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La prudence de l'Église catholique devant les phénomènes physiques du mysticisme
3 participants
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Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: La prudence de l'Église catholique devant les phénomènes physiques du mysticisme Jeu Juil 14 2016, 16:53
Citation :
La prudence de l'Église catholique devant les phénomènes physiques du mysticisme
La vérité est que l'histoire nous fournit de nombreux et tristes exemples d'extatiques et de stigmatisés, longtemps tenus en haute réputation de sainteté qui, par la suite, faillirent à leur foi.
Dans la chronique de l'Ordre franciscains, il y a le cas extraordinaire du Frère Julien de Hongrie (1445) qui eut de nombreuses extases et qui, un jour, en présence de saint Jean de Capistran et de toute la communauté, assise au réfectoire, fut élevé en l'air au dessus de leurs têtes, en posture agenouillée, et vola jusqu'à une image de Notre-Dame, pendue bien haut sur un mur. Néanmoins, peu de temps après, succombant à la vanité de l'esprit, il quitta l'Ordre et mourut misérablement.
Et il vaut peut-être la peine de rappeler le seul autre cas masculin allégué de stigmatisation complète, dont on ait parlé à notre époque. C'est celui d'un jeune homme, alors novice chez les jésuites de la province de Sicile. Des mesures sévères furent prises à l'époque par le général des Jésuites et d'autres supérieurs pour protéger le jeune garçon des conséquences d'une publicité., dangereuse en la matière.l'individu en question a quitter l'Ordre depuis longtemps et l'on n'entend plus parler de lui; il n'y a donc aucun mal à publier maintenant cette lettre du Recteur du Collège anglais des Jésuites de Malte.
Citation :
Collège Saint-Ignace, Malte 26 avril 1886
Cher Père Provincial,
Le jeune novice dont les yeux ont été guéris en décembre dernier est maintenant le sujet de bavardage de toute l'Île. Il semble avoir les stigmates. (...) Le Père Provincial (de la province de Sicile) m'a appris qu'à chaque fois que ce jeune homme reçoit la Sainte Communion, le sang jaillit abondamment de sa poitrine. (...) Ce jeune homme souffre beaucoup, il est obligé de marcher sur les talons à cause des plaies à la plante de ses pieds. Il dit qu'il qu'il a enduré et pris part à toutes les douleurs de la Passion du Christ.
On voyait sur son dos les marques de la flagellation, nous dit le Père Provincial. Cet adolescent est souvent en transe, le corps rigide, le visage souriant. (...) Il parle comme quelqu'un qui a été le spectateur de tous les évènements qu'il raconte, sans la moindre hésitation. C'est un enfant et il semble tout à fait incapable de tromper.
Un officier demanda au Provincial de placer son chapelet sur le bras du novice pendant qu'il était en extase. (...) Quand il revint à lui, il dit que Notre-Dame lui avait donné mission de dire à l'officier, en mentionnant son nom, que lui (le novice) n'était pas un saint et que, par conséquent, on ne devait pas lui rendre un tel honneur. J'ai été frappé par la conversation que j'ai eu avec le novice. C'est sans doute un cas très extraordinaire, qui est source de grande anxiété pour ses supérieurs. J'ai demandé à toute la Communauté d'être très prudente en parlant de ce sujet à l'extérieur, avec les laïques. Nos ennemis racontent que c'est là une astucedes Jésuites pour tromper le public.
En souhaitant à votre Révérence toute les joies pascales, je reste votre bien dévoué serviteur en Christ.
Henri Martin, S. J.
Source : Le phénomènes physiques du mysticisme, Herbert Thurston, Ed Rocher, 1986, p. 122-124
Stan
_________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Re: La prudence de l'Église catholique devant les phénomènes physiques du mysticisme Mar Juil 19 2016, 14:16
Citation :
La prudence de l'Église
Cardinal Léon Joseph Suenens
Au cours de l'histoire, l'Église a été fréquemment confrontée avec des phénomènes d'interaction entre le corps, l'âme, l'esprit. Plus une réaction psychique se répercute sur le corps, plus le discernement est requis. Au cours des procès de canonisation, l'Église prend soin de distinguer ce qui relève de la sainteté authentique - à base de vertus théologale de foi, d'espérance, de charité - de ce qui touche à des manifestations corporelles extérieures, tels extases, lévitations, stigmates, etc.
