Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
| Sujet: Le pape François impose des changements dans la Congrégation pour les évêques Sam 21 Déc - 2:36 | |
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Le pape François impose des changements dans la Congrégation pour les évêques Le pape François a confirmé dans ses fonctions de préfet de la Congrégation pour les évêques le cardinal québécois Marc Ouellet le 16 décembre. Cela ne l’empêche pas d’y apporter des changements importants. Étonnamment, ce ne sont pas tant les nouveaux visages que ceux qui sont écartés qui retiennent l’attention.
Dix-huit membres ont en outre été confirmés, et 12 autres n’ont pas été reconfirmés, la plupart pour raison d’âge ou du fait d’un changement de fonction. Il a également nommé 12 cardinaux et archevêques du monde entier membres de ce dicastère.
Parmi les évêques remplacés, le départ de l’Américain Raymond Leo Burke, préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, fait grand bruit. Ce dernier n’a pas caché ses hésitations face au style et à l’approche du pape François, allant jusqu’à remettre en question il y a quelques jours le fait que l’exhortation apostolique Evangelii gaudium puisse être considérée comme faisant partie du magistère papal. Ce dernier est connu pour ses positions strictes en ce qui concerne la morale sexuelle et l’accès à l’eucharistie pour des politiciens en faveur de l’avortement. Le cardinal de Washington, Donald Wuerl, fait figure de modéré en remplacement de Raymond Burke.
« Ce changement a été salué de manière positive dans le monde « liberal » américain, qui espère maintenant que des évêques plus progressistes que ceux qui ont été nommés au cours de ces dernières années seront choisis à l’avenir », explique le vaticaniste italien Sandro Magister. Il croit cependant que le remaniement dans la composition de la congrégation ne saurait se résumer aux membres des États-Unis.
Selon le vaticaniste américain John Allen, la nouvelle composition de la Congrégation pour les évêques pourrait en effet refléter la direction que le pape souhaite indiquer à l’épiscopat mondial. Des « évêques à la François » pourraient ainsi être des « modérés idéologique avec un large appui des autres évêques et un réel engagement envers l’Évangile social ».
John Allen croit cependant qu’il serait faux de croire que les éléments plus conservateurs ont tout bonnement été évincés. Après tout, rappelle-t-il, on y trouve encore le cardinal australien George Pell et le cardinal espagnol Antonio Cañizares Llovera, surnommé le « petit Ratzinger » en raison de ses affinités envers les positions du pape Benoît XVI.
« Sans doute, François pense qu’il est important de maintenir un équilibre, pour s’assurer que les évêques du monde sont capables de comprendre les préoccupations de tous les types de catholiques, conclut le vaticaniste. Il n’y a également aucun doute, toutefois, que depuis lundi, François a déplacé le centre de gravité à l’intérieur de l’organe responsable du choix des évêques vers le centre – pas seulement auprès des membres américains, il semblerait, mais au complet. »
Quelques mois après l’arrivée de Marc Ouellet comme préfet de la Congrégation pour les évêques en 2010, Sandro Magister estimait que le type d’évêque désormais recherché devait se montrer « théologien et apologète ».
« Que va produire la congrégation pour les évêques profondément remaniée par le pape François ? On va le voir dans les prochains mois », termine le vaticaniste italien. « Avant cela, cependant, nous allons connaître le nom des premiers cardinaux qui vont être créés par le nouveau pape lors du consistoire du mois de février prochain. Avec lui, faire des prévisions est beaucoup plus difficile que dans le passé. La surprise est la règle. »
Philippe Vaillancourt, avec l’APIC, La Vie et le NCR
Source : http://www.radiovm.com/Proximo/Nouvelles.aspx?/=11249
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