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Il y a un an, le 13 mars 2013, l'élection du pape François...
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Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
Sujet: Il y a un an, le 13 mars 2013, l'élection du pape François... Jeu Mar 13 2014, 14:13
Citation :
Il y a un an, le 13 mars 2013, l'élection du pape François...
)
Une Joie Immence
Attentif au temps de l’Eglise et à la signification profonde de la liturgie chrétienne, Benoît XVI avait choisi avec soin le moment de l’annonce d’une décision éclatante, prise longtemps auparavant. La déclaration de renoncer au pontificat se situa ainsi à proximité du début du Carême, période pénitentielle que depuis un demi-siècle, les Papes ouvrent par une semaine de silence et de méditation pour les exercices spirituels. Une semaine qui, un an plus tard, coïncide de façon suggestive avec le premier anniversaire de l’élection de son successeur, en retraite avec ses plus proches collaborateurs. Et l’on peut être certain que François vit comme un signe cette circonstance singulière.
Depuis cette soirée froide et pluvieuse, les souvenirs sont nombreux et divers, mais — dans la nouveauté sans précédent d’un Evêque de Rome choisi «presque au bout du monde» — la caractéristique la plus nouvelle dans ses premières paroles, aussi méditées que simples, est sans aucun doute la prière avec les fidèles. Et au Notre Père, au Je vous salue Marie et au Gloria pour son prédécesseur succéda la prière silencieuse du peuple pour invoquer sur l’élu la bénédiction de Dieu. Ce n’est qu’alors que le successeur de l’apôtre Pierre bénit «tous les hommes et les femmes de bonne volonté», pour prendre congé en annonçant que le lendemain, il irait rendre visite à la Vierge pour demander sa protection sur la ville.
Un an s’est écoulé depuis l’annonce de la «grande joie» (gaudium magnum) et c’est précisément dans la dimension de la relation avec Dieu que l’on comprend le mieux le pontificat de François. Comme le Pape l’explique presque chaque jour lorsqu’il commente l’Ecriture et qu’il rappelle que la miséricorde de Dieu ne se lasse pas d’appeler chaque personne humaine (miserando atque eligendo), comme ce fut le cas pour lui un jour de septembre désormais lointain, mais si vivant dans son souvenir qu’il semble que c’était hier.
Ce seront les historiens qui approfondiront une succession papale qui est sans précédents dans l’histoire de l’Eglise de Rome, mais dès à présent, il semble clair que ce fut le geste exemplairement humain et chrétien de Benoît XVI— protagoniste d’un pontificat dont la grandeur et l'importance se sont révélées à un grand nombre par sa conclusion — qui a préparé l’élection de l’archevêque de Buenos Aires. La réflexion sur la démission du Pape a ainsi prédisposé les cardinaux à une écoute profonde de l’intervention de Jorge Mario Bergoglio pendant les jours qui précédèrent le conclave, convaincant les électeurs de l’urgence d’une Eglise toujours plus missionnaire et toujours moins autoréférentielle.
La fumée blanche qui s’est élevée de la chapelle Sixtine s’est ainsi élevée dans l’obscurité et dans la pluie d’une froide soirée romaine, dissipant encore une fois les calculs et les pronostics, et pas seulement des journalistes. Dans l’annonce d’un pontificat qui s’est acheminé avec décision sur la voie du renouveau. En continuité avec celui commencé et demandé par le concile il y a un demi-siècle, pour faire participer à ce chemin l’Eglise entière. Qui ne veut pas rester enfermée dans ses murs, mais témoigner de la joie et de l’espérance de l’Evangile aux femmes et aux hommes d’aujourd’hui.