Un exemple typique de cette prudence fut donnée par Pie XII lors de la canonisation en 1940 de Soeur Gemma Galgani. Le pape prit alors le soin de dire qu'il authentifiait sa sainteté, non en raison de certains phénomènes corporels qui apparurent dans sa vie, mais malgré ceux-ci, n'hésitant pas à les rattacher à des tendances névrotiques. On ne pourrait dire plus clairement que ces deux aspects sont dissociables.
Source : Le repos dans l'Esprit, Cardinal Suenens, Désclée de Brouwer, 1986, p. 49.
Stan
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Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Re: La prudence de l'Église catholique devant les phénomènes physiques du mysticisme Mer Juil 20 2016, 21:52
Citation :
L'incombustibilité de certains saints ? Un saint hindou, sans vêtements ignifuges, indemne de brûlures, alors qu'il se laisse couché longtemps sur un lit de feu
Extrait d'une déposition faite lors de l'introduction de la cause de Béatification de Jean le Bon, en 1251, deux ans après sa mort, par le Père Salveti. « Un Frère nommé Jachim, fut un jour violemment tenté de renoncer à sa vocation et de quitter l'Ordre. Il advint, toutefois, par une froide journée d'hiver, alors que nombre de Frères étaient réunis autour d'un grand feu, que Jean le Bon commença à discerter sur l'importance suprême de la fidélité à la profession religieuse. Ils ne devaient rien craindre, disait-il, ni le froid, ni le chaud, ni les privations, ni les épreuves, étant assurés que Dieu viendrait toujours à leur aide quand il faudrait vraiment du secours.
Et disant cela (continuait le témoin) Jean se leva soudain, et pénétrant dans le feu, il piétina les braises de ses pieds comme si c'était de l'eau, et resta ainsi à peu près le temps de dire la moitié du psaume Misereri mei Deus. Puis quittant le foyer, il retourna à sa cellule et fit chercher le Frère Mathieu, ainsi que le déposant et des deux autres moines du même Ordre dont il a oublié le nom. Il leur dit qu'ils devaient être des amis de Dieu et L'aimer chèrement; mais comme le témoin était convaincu que le Frère Jean le Bon avait souffert quelque mal des braises ardentes, il s'approcha du dit jean pour pouvoir mieux l'examiner et observer si ses pieds, ses jambes et sa tunique n'avaient pas subis quelque dommage ; il scruta de très près, mais ne vit pas trace de brûlure ou de quelque lésion. »
Saint François de Paule et sainte Catherine de Sienne vécurent aussi ce phénomène de pouvoir toucher longtemps du feu sans en subir des brûlures ou des lésions.
Source : Le phénomènes physiques du mysticisme, Herbert Thurston, Ed Rocher, 1986, p. 210-211
Stan
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Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Re: La prudence de l'Église catholique devant les phénomènes physiques du mysticisme Mer Juil 27 2016, 22:18
Citation :
Des phénomènes étonnants lors du décès de Saint Louis Bertrand
Dominicain espagnol, d'une grande érudition, il voulait travailler à la conversion des infidèles des Indes Occidentales et du Pérou. Né à Valence, le 1er janvier 1526, Louis Bertrand prit l'habit de l'Ordre le 26 août 1544. Prêtre en 1547, il fut assigné en 1548 au couvent de Llombay et se vit confier presqu'aussitôt la charge de maître des novices, ce qui le confirma dans ses penchants personnels à l'austérité. A en croire son hagiographe, c'est sur sa propre demande que semblent se prendre les orientations successives de son existence religieuse. Maître des novices, il voulait aller à Salamanque pour y refaire des études: l'autorisation lui fut refusée et il revint à Valence. C'est de là qu'il partit en 1562 comme missionnaire sur le territoire de l'actuelle Colombie. Là, il déploya une intense activité apostolique, baptisant de très nombreux indiens. Dans son procès en canonisation, il a été raconté qu'il avait le don des langues, pouvant ainsi se faire comprendre des populations locales, et qu'il avait aussi échappé à de nombreuses tentatives d'assassinat.
