Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
| Sujet: La croix d'une humiliation extrême pour la Bse Esther Blondin ? Mer Avr 20 2016, 14:02 | |
| - Citation :
La croix d'une humiliation extrême pour la Bse Esther Blondin (Mère Marie-Anne) ?
La conduite de la Providence parait parfois si déroutante; quand on considère combien le saint Frère André (de Montréal) fut considéré et reconnu de son vivant comme un grand thaumaturge, cela au point qu'il y eut 1 million de personnes qui assistèrent à ses funérailles en 1937; et quand on apprend en même temps que la Bse Esther Blondin, Fondatrice de communauté religieuse, eût à vivre de son côté une injuste destitution de responsabilités à cause de magouilles cléricales intrusives d'un prêtre, l'abbé Louis-Delphis Maréchal.
Mère Marie-Anne, accompagnée de 27 de ses filles de la Congrégation des Soeurs de Sainte-Anne qu'elle a fondée et qui a été officialisée le 8 septembre 1850, arrivent le 23 août 1853 dans le Village de Saint-Jacques de Montcalm (Québec) . Les classes seront prêtes pour accueillir les premières élèves dès le début octobre. Rapidement elle connaît des difficultés avec le jeune curé de la paroisse, l'abbé Louis-Adolphe Maréchal.
Ce dernier veut imposer son pouvoir et ses règles dans le couvent comme dans toute la paroisse. La tension monte durant les premiers mois au point où Paul-Loup Archambault*, supérieur de la communauté à sa création, suggère à Mgr Bourget, en février 1854, de remplacer Maréchal. La crise éclate l’été suivant. Devant la résistance de la supérieure à suivre ses conseils, Maréchal la juge impropre à former des religieuses, convaincu qu’il est de son orgueil, de sa fourberie et de son esprit d’intrigue. Il faut l’éloigner. Maréchal estime devoir briser son obstination et refuse de la confesser à moins qu’elle ne reconnaisse sa résistance comme une faute spirituelle.
Mère Marie-Anne, en femme mature soucieuse de l'unité de la Congrégation dont elle est la fondatrice, demande l'arbitrage de l'évêque. Après plusieurs démarches, l'évêque lui demande de se démettre de son rôle de supérieure, ce qu'elle accepte dans un grand esprit de foi. Pour le reste de ses jours, elle continuera dans l'ombre et l'humilité des modestes occupations de travailler pour sa chère communauté. Même au sein de la Congrégation, on en vient à passer sous silence son rôle de fondatrice. Elle entre dans le rang des petites, mais dans cette épreuve inouïe, elle comprend que ce chemin en retrait en est un qui se situe aux racines de l'arbre, caché aux yeux du monde mais combien important pour la vie et la survie de l'ensemble. Jamais elle ne perdra la paix, même devant les injustices les plus crucifiantes.
À l'automne 1889, l'état de santé de Mère Marie-Anne se détériore dangereusement. Peu après la fête de Noël, elle est diagnostiquée d'une bronchite sévère. Accompagnée de son amie de toujours, Suzanne Pineault, religieuse dans sa Congrégation depuis les débuts, elle décède dans la troisième Maison-Mère, située maintenant à Lachine, le 2 janvier 1890, à l'âge de 80 ans. Quelques heures avant, cela démontre sa force d'âme, elle demande qu'on appelle l'abbé Maréchal, l'artisan de sa disgrâce. La Providence permettra qu'elle entre dans le coma quelques instants avant son arrivée. C'est lui qui présidera ses très modestes funérailles quelques jours plus tard...
Louis-Delphis-Adolphe Maréchal meurt, le 26 juillet 1892, terrassé par une crise cardiaque, il y aura 6 évêques et de 200 prêtres à ses funérailles, ce qui atteste à la fois de la force du corps ecclésiastique de l’époque et de l’estime acquise par ce prêtre dont l’action a marqué de façon si dramatique l’histoire des Sœurs de Sainte-Anne.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Anne_Blondin http://www.biographi.ca/fr/bio.php?id_nbr=6262
Stan _________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
| |
|