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 « Il est incontestable que la franc-maçonnerie est née en Ecosse et non en Angleterre. »

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AuteurMessage
Lily-Anne
membre
Lily-Anne


Date d'inscription : 01/09/2010
Localisation : France - Provence

« Il est incontestable que la franc-maçonnerie est née en Ecosse et non en Angleterre. » Empty
MessageSujet: « Il est incontestable que la franc-maçonnerie est née en Ecosse et non en Angleterre. »   « Il est incontestable que la franc-maçonnerie est née en Ecosse et non en Angleterre. » Icon_minitimeMar Aoû 14 2018, 12:22

J'ai lu cet article très intéressant la semaine dernière faisant des recherches pour connaître les origines de la Franc-Maçonnerie. Je vous le propose car clair et concis.

Citation :

La recherche historique sur la franc-maçonnerie s'est professionnalisée et a connu un grand essor dans les pays anglo-saxons depuis plusieurs décennies. Résultat : les certitudes les plus établies sont battues en brèche et les frères sont déstabilisés dans leurs croyances. Auteur de nombreux ouvrages, dont le dernier, « Le symbole perdu décodé » (éditions Vega), rédigé avec Alain Bauer, donne les clés pour comprendre le dernier livre de Dan Brown, Roger Dachez, président de l'Institut maçonnique de France et historien internationalement reconnu, décrypte ces découvertes inattendues.

http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2010-01-21/il-est-incontestable-que-la-franc-maconnerie-est-nee-en-ecosse-

Citation :
Le Point : Il y a une vingtaine d'années, des historiens anglo-saxons ont bouleversé toutes les certitudes sur l'histoire de la franc-maçonnerie. Leurs découvertes ont mis du temps à parvenir en France. Pourquoi ?
Roger Dachez : En France, l'histoire de la franc-maçonnerie est restée très longtemps entre les mains d'amateurs éclairés et n'a pas franchi la barrière universitaire. Elle était, en fait, un enjeu entre les maçons militants et les antimaçons fanatiques, qui réglaient leurs comptes sur son dos. Puis des gens sérieux mais éloignés des sources anglo-saxonnes ont pris le relais. Finalement, on découvre aujourd'hui en France un dossier qui a commencé à être ouvert outre-Manche il y a environ un siècle, mais qui est vraiment devenu explosif au début des années 90.


Que s'est-il passé ?
En Angleterre, en Ecosse, des historiens très réputés ont porté un regard nouveau sur des documents souvent déjà connus. Ainsi, entre 1988 et 1990, David Stevenson, qui bénéficie en Ecosse d'une stature équivalente à celle de Jacques Le Goff en France, a publié deux livres et plusieurs articles sur les origines de la franc-maçonnerie, qu'il situe de façon désormais incontestée en Ecosse, et non plus en Angleterre. Les Anglais n'ont pas apprécié du tout.


Mais pourquoi cette découverte a-t-elle révolutionné l'histoire de la franc-maçonnerie ?
Parce qu'elle a contribué à battre en brèche l'idée, chère aux francs-maçons, d'une continuité entre franc-maçonnerie opérative, autrement dit les bâtisseurs de cathédrales, les artisans qui travaillaient de leurs mains avec l'équerre et le compas, et franc-maçonnerie spéculative, celle que nous connaissons aujourd'hui.


Jusque dans les années 80, c'était la thèse de la transition qui prévalait dans tous les esprits. Comment peut-on la résumer ?
Au Moyen Age, il existait sur les chantiers des loges de maçons, d'artisans qui s'entraidaient, défendaient leur savoir et leur métier. Avec la Réforme, à partir du XVIe siècle, on ne construit plus de cathédrales. Les loges disparaissent donc, et avec elles les structures d'entraide. Mais certains de leurs membres ont une idée : pour ne pas mourir, ils ont recours au patronage ; ils ont accueilli des donateurs, des notables qu'ils ont faits membres honoraires. Ceux-ci ont reçu le nom de gentlemen masons ou de « maçons acceptés ». Selon la théorie de la transition, la proportion de ces membres honoraires a augmenté au fil du temps, si bien qu'un beau jour ils ont constaté qu'ils n'étaient plus opératifs mais spéculatifs. Cette vision décrit donc une sorte de continuité par dilution. Elle garantit aussi une très grande ancienneté à la franc-maçonnerie, qui n'est en rien un club de dilettantes mais l'héritage d'ouvriers inspirés du temps des cathédrales. Elle a perduré très longtemps, car elle repose sur des faits documentés : il a bien existé des gentlemen masons en Ecosse.


