Stan
Date d'inscription : 30/08/2010 Localisation : Québec, Canada
| Sujet: Plus jeune, le pape (?) Sam Juil 20 2013, 13:23 | |
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Plus jeune, le pape
publié le 18/07/2013 à 19:17 Etrange énigme : Jorge Mario Bergoglio a pris un sacré coup de jeune avec son élection comme pape. Y a t-il eu une subreptice substitution d'identité entre l'archevêque fatigué de Buenos Aires et le pétulant nouvel archevêque de Rome ? Enquête... “El Viejo”. Le “vieux”. L‘indiscrétion d’un ami du pape, qui s’est empressé de répandre autour de lui une conversation téléphonique qu’il a eu avec lui, nous a révélé le surnom qu’utilise François pour parler de Benoît entre intimes. Shocking, diront les uns. Charming, diront les autres. Je suis plutôt de ceux là. L'admiration que j’éprouve pour le pape émérite ne m’empêche pas d’entendre dans ce sobriquet toute une valeur affective. Il n’y a pas une once de mépris, seulement de la bienveillance et de l’humour. L’affectif, ça compte beaucoup pour un Latino. Et puis, Bergoglio est d’abord un piémontais, un piémontais du peuple. J’ai des cousins germains dans le Piémont... Là bas, on ne rigole pas avec la famille. Le Vieux, c’est sacré.
Et puis François a tout de même neuf ans de moins que Benoît. L’éternité étant longue, surtout vers la fin, comme a dit Woody Allen, le pape doit se sentir un gamin, tout simplement. D’autant plus qu’il s’apprête à partir pour les JMJ, véritable bain de jouvence, dans son continent natal. Cela donne des ailes.
Mais quand même, il reste une énigme. Celle d’un pape, non seulement qui se sent jeune, mais qui paraît effectivement l’être, par l’énergie qu’il dégage, par l’accélération qu’il imprime à l’Eglise, tous azimuts. Réforme de la Curie. Nettoyage de la banque du Vatican. De multiples coups de gueule. Un cri à Lampedusa. Un fauteuil laissé vide dans un concert de gala pour aller travailler à des choses vraiment urgentes et importantes... Dans mon blog, je vous ai déjà parlé d’un hyperpape défibrillateur. En quatre mois, le pontificat est une course sportive en haute mer.
Dans les six semaines de la folie médiatique qui a abouti au Conclave, savamment entretenu les cardinaux via les medias, on parlait de la nécessité d’un pape “jeune”, après la démission de Benoît XVI “en raison de l’avancement de son âge”. Mais Bergoglio n’était pas sur “nos” listes de papabile. On l’y avait mis en 2005. Et déjà, avec quelques réserves, parce qu’il semblait être fragile en raison de sa santé (un morceau de poumon en moins). Comment imaginer qu’avec huit ans de plus, il serait un candidat crédible ? Impossible. Exit donc Bergoglio, victime de notre tropisme jeuniste.
Cette analyse a été partagée par les proches de Bergoglio eux-mêmes, qui ne le voyaient pas du tout devenir pape pour cette raison du poids de l’âge. Un collaborateur a raconté qu’il avait accompagné Bergoglio à Rome pour le Conclave en 2005, compte-tenu de la pression médiatique d’alors. Mais en 2013, il avait laissé partir son archevêque seul, n’imaginant pas une seconde ce qui allait se passer. Il a clairement laissé entendre que le Bergoglio qui avait pris l’avion pour Rome en vue du Conclave était un papy sérieusement amorti...
Bergoglio, candidat à la maison de retraite avec lit médicalisé et poire pour appeler l’infirmière de garde ? C’était aussi la vision qu’avait eue l’un de mes amis prêtres qui l’avait rencontré un an avant le Conclave à Buenos Aires. Il l’avait trouvé tellement “à l’ouest” qu’il s’était dit en son for intérieur qu’il était grand temps que l’archevêque de Buenos Aires se retirât des affaires... puisqu’il était atteint par la limite d’âge de 75 ans, qui impose la démission. Un autre ami m’a confié que lorsqu’il avait vu Bergoglio prêter serment à l’entrée en conclave, dans la longue file des cardinaux, il s’était exclamé en ces termes : “Ah, ben, celui-là a l’air tellement épuisé qu’il n’a guère de chance d’être élu”. Mais c’était peut-être sous le poids d’une incroyable prémonition que l’Argentin semblait écrasé...
Le soir du 13 mars, c’est le papy aux traits figés qui apparaît sur la Loggia de Saint Pierre (mais qui conquiert tous les coeurs). Le matin du 19 mars, le nouveau pape semble ne plus pouvoir tenir en place, sautillant dans sa papamobile qui sillonne les allées de la place Saint Pierre, saluant à droite et à gauche, lors de sa messe d’intronisation. Que s’est-il passé entre ces deux dates ?
Je penche pour la thèse de la substitution d’un vieux Bergoglio par un jeune François. C’est l’avis de ceux qui l’ont connu avant et après. Un proche a confié l’avoir à peine reconnu en le revoyant à Rome quelques semaines après le Conclave... L’auteur de ce tour de passe-passe au plus haut niveau de l’Eglise serait, selon toute vraisemblance, le Saint Esprit. On a déjà vu ce dernier faire quelques prodiges avec des “avancés en âge” - Abraham et Sara, Elisabeth et Zacharie, Siméon et Anne. Je vous renvoie à votre Bible...
Autre preuve de la force renouvelée - retrouvée ou carrément nouvelle ? - de Bergoglio, sa volonté d’en rajouter dans son programme des JMJ - une journée au sanctuaire d’Aparecida, une visite à une favela, un déplacement à l’hôpital et une séance de travail avec les évêques d’Amérique latine. Sans oublier tout ce qu’il improvisera sur place... et qui va nous surprendre.
Certains témoins ont également dit que Ratzinger, après son élection en 2005, avait connu un flash de rajeunissement. Bergoglio serait l’une de ces preuves supplémentaires de la puissance de Dieu qui s’accomplit dans la faiblesse, comme disait l’apôtre Paul (2 Cor 12,12). Sur une personne âgée, la grâce se voit davantage.
La grâce. Trop souvent même oubliée par les chrétiens qui ont tendance à se replier sur leurs techniques d’optimisation spirituelle, sur leurs conquêtes à la force du poignet. Cet “oubli” de la grâce a même donné lieu à une hérésie, le pélagianisme (vison jadis théorisée par un moine britannique, Pélage). Devenu pape, François ne se gêne pas pour fustiger non seulement les chrétiens mondains et hypocrites, mais aussi “pélagiens”. Ceux qui ne comptent que sur leurs propres forces. - Citation :
Je vous laisse sur ce que disait déjà Isaïe, il y a 27 siècles :
“Yahvé donne la force à celui qui est fatigué
A celui qui est sans vigueur, il prodigue le réconfort.
Les adolescents se fatiguent et s’épuisent, les jeunes ne font que chanceler.
Mais ceux qui espèrent en Yahvé renouvellent leur force.
Ils déploient leurs ailes comme des aigles,
ils courent sans s’épuiser,
ils marchent sans se fatiguer.”
Post scriptum : Il paraît aussi que Benoît XVI a pris aussi un joli coup de jeune sur son sérieux coup de vieux, suite à son retrait des affaires...
Source : http://www.lavie.fr/sso/blogs/post.php?id_post=2817&id_blog=71 Stan _________________ "Une pieuse réserve sur ce qui nous échappe vaut mieux qu'une âpre discussion sur ce dont on est incertain" (Adam de Perseigne)
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