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 Sainte Hildegarde de Bingen : Ceux qui voient et ne disent rien sont coresponsables devant Dieu des malheurs de l'Eglise

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Joannes Maria

Joannes Maria


Date d'inscription : 15/09/2010

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MessageSujet: Sainte Hildegarde de Bingen : Ceux qui voient et ne disent rien sont coresponsables devant Dieu des malheurs de l'Eglise   Sainte Hildegarde de Bingen : Ceux qui voient et ne disent rien sont coresponsables devant Dieu des malheurs de l'Eglise Icon_minitimeVen Jan 10 2014, 10:04

Chers amis,

Je me permets de vous partager ici quelques paroles de Sainte Hildegarde de Bingen qui me paraissent importantes à rappeler en particulier dans les temps que nous vivons :

"Trop de silences ! Aussi ceux qui voient et ne disent rien, qui ne prennent pas position et ne risquent aucune parole claire, sont coresponsables devant Dieu des malheurs de l’Église".

Par conséquent, n'ayons pas peur de dénoncer ouvertement le mal, lorsque celui-ci est clairement avéré, c'est bien ce que nous demande le Ciel.

Votre servante.

Joannes Maria.

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Lily-Anne
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Lily-Anne


Date d'inscription : 01/09/2010
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MessageSujet: Re: Sainte Hildegarde de Bingen : Ceux qui voient et ne disent rien sont coresponsables devant Dieu des malheurs de l'Eglise   Sainte Hildegarde de Bingen : Ceux qui voient et ne disent rien sont coresponsables devant Dieu des malheurs de l'Eglise Icon_minitimeVen Jan 10 2014, 13:24

Joannes Maria a écrit:
Par conséquent, n'ayons pas peur de dénoncer ouvertement le mal, lorsque celui-ci est clairement avéré, c'est bien ce que nous demande le Ciel.

En effet, cela sonne juste Joannes Maria mais il y a un éclairage dans la parabole du bon grain et de l'ivraie qui peut donner un autre enseignement. 


Il est VRAI que nous devons dénoncer le mal mais n'oublions pas que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Relisons ce passage de la Parole du bon grain et de l'ivraie en Matthieu 13, 24-30 : 

 
Citation :
Il leur proposa une autre parabole, et il dit : Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé une bonne semence dans son champ.

25 
Mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de l’ivraie parmi le blé, et s’en alla.

26 Lorsque l’herbe eut poussé et donné du fruit, l’ivraie parut aussi.
27 Les serviteurs du maître de la maison vinrent lui dire : Seigneur, n’as–tu pas semé une bonne semence dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?
28 Il leur répondit : C’est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent : Veux–tu que nous allions l’arracher ?
29 Non, dit–il, de peur qu’en arrachant l’ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé.
30 Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d’abord l’ivraie, et liez–la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier.
 
J'ai trouvé une explication très enrichissante à cette parabole qui illustre le sens de mes pensées.

Citation :

Il est généralement admis que l’ivraie dont il est question dans la parabole correspond à l’ivraie barbue, une plante de la famille des graminées qui est presque impossible à distinguer du blé quand les pousses sont jeunes. Il faut attendre l’apparition des épis avant de voir une différence. Cela n’est pas sans nous rappeler les paroles de Jésus en Matthieu 7.20, ‘C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.’ En quoi les fruits nous aident-ils à les reconnaître? Les grains de l’ivraie sont plus foncés, presque noirâtres, alors que ceux du blé sont plutôt blanchâtres. Il y a donc un contraste de couleurs, facilement observable, lorsque les plantes sont en épi. Par ailleurs, comme les grains de l’ivraie sont néfastes pour la santé, il était important de les séparer du blé. On comprendra que cette action ne pouvait se faire qu’à l’approche de la moisson, au moment où leur différence devenait perceptible. Malgré leur grande ressemblance, vous voyez que ces deux plantes possèdent quand même des caractéristiques très distinctes.
 
