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Sous le soleil de Satan (La vie spirituelle, selon Georges Bernanos)
Auteur
Message
Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Sous le soleil de Satan (La vie spirituelle, selon Georges Bernanos) Sam Jan 31 2015, 01:38
Citation :
Sous le soleil de Satan (Georges Bernanos)
La sainteté au coeur de la vie, malgré tout.
Un prêtre qui a la réputation d'être un saint; mais il est en fait celui qui affronte des sentiments de doute en lui, à cause du mal dont il est témoin; et c'est en vivant cette "nuit de la foi", qu'il se dévoue héroïquement dans son service pastoral. Mais c'est aussi à travers la souffrance spirituelle de l'abbé Donissan que Dieu opère le "prodige" qui nous est raconté dans le vidéoclip:
Citation :
Satan (...) réserve ses ruses, ses tourments moraux, ses doutes ravageurs, ses angoisses désespérantes, ses tentations les plus subtiles à ceux que Dieu a appelés à aller plus loin dans le don de leur personne.
La sainteté est d’abord la réponse libre et entière d’une personne qui a discerné un appel divin à servir autrui. (...)
La sainteté est ensuite la longue et patiente fidélité quotidienne à cet appel. Pour Bernanos, Donissan n’est pas saint parce qu’il réalise des prodiges (où Satan d’ailleurs trouve un terreau propice à ses ruses) mais parce qu’il continue, quoi qu’il en coûte, de remplir les obligations de son ministère, comme fréquenter le confessionnal jusqu’à l’épuisement et jusqu’au dégoût. La sainteté est simplement la présence de Dieu dans une âme qui accepte de l’accueillir. Tout le combat spirituel réside dans le renoncement à sa propre volonté désordonnée pour entrer dans le dessein de Dieu, pour faire sienne cette volonté ce qui suppose un discernement éclairé par la prière. La sainteté n’est pas affaire de miracles, de sensationnel, de dons extraordinaires qui font courir les foules. Elle est une humble ascèse intérieure. C’est le sens profond de la seconde partie : La sainteté est d’ordre surnaturel, elle n’est acquise qu’à l’heure de la mort quand est prononcé le dernier oui. Voilà pourquoi Donissan semble dire à l’amateur de sensations fortes : « TU VOULAIS MA PAIX […], VIENS LA PRENDRE !… »
Bernanos enseigne donc une mystique déroutante dans ses extrêmes. Ce chemin de crête entre les abîmes infernaux est totalement étranger à la religiosité officielle saint-sulpicienne marquée par ses manuels d’oraison fades, stéréotypés. Bernanos ironise « surces prières ostentatoires, [cette] détestable chimie des bouquets spirituels, […] ces larmes de théâtre ». La sainteté est virile, forte, en même temps qu’elle est compassion délicate et respectueuse. Bernanos cultive l’austérité de la sainteté, son héroïsme tragique.