproduction de tissus chez les humains", ajoute Mme Quintero.Pour lire l'article en entier : https://www.linternaute.com/actualite/depeches/_________________  |
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