Résumons nos observations concernant l’ivraie. Son apparence est presque similaire à celle du blé. Ces individus ressemblent aux vrais chrétiens mais dans les faits, ils ne le sont pas. Leur fruit est foncé et vénéneux. Ils grandissent parmi le blé, à l’intérieur du royaume de Dieu, et se disent être des sujets du royaume. L’ivraie représente donc des individus qui se font passer pour des disciples. Ils parlent comme eux, participent aux mêmes activités à l’église et jusqu’à un certain un certain point, se comportent comme eux. Ils s’imaginent être des fils du royaume. Mais en réalité, ils ne présentent que les formes extérieures de la foi. Paul met Timothée en garde contre ces prétendus chrétiens ‘qui ont l’apparence de la piété mais en ont rejeté la puissance (2Timothée 5.3).
 
Un autre point se dégage de cette illustration : il existe une étroite relation entre l’ivraie et le blé. Les fils du malin et les fils du royaume croissent et accomplissent ensemble des activités à l’intérieur du royaume de Dieu. Ils vivent côte à côte sur le même terrain. Il ne s’agit pas d’une situation où deux royaumes ou deux camps se trouvent l’un en face de l’autre, séparés par une certaine distance. Satan a mis ses fils là où les enfants de Dieu sont assemblés. Par cette image, Jésus nous enseigne que des faux croyants s’introduiront dans l’église. Le terrain où croît le blé devient ainsi le théâtre de l’activité des fils de Satan. Et cette activité met le blé et l’ivraie en relation. Avec le temps, le lien d’influence s’approfondit, leurs racines s’entrelacent, de sorte qu’il sera presque impossible de les séparer sans causer de dommages. C’est pourquoi le maître dit à ses serviteurs, ‘Pour le moment, laissez-les croître ensemble car en enlevant l’ivraie, vous risquez de déraciner aussi le blé. L’ivraie sera éliminée lors de la moisson (v. 30).’
 
Ceux qui commettent l’iniquité
 
Qui sont ceux qui seront enlevés du royaume au jour du jugement dernier? Ce sont ‘les scandales et ceux qui font l’iniquité.’ Le Fils de l’homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité (Matthieu 13.41). Les ‘scandales’ sont ceux qui font trébucher d’autres dans l’erreur en les détournant du chemin de la vérité. Le mot grec pour ‘iniquité,’ anomia, signifie littéralement ‘absence de loi.’ Ceux qui commettent l’iniquité sont des personnes qui vivent sans tenir compte de la loi de Dieu, pratiquant ainsi le mal.
 
Le terme ‘iniquité’ est exactement le même que celui utilisé par Jésus quand il dit en Matthieu 7.23, Retirez–vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. De qui parle-t-il dans ce passage? Nous découvrons à la lecture de son contexte que Jésus évoque non pas les incroyants mais ceux qui invoquent son nom et qui ont travaillé pour l’avancement de son royaume. Au v. 21, Jésus dit, Ceux qui me disent : SeigneurSeigneur ! Voilà des travailleurs qui donnaient à Jésus le titre de ‘Seigneur.’ ‘Jésus est roi,’ clament-ils. En effet, le titre de ‘Seigneur’ est celui qu’on donne à un souverain, à un roi. Ils professent connaître Jésus comme maître de leur vie en proclamant ‘Seigneur, Seigneur.’ Pourtant Ce ne sont pas tous ceux qui me disent, Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le royaume des cieux(notez que l’entrée dans le royaume se produira dans l’avenir – il est question ici du royaume futur) ; mais celui qui fait (notez le temps présent, se rapportant au caractère actuel du royaume, ‘qui fait maintenant’) la volonté de mon Père qui est dans les cieux.
 
En ce jour-là, au jour du jugement éternel, ceux qui sont représentés par l’ivraie dans la parabole diront à Jésus, ‘Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom, chassé des démons en ton nom et fait bien des miracles en ton nom?’ Malheureusement leur protestation sera vaine. Nous lisons au v. 23, Alors je leur dirai ouvertement (non pas aux incroyants, mais à ceux qui ont professé le connaître): Je ne vous ai jamais connus, retirez–vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. Ces individus qui ont prophétisé, chassé des démons et accompli des miracles au nom de Jésus sont ceux que le Seigneur condamne comme des ouvriers d’iniquité. En dépit de toutes leurs confessions, il leur sera demandé de quitter. Ce sera un moment de grande angoisse pour ces individus.
 