Comment ce bel édifice, qui satisfaisait la fierté maçonnique, s'est-il écroulé ?
Personne n'était jamais allé fouiller dans les archives des loges, en Ecosse, tout simplement parce que les Ecossais en refusaient l'accès aux Anglais, qui étaient les seuls à travailler sur cette question. Jusqu'au jour où le grand historien David Stevenson, qui n'est d'ailleurs pas franc-maçon mais qui est écossais, a eu accès aux procès-verbaux des loges. Il a fait une découverte extraordinaire : les procès-verbaux d'une loge, datant du XVIIe siècle, relatent la réception honorifique des donateurs mais prouvent de manière incontestable qu'après leur intronisation solennelle - ils payaient, il était donc normal qu'on se mette en frais ! - ils ne remettaient plus jamais les pieds dans la loge. Comment, dans ces conditions, soutenir la théorie de la continuité, avec la montée en puissance des gentlemen dans les loges ? C'est en grande partie cette constatation qui a donné naissance aux nouvelles théories sur les origines de la franc-maçonnerie actuelle...


Comment parviennent-elles à expliquer qu'il existait bien des loges constituées de maçons, des vrais, au Moyen Age, et que l'on retrouve, avec le même rituel, le même décorum, le même vocabulaire, des structures similaires au XVIIIe siècle, qui abritent cette fois des francs-maçons tels que nous les connaissons, maniant l'équerre, le compas et la truelle de façon toute symbolique ?
Vue de France, la maçonnerie anglo-saxonne apparaît comme un tout. C'est en vérité plus compliqué. Voyageons quelques instants au XVIIe siècle. En Angleterre, il y a déjà des loges spéculatives, mais plus de loges opératives ; en Ecosse, c'est l'inverse. On peut faire l'hypothèse que, dans ce dernier pays, les gentlemen masons n'ont certes plus fréquenté la loge à laquelle ils ont apporté une contribution, mais ont continué à vivre leur vie. Ces notables, intellectuels, souvent aristocrates, se sont retrouvés « libres » de toute attache et se sont appelés free-masons, francs-maçons. Seulement, c'est en Angleterre et non en Ecosse que l'on voit apparaître les premières loges spéculatives, les documents l'attestent : il s'en crée une à Warrington en 1646, une autre à Chester en 1660... Pour compliquer encore l'équation, ces premières loges sont composées non pas de notables, mais de boutiquiers et d'artisans qui recréent un système d'entraide à la manière des anciennes loges opératives, qui, je le rappelle, n'existent plus depuis plus d'un siècle.


D'un côté, quelques gentlemen qui ont assisté à une cérémonie dans une loge opérative ; de l'autre, des personnages plus modestes socialement qui veulent recréer un système d'entraide à la manière des métiers de jadis : comment la nouvelle vision historique arrive-t-elle à réconcilier tout cela ?
Il y a sans doute une double source : quelques gentlemen qui ont pu franchir la frontière entre les deux pays, mais ce n'est pas démontré à ce jour, et des Anglais qui voyagent, craignent de manquer d'emploi, s'organisent pour s'apporter une aide mutuelle. Les premiers, peu nombreux, ont vraisemblablement inspiré les seconds. Et puis, en 1717, la fondation de la Grande Loge d'Angleterre, qui fédère les premiers ateliers spéculatifs, se trouve à la confluence de ces deux courants. Il faut relever que, dix ans plus tôt, en 1707, intervient l'union des deux couronnes entre l'Angleterre et l'Ecosse, un moment unanimement reconnu par les historiens comme le début d'une période d'échanges foisonnants. Ceci expliquerait cela. Au fond, l'erreur fondamentale de la théorie de la transition a été de considérer que la franc-maçonnerie moderne avait une source unique. C'est un peu comme le « dessein intelligent » des créationnistes américains : rassurant, mais un peu trop simple !


