Québec : exploitation du gaz de schiste sous Gentilly-2

2011-04-14 Le Nouvelliste
Québec : exploitation du gaz de schiste sous Gentilly-2

Les audiences de la Commission canadienne de sûreté nucléaire sur la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2 ont permis d'apprendre que le ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec a accordé, en 2006, une concession pour l'exploration et l'exploitation gazière dans toute la région du secteur Gentilly, à Bécancour, incluant les formations rocheuses en dessous de la centrale nucléaire et dans ses environs immédiats.

Hydro-Québec a déjà été mise au courant de cette affaire, a confirmé hier Louise Pelletier, directrice des projets de développement et production nucléaire chez Hydro-Québec.

Hydro-Québec n'est pas d'accord que ce type d'activité se tienne sur son site. On a confiance d'être écouté», dit-elle.

François Rinfret, porte-parole du Personnel de la CCSN, explique que son organisme a l'intention d'informer le ministre de la situation.

Cette histoire a été mise au jour par le Comité de citoyens et citoyennes pour la protection de l'environnement maskoutin. L'affaire, en fait, avait fait surface lors des récentes audiences publiques sur l'exploitation des gaz de schiste.

Hydro-Québec, dans le cadre d'une demande d'accès à l'information, a mentionné qu'il était inacceptable de forer et de fracturer le sol sous une centrale nucléaire, près d'installations de stockage de déchets radioactifs, d'une centrale thermique et d'un réseau de câbles électriques et de conduites.

Il est important de ne pas perturber le sol, dans ce secteur, car ils existe aussi à proximité, a-t-on appris hier, une nappe d'eau souterraine captive à écoulement très lent contaminée par la radioactivité à la suite d'activités de brûlage réalisées il y a quelques décennies à l'ancienne centrale Gentilly-1.

Mais ce qui inquiète aussi le comité de citoyens, c'est qu'à proximité de la centrale nucléaire se trouvent notamment des réservoirs contenant 216 000 mètres cubes de produits chimiques hautement réactifs de la phase 2 du projet Servitank ainsi que des réservoirs d'une capacité de 30 millions de litres de paraffine et d'alkybenzène linéaire, un produit hautement toxique, de la phase 1 de Servitank.