C’est ici que nous pouvons faire une correspondance avec la parabole de l’ivraie. Dans les deux cas, en Matthieu 7 et 13, la cause du rejet des hommes est leur iniquité. Or ceux qui pratiquent l’iniquité ne sont pas des gens qui n’ont jamais entendu l’évangile ou des incrédules qui l’ont entendu mais ne l’ont pas accepté. Comme nous l’avons souligné, ces hommes en Matthieu 7 ont invoqué le nom du Seigneur pour exercer leurs dons. Ils sont représentés dans la parabole par l’ivraie. Ils sont ceux qui s’adressent à Jésus en disant, ‘Seigneur, Seigneur,’ croyant sincèrement être ses disciples. Mais ils verront qu’ils se sont trompés car il n’est pas suffisant de le considérer comme Maître seulement en parole. Nul ne peut être un authentique citoyen du royaume de Dieu s’il n’obéit pas à la volonté du Roi céleste.
 
Ces individus avaient-ils la foi? Souvenez-vous de leurs actes. Ils ont chassé des démons. Ils ont prophétisé. Ils ont accompli des miracles. Ils ont fait toutes ces choses par le nom du Seigneur. On ne se sert pas du nom du Christ de cette façon sans lui accorder une certaine confiance. En ce sens, on doit convenir que leurs actions étaient issues d’un attachement à Christ et donc d’une certaine ‘foi’ à son égard. Mais cette foi, au jour du jugement, n’avait pas les qualités requises puisque Jésus leur commandera de partir.
 
Qu’est-ce qui a fait défaut? Jésus nous dit clairement ce qu’il leur manquait. Malgré toutes les grandes œuvres qu’ils ont pu accomplir, ils ont omis un point crucial : une fidèle obéissance à la volonté du Père. ‘Il ne suffit pas de dire, Seigneur, Seigneur, pour entrer dans le royaume des cieux à la fin des temps; mais il faut également faire la volonté de mon Père céleste.’ L’accomplissement de miracles n’atteste pas nécessairement que la volonté de Dieu ait été suivie. Comment fait-on la volonté de Dieu? En vivant une vie sainte. En se soumettant entièrement à l’autorité du gouvernement de Dieu. En faisant de Dieu le Maître et le Roi de votre vie. C’est ainsi que le royaume des cieux se manifeste, dans la vie de ceux qui suivent les commandements du Roi.
 
Les fils du diable
 
Le temps de la moisson sera une époque tragique pour plusieurs personnes. Voyez-vous, les individus mentionnés par Jésus en Matthieu 7 croyaient réellement qu’ils étaient sauvés. Au jour du jugement, ils présenteront leurs œuvres à Christ en disant, ‘Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas fait toutes ces choses en ton nom?’ Ils pensaient que le Seigneur pour qui ils oeuvraient allait les accueillir à bras ouverts. À leur étonnement, Jésus leur demandera de quitter les lieux. ‘Qui êtes-vous? Je récolte du blé, et non pas de la mauvaise herbe. Or vous n’êtes pas du blé. Allez-vous-en!’ Une grande consternation frappera une partie de ceux qui se réclament de Christ mais dont le jugement divin écartera du royaume.
 
Nous retrouvons la même situation tragique dans la parabole de l’ivraie. Satan a semé l’ivraie parmi le blé. La capacité de tromperie du diable est si parfaite que l’ivraie s’imagine être d’authentiques chrétiens. Dans cette histoire, Jésus les appelle les ‘fils du malin.’ Ceux-ci demeureront parmi les vrais fils jusqu’à la fin. Seuls les anges pourront les identifier à ce moment-là et les chasser hors du royaume de Dieu.
 