Pourtant, la plupart des francs-maçons, au moins en France, restent convaincus d'être les héritiers directs des bâtisseurs de cathédrales. Ils ne semblent pas croire du tout à ces nouvelles théories...
C'est exact. Et cela correspond au dogme érigé, dès les premières années, par la Grande Loge d'Angleterre, qui correspond un peu au Vatican pour l'Eglise catholique. Pour asseoir sa légitimité, quelques années après sa création, la Grande Loge commande une histoire de la maçonnerie à un pasteur presbytérien nommé James Anderson. Celui-ci rédige donc, en 1723, les fameuses « Constitutions », livre de référence dans lequel il dit juste que l'on n'entendait plus parler des loges parce qu'elles s'étaient... endormies, mais qu'elles existent sous des formes différentes depuis la nuit des temps. Dans la conscience collective maçonnique, il est très important de remonter à la lointaine antiquité pour, je le répète, se donner une légitimité. Comme il était difficile de remonter aux pyramides de Gizeh, Anderson a opté pour le Moyen Age et les cathédrales. Il a repris les deux documents sur lesquels se fondait la franc-maçonnerie opérative, les manuscrits Regius (1390) et Cooke (1420), et il a brodé. Mais il existe en tout 130 documents du même type. Or le suivant, le troisième, date de 1582. Comment expliquer un silence documentaire de cent cinquante ans ? Par la tradition orale ? Ce n'est pas sérieux ! Les documents suivants ont copié les manuscrits Regius et Cooke puis ont produit de nouvelles versions enrichies. C'est la théorie de l'emprunt, reconnue aujourd'hui par tous les historiens. Anderson en a fait une belle et habile synthèse.


Anderson est donc un peu à la franc-maçonnerie ce que les évangélistes ont été à l'Eglise catholique ?
Je ne l'avais jamais formulé ainsi, mais c'est assez juste. Tout comme on sait aujourd'hui que les Evangiles ne sont pas le récit journalistique de la vie du Christ, « Les constitutions » d'Anderson relatent l'histoire sainte de la maçonnerie telle que la Grande Loge l'a prié de l'écrire. Il remplit donc le fossé entre le XIVe et le XVIIIe siècle. D'ailleurs, le pasteur Anderson était connu pour cela. Personnage éduqué mais impécunieux, il devait trouver des sources de revenus supplémentaires. Et on a découvert qu'il avait écrit des généalogies idéales pour des bourgeois anglais qui voulaient se trouver des ascendances nobles. Il a même assuré, dans les livres sur les dynasties royales, que tous les souverains d'Angleterre avaient été grands maîtres ! Il était donc un talentueux raconteur de légendes.


C'est donc la fin de la belle légende à laquelle tant de francs-maçons aiment croire, non sans arguments d'ailleurs, puisqu'ils soulignent le parallélisme qui existe entre les rituels des bâtisseurs et ceux qui se pratiquent encore dans les loges...
On ne connaît rien ou presque des rituels opératifs. Et puis il s'est créé à Londres, à la même époque, d'autres institutions du même genre. Entre 1710 et 1720, à l'auberge L'Oie et le Grille, où sont fondées les premières loges modernes, se constituent aussi la Société néodruidique, qui entend reprendre des rituels presque deux fois millénaires dont on ignore tout, ainsi que l'Ordre antédiluvien des buffles, qui prétend, comme son nom l'indique, se rattacher à des pratiques en vigueur avant le Déluge. Mieux encore, ce sont parfois les mêmes personnes qui appartiennent à la franc-maçonnerie naissante et à l'une ou l'autre de ces confréries.


Pourquoi est-ce la franc-maçonnerie qui a prospéré ?
Affaire de circonstances : elle a eu à sa tête, au début, des personnages entreprenants, influents et dotés d'un grand sens politique. Question de fond, aussi. Je fais souvent remarquer, en forme de boutade, qu'il existe une franc-maçonnerie et non une franc-boucherie ou une franc-cordonnerie, alors que toutes ces professions sont régies par des usages précis. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il est plus facile de fonder un projet moral, intellectuel et spirituel sur l'architecture, moyen privilégié par lequel, dans toutes les civilisations, les nations se donnent une idée d'elles-mêmes, que sur la fabrication de boudin ou de chaussures. Il est gratifiant de dire, comme le font les maçons : « Nous voulons bâtir le temple intérieur. » Imaginez la même phrase rapportée à la tradition de la boucherie ou de la charcuterie, cela n'aurait jamais marché ! 

http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2010-01-21/il-est-incontestable-que-la-franc-maconnerie-est-nee-en-ecosse-et



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