extrait introduction
( préambule )
L’Apocalypse n’est pas le dernier livre de la révélation qui ait été écrit. La Torah a été écrite par Moïse, le premier inspiré, et tous les apôtres et les évangélistes ont écrit leurs livres (Pierre, Simon, Jude, Jacques, Matthieu, Luc, Marc).
Mais Jean n’avait encore rien écrit, et cinquante ans après la mort de tous les apôtres, de tous les évangélistes, il est encore vivant. Il est bon de savoir par qui Dieu est passé pour écrire l’Apocalypse. Remarquons ici que l’Apocalypse fut écrite quand Jean n’avait pas encore écrit l’évangile, ni les épîtres. Il ne voulait pas écrire : il connaissait Elie le prophète, il connaissait Jean le Baptiste, il connaissait Marie, il savait très bien qu’il faisait partie de ceux à qui Dieu demandait de ne rien écrire. Que le Verbe de Dieu s’écrive dans la chair pour l’éternité : il ne devait pas y avoir d’autre écrit, c’était sa vocation. Mais à un moment dans l’Apocalypse, nous le lirons, Yeshoua, Celui qui est sur le trône, lui dit : Maintenant, écris ! Alors Jean écrira l’évangile.
L’évangile de Jean, si vous voulez le lire sans avoir rien compris à l’Apocalypse, et bien je m’excuse, mais c’est qu’il y a un problème. Je suppose que vous le sentez
Yohannan témoigne du Verbe d’Elohim et du témoignage de Yeshouah le Messie, de ce qu’il a vu.
Le témoignage de l’Agneau de Dieu une fois qu’il a assumé l’Immaculée Conception dans sa chair, ce témoignage de Jésus Agneau dans la gloire de la Jérusalem céleste, désert de l’Immaculée Conception glorifiée. C’est ce témoignage que Jean a vu. L’Apocalypse vient en témoigner. Heureux ceux qui lisent cela, c’est-à-dire ceux qui l’entendent, pour que celui qui le lit puisse vraiment le lire.[ L’inspiré par excellence est Jésus. Jésus est éternellement Dieu qui ne cesse d’épouser Dieu, la vie vivante et intime de Dieu, l’Epouse de Dieu. Ce qui sort de Dieu avant la création du monde et qui est à l’intime, du dedans, cette vie divine, ce souffle divin, ce face à face intime et intérieur, c’est Jésus. Jésus est Dieu, et nous, nous rentrons en communion avec Jésus, non seulement par la foi, mais aussi mystiquement, parce que la foi ne prend pas toutes les cellules vivantes de notre corps vivant, tandis que la mystique oui.
La liturgie ne prend pas toutes les cellules vivantes de notre corps vivant, la mystique oui.
Rentrer dans l’apocalypse sans avoir un minimum d’expérience mystique est bien (vous pouvez passer le bac en disant que vous avez fait une dissertation sur l’Apocalypse) mais ça n’a pas grand intérêt. Ce n’est pas notre objectif.
Notre objectif est vraiment de prier avec l’Apocalypse.]
(....)
La révélation de la révélation est un secret extraordinaire que très peu pénètrent, parce que nous restons à la surface des écritures sans rentrer dans les secrets divins.Déjà dans la révélation, quand Dieu parle et que nous entendons cette révélation, nous la comprenons, nous la pénétrons. Une fois que nous sommes dedans, voici un nouveau et tout autre secret : c’est le secret de ce secret divin, l’Apocalypse, Apocalypsos en grec, dévoilement, révélation de la révélation.
Personne ne peut accéder à l’Apocalypse tout seul. La révélation de la révélation est terminale et elle appartient à tous. L’expérience de l’Apocalypse est une expérience qui n’est pas humaine mais spirituelle, qui est sensible (nous aurons l’occasion de le constater), qui est théologale, qui est purement divine, et que la manducation du livre de l’Apocalypse fait jaillir à l’intérieur de nous. Elle est capable de débloquer tous les verrous.
Or Dieu sait que nous sommes bloqués de tous les côtés : ça manque d’huile dans les rouages, c’est évident.
L’Apocalypse est une haggadah, mot hébreu intraduisible :
quelqu’un est emporté au ciel tout en restant sur la terre, il est envahi de la lumière de Dieu et une communication se fait en lui et fait qu’il voit tout. Cette inspiration est très forte et elle porte avec elle la nécessité de se communiquer. Alors l’inspiré est obligé de communiquer, même s’il ne le veut pas, et cela va s’inscrire sur des pierres. Les pierres, c’est nous, qui ne sommes pas des inspirés, mais plutôt et plus souvent des désespérés.
Apocalypse de Jésus, le Messie. Elohim le lui donne pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver très vite. Il le signifie en l’envoyant par son messager, son ange, à son serviteur Yohannan. Il témoigne du Verbe de Dieu et du témoignage de Yeshouah le Messie, de ce qu’il a vu.
Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la haggadah, ceux qui gardent ce qui y est écrit, ceux qui le conservent dans leur cœur.
Oui, le temps est là, le temps est proche. Nous sommes chrétiens, et donc, cela nous touche. Heureux celui qui lit et ceux qui entendent.
L’Apocalypse commence ainsi. Ne vous inquiétez pas, nous irons plus vite après. Je peux vous dire en toute simplicité que je ne sais pas la moindre chose de ce que je vais vous dire : la seconde d’avant je n’en ai pas la moindre idée.
Ceux qui me connaissent bien savent que je ne fais pas de conférence, en lisant mon papier. Moi aussi j’ai été formé par un ermite.
Le Christ parle dans les entrailles de l’Immaculée Conception à notre corps spirituel, dans la mémoire de Dieu qui est encore présente dans l’enfance de notre mémoire incarnée.
Notre lien avec Dieu est dans l’Alpha, notre lien avec Dieu est dans l’Oméga.
Et plus nous sommes proches de l’Alpha, plus nous entendons l’Oméga.
Dès que nous sommes dans l’Immaculée Conception glorifiée, nous sommes tout proches de la conception du Verbe de Dieu :
Dieu est conçu éternellement, et avec Elle nous sommes tout proches de l’enfance absolue. Alors quelque chose d’universel, quelque chose de grand ouvre le temps.
Les deux battants du temps sont l’Alpha (notre origine) et l’Oméga (la fin). Voilà les deux portes du temps.
Et si je veux passer par la porte qui est la mienne, parce que, Seigneur, je viens de l’Alpha, je viens des mains de Dieu et je vais à l’Oméga :
si je veux, donc, me saisir moi- même, il me faut ouvrir ma porte.