Soulignons à nouveau que les fils du malin ne sont pas nécessairement conscients qu’ils sont issus du diable. Prenez par exemple Jean 8.44. Dans ce passage, les Juifs affirmèrent leur lien de parenté avec Abraham en disant à Jésus, ‘Nous sommes les fils d’Abraham.’ Jésus répliqua en disant, Vous avez pour père le diable(Jean 8.44). Ou autrement dit, ‘Vous êtes des fils du malin.’ ‘Vous qui prétendez être des fils de la famille d’Abraham, vous êtes en réalité des fils du diable.’ Jésus s’adressait aux Juifs, et plus particulièrement à ceux qui cherchaient à le tuer, i.e., aux Pharisiens, l’élite religieuse de la société juive. Notez bien ceci. Ceux que Jésus traite de ‘fils du malin’ ne sont pas ces incrédules qui ne croient pas en Dieu. Au contraire, ce sont les Juifs, le peuple choisi de Dieu, les Pharisiens, ceux qui se distinguaient par leur strict attachement à l’observance de la Loi!
 
‘Si vous étiez des enfants d’Abraham comme vous prétendez l’être,’ Jésus leur dit, ‘vous agiriez comme lui.’ Encore une fois, nous voyons qu’il ne suffit pas de prétendre; il faut agir selon nos convictions. Et qu’est-ce qu’Abraham a fait? Il a fait de Dieu le Roi de sa vie. En homme plein de foi, il a obéi à la volonté du Roi divin. Sa réponse montrait bien sa soumission. ‘Tout ce que Tu me demanderas, je le ferai. Où que Tu m’envoies, j’irai. Car Tu es mon Roi et mon Seigneur.’ Jésus dit aux Juifs qui se vantaient d’être la postérité d’Abraham, ‘Vous êtes loin d’agir comme Abraham. Abraham était droit. Vous révélez votre perversité en cherchant à m’éliminer. Vous faites ce que Satan désire, lui qui a été meurtrier dès le commencement. C’est pourquoi je vous dis que votre véritable père, c’est le diable.’ Cette déclaration n’avait pas pour but de les insulter. Jésus tentait d’ouvrir leur conscience. ‘Revenez à la raison. Même si vous prétendez avoir Dieu pour Père (Jean 8.41), votre entêtement à lui désobéir fait de vous des fils du diable. Et vous allez périr dans vos péchés si vous ne changez pas votre attitude.’
 
Une communauté mixte
 
....

Le contraste entre l’ivraie et le blé illustre la présence de deux types de croyants au sein de l’église. L’ivraie de l’église est constituée de faux chrétiens qui ‘croient’ en Jésus en tant que Sauveur seulement. Le blé de l’église représente les vrais chrétiens qui croient en Christ en tant que Sauveur et Seigneur. Si vous pensez être sauvé par le simple fait de croire que Jésus est le Sauveur du monde, vous avez été dupés par un mensonge du diable. Jésus est le roi messianique. Il est l’envoyé de Dieu, le roi qu’annonçaient les prophètes et à qui Dieu a confié les intérêts de son royaume. On ne peut pas accueillir Jésus en tant que Sauveur seulement. Il est un Roi dont l’autorité exige d’être reconnue et obéie. Le salut qu’il offre ne peut être dissocié de l’obéissance qu’il demande. Jésus est le Sauveur seulement de ceux qui reconnaissent sa seigneurie. Vous ne pouvez pas vous attendre à avoir la vie éternelle si vous négligez de faire la volonté de Dieu, même si croyez que Jésus est votre Sauveur.
 
S’il est vrai que l’église est une communauté mixte, formée d’un mélange du vrai et de son imitation, pourquoi Dieu tolère-t-il cette situation? Pourquoi le maître dit-il à ses serviteurs, ‘Ne tentez pas d’arracher la mauvaise herbe. Laissez-les pousser ensemble.’ Nous avons mentionné combien il était difficile de différencier l’ivraie du blé au début de leur croissance. Le désherbage comporte un grand danger d’erreur puisqu’on ne peut pas savoir avec certitude ce qui est de la mauvaise herbe. Si vous leur demandez, ‘Croyez-vous au nom de Jésus?’ l’ivraie dira, ‘Bien sûr!’ tout comme ces gens en Matthieu 7 qui disaient ‘Seigneur, Seigneur’ mais que Jésus a rejetés. On peut difficilement faire appel à la discipline de l’église pour les punir puisqu’ils n’ont pas nécessairement commis de fautes manifestes. On peut encore moins les retrancher du milieu des croyants. Qui sommes-nous pour décider que tel ou tel individu est un fils du malin? Nous n’avons pas à juger ainsi les membres de l’église. Dieu est le seul qui puisse juger.
 