Pendant sept ans, il y déploya une activité missionnaire dont les détails demeurent peu connus. Au dire des témoins du procès de canonisation, cet apostolat fut marqué de toutes sortes de prodiges. De retour en Espagne, le 18 octobre 1569, il acheva sa vie à Valence, où il seconda les activités pastorales de l'archevêque Juan de Ribere. Il y mourut le 9 octobre 1581.
Béatifié le 19 juin 1581 par le Pape Paul V, il fut canonisé le 12 avril 1671 par le Pape Clément X en même temps que Sainte Rose de Lima, François Borgia, et Philippe Benizi. Il est le saint patron de la Colombie Sa fête est fixée au 9 octobre
Citation :
Une absence de rigor mortis (rigidité cadavérique) chez certains saints, après leur décès.
Il n'y a peut-être pas d'exemple plus remarquable à citer que les circonstances qui entourèrent la mort de saint Louis Bertrand, le grand missionnaire dominicain décédé à Valence, le 9 octobre 1581. En ce qui concerne l'absence de rigor nous possédons deux attestations distinctes (...) La première de ces observations eut lieu pas plus de six ou sept heures après que le Saint eut rendu le dernier soupir. A ce sujet le Père Wilberforce dit : « A ce moment, les membres étaient parfaitement flexibles, la chair comme vivante au toucher, bien que sans chaleur. » L'examen de la dépouille mortelle avant l'enterrement fut effectué environ trente-six heures après le décès. A la seconde inspection : « le corps fut trouvé inchangé, la chair blanche comme l'albâtre, le visage rayonnant d'une beauté particulière et rayonnante, tandis que les membres étaient parfaitement souples ».
L'absence de rigor, dans le cas de saint Louis Bertrand, fut rendu encore plus remarquable par le nombre d'autres phénomènes, tous bien attestés, auxquels elle fut associée. A titre d'exemple, : « au moment où l'âme quitte le corps, une lumière brillante jaillit de la bouche, illuminant toute la cellule de sa splendeur ». Ceci dura « à peu près le temps qu'il faut pour réciter un Ave Maria ». Plus tard « un parfum d'une douceur étonnante... s'exhala de son corps mort » et « une musique céleste fut entendue de nombreuses personnes dans l'église où le corps était déposé avant l'enterrement ».
Ce dernier fait semble avoir été l'objet d'une enquête attentive, mais il est admis que l'harmonie n'était pas perceptible à tout le monde - ceci fut aussi le cas pour l'éclat que beaucoup de témoins observèrent avec étonnement aux mains et aux autres parties découvertes du corps, alors qu'il gisait dans l'église.
Source : Le phénomènes physiques du mysticisme, Herbert Thurston, Ed Rocher, 1986, p. 334-335
Stan
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Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Re: La prudence de l'Église catholique devant les phénomènes physiques du mysticisme Lun Aoû 22 2016, 11:47
Citation :
A propos des jeûnes miraculeux des mystiques
« En ce qui concerne les jeûnes miraculeux des mystiques catholiques, nous semblons autorisés, même du point de vue de la science moderne, à adopter les conclusions de Benoît XIV. Si ces longues abstinences de nourriture tirent leur origine d'une disposition maladive de l'organisme, et si elles sont accompagnées d'une condition prédominante d'extase et d'une suspension d'activités normales de la vie, nous ne pouvons conclure avec certitude que nous sommes en présence d'une état de choses d'origine surnaturelle. Si toutefois on peut prouver que cette absence complète de nourriture (ce qui semble être le cas, par exemple, pour Louise Lateau pendant quelques années) est maintenue, en même temps, que l'accomplissement ininterrompu des devoirs journaliers, alors les causes naturelles ne fournissent pas d'explication du phénomène, et nous sommes fondés à déduire l'intervention d'un miracle. »
Source : Les phénomènes physiques du mysticisme, Herbert Thurston, Ed Rocher, 1986, p. 434
J'avoue que, en autant que le jeûne dont il est question dans la vidéo ci-dessus est authentique, le fait que ce soit un mystique hindou qui puisse ainsi se passer de nourriture, pose pour moi plus de questions que je n'ai de réponses. Sans doute la nature humaine comporte-t-elle des aspects qui sont encore mal connus... et qui sont du domaine du préternaturel ?
