Les neuf commandements du prêtre-twittos selon l’Eglise d’Angleterre

Les neuf commandements du prêtre-twittos
selon l’Eglise d’Angleterre


“Est-ce que Dieu voudrait lire ça ?” Voyant la proportion d’internautes augmenter à l’intérieur de son clergé, un diocèse catholique du sud ouest de l’Angleterre vient de publier un petit guide d’utilisation des réseaux sociaux. A l’intérieur, neuf “commandements” destinés à empêcher les hommes d’Église à publier n’importe quoi, n’importe comment.

Voyant les réseaux sociaux comme un “important outil missionnaire“, le diocèse de Bath et Wells, situé au sud ouest de l’Angleterre, vient de publier un guide de bonne utilisation des réseaux sociaux à l’usage des membres du clergé. A l’intérieur : neuf commandements, ou plutôt “lignes directrices”, à respecter pour être un parfait homme d’Eglise 2.0.

  “Tous ces principes sont basés sur le bon sens et le bon jugement. (…) Vos actions doivent être cohérentes avec votre travail et vos valeurs chrétiennes et vous devez prendre vos responsabilités pour les choses que vous faites, dites ou écrivez.”

1. Tu ne te précipiteras point
Des questions simples, à se poser avant de publier, telles que :
“Est-ce que ma mère voudrait lire ça ?” ; “Est-ce que Dieu voudrait lire ça ?”
ou “Aurais-je envie que ce soit en une d’un journal ?”

2.Tu sauras qu’Internet n’oublie jamais
“Les mises à jour des réseaux sociaux sont immédiates et vos statuts
deviennent vite obsolètes, mais ils peuvent avoir un impact plus important
que prévu et vous devrez supposer que tout ce que vous postez est permanent.
Même si vous le supprimez plus tard, il peut avoir été vu et re-publié ou mentionné ailleurs.”

3. Ambassadeur tu es, et resteras
Sur les réseaux sociaux, la parole d’un homme d’Eglise sera vue
comme étant la parole de l’Eglise dans son ensemble.
Le diocèse conseille alors de mentionner que ses posts sont personnels.
Une sorte de “Ce compte n’engage pas mon église”.

4. Tu ne te cacheras point
Une façon d’expliquer que l’anonymat c’est le mal sur Internet.

5. Tu utiliseras les paramètres de sécurité à bon escient
Même si c’est parfois difficile de faire la différence dans sa propre vie,
tu choisiras un compte pour ta vie de prêtre et un autre pour ta vie d’homme.

6. Tu éviteras les messages privés
“Les réseaux sociaux et leur caractère informel rendent plus difficile le maintien
de la distance professionnelle qui est d’habitude nécessaire pour travailler
avec les enfants, les jeunes et les personnes vulnérables. Communiquer par message privé
s’apparente à une rencontre en privé.” Tu enverras donc plutôt des messages
de groupes ou des statuts publics.

7. Dans le cadre légal, tu resteras
Tu auras toujours conscience que tout est public sur Internet. Tu publieras
dans le respect de la loi, des droits d’auteur et tu ne diffameras pas.

8. La confidentialité, tu respecteras
Tu respecteras le “secret professionnel” lié à ton activité dans l’Eglise,
tu ne publiera pas à propos des réunions fermées au public, des conversations privées
ou des questions confidentielles liées au clergé.

9. De ta propre sécurité, tu te soucieras
Tu ne partageras jamais publiquement tes informations personnelles
comme ton adresse ou ton numéro de téléphone.

En France, certains diocèses sont présents sur Twitter : @diocesedeLyon (1200 followers), @dioceseParis (2 300 followers) ou le diocièse de Nanterre (884 followers et ce superbe pseudo @92catholique). Si elle rencontre un succès moins fulgurant qu’en Angleterre, l’Eglise catholique française s’était déjà posé les questions des enjeux et difficultés de l’utilisation de Twitter en 2012.

Source : http://www.lesinrocks.com/2014/01/22/actualite/les-neuf-commandements-pretre-twitter-eglise-angleterre-11463447/