Mais la présence de l’ivraie ne risque-t-elle pas de causer du tort au corps du Christ? Oui, il faut le reconnaître. Et bien souvent, le danger n’est pas évident, le dommage étant causé par les racines, sous la surface du sol, sans que personne ne s’aperçoive de rien. Les racines de l’ivraie freinent la croissance du blé en lui faisant compétition pour les mêmes ressources nutritives. La rivalité est telle que l’ivraie parvient parfois à étouffer le blé. Jésus l’a évoqué dans la parabole du semeur.Une autre partie des grains tomba parmi des plantes épineuses. Celles–ci grandirent et étouffèrent les bonnes pousses (Matthieu 13.7).
 
Devant cette situation, que pouvons-nous faire? Pas grand chose, malheureusement. Les racines de l’ivraie et du blé sont si enchevêtrées qu’on ne peut arracher l’une sans risquer de déraciner l’autre. En essayant de mettre les faux chrétiens au grand jour, on court le risque de blesser les autres chrétiens. Les dégâts occasionnés par une tentative de purification sont souvent pires que si rien n’avait été fait. Aucun être humain ici-bas ne peut en faire une exacte séparation. Il faut accepter le mélange qu’il y a de l’authentique et de sa contrefaçon dans l’état actuel de l’église, et attendre patiemment leur séparation au jour du jugement.
 
Cette parabole est un avertissement contre un usage excessif de la discipline dans la communauté chrétienne. Il y a un prix spirituel à payer en voulant séparer trop rigoureusement le faux du vrai. Et ce sont souvent les justes qui finissent par en faire les frais. Laissons le Fils de l’homme et ses anges séparer le bon grain de l’ivraie au moment opportun. Nous avons la promesse que notre Sauveur et Seigneur purifiera son royaume de toute souillure lorsque prendra fin l’ordre actuel du monde.
 

Évidemment cela ne justifie pas la tolérance à l’égard du péché. Les croyants doivent certainement s’élever contre l’injustice et le péché, et reprendre les frères et sœurs qui tombent dans l’erreur. Il en sera question plus loin, en Matthieu 18, où Jésus enseigne que les disciples ont le devoir de confronter, reprendre et même parfois exclure de la collectivité un frère qui ne reconnaît pas ses torts. Matthieu 13 et Matthieu 18 sont deux passages dont nous devons tenir compte et mettre constamment en équilibre dans l’application de la discipline au sein de l’église.
 
L’acquisition de la maturité
 
Un dernier point avant de terminer. Quel but Dieu poursuit-il dans tout cela? Pourquoi permet-il ce douloureux mélange du bon et du mauvais? Pourquoi n’est-il pas intervenu auprès de Satan au moment où ce dernier s’apprêtait à semer de l’ivraie?
 
Ce mélange, tout affligeant qu’il est, sert à l’épreuve et à la patience aux enfants du royaume. Voyez-vous, les contraintes d’une cohabitation forcée avec l’ivraie rendent le blé plus résistant. Ainsi la présence de l’ivraie a pour effet d’éprouver notre foi. Nous apprenons à nous enraciner davantage dans le sol afin d’y puiser les ressources spirituelles que Dieu met à notre disposition. Du point de vue agricole, il peut sembler incongru de raisonner de la sorte. En effet, qui a déjà vu un fermier semer de la mauvaise herbe dans l’intention de fortifier ce qu’il désire récolter? Mais cette parabole n’a pas pour but de nous enseigner des techniques agricoles. Jésus désire nous révéler des vérités spirituelles. Et la vérité dont il est question ici se rapporte à la sanctification du chrétien : la maturité spirituelle s’acquiert progressivement lorsque le croyant est en contact avec ceux qui pratiquent l’iniquité.
 
