La boue guérisseuse en laquelle un élément divin s’allie à la terre devient aussi une figure de l’Incarnation du Verbe de Dieu. L’idée est présente et développé par St Augustin : « la salive représente le Verbe et la terre est comme Sa Chair » dit-il dans un sermon (sermon 135) ; » Le Verbe s’est fait Chair : ce Médecin a préparé pour toi un collyre » (Sur Jean, 2, 16) . La salive représente l’Incarnation du Christ, elle est aussi interprétée comme étant un remède, une sorte de collyre contre les poussières qui se mettent dans l’œil : « Il a par sa Naissance même, composé un collyre pour soigner les yeux de notre cœur, afin que nous puissions voir Sa Majesté grâce à Son Humanité […] . L’homme avait pour ainsi dire de la poussière dans l’œil ; la terre était entrée dans son œil, avait blessé son œil, il ne pouvait voir la lumière. Sur cet œil blessé, un onguent a été mis : il avait été blessé par de la terre, et de la terre est mise sur lui pour le guérir » (ibid.) Quel est le collyre que le christ met sur nos yeux pour ôter la poussière de notre œil ? Comment s’y prend-IL pour nous faire voir le jour et nous recréer comme un enfant de la Lumière ? L’un des collyres qu’IL nous propose est de faire la vérité, Le connaitre LUI, la Vérité, et aussi de faire la vérité sur nous-mêmes , et d’être en vérité , dans la Vérité . D’une certaine façon être fidèle pour rejoindre notre vocation inscrite dès les origines : « Le Seigneur Dieu forma la terre , tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel , et IL les fit venir vers l’homme , pour voir comment il les appellerait , et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l’homme « ( Gn2 , 19 ).Appeler les choses par leur nom comme elles doivent être appelées , ne demeurer ni dans le flou ni dans la confusion , c’est d’une certaine façon se laisser soigner par le collyre du Christ . Ce travail de vérité va de pair avec le pèlerinage intérieur, tout comme le Fils prodigue revient vers son Père et se rend compte de ce qu’il était, de ce qu’il est devenu et de « qui est son Père « , de même se retourner vers son intériorité peut commencer à faire de nous des prophètes, c’est-à-dire de ceux qui voient les cieux ouverts en nous, les cieux ou ces immenses potentialités qui ne demandent qu’à advenir .
In. » Les fenêtres de l’âme « aimer et prier avec ses cinq sens..
De Catherine Aubin dominicaine de la Congrégation romaine de saint Dominique
Je suis en train de lire ce livre et ce matin, j’étais arrivée à ce passage
Fleur
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O Jésus Roi d'Amour j'ai confiance en Votre Miséricordieuse Bonté