Stan
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BENEDICTE
Date d'inscription : 17/04/2011
Sujet: Re: La prudence de l'Église catholique devant les phénomènes physiques du mysticisme Lun Aoû 22 2016, 16:44
CITATION: """ Il y mourut le 9 octobre 1581.
Béatifié le 19 juin 1581 par le Pape Paul V, il fut canonisé le 12 avril 1671 par le Pape Clément X en même temps que Sainte Rose de Lima, François Borgia, et Philippe Benizi.""""
petit problème de date , il a été béatifié avant de mourir ? mort le 9 octobre 1581.........béatifié le 19 juin 1581
Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Re: La prudence de l'Église catholique devant les phénomènes physiques du mysticisme Mar Aoû 23 2016, 11:04
BENEDICTE a écrit:
CITATION: """ Il y mourut le 9 octobre 1581.
Béatifié le 19 juin 1581 par le Pape Paul V, il fut canonisé le 12 avril 1671 par le Pape Clément X en même temps que Sainte Rose de Lima, François Borgia, et Philippe Benizi.""""
petit problème de date , il a été béatifié avant de mourir ? mort le 9 octobre 1581.........béatifié le 19 juin 1581
Bonjour Bénédicte,
pour votre juste remarque à propos de l'erreur absurde que vous indiquez dans votre message sur cette page, concernant l'année de béatification (19 juin 1581) de Saint Louis Bertrand qui est décédé le 9 octobre 1581.
pour votre regard attentif et pour votre remarque sur cette erreur de date de Wikipedia et autres sites.
Stan
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Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Re: La prudence de l'Église catholique devant les phénomènes physiques du mysticisme Mer Aoû 31 2016, 15:28
Citation :
Le cas embarassant de Palma Matarelli
Palma Matarelli est née à Oria, près de Brindisi (Italie)en 1825 et morte en 1888. (...) Le critique est en droit de suggérer que les prodiges rapportés, s'ils furent réels, étaient dus à une entremise diabolique. (...) C'était une jeune paysanne qui ne savait qui ne su jamais lire ni écrire. Elle se maria, eut trois filles, qui toutes trois moururent en bas âge, et en 1853, à l'âge de vingt-huit ans, se retrouva veuve.
Elle parait avoir eu dès son enfance des grâces extraordinaires. C'est le 3 mai 1857 qu'elles reçut des stigmates qui devinrent plus tard apparents pour disparaitre en 1865. Ses prophéties firent le tour de l'Europe (...) Mais le plus étonnants des prodiges rapportés sur Palma, c'était ses communions miraculeuses, souvent deux ou trois fois par jour, et à toute espèce d'heure.
En fait d'exemple récent de communions dites miraculeuses (vrai ou fausse ?), le début du clip ci-dessous donne une idée du comment cela se passe parfois : il s'agit du cas d'Angelik Caruana, de Borg en Nadur (Ile de Malte) dont la source des prodiges, après plusieurs années d'enquête, a été jugée non surnaturelle par l'évêque du lieu :
Au sujet de Palma d'Oria, Mgr Barbier de Montault, affirme rapporter mot pour mot les propos importants tenus par le pape Pie IX lors d'une audience privée qui lui fut accordée en 1875 :
Citation :
Paroles du pape Pie IX au sujet de Palma Matarelli
« J'ai fait faire une enquête sur Palma. A la suite du rapport qui m'a été adressé, j'ai remis l'affaire au Saint-Office, lequel a reconnu que toutes les opérations étaient diaboliques. Le Saint-Office est tenu au secret mais moi je ne le suis pas. Retenez bien ce que je vais vous dire : Ce que fait Palma est l'oeuvre du diable, et ses prétendues communions miraculeuses avec ses hosties prises à Saint-Pierre sont une pure supercherie. Tout cela est faux, et j'en ai là les preuves, dans le tiroir de mon bureau. Elle a trompé beaucoup d'âmes pieuses et crédules. Une de vos compatriotes a fait à son sujet un livre qui a été déféré au Saint-Office. Par égard pour l'auteur, qui est un bon chrétien et donjt les intentions ne peuvent être méconnues, le Saint-Office n'a pas voulu le condamner publiquement, mais il l'a prié de retirer son livre de la circulation, afin qu'il ne fut pas exposé à une nouvelle dénonciation et à une réprobation expresse. »
Source : Les phénomènes physiques du mysticisme, Herbert Thurston, Ed Rocher, 1986, p. 105
Les Faussaires de Dieu, Joachim Bouflet, »Presse de la Renaissance, 1986 page 122
Stan
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Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Re: La prudence de l'Église catholique devant les phénomènes physiques du mysticisme Sam Nov 05 2016, 14:58
Citation :
Une religieuse québécoise en lévitation ?