Je vous rappelle que la différence entre l’ivraie et le blé n’est devenue perceptible qu’au moment où les fruits ont fait leur apparition. Une vie sainte est le fruit spirituel, l’expression visible par lequel on vous reconnaîtra comme étant un authentique fils du royaume. Paul écrit en Romains 6.22, Étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté…
 
Cette parabole se termine avec une magnifique image de la gloire céleste à laquelle auront part ceux qui se sont attachés à Dieu. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Ceux qui aujourd’hui constituent les lumières de ce monde brilleront d’un plus grand éclat dans le monde à venir.
 [url=http://www.entretienschretiens.com/074 La parabole de livraie - Mt 13(24-30).htm]www.entretienschretiens.com[/url]

En toute amitié
Lily-Anne 

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Joannes Maria

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MessageSujet: Re: Sainte Hildegarde de Bingen : Ceux qui voient et ne disent rien sont coresponsables devant Dieu des malheurs de l'Eglise   Sainte Hildegarde de Bingen : Ceux qui voient et ne disent rien sont coresponsables devant Dieu des malheurs de l'Eglise Icon_minitimeSam Jan 11 2014, 00:48

Chers amis,

Merci à vous chère Lily-Anne pour ce texte dont l'enseignement est riche et conforme à la saine doctrine.

Je souligne tout de suite qu'il appartient aux seuls anges du Seigneur de faire le trie entre le bon grain et l'ivraie et non à l'homme, qui peut juger des propos ou des faits (sans pécher) mais jamais des personnes dont seul Dieu est le juste Juge, sachant qu'Il préfère largement sauver que juger. Par conséquent, cette parabole, ne corrobore pas me semble t-il ce que devrait être l'agir de l'homme en la matière, mais bien celui de Dieu, ce qui est une différence qui me semble capitale à relever.

En outre, il y a toutefois non dans le texte que vous proposez, mais dans la maxime que vous rapportez "selon la laquelle on dit que l'Enfer est pavé de bonnes intentions", une erreur qui me semble substantielle.

Je pense en particulier aux paroles de Mélanie Calvat bergère de la Salette (grande visionnaire et mystique), que nous avons récemment publiées sur le site de Jean de Roquefort, qu'en substance, ne se perd que celui qui le veut, donc avec de réelles mauvaises intentions pouvant conduire à l'impénitence finale. Il me semble donc tout à fait erroné d'attribuer à cette maxime un quelconque véritable fondement :

Afin de me faire comprendre du mieux possible et de suivre le fil directeur de mon observation, je me permets d'insérer ici la page en question en iframe :

http://jeanderoquefort.free.fr/amour_de_dieu_jusqu_a_porte_enfer.html



Voici également pour faire suite à ce sujet sur l'opportunité de dénoncer le mal, ce que j'écrivais il y a quelques instants sur le Peuple de la Paix en réponse à une question de Panetier : "comment vous y prenez vous pour dénoncer le mal ?"

En premier lieu il me semble utile et juste de préciser que c'est par le témoignage de notre vie que l'on dénonce le mal (ici sur un forum, cela passe inexorablement, de fait, plus par des mots).

En Dieu, tout est d'abord question de Charité et d'humilité pour témoigner de la Vérité qu'est le Christ.

Toute notre vie spirituelle dépend avant tout de nos dispositions intérieures, qui feront jaillir du bon ou du moins bon selon les cas.

Il convient également d'examiner nos réelles intentions et faire preuve du mieux possible, avec l'aide et la grâce de l'Esprit-Saint de Sagesse et de prudence.

En ce sens, toutes les vérités ne sont pas toujours bonnes à dire.

Quelquefois il faut les taire pour un temps, quelquefois les ayant dites il convient de ne plus les répéter, quelquefois au contraire il faut savoir les dire, mais toujours avec douceur et en même temps fermeté (ce qui n'est pas antagoniste pour le sujet qui nous intéresse) en ayant bien à l'esprit que la vertu est toujours dans le juste milieu.


Par conséquent, avant de dénoncer le mal, quel qu'il soit, il faut toujours se poser la question si cela va amener un bien ou un mal plus grand, en deux mots, est-ce bien opportun, sage et juste de le faire à l'instant considéré ?

Ayant bien à cœur toutes ses considérations préalables, on peut alors dénoncer le mal pas forcément par une parole, mais plutôt par un témoignage de vie, un comportement intérieur et/ou extérieur ajusté à la Sainte Volonté de Dieu (l'essentiel est d'essayer de faire de notre mieux en la matière, Dieu pourvoira toujours à pallier nos faiblesses).

Même un silence peut être une forme de dénonciation du mal, comme ce fut le cas pour Notre-Seigneur Jésus devant Pilate, lorsque celui-ci l'interrogea, ou encore lorsque les chefs des prêtres demandent à Jésus par quelle autorité Il agit, ce a quoi Il répond "Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais cela" connaissant parfaitement l'intention de leurs cœurs et leur malice. Jésus s'exprime donc dans un premier temps, puis finalement se tait :

Mt 21, 23-27 — Par quelle autorité ?

Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu'il enseignait, les chefs des prêtres et les anciens du peuple l'abordèrent pour lui demander : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t'a donné cette autorité ? » Jésus leur répliqua : « A mon tour, je vais vous poser une seule question ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela : Le baptême de Jean, d'où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : 'Du ciel', il va nous dire : 'Pourquoi donc n'avez-vous pas cru à sa parole ?' Si nous disons : 'Des hommes', nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. » Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son tour : « Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais cela ».

Enfin, il convient de bien distinguer le silence coupable (caractérisé par la lâcheté, le respect humain, l'amour propre...) du silence selon le Cœur de Dieu. La même action, ayant donc une portée différente, bonne ou mauvaise selon les cas.

En espérant que ces quelques précisions pourront vous aider à accomplir la Sainte Volonté de Dieu, telle est la possible et accessible perfection morale, avec l'aide de la grâce de Dieu et la bonne volonté de l'homme, qui consiste à vouloir le bien en toutes choses, ainsi nous serons parfait comme le "Père Céleste est parfait".

Votre servante.

Joannes Maria.

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MessageSujet: Re: Sainte Hildegarde de Bingen : Ceux qui voient et ne disent rien sont coresponsables devant Dieu des malheurs de l'Eglise   Sainte Hildegarde de Bingen : Ceux qui voient et ne disent rien sont coresponsables devant Dieu des malheurs de l'Eglise Icon_minitimeSam Jan 11 2014, 05:56

Merci Joannes Maria pour votre judicieuse réponse.

Je vous partage ce qui m'est arrivée dernièrement. Je pense que cela peut aider au discernement de chacun.

Je me suis retrouvée dans une situation que vous décrivez : dénoncer le mal.
Je me suis confiée à mon Directeur spirituel qui m'a encouragée à ne rien dire.
Pourquoi ? Parce que suite à mon intervention, la personne se serait effondrée et tout aurait volé en éclats. Or, ce n'est pas cela que nous demande le Seigneur.

Mon Directeur spirituel m'a conseillée de rentrer dans l'invisible et de prier. De laisser agir le Seigneur qui sait mieux que quiconque l'état d'une âme. J'ai obéi et je ne le regrette pas. 

Bien souvent, nous agissons comme Don Quichotte de la Pancha croyant bien faire. Or, la sagesse de Sancho Panza est plus adaptée aux situations.

Que se cache-t-il derrière notre désir de bien faire ? Le conseil de mon accompagnateur m'a permis de réaliser que l'orgueil pouvait prendre toutes les apparences. C'est pour cela que je vous avais écrit que l'enfer était pavé de bonnes intentions.  Very Happy 

 Sainte Hildegarde de Bingen : Ceux qui voient et ne disent rien sont coresponsables devant Dieu des malheurs de l'Eglise 671836977  Mes propos ne veulent pas dire que vous avez agi dans l'orgueil !

Je comprends votre démarche mais il faut bien mesurer tous les tenants et les aboutissants.

Que notre Seigneur nous aide à aimer notre prochain quel qu'il soit !
En union de prière

Lily-Anne

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