Des cas de lévitation de personnes, cela se passe encore de nos jours dans des communautés religieuses, quoi que la discrétion soit de rigueur sur ce genre de manifestations physiques du mysticisme, compte tenu que l'Église catholique n'en range pas officiellement l'existence parmi les signes de la sainteté.
Une ex-religieuse, Marcelle Brisson, en témoigne du moins dans son livre intitulé "Par Delà la Clôture" alors qu'elle a été moniale bénédictine à l'Abbaye bénédictine Sainte-Marie des Deux-Montagnes, où elle demeure de 1949 jusqu'en 1962 :
Citation :
"Par Delà la clôture"
Marcelle Brisson « Je faisais des efforts inouïs pour maintenir secrètes les grâces divines selon l'usage de mon monastère, d'autres part, je leur accordais une importance telle que toutes les autorités (...) se devaient de les reconnaitre. Bien plus, mon regard modestement extasié pouvait permettre à la Communauté de les deviner. Ici j'insiste, je n'agissais pas en pleine conscience; mais que je fusse alors complètement innocente, je ne le pense pas : je devais m'accuser de ma vanité. J'étais par ailleurs toujours convaincue de mon indignité et du besoin de direction afin de ne pas être la proie de l'orgueil ou du démon.
(...) Je songe au phénomène de lévitation que j'éprouvai pendant le chant d'une leçon. J'étais au pupitre, chantant avec ardeur un texte de Saint-Augustin, qui commentait l'amour réciproque du Christ et de l'âme consacrée. Tout à coup, j'eus peine à continuer. Mon corps allant de gauche à droite s'éleva de terre. Je m'agrippai de toutes mes forces au lourd pupitre de chêne qui oscilla lui aussi, mais je réussis à reprendre mon équilibre et à retourner à ma stalle rouge d'émotion et de confusion. De tels phénomènes n'étaient pas bien vus, en principe, dans ma communauté et je n'ai été le témoin, ni le sujet, d'aucun autre. »
Source : Par Delà la Clôture, Marcelle Brisson, Ed parti pris, 1975, p. 91
Il est quand même étonnant que des personnes ayant expérimenté une vraie vie mystique accompagnée de phénomènes physiques du mysticisme en viennent à délaisser un jour leur foi. Mais cela n'est pas nouveau; des exemples éloquents nous viennent aussi du passé, comme cela est rapporté, ci-haut, sur le sujet du Forum. Mais tout cela nous fait comprendre la prudence de l'Église devant les phénomènes physiques du mysticisme qui ne sont pas une garantie de la sainteté de la personne qui les expérimente.
Stan
_________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
Dernière édition par Stan le Sam Nov 05 2016, 18:16, édité 1 fois
Fleur
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : en Brocéliandie
Sujet: Enseignements spirituels Sam Nov 05 2016, 15:19
Je comprends la prudence de l'Eglise !J'ai été surprise aussi que cette ex-bénédictine ait quitté l'abbaye . Les "charismes "de cet ordre ne sont pas à rechercher , car nous le voyons ils peuvent conduire à l'orgueil . Fleur
_________________ O Jésus Roi d'Amour j'ai confiance en Votre Miséricordieuse Bonté
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Sujet: Re: La prudence de l'Église catholique devant les phénomènes physiques du mysticisme
La prudence de l'Église catholique devant les phénomènes physiques du mysticisme